jeudi 29 août 2013

Retour...

Rentrer chez soi après 10 jours à la mer...

Retrouver son lit et y passer enfin une bonne nuit,

Découvrir des hybrides dans son jardin comme ce rosier-potiron,

Vider ses valises et y trouver du sable,

Repenser à la dernière baignade au soleil,

S'apercevoir que ses heures comp n'ont pas été payées,

Reprendre le rythme plus facilement que prévu,

Avoir envie de travailler et s'y remettre avec plaisir,

Remplir son frigo de bonnes choses en faisant attention aux méchants glucides,

Avoir envie de bloguer mais pas d'écrire un billet de lecture,

Découvrir des livres dans sa boite aux lettres dont un magnifique,

Compléter sa PAL avec les livres achetés pendant les vacances,

Avoir envie de cuisiner des gougères,

Changer un peu de musique dans la playlist,

Avoir envie de faire des petits concours sur mon blog,

Noter le rendez-vous chez le dentiste,

S'apercevoir que les fanfreluches accrochées à mes sacs ont en grande partie disparu pendant l'année (sans doute dans le métro ou le bus...),

Mettre de côté les livres à rendre à la BU,

Commander ceux qui sont les plus intéressants,

Ne pas acheter de cartable neuf,

Recevoir sa feuille d'impôt et devoir payer le double sans comprendre,

Ranger un joli petit stylo et un petit portemine dans ma trousse pour la rentrée,

Découvrir le nouveau Marie Claire Idées en buvant une tasse de thé,

Remonter sur mon vélo d'appartement,

Visiter les blogs des copines,

Mettre des photos sur Instagram,



Reprendre une tasse de thé... 










vendredi 23 août 2013

Les évaporés de Thomas B. Reverdy

Ce roman est le premier du cru 2013 de la rentrée littéraire qui m'est tombé entre les mains, et c’est vrai un coup de cœur !
Je l’ai choisi parmi d’autres, il se déroule dans un pays qui me plait et le sujet me tentait aussi.
Il partait donc avec une longueur d’avance, ce qui fait que je vais tenter de détailler mon billet, car je ne sais pas s’il peut plaire à tous et je ne voudrais pas vous tromper sur la marchandise ^-^.

Mais parlons d’abord de l’histoire.

Kaze quitte son domicile, sa femme, sa vie.
C’est ainsi qu’il se fera appeler à présent, refaisant sa vie avec quelques cartons.
Il n’existe plus pour l’administration.
Sa vie s’est évaporée, c’est d’ailleurs ainsi qu’on appelle les gens comme lui au Japon : les évaporés.
Richard B. vit sa vie comme il peut à San Francisco.
Il est poète, mais pas seulement.
Il est aussi amoureux.
Yukiko habite aussi San Francisco. Elle a aimé Richard B. mais ce n’est plus le cas.
Quand son père disparaît, elle obtient sans délai le soutien de son ami pour l’aider à le retrouver.
Et les voilà tous deux dans un avion à destination de Kyoto…

Le début du roman se lit sans déplaisir.
On apprend à connaître ces personnages en quelques mots bien choisis, et ils acquièrent une psychologie et une épaisseur très rapidement.
Je me suis vite trouvée prise dans cette histoire et j’ai eu envie d’en savoir plus, de les suivre, de les découvrir.
Plus question de les lâcher au bout de quelques pages !


Je me suis ensuite demandée ce qui m’avait séduite à ce point.
La structure du roman, tout d’abord, permet de suivre chacun des personnages principaux. D’un chapitre à l’autre, on change de focalisation et de personnage et on peut se consacrer à l’un d’entre eux pendant quelques pages avant d’en retrouver un autre.
Les chapitres sont aussi assez courts, créant un rythme assez rapide.
Il se passe toujours quelque chose sans qu’il n’y ait de suspense malvenu.
Les chapitres s’allongent ensuite, quand on entre dans le vif du récit.

Le style de l’auteur est aussi parfois très travaillé.
Il serait trop long de vous citer le passage ici, mais à un moment du récit, la narration passe du point de vue d’un personnage à un autre de manière imperceptible, en passant par le paysage, ce qui est juste magnifique.
L’écriture est belle, expressive, les décors sont retranscris par le ressenti des personnages, ce qui les humanise.
J’ai eu l’impression que l’auteur exprimait sa préférence pour une vision intime des paysages.
Il évoque d’ailleurs la vision sublimée que chacun conserve de son pays natale, même si on ne l’a pas quitté.

Le Japon est également très présent dans ce roman qui n’aurait pas pu se passer ailleurs.
J’ai eu un peu peur quand j’ai vu qu’il était question de Fukushima.
J’ai crains un roman catastrophiste, ce qui n’est pas du tout le cas.
On découvre avec un peu d’horreur ce que la zone contaminée est devenue aujourd’hui, et si je m’interroge encore un peu sur la théorie développée par l’auteur (la tentation du complot est toujours tellement forte), elle ne m’est pas indifférente.

