vendredi 30 septembre 2016

Méditer pour avoir confiance

Revoilà un billet "méditation". 
Je poursuis l'exploration de ma bibliothèque et j'avais envie de vous parler cette semaine de ce coffret qui est sorti avant les vacances et qui est parfait pour cette période de rentrée. 
Il porte sur la confiance, un sujet vraiment délicat quand on est soumis quotidiennement aux regards de ses collègues, de ses supérieurs, de soi-même aussi, quand on n'a pas forcément beaucoup de confiance en soi dans nos sociétés occidentales où l'évaluation est devenue permanente. 

Mais ce coffret est aussi édité par un auteur très connu parmi les adeptes de la méditation à l'occidental. 
Fabrice Midal est l'une des grandes figures de la méditation, avec Christophe André et Mathieu Ricard dont je vous ai déjà parlé. 
Créateur de l'Ecole occidentale de la méditation, il forme de nombreux enseignants à des pratiques appuyées sur les origines de la méditation, mais sans faire référence à un courant spirituel en particulier. 
Auteur de livres, dont une introduction à la méditation dont il faudra que je vous parle un jour, il a aussi créé trois coffrets aux éditions Audiolib pour débuter ou approfondir la pratique de la méditation : "Méditations", "12 méditations sur l'amour bienveillant" et "méditer pour avoir confiance".  
La particularité des livres audios de Midal, c'est qu'ils n'existent pas en format papier. 
Mais bon, honnêtement, lire une méditation longue, c'est un peu difficile. 
En audio, c'est tout de même plus simple. 

Ce livre audio est donc le troisième volet d'un projet qui commence par les bases pour découvrir l'attention et la pleine conscience, puis la bienveillance et enfin la confiance dans ce volume-ci. 
Fabrice Midal commence par expliquer son projet global, pourquoi il a créé son école occidentale de la méditation et puis pourquoi il a choisi de faire cet audiolivre. 
Il explique qu'il est sans cesse en quête de sens pour la méditation, cherchant "comment elle peut nous répondre" et donc nous aider à vivre mieux. 
L'idée est de proposer une méditation explicite et adaptée au contexte social où nous nous trouvons, même si Midal se réfère au Bouddha pour son explication. 
Dans ce livre en tout cas, il rejète la pratique abstraite de la méditation pour aller vers une pratique conscientisée, laïque, et ancrée dans notre société occidentale. 

Puis on entre dans le vif du sujet pour parler de la confiance. 
Il ne s'agit pas ici de simple confiance en soi mais d'une attitude plus large, une façon d'envisager la vie, de ressentir les choses. 
Ce n'est pas en affirmant que vous avez confiance que cela fonctionnera. 
Il faut plutôt revoir notre façon de concevoir notre rapport au monde. 

Cette première partie est apparemment simple, mais on s'aperçoit vite qu'il faut être très attentif. Le propos se fait de plus en plus complexe, s'appuie sur des exemples, des illustrations, pour que L'auditeur puisse comprendre. 
Il n'est pas nécessaire d'avoir écouté le coffret précédent pour tout saisir, et d'ailleurs je ne l'ai pas fait, mais on voit poindre certaines choses qui relèvent de la bienveillance. 
Il explique par exemple que le fait de rassurer quelqu'un n'est pas si bénéfique car on efface ses émotions, ce qui ne lui permet pas de les comprendre. 
Ce n'est donc pas ainsi que la confiance se développe. 

La voix grave de Midal nous accompagne dans cette réflexion puis dans les méditations qui suivent. 
Il en propose 12 pour faire évoluer votre façon de penser, d'être au monde et de vivre. 
Il suffit de lancer le livre audio et de se laisser aller (parfois, je m'endors, je l'avoue...). 
Il y a des pauses, des silences, des temps de méditation qui sont ménagés. 
Si vous n'êtes pas à l'aise avec la méditation dans le silence, pas d'inquiétude. 
C'est justement l'intérêt des méditations enregistrées comme celles-ci qui guident et accompagnent. 
Il reste ensuite à laisser les mots se déposer doucement en vous. 

Il faudra néanmoins pratiquer et réserver dans votre journée quelques minutes au moins pour ces méditations. 
Rien ne se fait seul mais faites-vous confiance. 
Si ce livre audio n'est pas le plus simple pour commencer, il sera parfait si vous avez écouté le premier volume ou déjà pratiqué un peu la méditation. 

