lundi 4 juillet 2022

Les gardiens du phare d'Emma Stonex 🎧 📘 [Prix audiolib 2022]

Parmi la sélection du Prix Audiolib cette année, il y avait un roman dont je n'avais jamais entendu parler, un de ces romans dont le sujet est intéressant mais qu'on ne lit pas forcément, même si on n'est pas sûre de ne pas manquer quelque chose (je sens que je vous ai déjà perdu avec ma phrase à rallonge...). 
Ce roman s'intitule sobrement Les gardiens du phare, ce qui décrit exactement le sujet du récit. 
 
 
 
 
Lorsque les trois gardiens de l'un des phares les plus isolés de la côte disparaissent d'un seul coup, sans prévenir, les hypothèses les plus extravagantes surgissent. 
Mais que s'est-il réellement passé sur ce rocher en pleine mer pour que leur disparition soit si soudaine que le phare semble avoir été déserté sans préméditation, en un instant, comme si les gardiens s'étaient évaporés ? 
20 ans plus tard, un écrivain célèbre vient interroger les veuves des gardiens pour tenter de démêler la vérité... 

Je ne savais pas trop à quoi m'attendre lorsque j'ai commencé l'écoute de ce roman. 
Était-ce un thriller ? Un roman fantastique ? de la science-fiction ? 
Mais finalement, ce n'est ni l'un ni l'autre. 
Le récit est construit en deux temps. 
Il y a les entretiens que l'écrivain mène avec les veuves dans le temps présent et puis on change de partie et ce sont les gardiens qui s'expriment et racontent leur histoire. 
On attend des révélations mais comme je l'ai dit, ce n'est pas un thriller. 
Chaque chose arrive donc en son temps, après avoir fait le portrait de tous les personnages importants pour que le lecteur parvienne à bien comprendre ce qui a pu se passer. 

Le style est fluide, le récit nous conduit où il veut sans heurt et même si parfois on se perd un peu au début, on finit par repérer tous les protagonistes. 
Mais ce qui est vraiment intéressant, c'est justement les portraits psychologiques construits pour chacun. 
Les veuves ont dû se reconstruire après les disparitions, tandis que les gardiens racontent leurs vies cloisonnées, coupées en deux où ils ne peuvent pas vraiment vivre pleinement. 
La disparition sera le résultat d'un télescopage de tous ces fils au mauvais endroit au mauvais moment. 

La lecture de C. Braconnier et de G. Orsat permet de faire entendre l'alternance de voix entre les hommes du passé et les femmes du présent. 
Ils savent s'effacer derrière l'histoire pour ne pas interpréter et laisser le champ libre à l’imagination du lecteur. 
 
C'est donc un très bon roman pour l'été ! (à déguster aussi cet hiver pendant une bonne tempête !)

 


 


 

 

 

 

dimanche 26 juin 2022

Des recettes so british pour le mois anglais 🇬🇧☕️🫖🍰

Comme chaque année, j'étais pleine d'espoir à propos de ce mois anglais version 2022. 

Et puis comme c'est le cas chaque mois de juin ces dernières années, malgré un programme très raisonnable, le mois de juin a filé comme une flèche (mais une flèche bien remplie 😅). 

Qu'à cela ne tienne, il était hors de question que je ne fasse pas ce petit récapitulatif de bonnes recettes anglaises !

Vous y trouverez beaucoup de sucré... quasiment que du sucré 🙈. 

Mais le sucré, c'est la vie, non ? 

Alors c'est parti ! 

 


 


 

 

Alors ? Une de ces recettes vous tente ? 

N'hésitez pas à me dire en commentaire si vous avez testé !











mercredi 8 juin 2022

Ce que nous confions au vent de Laura Imai Messina 🎧 📘 [Prix audiolib 2022]

Enfin une lecture que j’ai adoré sans réserve dans cette sélection du prix Audiolib 2022 !!
J’ai aimé mes lectures précédentes mais il y avait toujours un « mais ».
Pour celui-ci, pas de mais, pas de réserve, j’ai tout aimé !
Et pourtant, ce n’était pas évident.
Il est question de deuil, de tsunami, de chagrins, et également de reconstruction,de résilience, de beauté de la vie. 


 
 
Yue a tout perdu lors du tsunami de Fukushima.
Sa mère et sa fille étaient dans un refuge mais l’eau a été la plus forte.
Depuis, elle vit à Tokyo où elle exerce son métier de journaliste radio.
Un soir, lors d’une émission sur le deuil, un auditeur évoque une cabine téléphonique située dans un jardin à des centaines de kilomètres de la capitale.
Le téléphone n’est pas raccordé au réseau mais les personnes en deuil vont y parler à leurs défunts et y trouvent un grand réconfort…


Voilà un roman qui aurait pu être d’une tristesse infinie mais qui s’est révélé d’une grande beauté.
Tout est délicat.
Les personnages sont fragiles et tout pourrait les casser d’un moment à l’autre.
Le jardin de Bellegardia lui-même semble si frêle en haut de sa colline face au vent.
Dès le préambule, l’autrice nous annonce qu’il va lui falloir subir un typhon qui pourrait tout détruire.
Et c’est précisément ce que chacun des personnages a vécu avant de se retrouver là.
Mais c’est aussi un roman de la reconstruction, de la force trouvée en soi, de ces personnages qui retrouvent un second souffle, comme une seconde vie.
C’est un roman du deuil et de la survie.

