mercredi 24 avril 2019

La vallée des immortels de Y. Sente, T. Berserik et P. Van Dongen

Quand j'étais ado, je lisais Blake et Mortimer avec mon papa.
Il avait toute la collection et on les lisait et les relisait encore et encore.
C'est un peu comme une madeleine de celui qui aimait Cabourg, comme un truc qui n'appartenait qu'à nous.
Du coup, quand Rakuten m'a proposé de participer à la BD fait son festival, j'ai tout de suite choisi Le dernier tome de leurs aventures.

Mais Edgar P. Jacobs est mort me direz-vous.
Et vous aurez raison.
Mais depuis son décès, il y a eu plusieurs "équipes" de repreneurs.
Voilà la dernière triade en date avec La vallée des immortels, un opus où Blake et Mortimer doivent affronter des Chinois voleurs d'antiquités qui tentent de légitimer un adversaire de Mao et Tchang Kai Chek, tout cela dans Londres bombardées et Hong-Kong pleine de colons britanniques.

Du point de vue graphique, rien à dire !
Le dessin est vraiment respectueux des origines et on a l'impression de lire du Edgar P. Jacobs.
Les codes couleurs, les points de vue choisis sont ceux auxquels on est habitué.
Les cases sont parfois un peu serrées, mais on arrive quand même à voir ce qui est important.

L'histoire est elle-aussi dans la veine des origines avec un mélange d'espionnage, de guerre secrète, de menace cachée.
Malheureusement, c'est là que j'ai eu du mal.
Les 25 premières pages (ce qui fait presque la moitié de l'album) sont très très denses et très très bavardes.
Les encadrés explicatifs, les explications des personnages, le contexte géo politique, les personnages à découvrir... Pfiou ! Que c'est long !
Une fois passés ces verbiages, on entre dans l'action, mais là, pas de chance, il faudra attendre le tome suivant !
Dommage.

Je lirai sans doute la suite, histoire de savoir, et si vous êtes fans de ces deux héros, ce 25e tome devrait vous plaire.
Mais il faut supporter les textes denses de la première moitié 😆













mardi 23 avril 2019

Frère d'âme de David Diop { Prix Audiolib 🎧 📘 }

Voilà un roman très singulier. 
Habituellement fan de littérature africaine, je me suis lancée avec un a priori plutôt positif et l'envie de passer 4 heures agréables. 
Mais je dois bien avouer que je ne sais pas trop quoi en penser après ces quelques heures. 

Alfa Ndiyae n'a pas achevé son ami d'enfance sur le champ de bataille quand celui-ci le lui a demandé. 
Mais depuis ce moment, Alfa Ndiyae pense par lui-même et se met à analyser la situation qui l'entoure. 
Les tranchées, les gens autour de lui qui s'éloignent, la guerre et sa barbarie, sa vie et son enfance meurtri, tout est singulier. 
Mais il n'y a pas de fumée sans feu et pensait-il déjà par lui-même avant ?

Le début du roman évoque la guerre de 14-18 et les tirailleurs sénégalais qui sont venus se faire tirer dessus pour une mère patrie qui ne leur parlait même pas dans une langue qu'ils comprenaient. 
Alfa et son ami Mademba sont partis ensemble, espérant y gagner une situation dans la société blanche de Saint-Louis et une vie meilleure avec leur pension. 
Hélas, Mademba a croisé de trop près un soldat allemand et laisse son copain seul pour appréhender une situation qui le dépasse. 
Progressivement, Alfa remonte le fil de ses souvenirs, son enfance au village, sa famille, comment les deux hommes sont devenus inséparables. 
On découvre la vie du village, les liens qui se sont tissés et les coutumes ancestrales. 
Le parallèle est d'autant plus violent quand il revient au récit de la guerre en décrivant la barbarie des soldats mais également la sienne.
Forcément, on pense aussi au syndrome post traumatique comme on dit de nos jours.

