mercredi 30 juin 2021

Rhapsodie des oubliés de Sofia Aouine 🎧📘 [Prix Audiolib]

Il y a parfois des romans dont on aime une partie et moins une autre. 

Cela ne veut pas dire que je n’ai pas aimé, mais je crois bien que je n’ai pas tout aimé. 

 

 
 
 
Abad est un jeune garçon de 13 ans qui vit à la Goutte d’or à Paris. Sa vie n’est pas simple entre ses souvenirs qui le ramènent au Liban quitté il y a peu, ses hormones qui le travaillent, ses copains qui l’entraînent dans des histoires louches (mais il ne se fait pas prier pour participer) et ses parents qui voudraient qu’il soit un peu plus sage. 
Mais Abad se laisse aller sur une pente glissante... 

Dans ce résumé, je ne vous parle que d’Abad car c’est son histoire qui est racontée dans ce roman et qui sert de cadre à d’autres histoires. 
Mais ce sont ces histoires annexes qui m’ont vraiment touché. 

Abad est un adolescent qui se cherche. 
Migrer n’est pas simple, il faut tout reconstruire, retrouver des racines, se faire une place. 
Tout cela s’ajoutant aux affres de la puberté, cela donne forcément un résultat détonnant. 
Il finit chez une psychologue où il est censé raconter sa vie pour y voir un peu plus clair. 
Évidemment, il n’en a pas très envie. 
A ce moment là, je commençais à m’ennuyer un peu. 
Les ados boutonneux en lutte avec leurs hormones, cela ne me passionne pas. 
Et puis le roman prend un autre chemin en nous racontant l’histoire de cette psychologue et de sa famille.

Les récits de la vie de quelques femmes vont se succéder entre les chapitres consacrées à Abad. 
Au fil de ses rencontres, la narratrice en profite pour raconter autre chose, adopter un autre ton, un autre rythme. 
C'est souvent beau et trop rapide, on en voudrait encore. 
Mais je crois que c'est surtout parce que le récit principal me plaisait moins. 
 
La lecture d’Ariane Ascaride est douce et énergique à la fois. 
Elle module sa narration en fonction de ces différents chapitres et colle parfaitement aux évolutions du récit. En version papier, il n’est pas certain que j’aurais terminé. 
En audio, c’est parfait. 

Et n’oubliez pas que ce n’est que mon avis. C’est un très joli roman. C’est juste que moi, ce genre de héros ne me parle pas 🤗.








vendredi 25 juin 2021

Mai en gris et sous la pluie 🌨☔

 


Mai et ses copies à corriger / Un brin de muguet et la petite dinette en porcelaine qui trouve une utilité / Petits Lego / Annuler pour conserver sa santé mentale / Pluie grêle froid, le combo de mai 2021 ? / Celle qui faisait une fugue... au bout du jardin / Bébé Yoda in progress / Journée présentielle annulée, mon bureau attendra / Paris devait être si belle sous la pluie / Petites fesses libérées délivrées, je n'achèterai plus jamais de cououououches !! (petit garçon continent depuis trèèèès longtemps mais qui ne voulait pas les quitter) / Pique-nique sur les galets annulé, la pluie ça suffit ! / Les jolis partenariats, ça faisait longtemps / La tête dans le guidon, avancer dans la to-do-list / Le vélo d'appartement, c'est déjà pas mal, non ? / Celui qui mettait un bazar monstre / Tendinite, épaule coincée (en vrai, luxée 😱) / Le beau Morphée / La plage finalement, les galets et les châteaux de sable / chez papy et mamie mais sans papy et mamie / Butin énorme de librairie / Petit drogué des écrans / Fabriquer enfin ces petits cadres prénoms qui attendaient depuis si longtemps / Le jardin secret terminé / Celui qui était tout calme après la tempête de sa soeur présente 5 jours d'affilé / Merci Isabelle Carré, c'était beau et doux / Les copies qui trainent... Pas envie... / Vive la reprise de la musique !! (et le crochet-voiture en attendant...) / Betty qui ne m'a pas convaincu mais les écrevisses qui m'ont ravi / Celui qui connaissait enfin ses couleurs / Bye bye mai tout mouillé... 


































vendredi 4 juin 2021

Le banquet annuel de la confrérie des fossoyeurs de Mathias Enard 🎧📘 [Prix Audiolib]

Il y a des romans qu’on est content de terminer ! Celui-ci en fait partie.

