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vendredi 26 novembre 2021

La chronique des Bridgerton de Julia Quinn : Daphné et Anthony (Tomes 1 et 2)

Le mois dernier, j'ai eu envie de légèreté !

J'avais une petite panne de lecture qui se profilait, je la sentais arriver et j'ai préféré jouer la carte du petit roman sympatoche et apparemment facile. 

Et je ne me suis pas trompée en choisissant le tome 1 des Bridgerton, série adaptée sur Netflix depuis plusieurs mois !

 

 

Lorsque la série est sortie, il m'a bien semblé que je connaissais ce titre. 
J'ai eu une grosse période "roman Harlequin" pendant quelques années et je lisais aussi des romans sentimentaux des éditions J'ai lu.
Et c'est là qu'est publiée cette série en France ! 
Les romans de Julia Quinn respectent donc les codes du genre avec une héroïne forte mais qui ne sait pas forcément qu'elle est amoureuse du héros qui, lui, est forcément un peu maladroit. 
Leur histoire est contrariée par un facteur déterminant pour leur avenir mais en général, cela se termine bien. 

Et voilà ! Vous avez un résumé du roman 😂 ! 
Honnêtement, c'est vraiment léger MAIS j'ai beaucoup aimé. 
Les personnages sont attachants, le style est simple mais efficace, l'histoire est pleine de rebondissements.
On passe un très bon moment avec les Bridgerton et on a très envie de découvrir ce que l'auteure va faire de chacun des membres de cette famille car la bonne idée, c'est d'avoir placé au centre de la série une famille comportant 8 enfants ! 
Du coup, elle consacre un tome à chaque enfant et le lecteur est ravi de retrouver tous ces personnages d'une histoire à l'autre. 
Et puis forcément, cette époque victorienne où la bonne société rivalise d'élégance (ou pas pour certains personnages 😆...) en se rendant à des bals et autres promenades au parc, fait rêver la midinette qui est peut-être tapie en nous.

Dans le premier tome, c'est Daphné, la 4e de la fratrie, qui est trainée de bals en bals par sa mère pour lui trouver un époux. 
Quand on a 8 enfants à marier, il faut être offensive. 
Mais Daphné a confié à son frère ainé, Anthony le chef de famille, le soin d'écarter ses prétendants et aucun ne trouve grâce à ses yeux. 
De son côté, Simon, le meilleur ami d'Anthony, est de retour en Angleterre et ne compte pas se laisser passer la bague au doigt ! 

Dans le deuxième épisode, c'est Anthony qui, cette fois, est au centre de l'action. 
Il a décidé de se marier mais il veut une femme ni trop intelligente, ni pas assez, agréable mais qu'il n'aimera pas. Il jette son dévolu sur Melle Edwina Sheffield, une beauté qui fait son entrée dans le monde. 
Mais celle-ci ne se mariera pas si sa sœur, Kate, ne donne pas son accord. 
Il lui faut donc séduire Kate à tout prix pour obtenir la main d'Edwina...

Je n'ai pas enchainé les deux romans, j'ai eu peur de me lasser face aux répétitions probables de structure et je dois avouer que je pense avoir eu raison. 

La traductrice a un petit tic de langage également et utilise "convoler en juste noces" pour désigner un premier mariage, ce qui m'a un peu agacée. 

Mis à part ça, comme je le disais plus haut, ces romans ont parfaitement jouer leur rôle et m'ont permis de me changer les idées. 
Je les ai lu en version audio, ce qui m'a aussi permis de les lire relativement vite (j'écoute en accéléré en mettant la vitesse 1,4 ou 1,5 en général). 
Les romans sont disponibles sur Audible, mais j'ai l'impression que le tome 4 se fait attendre...
Comme leur édition de poche couple les tomes par deux, il va falloir que j'attende un peu mais il me reste le 3 à écouter. 
 Et évidemment, il va falloir que je regarde la série pour voir un peu comment les scénaristes ont transposé tout ceci à l'écran ! 

 Et vous ? Fan des Bridgerton ?