Trois petites citations pour finir : 
"La confiance, c'est cette disposition où nous sommes à l'aise avec notre être, avec les autres, et avec le monde, les trois modalités ensemble."
"le vrai obstacle, ce n'est pas la peur, c'est la peur de la peur"
"Les gens courageux ne sont pas des gens qui n'ont pas eu peur"


Les coffrets sont par là.
Le site de l'auteur est là.

Merci Audiolib
pour ces méditations.









mardi 27 septembre 2016

L’incandescente de Claudie Hunzinger

Voilà ma troisième lecture pour cette rentrée littéraire !
Je vais à mon rythme, je l’avoue.
Ma pile à lire est haute pour cette rentrée (même si une bonne partie est dans ma tablette), pleine de beaux romans, mais ce n’est pas facile de trouver du temps pour m’y plonger (ce que je regrette évidemment).

J’ai tout de même trouvé le temps de lire ce roman assez singulier dont mon Kindle me dit qu’il faut 4h20 pour le découvrir.
C’est le progrès, on ne vous donne plus le nombre de pages mais le nombre de minutes qu’il vous faudra…

Quand Emma voit Marcelle pour la première fois, elle est subjuguée.
Un peu sauvage, originale, Marcelle se laisse approcher car elle aussi est tombée sous le charme d’Emma.
Elles se retrouvent au lycée puis s’inscrivent à l’Ecole Normale et c’est le début d’une relation incendiaire, mouvementée, faite de lettres, de télégrammes et de cartes postales envoyées, demandées, attendues.
Emma forte et solaire envahit Marcelle frêle et instable.
Alors que l’une avance et s’épanouit, l’autre se renferme et se délite…

Quel roman singulier !
L’écriture de Claudie Hunzinger est foisonnante, elle saute d’une époque à l’autre et part un peu dans tous les sens dans les premières pages.
En équilibre instable permanent, la narratrice raconte l’histoire de Marcelle et d’Emma (et de celles qui les ont entouré) à partir des lettres de Marcelle et des cahiers d’Emma.
On sent la difficulté qu’elle a apparemment ressenti à trouver un fil à tirer (et un seul), à se focaliser sur l’histoire et à se repérer dans la masse de courriers qu’elle a à affronter.
L’écriture suit ce cheminement de sa pensée en sautant d’un épisode à l’autre.
J’ai dû un peu m’accrocher, mais en quelques pages, on s’habitue ou le récit se stabilise pour nous accrocher et nous lier à Marcelle et Emma, puis à Hélène, Marguerite ou Thérèse.

Par contre, j’ai un peu souffert quand je me laissais aller au récit de ces années 1920 et que la narratrice revenait brutalement au présent en évoquant Sailor moon ou je ne sais quel personnage des mangas contemporains.
Ces télescopages ont sans doute un intérêt, mais j’avoue être peu adepte de ces aller-retours.
Le name dropping récurrent m’a aussi gêné.
Emma a apparemment croisée des personnes devenues célèbres pendant sa vie, ce qui est assez logique puisqu’elle appartenait à l’élite intellectuelle.
Mais c’est un peu appuyé et revendiqué, c’est dommage.

Mis à part ces bémols, l’écriture est travaillée, émouvante parfois.
L’histoire de Marcelle est touchante et tient le lecteur jusqu’à la dernière page.
Atteinte de tuberculose, elle est envoyée au Sanatorium de la Sainte-Feyre où elle est un peu laissée à elle-même.
Elle constitue une sorte de cénacle autour d’elle avec d’autres jeunes filles et puis erre de villa de montagne en chalet en espérant que chacune s’en remette, mais en se complaisant dans cette atmosphère de maladie hors du monde.
Les vies d’Emma et de Marcelle deviennent deux mondes parallèles qui ne se rencontrent plus qu’épisodiquement.
De lettres en lettres, la narratrice raconte qu’elle lit le mal-être de Marcelle, ou au contraire la volonté de ne pas voir ce qu’il se passe autour d’elle.
Les fleurs, les paysages engourdissent ou étourdissent et tout se mêle dans tourbillon plus ou moins apaisé.
On en sort un peu étourdi par ce morceau de vie passé à l’écart du monde, dans une atmosphère ouatée qui a finalement blessé Marcelle bien plus que l’extérieur.

