vendredi 12 avril 2024
L'incroyable destin des héros de roman de Christophe Hardy
mercredi 3 avril 2024
En mars, j'ai lu... 📚🫖☕️
J’ai repris un rythme de lecture plutôt satisfaisant ces dernières semaines et je me suis dit que ce serait pas mal de faire un petit billet mensuel pour garder une trace et partager un peu.
Certains ne feront jamais l’objet d’un billet dédié alors comme ça, ils passent quand même par ici.
En mars, j’ai donc lu pas mal de choses plutôt sympa et j'ai mélé les livres audio, la BD, la lecture sur ma liseuse.
Le premier tome de la trilogie berlinoise me tendait les bras dans ma bibliothèque de village.
J’ai écouté le roman il y a longtemps et le 2 est dans ma pile à lire.
Cette petite lecture m’a donc rafraîchi la mémoire.
Le dessin est assez classique, dans le style Blake et Mortimer, avec des couleurs beiges-marrons qui symbolisent, je suppose, cette période troublée de l’avant-guerre et des JO de Berlin. L’histoire est bien retracée, même si la conclusion est assez rapide.
J’ai repris plusieurs séries qui étaient en attente également.
Je n’ai pas été sélectionnée pour le Prix Audiolib cette année.
Ce n’est pas grave, ma pile à écouter est pleine et cela faisait deux ans que je postulais en me demandant si je ne devrais pas faire une pause, même si j’y fais toujours de superbes découvertes.
Cette fois-ci, la sélection des jurés a décidé pour moi, il faut que cela tourne et je retrouve donc le plaisir de plonger dans ma pile à lire.
J’ai donc écouté Colin des Bridgerton, le tome 4 de Blackwater La guerre, et le tome 6 des Détectives du Yorkshire.
En version "liseuse", j’ai aussi lu Son espionne Royale et le collier de la reine le tome 5 de cette série qui n’est pas d’une complexité folle mais dont la fraîcheur me ravit toujours.
L’héroïne Georgiana arrive toujours à se placer dans des situations délicates dont son amoureux la tire en quelques pages.
Je sais qu’enchaîner les tomes d’une série ne me réussit pas alors j’ai fait une pause ensuite et… j’ai commencé une nouvelle série !
Les Meurtres zen de Karsten Dusse nous plongent dans une histoire assez loufoque mais vraiment très drôle et complètement décalée.
Il y aura surement un billet, parce que ce roman vaut le coup d’œil !
vendredi 29 mars 2024
Sur tes traces d'Harlan Coben
Harlan Cohen est de ceux-là.
J’en ai lu beaucoup à une période et je ne parvenais plus à être surprise, mais je l’ai retrouvé avec beaucoup de plaisir dans ce roman sorti en version audio pour le plus grand plaisir de nos oreilles.
David est en prison pour avoir tué son fils.
Il ne se souvient de rien mais il sait que ce soir-là, il avait beaucoup bu et justement, il ne se souvient pas.
As-t-il été pris d’un accès de folie ?
Rien ne lui permet de le savoir mais la justice a tranché et il est enfermé dans un quartier de haute sécurité avec des détenus dont il lui faut se méfier.
Anesthésié par cette non-vie, par ce qu’il a fait, il tente de survivre en refusant que le monde extérieur ne l’atteigne…
Harlan Coben est toujours diablement efficace.
Je me suis laissée prendre au suspense et à la tension de cette histoire sans aucun problème.
Le lecteur est directement plongé dans le vif du sujet, dans cette cellule de prison où David n’est pas vraiment jusqu’à ce qu’un événement le réveille.
Il va alors mener une quête à laquelle on ne peut qu’adhérer.
On a envie qu’il réussisse, que tout se termine bien même si on ne voit pas bien comment cela pourrait se résoudre.
Et l’histoire se dévoile petit à petit.
Les différents éléments se mettent en place au fil des pages, on voit la vérité se faire jour.
L’histoire est rapide, et on se dit parfois que tout est un peu trop facile mais cela n’a pas vraiment d’importance et on se laisse porter par les événements.