 



 

            

samedi 4 novembre 2017

La vengeance vous va si bien de Lorraine Heath

Aujourd'hui, je vous parle d'un petit bonbon sucré qui est parfait pour les longues soirées d'hiver. 
Il s'agit du tome 2 de la série Harlequin "scandaleux gentlemen". 
Cette série met en scène de beaux gentlemen ténébreux aux prises avec de jeunes lady pas commode mais tellement séduisantes... 



 
Drake Darling n'est pas noble bien qu'il ait été élevé comme tel et lady Ophélia le lui fait bien sentir !! 
Drake a décidé de lui donner une bonne leçon pour la remettre à sa place mais lorsqu'il la voie tomber dans la rivière, il ne peut que se dévouer pour la sortir de là ! 
Lorsqu'il la découvre si vulnérable, il ne peut s'empêcher de la trouver bien séduisante. 
Mais lorsqu'elle se réveille sans aucun souvenir de son identité, il décide de lui dire qu'elle est sa domestique juste pour une journée...
 
Évidemment, rien ne va se passer comme prévu. 
Le petit jeu qui semblait si innocent va se corser et chacun va se laisser emporter dans cette histoire qui prend finalement un détour un peu plus tragique. 
Il ne s'agit pas seulement d'une vengeance de Drake. 
Lady Ophélia cache un secret qui l'empêche de se marier, qui lui fait fuir les hommes. 

C'est un roman Harlequin, il finit donc comme vous pouvez le supposer, mais ce sont les détours qui sont intéressants et si Drake prolonge le jeu un peu trop longtemps, il sait aussi prendre le parti d'Ophélia par la suite. 

J'ai donc plutôt bien aimé ce tome assez différent du premier qui change un peu de ce qu'on peut lire habituellement dans cette collection. 






mardi 7 mars 2017

L'héritière de sainte-Colombe de Carole Townend

Revoilà un roman Harlequin par ici !
De temps en temps, ça m'amuse de m'y plonger et quand l'histoire est bien ficelée, cela peut être un vrai plaisir. 
Ce fut le cas ici. 
Roxane a choisi de s'enfermer au couvent. 
Déjà fatiguée des hommes, elle refuse de passer sa vie sous la coupe d'un mari après avoir subi les volontés de son père. 
Dans quinze jours elle prononcera ses vœux et si sa volonté vacille parfois, il est sans doute légitime de douter un peu quand on prend une décision aussi importante. 
Mais son père n'est pas décidé à la laisser faire. 
Le domaine pourrait bien échoir à un neveu peu recommandable, ce qui lui paraît tout bonnement inimaginable. 
Il convoque alors l'un de ses anciens écuyers devenu Chevalier et maître d'un petit domaine. 
Il lui propose d'enlever Roxane et de la déshonorer pour la forcer à quitter le couvent. 
Mais rien ne va se passer tout à fait comme prévu... 

Apparemment assez classique, cette histoire se complique néanmoins grâce (ou à cause) au neveu qui entend bien hériter du domaine.   
On devine comment va se dérouler l'intrigue amoureuse, mais ce n'est finalement pas l'essentiel, et j'ai trouvé que l'auteur arrivait à proposer une bonne variation sur le modèle classique de la jeune femme qui tombe amoureuse de son bourreau.
Vous aurez noté que je ne suis jamais aussi enthousiaste que lorsque le roman Harlequin s'éloigne du modèle.
Celui-ci le suit mais nous propose une subtile variation qui en fait sa qualité première. 

Le style est simple mais efficace, c'est une traduction mais on voit bien qu'il n'y a pas de fioriture particulière dans la version originale.
Le texte se tient néanmoins et se lit avec plaisir.
L'histoire évite les détails scabreux pour se concentrer sur les péripéties aventureuses. 
Il y a d'ailleurs peu de scènes un peu osées, mais ce n'est pas la bonne collection pour ça 😁.
Si vous avez envie d'un peu plus de fantaisie, allez voir chez Azur plutôt. 
Comme c'est une série en 4 tomes, on entrevoit aussi les personnages d'autres volumes, ce qui me donne toujours envie d'en lire d'autres (je suis faible).
Roxane a eu une vie avant de retrouver ce chevalier de son enfance et les personnages sont juste évoqués, mais suffisamment pour éveiller la curiosité.