Ce n’est pas un livre confortable, c’est un récit qui bouscule, qui est heurté, flamboyant ou lancinant.
En cette rentrée littéraire, c’est un roman original, dont on entend peu parlé et c’est un tort.

N’hésitez pas à vous couler dans cette écriture surprenante qui ne vous laissera pas indifférent pour découvrir Marcelle et Emma.















mercredi 21 septembre 2016

La vraie rentrée !

Voilà, ça y est !
Le grand jour est arrivé, le vrai de vrai, celui qui file un peu les chocottes et qu'on est content de voir se terminer quand 16h arrive.

Aujourd'hui, c'est LA VRAIE RENTRÉE !! 




J'aurais pu me consoler en me disant que j'allais retrouver mes copines, comme quand j'étais petite, mais ça, c'était pour la pré-rentrée.
Quand on est prof, on a les élèves quand les autres ne les ont pas... et ne sont donc pas là !
Peut-être que je vais quand même voir ma copine A.
Ce serait chouette, même si je ne vais pas franchement avoir le temps de causer bien longtemps.




Pour affronter cette journée, j'ai sorti mon sac Totoro et je l'ai rempli avec plein de trucs que j'aime.
J'ai mis ma trousse chien, ma boite à pastille au miel, ma nouvelle trousse à crochet Totoro et une pelote de rose pour le retour en train du soir.
J'ai mis aussi ma nouvelle boite à sandwich trop mignonne dont j'avais envie depuis bien longtemps (et que j'ai rempli de gâteaux) et un gobi pour ne pas mourir de soif.
Comme j'ai fait du tri cet été, j'ai pu caser ce bento sans problème dans mes placards 😁

Et puis le train sans rien faire, je n'en suis pas capable alors dans ma joli trousse écru et bleue (c'est Laessig qui me l'a offerte ! Elle est belle, hein), j'ai mis ma tablette, mon clavier (des billets de blog attendent d'être rédigés) et mon cahier pour le boulot.
Sans oublier les écouteurs, l'indispensable objet quand on prend le train !!!




Et dans mes oreilles, d'ailleurs, il y aura Feu ! Chatterton !
J'écoute en boucle en ce moment comme une nouvelle petite addiction.
Mais si j'ai un peu d'énergie, je me lancerai sans doute dans La Carrière du mal plutôt que dans une méditation, à moins d'en avoir vraiment besoin ce matin.




Allez ! 
Quand faut y aller, faut y aller ! 

Bon courage mon petit gars ! 





Cadeau pour vos oreilles 😘









dimanche 18 septembre 2016

Sunday Mood des journées du patrimoine 🏰 ✨

Ce weekend, à moins que vous soyez un ermite au fond du désert de Gobi, vous avez dû remarquer que tous les monuments un peu historiques étaient ouverts, même la toute petite chapelle devant laquelle vous passez tous les jours.

Et moi, voyez-vous, j'adore les Journées du patrimoine (le dimanche, c'est le jour où j'ai le droit de parler de moi hein 😁). 

Depuis trois ans, j'ai abandonné l'idée de visiter des châteaux et des églises en espérant qu'un jour prochain, je pourrai partager ce plaisir de la découverte avec ma petite minette.
J'étais guide conférencière dans une autre vie, alors ça me manquait un peu quand même.
Mais à 1 ou 2 ans, les châteaux, ce n'est pas bien intéressant.
A 2 ans et demi, ça commence à devenir chouette, surtout si on les choisit bien.
Il y a quelques semaines, j'ai fait un billet par là sur les visites de musée avec les tout petits.
Mais ça marche aussi pour les châteaux 😄.

J'ai donc choisi un château médiéval pour le samedi, et un autre château médiéval pour le dimanche !
Mais vous allez voir qu'on y a pas du tout fait la même chose.
Dans les deux cas, j'ai choisi des endroits où on peut courir tranquille, où il y a de la place, où on n'est pas encombré de cordes à ne pas franchir, de tableaux à ne pas toucher.
J'aurais bien visité le Château du Champ de Bataille, mais outre le ticket un peu onéreux, c'était très dangereux avec une petite minette.