Le récit est un peu décousu, comme ces souvenirs qui remontent à la surface. 
J'ai eu parfois un peu d'empathie mais malheureusement, elle passait assez vite et j'avoue avoir eu souvent envie que cela s'arrête dans les premiers chapitres. 
Si j'avais eu le livre papier entre les mains, j'aurais passé des pages, surtout parce que je ne voyais pas où l'auteur voulait en venir et parce qu'il y a pas mal de répétitions. 
Et puis évidemment, comme dans un conte africain, c'est à la fin que tout s'éclaire et on aurait presque envie de tout relire pour observer comment l'auteur nous a amené là.

Le lecteur Babacar M'Baye Fall donne vie et corps au narrateur Alfa, il incarne cet homme et lui donne une vraie épaisseur. 
Je me suis demandée si ce n'était pas un peu clichée d'avoir choisi une voix avec un accent assez marqué, mais je crois que cela aurait été bizarre de faire autrement. 

Si vous cherchez un récit fort, qui suscite plein d'émotions positives et négatives, vous serez sans doute conquis par ce livre parfaitement construit qui promène son lecteur dans une direction inattendue et tellement logique en même temps.






https://ennalit.wordpress.com/2018/11/15/challenge-goncourt-des-lyceens/




https://www.audiolib.fr/prix-audiolib






vendredi 19 avril 2019

Celle qui fuit et celle qui reste (L'amie prodigieuse tome 3) d'Elena Ferrante [Livre audio 🎧 📘]

Enthousiasmée par le tome 2, j'ai enchaîné sans hésiter avec le tome 3. 
Hélas, je dois dire tout de suite que j'ai vite déchanté. 
Si vous n'avez pas lu les tomes précédents, je pense que je ne donne pas beaucoup d'infos importantes mais on n'est jamais à l'abri et il est bien difficile de ne rien dire ;) 
Lila a repris sa vie et poursuit sa route non loin du quartier. 
Elle se laisse entraîner par Enzo et Pasquale dans une réunion du parti communiste qui va l'entraîner plus loin que prévu. 
Elena, pendant ce temps, se débat dans la vie domestique avec son estime de soi chancelante et son impossibilité à trouver du temps et de la disponibilité pour travailler... 

Évidemment, en ayant un bébé de 10 mois à la maison au moment de la lecture et un travail proche de celui d'Elena (et identique à celui de son mari), je n'ai pu qu'être touchée par les difficultés de Lenù (qui est désormais nommée Elena, comme un signe de son passage à l'âge adulte). 
Ses enfants l'accaparent, son mari ne s'occupe que de lui, et elle se retrouve finalement enfermée dans une vie familiale qui l'éloigne de ce qu'elle avait espéré faire de sa vie. 
Elle a intégré un cercle social enviable, sans en avoir réellement les avantages et sans en maîtriser tous les codes. 
Lila, par contraste, est plus active et semble avoir réussi à sortir de ce qu'on attend d'une femme à cette époque, sans avoir néanmoins réussi à être tout à fait heureuse.
Mais le fait d'avoir pris sa vie en main semble préférable. 

Et le roman se transforme alors en manifeste féministe et politique. 
Cela aurait pu me plaire, ce sont des préoccupations qui me touchent mais j'ai eu l'impression de lire un texte un peu suranné des années 1970. 
Les explications très longues sur le climat politique sont indispensables, surtout quand on ne connaît pas bien l'histoire politique italienne mais elles sont à à fois trop longues pour un roman et trop courte pour permettre de comprendre vraiment les enjeux de cette époque. 
J'avoue m'être lassée de ces pages, et les considérations sur le féminisme m'ont paru trop anciennes et m'ont peu touché. 
Certes, l'auteure parle d'une époque passée mais elle le fait à partir de notre époque, ce qui aurait pu rendre le texte plus actuel. 