C'est donc un petit roman bien sympatoche à lire, une petite plongée romantique dans le Moyen Âge avec un soupçon d'aventure.
Si cela vous tente, n'hésitez pas. 
Quant à moi, le tome 2 est dans ma liseuse :) 


Merci Harlequin 
et net Galley



Chez Stephie, il doit y avoir plein d'autres lectures plus osées :)

http://www.milleetunefrasques.fr/2017/02/defense-poil-stephane-rose/


mardi 7 février 2017

Les amants du Titanic de Gilles Milo-Vaceri

Ah là là !! 
Je viens de finir ce roman et la dernière ligne lue, je n'ai qu'une envie, c'est de le lire encore. 
Qu'est-ce que c'était bien ! 

Je lis des romans Harlequin depuis pas mal d'années maintenant, et j'ai parfois l'impression que cela se répète d'un roman à l'autre. 
Les prénoms changent, les siècles aussi, mais l'histoire de fond suit une structure identique. 
Et puis de temps en temps, il y en a un qui sort un peu du lot. 
Celui-ci sort franchement du lot ! 

Valentine est plus connue sous le nom de La Niçoise, prostituée spécialiste de certaines pratiques sexuelles particulières pour son époque. 
Elle exerce dans une maison de Cherbourg où elle est plutôt bien traitée vu l'argent qu'elle rapporte. 
Sa vie n'a pas été simple jusqu'à présent, et quand son client principal lui a parlé de mariage, elle s'est laissée aller à le croire et s'est bercée d'illusion. 
Mais le Lord James St John Brook va épouser une riche héritière américaine et Valentine est dévastée par la nouvelle. 
Elle décide alors de se venger mais elle ne sait pas encore comment...

Je ne vous en dis pas plus pour vous laisser découvrir les personnages si vous vous laissiez tenter. 
L'auteur est très bon et dévoile doucement son jeu, présentant les hommes et les femmes de cette histoire les uns après les autres. 
On s'interroge sur leur identité, on se demande qui sont les gentils et qui sont les méchants, on s'attache surtout et on finit forcément par trembler beaucoup.




Car l'histoire se poursuit SUR LE TITANIC !!! 
Evidemment, on connait la fin de l'histoire, mais qui meurt, qui survit, comment, quand arrive l'iceberg ? 
J'ai lu le dernier quart du roman en apnée, ne lâchant plus ma liseuse pour savoir ce qui allait arriver à chacun d'entre eux. 
J'étais impatiente, je redoutais la fin, je voyais les heures filer chapitre après chapitre (les titres de chapitres mentionnent les heures le jour du naufrage) et je ne pouvais m'en détacher. 
On vit aussi un peu sur le Titanic avant le naufrage, les ponts des premières, des secondes, on les suit au restaurant, au salon de massage, au gymnase. 
J'ai vraiment adoré. 

Comme c'est un roman Harlequin, il y a tout de même un peu de sexe (c'est aussi pour cela que je le publie le jour du mardi c'est permis de Stephie). 
Valentine est une prostituée et ses pratiques sexuelles tarifées sont très crûment décrites (et me semblent relever plutôt du fantasme masculin, mais bon...). 
Ne prêtez donc pas ce roman à une ado, mais c'est presque dommage, parce que finalement, il n'y aurait que quelques lignes à supprimer pour que le roman devienne tout public (Ou lisez le avant avec un marqueur et cachez les lignes délicates).  
J'ai eu l'impression que l'auteur avait davantage envie de nous raconter un récit policier sur le Titanic qu'une histoire sentimentale et c'est parfait comme ça ! 

Je le mets tout de même dans les romans sentimentaux mais il va bien au delà et ce serait dommage de passer à côté parce que vous n'aimez pas les romans Harlequin. 
Franchement, passée la page 30, il n'y a plus rien qui le distingue d'un autre roman. 



Pour les fans du Titanic, pour les amoureux, pour ceux qui aiment les jolies histoires dramatiques, pour ceux qui veulent un peu de suspense mais pas trop, ce livre est donc parfait et je vous le recommande vivement (même si vous ne rentrez pas dans ces catégories d'ailleurs 😉 ). 






