Pendant mon "absence hospitalière", les éditions Charleston ont eu la gentillesse de continuer à m'envoyer les spécimens des titres destinés aux blogueuses Charleston de cette année.
Cela m'a bien aidé, tant ces titres sont capables de vous changer les idées.
Mais je vous en reparlerai.
Pour aujourd'hui, je vais vous présenter La Plantation.
Autant vous le dire tout de suite, c'est encore un coup de coeur pour moi !
Tous les romans que j'ai reçus des éditions Charleston ne me plaisent pas, je vous rassure.
Il y en a même quelques uns qui ne me plaisent pas du tout.
Mais je dois avouer qu'il y en a un certain nombre qui m'ont vraiment semblé très sympas, dont celui-ci.
Rassurez-vous, point de complaisance dans mon propos.
J'étais dans une disposition adéquate, ça aide, mais c'est vraiment un roman agréable à lire quand on aime le genre Scarlett O'Hara.
Silas Toliver vient d'être déshérité par son père.
C'est lui qui s'occupe de la plantation, mais c'est son frère ainé qui va en hériter.
Refusant d'être au service de son frère ainé, Silas décidé de partir s'installer au Texas pour y fonder une plantation.
Cette terre est vide et ne demande qu'à être habitée.
Silas partira donc avec son ami d'enfance Jeremy Warwick et sa jeune épouse Lottie.
Mais il n'est pas encore marié.
Quant à Jessica Wyndham, de retour de Boston et du pensionnat, elle ne supporte plus les pratiques des esclavagistes et envisage sérieusement de participer aux filières d'évasion.
Mais Jessica est la fille d'un des plus riches planteurs de la région...
Si j'ai cité Scarlett O'Hara un peu plus haut, ce n'est pas pour rien.
Les plantations, la guerre de sécession qui couve pluie éclate, les robes à crinoline, les chariots des convois... Tout y est.
Mais l'histoire est collective ici et l'auteure nous raconte la saga des Toliver, de cette famille soudée malgré les épreuves et la difficulté de s'installer dans une terre vierge de tout.
Pour une saga familiale, c'est parfaitement réussi.
Les Toliver sont installés avec les Warwick et les Dumont, une troisième famille rencontrée en route.
Le lecteur va ainsi suivre le voyage, l'installation et le développement des affaires de ces trois grands propriétaires qui choisissent des domaines différents mais complémentaires.
Leur vie n'est pas rose et si les affaires et la ville prospère autour d'eux, cela n'empêche pas les revers de fortune, les décès, la guerre de venir frapper à leur porte.
Le roman débute ainsi avec Silas et se poursuit avec son fils et les gens qui les entoure.
Comme dans toute saga familiale, par contre, les personnages se construisent au fil de l'histoire.
Pas de grande description psychologique, mais on les voit évoluer et avancer dans leur vie.
Le décor suit cette évolution et la ville grossit comme la plantation.
Ce roman présente aussi l'avantage de vous permettre d'en apprendre davantage sur la guerre de sécession et la conquête des états-unis.
L'esclavagisme est à l'origine de cette guerre, mais pas seulement et les exactions commises de part et d'autre sont souvent passées sous silence.
De même, la conquête du Texas n'a apparemment pas été faite sans perte.
Le Mexique refusait de céder la place et les indiens ont été chassés de leurs terres.
Tout n'est jamais tout blanc ou tout noir.
La plantation est enfin un roman qui se savoure d'autant mieux qu'il a une suite.
Pour une saga, c'est mieux de pouvoir suivre les personnages.
C'est le cas ici avec Les roses de Somerset publié avant la plantation.
Oui, vous avez bien lu.
Leila Meacham a d'abord écrit les roses puis elle s'est dit que ce serait plus intéressant d'écrire ce qui a précédé cette histoire.
C'est une belle idée.
Voilà donc un roman pas compliqué mais néanmoins complexe, plutôt bien écrit avec une structure bien construite et un style fluide.
A recommander pour la plage en ce moment, la campagne ou au coin du feu cet hiver.