On est donc là dans un vieux château très connu par chez nous avec un parc immense et des arbres de collection : le château d'Harcourt.




Arrivées tôt, on a pu visiter tranquillement, toutes les deux, refaire encore la visite à la demande de mademoiselle, s'assoir devant les fenêtres, regarder dehors, jouer avec les cellules électriques de la lumière (...) et puis aller courir dans le parc.






On a écouté les oiseaux, regarder les arbres, on a senti toutes les plantes du jardin aromatiques (avec une préférence pour la menthe pour mademoiselle et pour la verveine citron pour moi).
C'était génial de pouvoir prendre le temps sans être dérangé, de se concentrer sur le champ des oiseaux, de repérer les sapins et les chênes.



Seul bémol, la sortie se fait par la boutique et son étagère de peluche trop choupies dont ce petit poney dont elle me parle encore...

Et en ce dimanche, on a remis ça, mais dans un château en ruine qui ne se visite pas, une motte féodale qui n'est pas loin de chez nous.
Alors quel intérêt ?
Mais la fête médiévale bien sûr !! 



Aujourd'hui, on a vu des chevaliers, de belles dames habillées avec de grandes robes, des ménestrels, des chevaux, des peaux de mouton (gros gros succès mais "elle est où la tête du mouton 🐑 ?" Bah oui !), des épées, des casques (deuxième coup de coeur absolu !!!), des marionnettes, des musiciens, de vieilles pierres, des poneys, des selles, des pierres précieuses, des cottes de maille...












Je crois que je vais en entendre parler longtemps, longtemps, longtemps.
Mais moi aussi je vais m'en souvenir longtemps.
Ces deux jours où nous avons pris notre temps, où nous avons juste profité des éclaircies, du soleil de dimanche, du bruit du vent dans les arbres, de la découverte des pommes de pin, des gros câlins dans la forêt, de nos petits mots à nous, de la douceur du mouton et du lapin, ce sont deux jours de cadeaux avant la vraie rentrée qui arrive mercredi.



Bon dimanche soir à vous et bon courage pour demain !!! 







jeudi 15 septembre 2016

La photo du mois #24 : Dentelle

En ce mois de rentrée, c'est Giselle qui nous propose un thème qui me rappelle mon enfance et ces petits jours que je reprisais sur de vieilles nappes et des draps anciens pour me faire de l'argent de poche (ma maman est couturière, j'étais à bonne école) :

La dentelle 

Pour une fois, j'ai su tout de suite ce que j'allais publier.
Il y a dans mon jardin une fleur particulière qui s'appelle physalis ou amour en cage.
Je crois que ce n'est pas celle qui est la plus productive, mais elle nous fait chaque année de belles fleurs oranges qui dévoilent ensuite un fruit sucré.
Quand l'hiver vient, si on ne les coupe pas, la fleur qui enveloppe le fruit se décompose et devient une dentelle fine qui joue avec le soleil.






Et on se précipite chez mes camarades pour voir d'autres belles dentelles :

Akaieric, Alban, Alexinparis, Angélique, Aude, Autour de Cia, BiGBuGS, Blogoth67, Brindille, Calamonique, Carole en Australie, Champagne, Chat bleu, Chiffons and Co, Christophe, Claire's Blog, Cocazzz, Cricriyom from Paris, Cécile, CécileP, Céline in Paris, Danièle.B, DelphineF, Dom-Aufildesvues, E, El Padawan, Escribouillages, Estelle, Eurydice, Evasion Conseil, François le Niçois, Frédéric, Gilsoub, Giselle 43, J'habite à Waterford, Je suis partie voyager, Josette, Josiane, Kenza, KK-huète En Bretannie, Koalisa, Krn, La Fille de l'Air, La Tribu de Chacha, Lau* des montagnes, Laurent Nicolas, Lavandine, Lavandine83, Lilou Soleillant, magda627, Mamysoren, Mirovinben, Morgane Byloos Photography, Nanouk, Nicky, Noz & 'Lo, Paul Marguerite, Philae, Philisine Cave, Pilisi, Renepaulhenry, Rythme Indigo, Sinuaisons, Sous mon arbre, Tambour Major, Testinaute, The Beauty is in the Walking, Tuxana, Woocares, Xoliv\', écri'turbulente.




mardi 13 septembre 2016

J'arrête de procrastiner de Diane Ballonad Rolland

Cet été, vous l’avez vu, j’ai décidé de changer plein de choses pour vivre mieux.
J’ai ressorti mes livres de méditation, j’ai réorganisé et désencombré ma maison, j’ai même fait du vide autour de mon vélo d’appartement en ayant le secret espoir de m’y remettre.
Mais le GROS point noir qu’il me reste à affronter, c’est clairement ma propension à PROCRASTINER !!!