Chez Stephie, il doit y avoir plein d'autres lectures plus osées :)

http://www.milleetunefrasques.fr/2017/02/defense-poil-stephane-rose/

Merci Harlequin ! 




mardi 5 juillet 2016

L'héritière de Bellecombe Liz Carlyle

Il y a bien longtemps que je n'avais pas ouvert un roman Harlequin. 
Pourtant, une fois de temps en temps et si le titre est bien choisi, j'aime bien. 
Tous les romans Harlequin ne sont pas le récit d'une basique amourette à rebondissement avec quelques scènes un peu hot (mais si c'est ce que vous cherchez, c'est bien aussi). 
Il y en a de plus élaborés avec une histoire travaillée où la vie des héros est plus importante que leurs intermèdes amoureux. 
On trouve généralement ces romans dans les collections de prestige de l'éditeur, de plus grands formats avec de jolies couvertures un peu moins stéréotypées. 

C'est le cas ici avec un roman publié dans la collection Victoria avec une photo jolie et rigolote en couverture. 

Ned Quartermaine est un homme puissant mais un homme de l'ombre. 
Son club de jeu est fréquenté par la bonne société qui vient s'y ruiner et y perdre ses châteaux à la campagne. 
C'est d'ailleurs ce qui vient d'arriver à Sir Reginald qui a eu la mauvaise idée de brandir l'acte de propriété de son manoir pour négocier un délai pour payer ses dettes colossales. 
Mais Ned n'est pas homme à attendre. 
Il a profité de la bêtise de "Reggie" pour se rembourser et empocher le titre de propriété. 
Quelques jours plus tard, il décide d'aller voir à quoi ressemble ce château peu entretenu. 
Mais au détour d'un chemin, un cheval surgit d'une haie et Ned tombe lourdement. 
Sa tête heurte une pierre et le voyant inconscient, Lady Kate d'Alleney qui vient de descendre de son propre cheval décide de le conduire chez elle pour le faire soigner... 

La suite vous parait cousue de fil blanc ? 
Eh bien détrompez-vous. 
Les 400 pages de ce roman sont pleines de surprises, de détours, de retournements (...), et on ne s'ennuie pas une seconde. 
Et pourtant, la structure du roman sentimental m'est connue pour l'avoir étudiée "scientifiquement". 
Mais là, à chaque fois que je me demandais comment l'auteur allait faire pour tenir encore 100 pages, elle sortait une belle idée de son chapeau. 
Vraiment, on passe un bon moment ! 

Il y a un peu de l'esprit de Jane Austen, Lady d'Alleney approchant dangereusement de ses 30 ans sans être mariée. 
Il y a aussi un peu de Downton Abbey, les ennuis fonciers étant bien évoqués dans cette histoire qui garde les pieds sur terre. 
Car ce qui fait la principale qualité de ce roman, c'est qu'il s'agit vraiment d'un roman. 
Il y a quelques scènes un peu torrides bien sûr, mais ne le lisez pas pour cela où vous seriez déçu. 
Les ennuis d'Edward et de Kate ne sont pas seulement amoureux. 
Ils ont une vraie vie qui les rattrape malgré eux (tout en se laissant aller de temps en temps à pêcher sans être marié, mais oui mais oui). 

Si je devais râler un peu, je dirais que le nombre de mariage à la fin du roman est un peu too much. 
Mais c'est la loi du genre qui veut ça sans doute. 

Pour le reste, c'est un sans faute ! 
J'ai vraiment aimé et cela faisait bien longtemps que je n'avais pas veillé tard en ne pouvant pas lâcher un roman ! 
Un parfait roman pour cet été !



J'en profite pour participer au 1er mardi c'est permis de Stephie pour la première fois :)



Merci Harlequin 
pour cette jolie lecture. 


mercredi 29 septembre 2010

Le désir pour maître (épisode 1)