L’écriture est toute aussi délicate.
Les chapitres racontent principalement l’histoire de Yue et de temps en temps, celle des personnages qu’elle croise.
Quelques chapitres sont consacrés à des listes, au contenu d’une conversation évoquée dans le chapitre précédent, comme des respirations, des pauses techniques pour le lecteur qui font irruption dans le récit.
Là encore, cela apporte de la douceur au récit en permettant de se reprendre, de ne pas se laisser emporter par ce récit de la peine.

La lecture de Clara Bratjman correspond parfaitement au texte.
Elle se fait oublier tout en donnant un rythme convaincant à ce roman.
Pourtant, le sujet n’était pas facile et la lecture aurait pu basculer vers le sordide mais ce n’est pas le cas.

Je vous conseille donc sans réserve ce petit roman qui va se classer sans hésiter dans les premières places de mon classement pour cette édition du prix Audiolib !!  
 
 
 

 


 
 

samedi 4 juin 2022

Seizième printemps de Yunbo

Attention, pépite !! 
Je me suis remise à lire des bandes dessinées et quel régal quand on tombe sur de beaux livres comme celui-ci ! 
 
 
 
 
 
Yeowoo a cinq ans quand sa maman part et la laisse seule avec son papa. 
Incapable de s'occuper de l'enfant, il la confie à sa tante et son grand-père à la campagne. 
Yeowoo doit apprendre à vivre dans ce nouvel environnement où elle a perdu tous ses repères. 
Mais un jour, une nouvelle voisine, Paulette la poule, s'installe dans la maison d'en face...
 
Publié aux éditions Delcourt, cet album fait la part belle aux couleurs douces, pastels, avec des foisonnements de touches plus vives. 
Le dessin est doux comme une brise d'été, et on aimerait aller visiter ce village où Paulette et Yeowoo ont trouvé refuge. 
Les visages sont expressifs, fins, et le choix d'avoir mis en scène des animaux sert parfaitement le récit. 
On ressent toutes les émotions de Yeowoo et on a envie de la serrer dans nos bras. 
 
Le format à l'italienne donne un autre rythme au récit et permet d'admirer de pleines pages comme des tableaux. 


 
Le choix des prénoms est amusant et montre les liens de l'autrice coréenne avec la France où elle vit. 
 Chaque nouveau chapitre est illustré par une fleur et porte sur une année supplémentaire passée au village. 
Car Yeowoo, vous vous en doutez peut-être, va rester quelques années chez son grand-père et sa tante. 
Cette situation est effleurée et on n'en sait pas beaucoup plus sur l'absence de sa mère notamment (pour son père, on voit bien l'idée !) car l'histoire est centrée sur la petite fille qui grandit. 
Son caractère parait difficile, mais elle est surtout infiniment malheureuse. 
Paulette va apporter une touche de fantaisie et d'originalité dans sa vie qui prend ensuite un autre tour.
 
 
 
J'ai vraiment aimé cette histoire d'une vie qui se construit, de la peine qu'il faut assumer, de l'abandon qu'il faut accepter. 
Mais Paulette amène à réfléchir au regard que l'on porte sur ceux qui viennent d'ailleurs (une poule chez les renards...), ceux qui n'ont pas peur d'être eux-mêmes, bien que cela semble les isoler. 
 
C'est donc une très jolie histoire d'émancipation servie par un trait d'une douceur infinie que je vous recommande sans hésiter, y compris pour les enfants sans doute à partir de 8 ou 9 ans !!!



 
 


 

 

mercredi 1 juin 2022

Un mois so british !! 🇬🇧📚💂🏻‍♀️

 En ce premier jour de juin, revoilà le mois anglais !! 
 
Pour notre plus grand plaisir, comme chaque année, Lou et Titine nous emmènent en Angleterre pour partager le plaisir de lire british mais aussi de manger, de regarder des séries ou de parler de ce qui nous convient du moment que cela a un rapport avec l'Angleterre !! 

Il y a eu des années avec beaucoup de participations, comme en 2013, 2015, ou 2016 et puis d'autres où je n'ai apparemment rien publié 🫣 mais j'allais sûrement voir les billets des copines ! 

Pour cette année, je vais rester prudente. 
Ma pile à lire contient deux romans empruntés à la bibliothèque. 
Il faut donc impérativement que je les lise dans des délais raisonnables. 
Pour le reste, je les ai sorti et on verra bien. 
Nos organisatrices ont prévu un calendrier très alléchant, je vais essayer de publier une ou deux fois dans les thèmes. 

J'ai déjà quelques lectures dans ma besace, comme les Gardiens du phare, et Mythos en livre audio. 
Il y aura un billet regroupant toutes les recettes british publiées sur ce blog et j'ai bien envie de vous parler de quelques séries regardées sur Netflix ces derniers temps comme The Crown ou Bridgerton (que tout le monde a vu j'imagine 😆).

Et chez vous ? Quel est le programme ??



Mes billets anglais sont par ici... 

 

 



 

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