Quelques soient les tâches à accomplir, qu’elles me plaisent ou pas, qu’elles soient professionnelles ou de loisir, je les laisse trainer, je les reporte de to-do-list en to-do-list et surtout, je culpabilise énormément, bien que je n’arrive pas à me décider à les accomplir.
Cette année, ça a été la pire année de ma vie de ce point de vue.
Le fait d’avoir une petite minette de deux ans gardée à la maison est un peu responsable, ma santé cet hiver l’est aussi, mais soyons honnête, c’est quelque chose que je subis depuis pas mal d’année.

dimanche 11 septembre 2016

Des pancakes tout moelleux...

La semaine a été bien chargée.
Le retour du train quotidien, les réunions de pré-rentrée, les problèmes administratifs à régler, les petits grains de sable qui viennent enrayer la machine.
Ma minette a repris le rythme des journées passées avec son papa (et me l'a un peu fait payer samedi...).




Une nouvelle année est lancée et tout annonce qu'elle sera éprouvante.
On va faire avec, je sais qu'il y aura aussi de beaux moments (et de belles lectures).
Il fallait donc bien un peu de réconfort en ce weekend et voilà une petite recette parfaite pour le petit déjeuner du dimanche ou pour un brunch bien copieux !!




C'est le mois américain chez Titine, et il y a longtemps que je voulais tester les pancakes au lait fermenté.
C'était le moment où jamais.
Je suis donc partie en quête de lait fermenté dans mon supermarché de campagne.
Et là, miracle, il y en avait, ainsi que du lait ribot.
S'en est suivi une intense réflexion sur les avantages de l'un et de l'autre, mais comme je ne connaissais pas du tout la différence entre les deux, j'ai pris celui qui était indiqué sur la recette.




Je m'interroge un peu sur les choix de Leclerc pour le packaging d'un lait bien français.
Le lait ribot est apparemment associé aux symboles de la Bretagne, et le lait fermenté aux pays du Moyen Orient.
Bon, admettons, les publicitaires sont un peu simplistes parfois.




Et pour en revenir au lait fermenté, cet essai est concluant !!!
Je ne ferai plus jamais de pancakes sans lait fermenté !
La différence est flagrante.
Quand on utilise du lait normal, les pancakes sont un peu fermes, mais là, ils sont tout moelleux et bien aérés.





Pour 30 pancakes * : 

  • 300 g de farine
  • 40 gr de sucre
  • 10 gr de levure 
  • 5 g de bicarbonate de soude alimentaire
  • 600 ml de lait fermenté
  • 3 oeufs 
  • 70 g de beurre fondu
  • des myrtilles, de la banane, du sirop d'érable... **




Dans un saladier, mettre les ingrédients secs : farine, sucre, levure, bicarbonate.
Dans un verre doseur, mettre le lait, les oeufs et le beurre fondu et mélanger.
Verser le liquide dans le sec progressivement en fouettant.
Plus vous fouettez, plus les pancakes seront lisses et aérés.

Dans une poêle bien chaude, mettre un rond de pâte.
Quand de petites bulles se forment, retourner le pancake avec une spatule et faire cuire 2 minutes de l'autre côté.

Dégustez !!



*J'ai fait un mix personnel de la recette du livre New York, les recettes cultes et de celle de Mimi Thorisson sur son blog.

**J'ai fait deux énormes pancakes avec des myrtilles jetées dans la pâte pendant la cuisson et c'était parfait, mais on peut imaginer toutes les combinaisons possibles.


Verdict : A la maison, on adore !!
Il en restait beaucoup ce matin, et c'était un vrai plaisir de les recouvrir de sirop d'érable.
Ils sont moelleux à souhait et vraiment, je suis fière de moi.
J'ai fait plusieurs versions : myrtilles et glace au yaourt (miam), banane + chocolat + lait concentré sucré (ceux qui sont allé à Bangkok me comprendront), sirop d'érable...
N'hésitez pas à partager les vôtres pour nous donner des idées !!