La porte s’ouvrit doucement derrière elle.
Absorbée par sa lecture, elle ne l’entendit pas approcher. Il faut dire que le cadre dans lequel elle se trouvait l’avait enchantée dès son arrivée. La bibliothèque du Prince de Sensy était de toute beauté. Les livres que ses ancêtres avaient réunis s’étalaient sur les murs, emplissant la pièce de centaines d’ouvrages tous plus précieux les uns que les autres.
Le secrétaire du Prince l’avait contacté un mois auparavant pour lui proposer la restauration de plusieurs volumes du XVIe siècle, dont les reliures étaient aux armes de la famille. Tout à fait dans ses cordes, ce travail lui avait semblé parfait pour poursuivre l’étude de certains ouvrages qui lui manquait pour ses recherches. Elle avait donc accepté, fixant néanmoins un tarif élevé à son intervention. Son salaire de chercheur ne lui permettait pas d’extra, et cette prime serait la bienvenue. Aurore envisageait en effet de se rendre à Sienne, en Italie, pour l’étude de quelques volumes, mais ses moyens ne lui avaient pas encore permis de réaliser son projet. Dans un mois, si tout allait bien, elle pourrait enfin faire ses valises.
Il faut dire qu’elle avait besoin de vacances. En cette fin d’après-midi, elle sentait ses paupières se fermer et le jour déclinant ne l’aidait pas à se concentrer. Elle avait travaillé sur cette reliure trois jours de suite et espérait pouvoir terminer le lendemain. Il fallait donc qu’elle tienne encore quelques heures, mais chaque minutes rendait les choses de plus en plus difficiles.
Soudain, elle sursauta. Elle avait senti un souffle sur sa nuque ! Bien sûr, elle ne croyait pas aux fantômes, mais c’était si réel qu’elle se retourna brusquement. C‘est alors qu’elle se retrouva nez à nez avec un homme qu’elle ne s’attendait pas à voir ici !
Passé le premier moment de surprise, elle crut avoir mal vu. La lumière était rare dans la bibliothèque, et l’homme qui était là pouvait très bien ressembler à Alan mais ne pas être lui. Et depuis combien d’années l’avait-elle vu ?
Laissant ses yeux s’habituer à la pénombre tombant sur la pièce, elle imposa à son cœur de se calmer et releva les yeux vers cet intrus qui s’était immiscé dans son espace de travail, voire dans son espace vital. Qui était donc cet homme qui pouvait entrer ici sans prévenir et l’approcher sans crier gare ?
Malheureusement, la réponse était celle qu’elle redoutait. Il s’agissait bien d’Alan.

II

Alan était entré dans la bibliothèque par simple curiosité. Il savait qu’un restaurateur s’occupait des livres de son oncle et voulait voir celui qui avait été choisi par le vieil homme pour cette tâche si difficile. Ce n’était pourtant pas un endroit qu’il fréquentait souvent. Il jugeait cette pièce poussiéreuse et obscure et les livres n’étaient pas son passe-temps favori. Ce qu’il préférait, lui, c’était les femmes. Il en avait connu beaucoup et à 35 ans, il se jugeait encore assez bel homme pour poursuivre cette vie de conquêtes successives. En séduisant, il se sentait vivant.
Quelle ne fut pas sa surprise en découvrant en lieu et place d’un restaurateur aussi rasoir que ses livres, une chevelure blonde qui descendait le long d’un dos, laissant espérer une chute de rein appréciable.
Dès cet instant, la bibliothèque lui parut infiniment plus intéressante. 

To be continued...



mardi 24 août 2010

La Dame de feu de Marguo Maguire [Harlequinades 2010]

Quand je me suis décidée à lire un Harlequin pour le challenge des Harlequinades 2010, j'ai commencé par chercher dans ma bibliothèque ceux qui subsistaient de ma période de lecture intensive de romans sentimentaux.
Classés dans la catégorie des romans paralittéraires, ces ouvrages se positionnent sur une échelle de valeur propre à toute la littérature, qui permet par opposition de définir les genres qui lui sont opposés. En clair, cela signifie que le roman sentimental est en bas de l'échelle, puis on trouve le roman de science-fiction (je vais vite, bien sûr), et le roman policier à la frontière de la littérature. Ensuite on passe au roman qui n'a pas besoin de se présenter muni d'un qualificatif. Un « roman » est forcément littéraire, tandis qu'un roman policier, en plus d'être policier, est aussi « para » littéraire.
Je vous rassure, le roman sentimental n'est pas le pire que l'on puisse lire (j'utilise le terme « pire » sans le penser forcément). Tout en bas de l'échelle fixée par l'institution littéraire (école, critique, recherche universitaire), on trouve le roman pornographique.
Comme quoi, on peut toujours trouver plus mauvais.