J’ai eu un peu de mal à finir ma lecture, comme je vous le disais ici, parce que je ne voulais pas quitter cette histoire.
Je pressentais la fin, sans savoir dans quelle direction elle allait partir, tout en espérant qu’elle serait soignée, et c’est le cas.

Vous lirez que ce roman se lit comme un roman policier.
Certes, il est question de détective privée et d’enquête, mais cela va bien au delà.

Si vous aimez le Japon, si vous avez envie de lire une belle histoire bien ficelée tout en n’étant pas simpliste, si vous cherchez un roman fort qui vous fera voyager, vous pourriez bien être séduit.


Courrez chez votre libraire, il sort aujourd'hui ! 





Je remercie la librairie Dialogues pour cette lecture. 








jeudi 22 août 2013

L'échange des princesses de Chantal Thomas

La rentrée littéraire crée parfois des tentations qui ne répondent pas toutes aux attentes.
Voilà un exemple de roman qui annonce un sujet intéressant, un auteur connu et réputé, mais qui se solde par une lecture en demi-teinte.

Quand j’ai vu ce titre sur la liste de livres disponibles pour les Dialogues croisés, je n’ai pas hésité à le demander.
Je n’ai jamais lu Chantal Thomas, mais j’en ai entendu parler et je l’ai vu sur plusieurs blogs, notamment par le biais des Adieux à la reine.
Je partais donc plutôt avec un bon a priori, qui n’a malheureusement pas été totalement confirmé.

Philippe d’Orléans sait que ses jours à la tête de l’État sont comptés.
Le roi Louis 15 grandit, il approche de l’âge fixé pour sa prise de pouvoir et les hommes qui l’entourent ne sont pas favorables à l’autorité du régent.
Il lui faut donc envisager la suite et placer ses nombreux enfants de manière à maintenir un petit pouvoir.
Il organise donc un mariage croisé, celui du roi et de l’une de ses filles avec l’infante et l’infant d’Espagne.
Marie Anne Victoire, petite infante d’Espagne de 4 ans, sera ainsi échangée à la frontière espagnole avec Louise Élisabeth d’Orléans, âgée de 11 ans.
Le chemin est difficile jusqu’en Espagne, mais l’arrivée l’est tout autant et la vie à la cour de Louise Élisabeth ne sera pas facile.
Celle de Marie Anne Victoire sera plus douce en France.
La politique intérieure aura tout de même raison de la vie de cette petite princesse.

Chantal Thomas est un écrivain de belle facture.
Avec une écriture soignée toute en délicatesse, elle nous emporte dans l’intimité de la vie de deux princesses européennes au XVIIIe siècle.
Cette plongée dans leur vie quotidienne laisse entrevoir une vie faite de paraître où leur personne n’a que bien peu d’importance.
Monnaie d’échange apparemment au service de l’État, ces princesses sont bien souvent plutôt sacrifiées aux intérêts personnels de quelques uns. 
Être un gage de paix semble bien lourd à assumer, tout comme le déracinement imposé et nullement atténué par la famille dans laquelle elles se retrouvent plongées.

Chantal Thomas parvient à transcrire pour son lecteur une atmosphère lourde et pesante où ces fillettes ne trouvent pas leur place.
Elle instaure une distance qui les isole encore davantage.
Alternant les chapitres en Espagne et en France, elle montre ce qui ressemble fort à une dépression pour les deux princesses.
L’usage des citations de lettres échangées entre les gouvernantes et les parents renforce encore cet éloignement.

J’ai néanmoins été un peu gênée par cette distance.
J’ai eu l’impression de rester spectatrice de ce qui se déroule dans les chambres de ces princesses.
Les citations abondantes m’ont paru un peu envahissante également.
Certes, il s’agit là de la parole réelle des personnages évoqués, mais je n’ai pas pu entrer vraiment dans l’histoire racontée.
Les quelques mentions sexuelles m’ont aussi dérangées.
Cela m’a donné l’impression de lire un récit qui oscille entre l’invention de l’auteur et à l’inverse, la mise à distance pour respecter l’histoire.
L’auteure a apparemment consulté de nombreuses archives. Les quelques recherches que j’ai faites moi-même ne m’ont toutefois pas paru concorder avec les crises de Louise Élisabeth décrite dans le roman.
Je n’aurais cependant pas de jugement définitif, n’étant pas historienne, mais cela paraît tout de même un peu excessif.

Je vous engage tout de même à vous faire votre propre avis.
Le mien est mitigé, mais c’est sans doute dû au fait que je m’attendais à autre chose, et c’est évidemment un avis très personnel.


Quoi qu’il en soit, si vous aimez les romans historiques, les histoires douces et sensibles, le style de Chantal Thomas, vous devriez apprécier.



Courrez chez votre libraire, il sort demain ! 