D'habitude, c'est le tome 2 qui me déçoit. 
Mais les habitudes doivent être contredites. 
Mon enthousiasme est donc retombé du deuxième au troisième tome et pourtant j'ai enchaîné avec le tome 4 parce que je savais que si je ne le lisais pas maintenant, je ne le lirai jamais. 

Ça vous arrive aussi de continuer une série en espérant que le prochain tome sera meilleur ? 


Les autres tomes : 
 



lundi 15 avril 2019

J'apprends le français de Marie-France Etchegoin

Les témoignages, en général, j'ai du mal mais parfois, le sujet me plait et je tente.
C'était le cas pour ce livre intitulé J'apprends le français de la journaliste Marie-France Etchegoin.
Elle y raconte ses heures de bénévolat dans un centre d'aide aux migrants où elle donnait des cours de français.

Autant le dire tout de suite, l'enseignement du français pour des étrangers, c'est mon boulot. 
Ce livre me faisait donc un peu peur tout en suscitant une grande curiosité. 
Je forme des enseignants qui ont parfois du mal à trouver du travail, notamment à cause du bénévolat. 
Certaines écoles de langue utilisent des bénévoles non formés pour remplacer de vrais profs. 
Tout le monde en pâtit mais je sais aussi que certaines associations n'ont vraiment pas les moyens de faire autrement. 
J'ai donc ouvert ce roman en me demandant ce que pouvait bien raconter une bénévole ayant les moyens de s'adresser à la société. 
Et comme prévu, le début du livre m'a semblé une justification de la narratrice qui explique qu'elle donne des cours de français à des migrants et des réfugiés à côté de chez elle un peu pour se donner bonne conscience. 
En tant que journaliste parisienne avec des enfants et un niveau de vie correct, elle se lance dans le bénévolat comme pour s'excuser d'avoir une vie meilleure que celle de ces gens qu'elle croise dans la rue. 
Mais évidemment, elle n'a pas du tout les compétences pour le faire (c'est pour ça qu'une formation existe avec de vrais profs non mais oh!). 

Et puis le livre évolue vers une description de ce qu'elle vit en classe, de sa relation avec ses élèves, de la vie de ceux-ci. 
De façon très honnête, Marie-France Etchegoin avoue ne pas se sentir légitime, elle se demande souvent ce qu'elle fait la, elle se sent démunie. 

Après la lecture de ce livre, je n'ai pas changé d'avis quant à l'effet pervers du nombre grandissant de bénévoles pour enseigner le français (ils peuvent faire tellement d'autres choses, mais ça c'est un vrai métier, vous ne laisseriez pas un bénévole vous soigner à l'hôpital). 
Mais j'ai l'impression d'avoir découvert les choses de l'intérieur et d'avoir partagé un peu le quotidien de ces personnes évoquées ici. 
J'ai mis le livre dans les bibliographies de mes étudiants et je l'ai conseillé et offert à quelques collègues. 
Je ne peux que vous inviter à le lire également, c'est très éclairant !




https://www.netgalley.fr/



dimanche 14 avril 2019

Faisselle aux fraises et crêpes dentelles 🍓🍫

Ça y est, elles sont là, elles sont revenues !!!
Les fraises sont enfin de nouveau dans les rayons (mais celles qui ont du goût, pas celles qui font des milliers de kilomètres).
Et cette semaine, fort surprise, j'ai vu apparaitre dans mes "achats réguliers" de mon panier drive les barquettes de gariguettes et les faisselles qui avaient disparu pendant l'hiver.
Pour les fraises, je comprends, mais j'ai trouvé cela très amusant que les faisselles réapparaissent aussi parce que je les mange justement ensemble.
(ou alors c'est super flippant parce que Le---rc sait ce que je vais avoir envie de manger en avril 😆)




Et je me suis dit que cela pourrait faire une jolie recette de printemps, simplissime comme je les aime !
Alors si cela vous tente, voilà un dessert qui ne paye pas de mine mais qui devrait vous régaler.
Et pour faire un clin d’œil à Hilde qui a proposé de passer le mois au Japon, j'ai sorti un petit furoshiki* qui vient directement de Kyoto (sans parler du Sylvanian également japonais).