Après ce quart d'heure théorique, venons-en à ce superbe roman, épique et plein de rebondissements.
J'ai donc lu La Dame de feu, de Margo Maguire.
Parmi les auteurs de chez Harlequin, celle-ci est une de mes préférées, avec Anne Herries, Paula Marshall et Sheri anton. Eh oui, même là, il y a de meilleures auteures que les autres.
J'ai aussi une préférence marquée pour les « Historiques », que cela se passe au Moyen Age ou au 19e siècle.
Le roman présente généralement une première page intitulée « à cette époque », qui permet à la lectrice de connaître les informations essentielles à la compréhension du cadre historique, comme les intrigues politiques, les guerres ou les complots éventuels. Vous me direz que dans un roman « classique », l'auteur distille ces informations dans les 50 premières pages et il relève d'ailleurs de son talent personnel de les faire passer sans le montrer.
Oui, mais voilà, en tant que lectrice d'Harlequin, cela ne m'intéresse pas plus que ça ! Ce qui va me passionner, ce sont les évolutions des sentiments des personnages, les obstacles qu'il leur faudra affronter et non le cadre historique !
Cette première page est donc bien pratique.

Dans la Dame de Feu, Keelin, jeune princesse irlandaise, fuit le clan opposé au sien en tentant de protéger la lance sacrée qui lui permet d'avoir des visions du futur et de protéger les siens. Réfugiée au pays de Galle avec son vieil oncle aveugle, elle sent qu'il va lui falloir rentrer prochainement chez elle mais les dangers de la route sont nombreux pour cette belle jeune femme :
« il admirait sa beauté pleine de fraicheur avec sa peau blanche comme un lys et le teint légèrement rosé de ses joues, ses yeux d'un vert profond et ses cheveux noirs et luisants ».
Soudain surgit Marcus, jeune comte dont la troupe vient d'être attaqué sur la route proche. Les brigands (des Irlandais à la recherche de Keelin) viennent de tuer son père et de blesser gravement son jeune cousin. Heureusement, Keelin est guérisseuse et entreprend de le soigner. Elle va ensuite suivre le comte dans son château pour continuer à soigner le jeune blessé.
Tiraillée entre son devoir de princesse irlandaise qui doit rentrer chez elle et la sécurité qu'elle a trouvé dans ce château, Keelin ne se résout pas à quitter Marcus. Il faut dire qu'il a des arguments :
« Il avait les cheveux d'un blond de blé qui ondulaient comme les épis dans la brise alors qu'il retirait sa cotte de mailles. Il portait au dessous une tunique aux fines broderies dont il retroussa les manches sur ses bras nus. »
Mais il y a aussi au château Iseut, une parente pauvre qui a caressé l'espoir de devenir un jour comtesse de Wrexton. Et Iseut va tout faire pour éloigner Keelin de Marcus.

Comme nous sommes chez Harlequin, je ne vous cache pas qu'ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants  ! :)
Et c'est justement cela qui plait aux habituées de ces romans. Nous qui sommes habitués à autre chose, à s'interroger, à être surpris en tournant les pages, il nous est difficile de trouver un intérêt à ces lectures. C'est que nous maitrisons des codes de lecture qui ne sont pas universellement partagés !
C'est dommage, me direz-vous. Certes, mais je ne peux m'empêcher de trouver cela bien qu'il y ait des lectures pour tous, petits ou grands lecteurs, plus ou moins cultivés quant au champ littéraire.

Alors quand j'ouvre un Harlequin, je ne suis pas la même lectrice. Je cherche au contraire à identifier les stéréotypes, à mesurer l'écart que s'est permis l'auteur entre le canevas imposé par les éditions Harlequin et la liberté qu'il pourrait souhaiter. Et c'est là qu'une lecture multiple est intéressante, dans le renouvellement des procédés. C'est aussi pour cela que je peux vous dire que certains auteurs sont meilleurs que d'autres.
Cette variation reste toutefois du domaine de l'architecture générale du roman. L'écriture est toujours sensiblement identique.