Après de très longues heures d’écoute, je suis enfin parvenue aux dernières lignes et j’en suis assez fière parce que ce n'était pas certain.

 



Pour observer son terrain, David Mazon, jeune anthropologue en début de thèse, s’est installé à La Croix Saint Christophe où il compte bien multiplier les entretiens, rédiger sa thèse et rentrer très vite à Paris pour retrouver sa vie urbaine.
Mais c’est parfois le terrain de recherche qui avale l’observateur et David Mazon n’est pas à l’abri d’être absorbé par cette campagne qu’il apprivoise doucement...

Ma dernière lecture de Mathias Enard avait été mitigée. J'avais bien aimé Boussole mais j'avais trouvé cela beaucoup trop long et j'avais décroché bien avant la fin. 
Du coup, en commençant ce Banquet, j'avais un peu peur et je me demandais ce que cela allait donner. 

Le début du roman m'a beaucoup plu. 
L'histoire de ce doctorant en anthropologie aurait pu me lasser en me rappelant trop le travail, mais l'ironie de l'auteur est réjouissante et on adore se moquer de ce David Mazon qui a tant de mal à se concentrer sur sa thèse (comme tellement de doctorants). En plus, l’université qu’il décrit ressemble furieusement à la mienne 😂. 

Et puis, cela se complique. Les personnages se multiplient, on découvre le village et ceux qui y vivent. Les relations se tissent, David interroge certains habitants et poursuit sa petite vie. On découvre la vie de chacun, leur passé et ce qui les a amené là. Jusque là, c’est sympathique mais Mathias Enard émaille tout cela de réincarnation en évoquant les vies précédentes de chacun, à quel moment ils se sont déjà croisés, les personnages ou les insectes qu'ils ont été.  Il s'emporte et raconte aussi les vies de ces réincarnations et de celles à venir.

Il y a ensuite le banquet des fossoyeurs qui fait le titre du roman et qui parait arriver de façon artificiel. Le repas se déroule sur des pages et des pages. Il est censé se dérouler une fois par an, alors que la mort les laisse en paix pour les laisser festoyer. 
Et là, je l'avoue, j'ai mis en accéléré. C'était écoeurant, inintéressant, longuet (ils boivent et mangent une quantité impressionnante de nourriture) sans que l'on voit vraiment où l'auteur voulait en venir. Les fossoyeurs racontent encore d’autres histoires au milieu d’une vraie orgie et j’en avais vraiment assez. 

J'ai tenu bon, j'ai fini l'écoute tout en m’interrogeant sur le rapport entre tous ces récits et sur ce que voulait montrer l’auteur en nous proposant ce roman. Et finalement, je ne suis pas sure d’avoir trouvé ! 
J'étais contente de retrouver David à la fin, j’ai beaucoup aimé l’idée des chapitres intitulés « chanson » mais clairement, je ne garderais pas un souvenir mémorable de cette lecture. 

La lecture de Vincent Schmitt est très agréable. 
J'ai aimé sa voix qu'il module assez peu en fonction des personnages sans que cela ne soit gênant. 
Elle laisse le lecteur libre de poser son interprétation personnelle, ce qui n'est pas si fréquent. 
Clairement, si j'avais lu ce roman en version papier, je ne l'aurais pas terminé. 

Si vous êtes adepte de Mathias Enard, ce roman pourrait vous plaire. Sinon, je vous conseille de choisir plutôt la version audio pour le lire plus facilement en accéléré 😂





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