Ingrédients : 
  • Une faisselle
  • Des fraises (françaises)
  • Des crêpes dentelles au chocolat noir (les miennes sont bretonnes)
  • Du sirop d'agave (facultatif)

Déposer la faisselle dans un bol.
Couper les fraises en rondelles et les disposer autour de la faisselle.
Arroser d'un petit filet de sirop d'agave (très léger, c'est juste pour corriger un peu l'acidité, sauf si vous aimez). 
Émietter les crêpes au dessus de la faisselle.
Prendre une cuillère, la plonger dans la faisselle en prenant des fraises et des crêpes et déguster !!!




Vous voyez ?
C'est ultra simple !!
Mon tout petit en a même profité pour goûter des fraises pour la première fois !

*Et pour le furoshiki, c'est  un tissu qui sert à emballer sa boite à déjeuner.
En général, c'est très joli et là aussi, très simple.

Je vous souhaite une belle semaine... 





Chez Syl d'autres recettes...

https://sylectures.wordpress.com/2019/04/14/ichigo-no-shotokeki-un-fraisier-au-japon/





samedi 13 avril 2019

Projet 52, semaines 6 à 10 📸

Tout doucement, à mon rythme, je poursuis le projet 52 en suivant les thèmes de Ma.
J'ai enfin un peu de temps pour y penser et choisir des photos ou en faire de nouvelles.
Les thèmes de ces 5 semaines étaient plutôt inspirants, mais je crois que dans ma tête, je ne suis pas encore rentrée d'Espagne.
Du coup, il y a trois photos sur 5 qui viennent de Séville !!
Bon, ce n'est pas grave, on voyage...


Portrait

J'ai eu du mal à choisir une photo
mais je crois que celle-ci était la plus puissante !







S'asseoir

Là, je remonte très loin dans nos voyages avec une image
qui serait impossible à réaliser aujourd'hui.
La foule envahie le site d'Angkor Vat tous les matins et plus aucune chaise ne traine.




Nuit

Séville, premier soir, les vendeurs de châtaignes s'installent...




Ancien

Plafond de l'Alcazar de Séville.
Cela devait quand même être impressionnant !




Roman

En cherchant une idée de photo de roman, 
je me suis aperçue que j'en lisais peu. 
Je les écoute plutôt et le marque-page devient superflu. 












jeudi 11 avril 2019

Le nouveau nom (L'amie prodigieuse tome 2) d'Elena Ferrante [Livre audio 🎧 📘]

J'ai hésité à enchaîner les deux premiers tomes de la série L'amie prodigieuse. 
J'avais peur d'un trop plein qu'on ressent parfois quand on a beaucoup aimé un premier tome et que le deuxième déçoit un peu. 
Et puis en discutant sur Fb, un argument à fait mouche : il y a beaucoup de personnages dans ce roman et attendre trop longtemps entraîne l'oubli. 
J'ai donc commencé le deuxième tome deux jours après avoir fini le premier. 
(Si vous n'avez pas lu le premier tome, je vais essayer de ne pas spoiler mais ce n'est pas facile 😉)

Lila n'étant plus aussi disponible qu'autrefois, Elena doit trouver un nouvel équilibre sans son alter ego. 
C'est le début de l'âge adulte tout en étant encore un peu l'adolescence. 
Elena va au lycée, où elle doit trouver sa place et gérer sa nouvelle image dans son quartier où peu de jeunes font des études. 
Il faut choisir dans quel cercle elle veut évoluer et renoncer forcément à une partie de sa vie. 
Mais l'instruction impose aussi des choix et elle n'est déjà plus vraiment une petite fille mal élevée de son quartier... 

