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mardi 6 septembre 2011

Jim Morrison & the doors d’Henry Diltz


En ce mardi, je vais vous parler d’un livre de photos.
Ce n’est pas fréquent, mais j’aime beaucoup feuilleter les albums, surtout quand il y a quelques explications qui accompagnent les photos.
Une contextualisation, une petite histoire sur la prise de vue me semblent donner quelque chose de plus vivant, une « plus value » par rapport à un livre qui ne présente que des photos.

Ce livre est édité par un petit éditeur (une autre raison qui mérite que l’on en parle, il me semble) et se présente sous la forme d’un album 30 par 20 aux feuilles épaisses et mates. Ce format confortable et le choix du papier permettent de profiter pleinement des photos. Elles ne brillent pas trop, mais les couleurs sont vives, ce qui est très agréable pour un livre de ce type.

J’ai ainsi pu découvrir Jim Morisson et ses acolytes de près, en noir et blanc ou en couleur, avec ce grain si caractéristique de cette époque.
Car je ne vous l’ai pas encore dit, mais comme son titre l’indique, ce livre parle ou plutôt montre Jim Morisson et le groupe qui lui est généralement associé, The Doors, lors de prises de vue réalisées entre 1968 et 1971. C’est le photographe qui a fait ces prises de vue, Henry Diltz, qui a réalisé le livre et écrit les textes qui accompagnent les photos.

Pour tout vous dire, je n’ai pas tout à fait l’âge requis, et chez moi, on écoutait Maxime le Forestier, Serge Reggiani et les Beatles (oui, c’était éclectique).
Pourtant, adolescente, je me suis prise de passion pour les Doors. J’écoutais en boucle et je connaissais les chansons par cœur, ce qui surprenait toujours un peu, vu qu’à cette époque, on écoutait plutôt Nirvana (que j’avais aussi dans mon baladeur, évidemment).
Quand on m’a proposé de recevoir ce livre, j’ai donc tout de suite dit oui.
Je dois toutefois avouer que je ne connais finalement pas beaucoup Jim Morrison, et à part sa tombe au Père Lachaise et les quelques photos qui sont toujours reprises, je n’avais pas d’autre représentation en tête.

C’est là que ce livre devient intéressant.
Au long des 125 pages, Henry Diltz commente ses prises de vue. Il explique l’état d’esprit de ses modèles, les circonstances qui ont placé tel motif ou tel individu sur la photo, pourquoi un enfant s’est retrouvé là ou un homme d’un certain âge.
Il donne des indications par rapport aux lieux, à la destination des photos. Il donne beaucoup de détail, et on entre dans la prise de vue par l’œil et le ressenti du photographe. C’est très agréable.
J’ai également apprécié que les différentes vues soient déclinées en deux ou trois versions en petit ou en grand format. Le photographe a fait un choix, mais il montre aussi les versions noir et blanc et couleur, ce qui rend l’exercice plus intéressant.

Une belle surprise !

A recommander aux fans des Doors, évidemment, mais aussi aux autres, à ceux qui les écoutent de temps en temps, à ceux qui veulent connaitre un peu Jim Morisson, à ceux qui aiment les livres de photo, les portraits, à ceux qui veulent découvrir le travail du photographe.

Je remercie les agents littéraires (allez y faire un tour, c'est très sympa) et les éditions Prémium (qui ont d'autres beaux livres à leur actif). 







samedi 16 octobre 2010

Vintage America de Patricia de Gorostarzu

On est samedi, c’est le weekend, alors je vous parle d’un livre de photo, pour changer.

J’ai eu la chance d’être sélectionnée chez BOB pour lire Vintage America, l’album de la photographe Patricia de Gorostarzu. Je dis la chance, parce qu’on était que deux !

 J’aime beaucoup les photos noires et blancs et celles-ci ont été prises à la chambre photographique, une petite boite noire qui demande une plus grande précision et donne une atmosphère particulière aux photos.
Une bande peut apparaitre autour de celles-ci correspondant, je crois, au cadre qui soutient le papier photo pendant la prise de vue. Cela évoque dans mon esprit un espace intermédiaire entre la photo, ce qui y est cadré et ce qui lui est extérieur.
L’utilisation de ce type d’appareil demande aussi au photographe une posture différente et une technique avancée.

Dans ce livre, la photographe a fait le choix de faire apparaître ces bordures autour des photos et précise qu’elle a utilisé une chambre photographique datant de l’époque qu’elle souhaitait évoquer.
Il serait d’ailleurs plus juste d’écrire qu’elle recherchait cette époque, car elle a sillonné les États-Unis pour y traquer les vestiges des années 1950 à 1970.
De photos en photos, le lecteur découvre des enseignes vintages, des images de motels ou d’usines tels qu’on peut se les imaginer.
On songe immédiatement à la Fureur de vivre, ou aux Misfits.
Les lieux sont déserts, emprunts de nostalgie et l’on se demande parfois si la photographe ne dispose pas d’une machine à remonter le temps.
Qu’il reste autant de lieux abandonnés aux États-Unis est d’ailleurs fascinant.
A croire qu’ils cultivent cette nostalgie.


Ce livre serait déjà intéressant s’il ne comportait que des photos, mais il présente aussi cinq nouvelles, écrites par Scott Wolven, Benjamin Percy, Dan Chaon, Richard Lange et Brady Udall.
Assez noires, prolongeant la nostalgie des photos, ces nouvelles présentent toutes des personnages désabusés, alcooliques, dépressifs.
Elles sont le pendant humain du désert présent sur les photos.
Désœuvrés et nostalgiques, les personnages sont accrochés à un lieu ou, au contraire, en déplacement.
Ils traversent des paysages immenses sans trouver de refuge.

Complémentaires, les nouvelles et les photos expriment cette Amérique révolue mais toujours présente.
Il ne s’agit pas seulement de mémoires, mais de lieux et de vestiges qui parlent à chacun différemment et éveille des souvenirs enfouis.

Je l’ai déjà écrit, ce n’est pas mon continent de prédilection, mais c’est un très beau travail qui éveille pour moi des souvenirs de cinéma et Marylin Monroe.
C’est un peu stéréotypé, je l’avoue, mais que voulez-vous, c’est mieux que rien 

Je remercie BOB pour cette lecture en partenariat et Albin Michel. 


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