Et pourtant, voilà une petite pépite trouvé dans la Dame de Feu :
« Marcus aimait la lecture. C'était l'un de ses plus grands bonheurs de s'enfermer dans cette chambre et d'y lire et relire les superbes ouvrages ornés d'enluminures qui nourrissaient les sens et l'esprit. »
Vous vous rendez compte ? Un homme qui lit, et qui plus est un chevalier du Moyen Age qui fréquente habituellement les salles d'armes et non les cabinets de lecture !
(Bon, je passerai sous silence le fait que les chevaliers n'apprenaient pas à lire. C'était un signe de faiblesse qui entachait irrémédiablement la réputation d'un homme !)

Je dois bien avouer tout de même que j'avais déjà lu ce roman, probablement l'an dernier à la même période, mais je ne m'en suis aperçue qu'à la moitié du livre. Comme quoi, ces Harlequin ne laissent pas un souvenir impérissable dans ma mémoire de lectrice.
Et ne serait-ce pas le propre des bons livres, que de s'inscrire durablement dans les pensées et dans la vie de leur lecteur ?
ff

mercredi 18 août 2010

Les Harlequinades 2010

En me promenant de blog en blog, j’ai découvert un challenge amusant et plutôt insolite.
Il s’agit des Harlequinades.
Vous connaissez évidemment les romans Harlequin, eh bien ce challenge consiste d’abord à faire une chronique « sérieuse » de la lecture d’au moins un roman pendant l’été puis à écrire l’incipit d’un de ces romans.
Vous les avez peut-être remarqués, d’ailleurs, dans la catégorie « ma lecture du moment » de quelques blogs ces derniers jours.

Bon, il faut bien le dire, les romans Harlequin sont souvent inconnus de la plupart des lecteurs qui vont de blog en blog, et peut-être même pensiez-vous que cela n’existait plus !
Et si ! et les éditions Harlequin ne sont pas les seules à publier des romans du même type.  On en trouve aussi chez J’ai lu qui publie d’ailleurs les romans de Brabra Cartland.
Ces romans ont même une particularité, puisque, dans le cas des Harlequin, ils ne sont pas distribués de la même façon que les autres.
Les sorties ont lieu tous les mois ou tous les deux mois, selon les collections, ce qui fait qu’ils fonctionnent comme une publication périodique et sont plutôt distribués dans les maisons de la presse. En ville, on les trouve surtout chez le marchand de journaux de la gare, et à la campagne, il faut aller au rayon livre du supermarché.
Non, le livre n’est pas un produit commercial pour autant. On peut se réjouir de cette proximité qui permet à des gens d’approcher les livres sans avoir à aller dans une librairie, trop effrayante pour 70 % de la population française (je reviendrai un jour là-dessus).
Et tant mieux si vous ne voulez pas égratigner votre réputation chez votre libraire !

J’ai lu un certain nombre de romans sentimentaux (c’est le nom scientifique XD) pendant la rédaction de ma thèse.
Comment écrire sur ce que l’on ne connait pas ?
J’ai préféré aller voir moi-même de quoi il s’agissait, et je vous avoue avoir fait un peu de provocation en laissant trainer sur mon bureau d’universitaire Fiançailles au château ou La fille de l’alchimiste. Mes collègues jetaient des coups d’œil discrets et outrés sur ces romans qui leur faisait peut-être envie ?   Mais le plus amusant restait les présentations de ces romans pendant des colloques où chacun tentait de tenir un discours scientifique sur un objet qu’ils n’avaient même jamais imaginé croiser de leur vie dans ce genre de discussions.


Mais revenons à notre challenge.
Il me reste deux petites piles de romans Harlequin achetés en lot sur Internet ou à la librairie de la gare, et deux ou trois que je pense ne pas avoir lu. J’ai donc le choix pour ce challenge qui dure jusqu’au mois de septembre.
Si vous vous y connaissez un peu, les tranches de mes livres vous indiqueront que j’ai une préférence pour les Historiques. Ce doit être mon affection pour Walter Scott…
Il y a aussi une collection blanche qui se déroule dans le milieu hospitalier (je ne savais pas que le fantasme de l’infirmière fonctionnait aussi pour les femmes…), une collection de romans pseudo policiers, de romans pseudo fantastiques…
Bref, vous aussi vous avez le choix !

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