Voilà un tome 2 vraiment réussi. 
L'âge des personnages me touche sans doute davantage que dans le premier tome et les sujets développés m'ont semblé vraiment pertinents. 
Elena Ferrante décrit les pensées de Linù qui se débat entre son appartenance à un quartier et un groupe social défavorisés, et le monde qu'elle découvre en faisant des études. 
Elle doit s'adapter et adopter des codes qu'elle ne connaît pas et qui s'entrechoquent avec ce qu'elle est. 
Les gens de son quartier ne la reconnaissent plus comme un membre de leur communauté, et elle-même ne sait plus trop où elle doit se situer. 
Et pendant ce temps, Lila permet à l'auteure de parler aussi du mariage, de la violence conjugale et de ces deux voies qui s'offrent aux femmes et semblent inconciliables. 
L'époque décrite, en plein bouleversement sociale, fait cohabiter deux réalités qui ne sont sans doute toujours pas conciliables aujourd'hui et j'avoue m'être parfois un peu reconnu dans ce récit. 

C'est aussi très intéressant de se laisser aller à penser soi-même à ces questions et également à la confrontation entre les deux jeunes femmes qui veulent chacune faire mieux que l'autre.
Ne se définit-on pas en grande partie par rapport aux autres, à une amie qui nous paraît plus heureuse, plus méritante, plus travailleuse ? 
Mais finalement, on ne peut jamais savoir ce que les autres pensent. 

La version audio est aussi bonne que pour le tome 1, et toujours en version intégrale apparemment. 

C'est donc un bon tome 2 qui m'a encouragé à lire le tome 3 dans la foulée...
Rendez-vous la semaine prochaine.


Les autres tomes : 
 



mardi 9 avril 2019

Ça raconte Sarah de Pauline Delabroy-Allard { Prix Audiolib 🎧 📘 }

Les Éditions de Minuit ont un catalogue très sélectif qui évoque toujours le nouveau roman pour moi et Marguerite Duras au style si particulier. 
Mais je pense aussi à Ionesco ou Beckett.
Et j'avoue que c'est à ces auteurs que je pensais en lançant l'écoute de ce roman. 

Sarah est belle, imprévisible, caractérielle, flamboyante, absente et trop présente. 
Quand la narratrice la rencontre, sa vie terne prend un élan qui devient vite incontrôlable et la passion consume les deux femmes sans qu'il soit apparemment possible d'y échapper... 

L'histoire de ces deux femmes est celle d'une passion dévorante. 
L'une à une vie posée, trop calme qui va se fracasser contre l'autre qui ne s'arrête jamais et s'épuise dans le mouvement. 
Avec des chapitres courts, parfois de quelques lignes, l'auteure essaie d'emporter le lecteur dans ce mouvement et de précipiter la chute qui paraît inévitable. 
Sur fond de musique classique dont on a envie d'aller écouter les morceaux (Sarah est violoniste), les évènements s'enchaînent et ne laissent pas indifférents. 

Malheureusement, je me suis un peu ennuyée et j'ai trouvé le texte agaçant. 
Certains passages sont très sensibles, c'est très joli, on se laisse emporter par la passion de ce couple, et puis une notice Wikipedia sur le quartier des Lilas ou sur un morceau de musique vient s'intercaler entre deux chapitres !
Ce n'est pas la première fois qu'un auteur utilise ce principe, mais j'ai toujours du mal.
Je n'ai pas besoin que l'auteur me dise "eho ! Ce n'est pas réel, c'est une fiction, fais une pause".
Les répétitions, apparemment destinés à créer un refrain musical, m'ont également parues trop nombreuses, comme celle de "elle est vivante" qui insiste sur le contraste avec le premier chapitre où la mort est évoquée, mais c'est trop. 
Les noms d'auteurs lancés à la volée comme Hervé Guibert que lit la narratrice tombent un peu à plat, même si je vois bien que cela vise à donner un arrière plan thématique.