Je remercie la librairie Dialogues pour cette lecture. 







mercredi 21 août 2013

H.H.Holmes de Fabuel et Le Henanff

Mauvaise pioche avec cette bande dessinée !
Le docteur H.H. Holmes me porterait-il la poisse ?
Après avoir lu Le diable dans la ville blanche où il est relativement peu présent comparé à l’exposition universelle, j’ai tenté de lire les deux premiers ( ?) tomes de cette bande dessinée.
Je suis arrivée à les lire évidemment, mais avec un ennui profond.

A Londres, en 1888, Jack l’éventreur sévit.
A Chicago, en 1893, Herman Mudget arrive à Chicago où il cherche du travail.
Mais c’est finalement le Dr H.H. Holmes qui se fera connaître en reprenant une pharmacie puis en faisant bâtir un hôtel démesuré à proximité de l’exposition universelle.
Mais les détectives de l’agence Pinkerton sont à ses trousses.
Les disparitions de femmes qui ont lieu près de chez Holmes éveillent les soupçons…

Le mélange Jack l’éventreur / Pinkerton / féminisme est détonant dans cette BD et je me suis vraiment demandé comment tous ces sujets pouvaient tenir dans les 50 pages d’un album.
Eh bien ils ne le peuvent pas !
Les pistes sont lancées, les informations sont données en vrac, rien n’est amené, il faut deviner qui sont les personnages et c’est assez lassant.
Les personnages ne sont pas vraiment présentés, leur apparence et leur nom semble suffire.
Les événements s’enchainent sans lien, il faut vraiment suivre.

On en ressort un peu frustré, ne parvenant pas à savoir exactement qui est ce Holmes, qui sont ces personnages qui ne font que passer, où on en est et ce qu’il faut en conclure.
Je dois avouer que le dessin taillé à la serpe ne m’a pas pu non plus.

Voilà donc un billet plus que mitigé, très court parce que je n’ai rien d’autre à vous en dire, et une lecture bien décevante.  

Je ne sais pas s’il y a un troisième tome. Pour ma part, j’en reste là.






Emprunt bibliothèque












vendredi 16 août 2013

☼ Bonne route ! ☼

Partir à l’improviste, c’est pas mon truc.
Faire ses valises en vitesse, ne pas avoir le temps de ranger, de se préparer, de finir ce qui doit l’être, ça m’énerve.
Mais les vacances imprévues sur lesquelles on comptait un peu mais qui n’étaient tout de même pas au programme, ça j’aime !




Pas de souci pour les réservations, c’est une visite familiale et la maison est accueillante.
On peut donc s’y rendre sans trop de préparation, quand on a quelques jours de libre, et envie de prendre un peu l’air de la mer.
Un peu malgré nous, pour cause de déplacement professionnel, on a pris l’habitude d’y aller au mois de mai.
Cette année pourtant, pas de visite en mai.
La famille nous a un peu réclamé, mais le travail a eu raison de nous.
En juin, ce n’était pas possible non plus.
Et en juillet, mon homme travaillait, comme en août d’ailleurs.

Je me suis raisonné, prête à me passer de « vraies » vacances.
J’en ai eu en décembre-janvier, ce n’est pas comme si je n’avais pas eu de coupure.
Mais ce n’est pas pareil !





Et puis je vous l’ai sans doute déjà dit, la mer et moi, c’est une grande histoire d’amour.
J’ai failli travailler à Toulouse, et la mer à trois heures de route, c’était juste impensable.
Même à 30 km, quand le temps change en milieu de journée, on dit chez moi que « c’est la marée » !
Cela ne veut pas dire que je me baigne en tout temps.
Ma famille était originaire d’un port de pêche, et autrefois, on ne se baignait pas.
On regardait les « parisiens » dédaigneusement quand ils se jetaient à l’eau.
Mais l’air de la mer, l’iode, le sel, le sable ou les galets, c’est indispensable à mon équilibre.

Or cet été, pas de déplacement prévu à la mer !
Le travail, les orages, la fatigue accumulée pendant l’année, les touristes en cette première quinzaine d’août, tout cela nous a découragé ou empêché d’en profiter.

Je voyais donc la rentrée se profilait avec un peu de découragement.
Comment reprendre sans avoir vraiment arrêté, sans s’être changé les idées ?




Eh bien je n’aurai pas à me poser la question !!
A l’heure où se publie ce billet, je suis sur la route !
Pour faire plaisir à ses parents (et un peu à moi aussi qui boudait parfois), mon homme s’est débrouillé pour libérer une dizaine de jours !
Nous voilà donc partis pour le sud ouest, les macarons, la plage, l’Espagne, le piment d’Espelette, l’Ossau iraty, l’axoa…


Belle fin d’été à vous tous !




PS : Je ne vous oublie pas, il y a plusieurs billets programmés et je pars avec mon ordinateur. Il y aura aussi des photos ce weekend et sans doute sur Instagram.





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