Et puis c’est quand même le contrat quand on ouvre un roman de ce type.
Il faut que ça aille vite, que le héros court, qu’il fuit, qu’il soit poursuivi.
On lit les derniers chapitres en ayant en même temps envie de savoir et en voulant faire traîner un peu pour le plaisir.
La version audio est lue par Sylvain Agaësse.
Il parvient à donner un rythme haletant tout en restant parfaitement calme !
C’est parfait pour ce genre d’histoire et on écoute avec plaisir.
Bref, vous l’aurez compris, si vous cherchez un roman sympa, haletant, un page-turner comme on les aime, n’hésitez pas !
mercredi 27 mars 2024
Héliotrope tome 2 de Joann Sfar et Benjamin Chaud
dimanche 24 mars 2024
Dimanche cookies-tricot 😬👌🏻🧶🍪
dimanche 10 mars 2024
Sunday mood de fin de vacances
dimanche 3 mars 2024
Read-a-thon, travaux et cake moelleux ! ☕🍰📚
vendredi 1 mars 2024
La capture de Nicolas Lebel
mercredi 28 février 2024
Portrait de femme : Lady Diana [Manga]
Une fois n'est pas coutume, voici un petit manga en un seul volume en ce mercredi !
Les manga qui n'appartiennent pas à une série sont plutôt rares et j'ai déjà tellement de séries en cours que je préférais éviter d'en commencer une nouvelle.
Aucun souci avec ce titre donc, puisqu'il n'y a qu'un tome qui concerne Lady Diana.
lundi 26 février 2024
Les cookies du dimanche... 🍪☕️🫖📚
Hello, comment allez-vous ?
Je ne suis pas venue par ici depuis quelques temps et j'ai l'impression que cette année, il y aura des hauts et des bas, des périodes d'activité et d'autres où je ferai des pauses pour le travail, les enfants, le chantier de ma nouvelle maison, le déménagement, le jardin...
Pas facile de tout concilier mais je m'autorise à sélectionner.
On ne peut pas tout faire, il faut bien l'avouer.
Et puis je crois que cette année 2024 sera sous le signe des cookies !
jeudi 15 février 2024
Vous ne connaissez rien de moi de Julie Héraclès [Livre audio]
Parfois, le temps ne fait pas bien son travail, mais souvent, cela fonctionne plutôt bien quand même.
Et puis quelques fois, un livre me reste en mémoire, et je craque.
Quand j’ai vu passer celui-ci en audio, je n’ai pas su résister !!
Elle sait qu’ils peuvent arriver d’un moment à l’autre.
Elle a mis une jolie robe pour rester forte dans l’épreuve qui l’attend.
D’ailleurs, elle ne sait pas vraiment ce qui l’attend.
Tout ce qu’elle sait, c’est que ce qu’on lui reproche était beau et qu’elle le gardera toujours comme un trésor…
Je vous l’avoue tout de suite, il aurait été bien dommage de résister !
J’ai adoré écouter ce roman !
L’autrice s’est inspirée de cette photo de Capa prise à la fin de la guerre à Chartres.
L’histoire est celle d’une jeune fille qui entre dans la vie adulte à une période où rien n’était simple et qui rappelle celle de la photo.
Elle compose avec ses frustrations d’adolescente, ses rêves et ses envies, dans une société où sa place est complexe.
La succession de déceptions, de désillusions va la pousser dans des extrêmes que cette époque rend tragique et c’est finalement une vie bien ordinaire qui nous est racontée ici.
Simone appartient à une classe sociale populaire.
Sa mère a tenté d’en sortir mais sans succès car elle n’a pas les codes, et dans l’école où elle va, on lui fait bien sentir qu’elle devrait être ailleurs.
Alors Simone garde sa révolte, elle couve en elle et quand les Allemands arrivent, elle a un terrain tout trouvé pour laisser libre court à ce qui la hante.
Mais elle est aussi très jeune, en construction, un peu maladroite, elle aime, elle vit, elle choisit mal ses amis.
Nulle pitié cependant dans ces pages.