La version audio, en revanche, adopte un ton assez neutre qui paraît parfait pour ce genre de texte. 
Clara Brajtman lit en donnant du relief au texte sans sur jouer, et c'est appréciable. 
Clairement, la version audio m'a aidé à aller au bout, et je suis d'ailleurs contente de l'avoir fait.
Et comme c'est souvent le cas, j'ai beaucoup aimé l'entretien avec l'auteur à la fin du livre.

Au final, une dizaine de jours après l'avoir terminé, j'en garde plutôt un bon souvenir quand même, mais également l'impression d'un roman qui finit dans un gros délire laissé à l'interprétation du lecteur (ce qui n'est pas forcément un défaut). 
Mon avis est cependant très personnel, et j'avoue que lorsqu'un truc m'agace, je ne vois plus que ça. 
Mais le livre est aussi très sensible, avec une belle description de la passion. 
Si vous voulez d'autres avis, n'hésitez pas à aller chez mes copines du Prix audiolib.







https://www.audiolib.fr/prix-audiolib






samedi 6 avril 2019

L'amie prodigieuse d'Elena Ferrante [Livre audio 🎧 📘]

Il y a quelques mois, j'ai eu plein de crédits à dépenser chez Audible, un site d'Amazon où l'on peut s'abonner pour télécharger des livres audios. 
(Oui, je sais, Amazon ce n'est pas bien mais ma bibliothèque n'a pas tout)
Il fallait faire un choix et je me suis décidée pour cette saga dont on a tant entendu parler à chaque sortie d'un nouveau tome. 
L'auteur ayant terminé la série, j'ai pris les quatre tomes d'un coup !
C'était un gros pari qui impliquait d'aimer le premier tome. 

Pour Lenù, Lila est une petite fille méchante qui n'hésite pas à jeter sa poupée dans une cave pour lui faire de la peine. 
Mais les contraires s'attirent et à l'école comme dans la cour de leur immeuble, elles deviennent inséparables. 
Lila est violente, brillante et intrépide, Lenù est travailleuse, courageuse et sage. 
Dans leur quartier de Naples où la violence et la pauvreté sont monnaie courante, elles grandissent comme elles peuvent, avant que leurs chemins ne se séparent et ne se recroisent sans cesse... 

On en a dit des choses sur ce roman. 
Il y a ceux qui adorent, ceux qui détestent (moins nombreux apparemment) et ceux qui ont aimé de façon plus mesurée. 
Je fais partie de ce dernier groupe. 
J'ai écouté ce roman avec plaisir et l'envie de savoir la suite, mais ce n'est pas un coup de cœur absolu, sans doute parce que ce premier tome concerne deux enfants. 
C'est très joli, ces deux petites filles sont attachantes, mais cela reste un roman d'apprentissage comme il y en a tant. 
J'ai d'ailleurs un peu de mal à comprendre l'enthousiasme qui a accompagné la sortie de chaque tome. 

Je reconnais néanmoins que l'écriture est belle, les personnages sont bien construits, et le quartier dans lequel ils vivent est peu décrit physiquement mais palpable.
On sent l'atmosphère de violence, de pauvreté et de petits trafics qui le caractérise. 
L'auteure a aussi fait le choix d'écrire sous un pseudonyme, ce qui lui permet de laisser croire qu'elle raconte sa propre vie et celle de son amie. 
La narration par Lenù (Elena donc comme l'auteur) permet ainsi de parler à la fois de la vie de Lila et de la sienne en justifiant les périodes d'absence pour pouvoir les raconter. 
Le roman est épais et pourtant il se lit vite, surtout en livre audio. 

La lectrice Marina Moncade module sa voix en fonction des personnages. 
On la suit sans effort et les mots défilent avec plaisir. 
Je pense d'ailleurs que j'aurais abandonné en version papier mais en audio, c'est parfait. 
(Et pour une fois, Gallimard semble avoir enregistré les versions complètes !)

En bref, j'ai bien aimé et j'ai lu les quatre tomes sans hésiter parce que je voulais savoir ce qui était arrivé à ces deux femmes.