Le récit est habile et si l’autrice a dû subir les attaques de critiques trouvant que le roman vantait la collaboration, ce n’est pas l’impression que j’ai eu.
Simone est dépeinte avec ses vices et ses défauts.
Elle est volontiers vaniteuse, elle se préoccupe peu de son prochain, elle n’a pas de compassion, si ce n’est pour elle-même.
Elle se fait avoir, mais elle n’en tire que peu de leçon.
Il n’y a rien qui l’excuse si ce n’est la jeunesse (mais cela n’en est pas vraiment une).
Et puis il s’agit d’un roman, le nom de famille de Simone est modifié et rien ne dit que la vraie Simone ait vécu tout cela.
Le texte à la première personne rend l’histoire plus vivante, plus crue.
Les images sont fortes, Simone est humaine, et on le sent bien.
La version audio est à l’image du texte, vivante et forte.
La lecture d’Amélie Belohradsky est fluide, elle permet de bien identifier les personnages et les temps de l’histoire.
A la fin de l’enregistrement, l’entretien avec l’auteur est également une belle idée car cela permet de comprendre plein de choses.
Ces entretiens sont d’ailleurs souvent très riches !
C’est donc un vrai coup de coeur pour ce premier roman dont il faut espérer qu’il ne soit pas le dernier !
mardi 30 janvier 2024
Le silence de Dennis Lehane
Roman social, il décrypte la société et ses dérives en entrant dans la tête de ceux qui la subissent.
Et c’est une réussite !
En cet été 1974, Mary Pat cherche sa fille.
Mère célibataire du quartier de South Boston, elle connaît les dangers de sa ville quand on est une jeune fille de 17 ans.
Mais Jules n’est pas rentrée ce weekend et personne ne semble l’avoir vu.
Dans une station de métro, un jeune noir a été retrouvé mort.
Autant dire que le cas de Jules n’intéresse personne.
Mary Pat décide alors de chercher sa fille elle-même…
Pour les fans de littérature américaine, ce roman est parfait.
On y retrouve des thèmes forts, symboliques de certains problèmes sociaux actuels dans ce pays.
Les banlieux violentes, les gangs, le trafic de drogue ou la main mise des petits chefs de quartier, l’enrôlement des jeunes, le racisme… tout y est !
Mary Pat essaie de tenir ses enfants loin des mauvais plans mais comme pour beaucoup de mères, c’est tellement difficile.
Parallèlement à cette histoire particulière, l’auteur a choisit un évènement historique qui vient percuter la petite histoire.
En 1974, à Boston, les autorités ont décidé de mélanger les élèves blancs et noirs de deux lycées de quartier (évidemment, les blancs du centre ville, eux, n’étaient pas vraiment concernés).
Des manifestations ont eu lieu, des tentatives de stopper ce processus, attisant les tensions entre les quartiers.
Le récit de ce roman s’inscrit dans ce moment suspendu où chacun attendait de voir la suite des évènements.
Je ne vous dirai rien de la quête de Mary Pat car c’est tout l’intérêt de ce roman.
On la suit dans ses recherches, on a peur pour elle, on espère ou on est écœuré du fonctionnement de cette micro société.
Un soupçon d’humour noir permet de souffler un peu avant de replonger dans la noirceur de son quartier.
Petit à petit, elle retrace le fil des évènements et atteint la vérité mais le prix à payer est toujours élevé.
Il faut avancer quoi qu’il arrive et affronter les silences car dans ce roman, tout le monde répète « vous savez bien ».
On se tait, on ne dit pas, et le silence tue.
La version audio est lue par Marie Bouvier.
Son interprétation est forte, vive et suit le récit en ajoutant une touche de tension qui vient appuyer l’ambiance particulière qu’instille l’auteur.
On la suit avec facilité et sa voix se confond avec celle de Mary Pat.
#lesilence #dennislehane #netgalleyfrance
samedi 27 janvier 2024
Paloma [Atelier d'écriture]
Alexandra a relancé son atelier d'écriture, la belle nouvelle 🤗.
Je dois néanmoins avouer que mon texte concerne la photo de la semaine dernière... Je l'avais écrit dans ma tête mais pas par ici 😂.
C'est réparé et le voici !
Pour voir les autres textes, c'est chez Alexandra...
Et pour lire mes textes précédents, c'est par ici...
Elle regarda au loin, là-bas vers le large.
Elle n’aurait pas pensé pouvoir revenir ici un jour.
Ce restaurant symbolisait pour elle ses années de faste, de fêtes incessantes, de luxe, où elle se grisait de quelques paillettes pour ne pas penser à ce qui importait.
Ce n’était pourtant pas un endroit clinquant mais le luxe réside parfois justement où on ne le voit pas.
La vue était toujours aussi incroyable et après ces derniers mois où elle n’avait fait que courir, se cacher, fuir, c’était une bulle d’air qui lui faisait du bien.
Tout avait changé un an et demi plus tôt.
Ils l’avaient contacté dans un parc où elle avait l’habitude de s’arrêter pour manger un morceau l’après-midi.
Tellement classique.
Elle n’y avait pas vraiment cru au départ et pensait plutôt qu’on lui tendait un piège pour tester sa fiabilité.
Elle avait donc dit non, fermement.
Ils étaient revenus, encore et encore, à intervalles irréguliers, surgissant dans un magasin, un bus, une ruelle.
Et puis un jour de lassitude, elle avait dit oui.
Passer ses journées dans les chiffres d’une famille au commerce pas très honnête, c’est fatigant.
Quand le chef est, en supplément, peu respectueux de ses employés, c’est usant.
Une énième insulte, un café envoyé en pleine figure, c’était trop.
Elle avait ramassé son sac et quitté l’immeuble, trop heureuse de percuter l’un des hommes qu’elle avait déjà vu en sortant.
Il avait discrètement échangé leurs téléphones tombés à terre et était reparti en s’excusant.
Tout s’était enchainé ensuite à une vitesse folle : témoignage, protection de témoin, procès, planques, hôtels, surveillances…
Deux gardes du corps veillaient sur elle en permanence.
Un soir, dans un hôtel pas plus sordide qu’un autre, elle avait invité l’un d’entre eux à entrer.
Nino avait gardé ses distances… un temps.
Et puis le procès touchait à sa fin et avant de prendre le large pour sa nouvelle vie, elle avait demandé à réaliser une dernière chose chez elle, dans son pays.
La tension retombait et elle avait pris conscience de la vacuité des mois qui s’annonçaient.
Toute sa vie, elle avait senti ce petit frémissement de la peur sur sa colonne vertébrale.
Il y avait toujours eu une arme à proximité, la possibilité d’une fusillade, d’une arrestation.
Et d’un coup, c’était terminé.
Qu’allait-elle faire de ses journées ?
Un petit job de bureau sous-payé ?
Comment se supporter dans ces conditions ?
Elle avait alors pris sa décision et demandé un déjeuner sur cette terrasse avec Nino.
Il n’avait pas encore décidé de l’accompagner dans sa fuite.
C’était un adieu digne de ce nom.
Toutes les précautions avaient été prises.
Le déjeuner avait lieu plus tôt, le restaurant était vide et on verrait un jet ski arriver à des kilomètres.
Elle guettait néanmoins et scrutait la mer.
Et le petit frisson était là.
Soudain, une succession de bruits la prirent au dépourvu.
Elle se jeta par terre.
Non !
Finalement, elle ne voulait pas mourir !
Elle s’était fait des illusions !
Le frisson, elle le trouverait ailleurs !
Et elle aimait Nino.
Elle voulait qu’il l’accompagne !
Il se jeta sur elle pour la relever en lui prenant la tête entre les mains :
« Paloma, ce n’est rien ! Le serveur a fait tomber des casseroles, tout va bien ».
Elle se mit à rire, heureuse d’être là, dans ses bras et soudain pressée de partir.
Elle se releva.
La balle l’atteignit juste au-dessus de l’oreille et ressorti de l’autre côté dans un souffle.