 (et le tome 2, ce sera pour la semaine prochaine...)

(et j'ai trouvé cette photo de l'auteure sur Babelio mais rien ne dit que c'est bien elle 😆)


Les autres tomes : 
 





mercredi 3 avril 2019

Bkacksad tome 1 de Diaz Canales et Guarnido [BD]

Il y a bien longtemps qu'il n'y a pas eu de bande dessinée par ici.
J'en lis mais je ne suis pas toujours assez enthousiaste pour faire un billet, ce qui n'était pas le cas pour ce tome 1 d'une série que j'ai déjà beaucoup vu passer.
La couverture avec ce superbe homme-chat m'avait tenté sans que je n'aille plus loin.
Grave erreur !

Blacksad est appelé sur une scène de crime. 
Le détective a été l'amant de la victime, Natalia, une star de cinéma. 
Malheureusement, il n'a rien à apprendre à la police mais il décide de mener l'enquête et de retrouver celui qui a appuyé sur la gâchette... 

L'histoire imaginée par Diaz Canales est classique : une femme assassinée, le détective enquête en se prenant des coups et finit par trouver l'assassin.
C'est bien mené, pas de temps mort (avec même une petite ellipse qui m'a désorientée), avec pas mal de personnages qu'on prend plaisir à découvrir.
Il m'a quand même manqué la possibilité de découvrir moi-même le coupable, mais ce n'est pas un très grand défaut.

Le dessin, par contre, est parfait !
La couverture promet de beaux portraits, et l'album tient ses promesses.
Les personnages sont tous des hommes-animaux et tous les animaux sont possibles.
Le détective est un chat, le policier est un chien, les méchants sont des serpents ou des ours.
Leurs visages sont très expressifs et on les voit passer par toutes sortes d'émotions
De ce point de vue, c'est vraiment très réussie.
La mise en couleur n'est pas en reste et passe du sombre au clair au fil des pages.

C'est donc esthétiquement parfait et je lirai le tome 2 dès que je tombe dessus !






Merci Rakuten pour cette lecture 





Mars et ses bougies !




Ciel gris, gouttes de pluie, imper et parapluie / Gros coup de mou plus envie / Vol du matin ou vol du soir ? / Le bon à tirer... enfin ! / Se faire engueuler par mail, le nouveau must professionnel ? / C'est hors-sujet ! Mais non ? mais si ! / Il faut relire encore ? / Petits quartiers de clémentine qui me plaisent enfin / Petites copies à corriger / Grosse gueulante suite aux copies / Une femme d'exception ? J'ai choisi ! Ce sera Alexandra David-Neel ! / Le train du mardi toujours en retard / Jonquilles ou narcisses ? / Envies de plantations, de fleurs, de potager... / Petite visite à la librairie, la première depuis très très longtemps / Recycler ou polluer ? / Petites boucles de laine / Olivia de Lamberterie m'a cueillie ! / La belle maison qui ne sera pas pour nous / L'anniversaire au mc Do qui lui donne des idées pour l'an prochain (mais elle va devoir envisager autre chose) / Plein d'autres maisons / Un hôtel avec piscine pour juin ! / Reprendre les billets de blog / Un nouveau petit garçon tout neuf à gâter !! / Vite, un doudou à crocheter / Craquer ou ne pas craquer pour un nouveau bento Totoro ? / Petit passage aux urgences / Ma grande demoiselle a déjà 5 ans ! / Le gâteau au chocolat fait par papa / Le petit gourmand qui a tout dévoré / La maison de Barbie et les yeux qui brillent / Les Lego au petit matin et ceux qu'elle monte toute seule / Prendre rendez-vous en Chine sans se déplacer / Dormir mieux mais rester fatiguée / Un beau fauteuil de jardin / Grands volumes, commerces à proximité, gare, école à deux pas, boulangerie au coin de la rue... Intenses réflexions / Le gâteau de mamie au glaçage qui file en douce / Des Sylvanian pour finir...



























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