Et la petite chanson un peu tristounette du dimanche 
(je ne suis pas sûre que ce soit parfait pour un dimanche soir, mais c'est mon humeur du moment ;^) )






vendredi 9 septembre 2016

Mon cahier récréatif "Méditation"

Aujourd'hui, c'est vendredi, la fin de la semaine, il fait beau, les oiseaux chantent et on profite encore un peu de l'été.
Du coup, j'ai eu envie de prolonger les billets "méditation" de l'été et de vous parler d'un très joli cahier dédié à la méditation pour les enfants.




Il n'est pas toujours facile de trouver un livre simple qui explique clairement aux petits comment méditer.
"Méditer" est d'ailleurs un bien grand mot pour désigner en réalité la concentration, la pleine conscience des évènements, la prise de conscience de son environnement.
Et c'est ce que propose ce cahier selon un mode très ludique.




L'auteur Marine Locatelli a choisi de convier l'enfant à une promenade virtuelle dans la nature.
Par étape, il va pouvoir se poser et se concentrer sur sa respiration, sur ce qu'il ressent, sur ses émotions.
Il est invité à se remémorer un moment agréable, à déguster son goûter en pleine conscience, en faisant attention à la texture, à l'apparence, au goût.
Au fur et à mesure, il apprend à chérir les bons moments et chaque instant de sa vie.
Les 7 étapes du parcours le font évoluer en douceur vers une meilleure conscience de lui-même :

  1. Porte ton attention sur ta respiration
  2. Ton corps ressent tout ce que tu vis
  3. Observe tes pensées
  4. Explore tes émotions
  5. Sois confiant et sûr de toi
  6. Sois ouvert à ta gentillesse
  7. Ressens l'empathie, l'amour et le bonheur dans ta vie




Les illustrations de Thomas Tessier sont très colorées et toutes douces.
Les visages sont expressifs et pour les enfants très intéressés par les émotions comme la mienne, c'est très intéressant à observer.
Le petit garçon est accompagné par un petit écureuil adorable qui fait lui aussi les exercices.




C'est un cahier plutôt destiné aux enfants à partir de 6 ans, et s'ils savent lire, ils peuvent se débrouiller tout seuls.
Mais si vous le lisez avec eux, beaucoup d'exercices peuvent être pratiqués dès 4 ou 5 ans.
C'est aussi un cahier plein de bonnes idées pour les parents.
Ma minette est un peu jeune, mais il y a des exercices que nous faisons déjà ensemble.

En bref, je vous le conseille, surtout si vous avez un enfant un peu stressé par la rentrée.
C'est le moment parfait pour l'aider à passer ce cap en adoptant des habitudes qui lui serviront longtemps.







Merci Eyrolles
pour ce livre inspirant

mercredi 7 septembre 2016

Amours de Léonor de Récondo

Voilà un roman qui a beaucoup tourné sur les blogs.
Je l'ai aussi beaucoup vu sur les tables des libraires où cette auteure est souvent mise en valeur.
Je cherchais une lecture courte pour le mois d'août, sachant que je n'allais pas avoir beaucoup d'occasion d'écouter un livre audio (à part les courses et le trajet pour la piscine).
4h15, ça m'a paru un bon choix et effectivement, j'ai mis un certain temps à l'écouter.
(mais ce n'est pas la faute du roman)

Céleste était bien jeune quand elle est arrivée chez les Boisvaillant. 
Quand monsieur de Boisvaillant a forcé sa porte et son lit, elle n'a rien dit, subissant ce que madame de Boisvaillant subissait aussi. 
Pas de plaisir, si peu d'amour, une vie faite de corvées et de soumission, quand à l'étage du dessous, la vie est pleine d'ennui et d'égale soumission. 
Et puis Céleste est enceinte. 
Alors que madame de Boisvaillant n'arrive pas à avoir d'enfant, elle découvre cette grossesse avec des sentiments mêlés... 

Quelle tristesse que ce roman !
Je m'attendais à autre chose, je l'avoue.
En lisant les différents billets sur les blogs, j'avais compris qu'il s'agissait d'une histoire d'amour lesbien, ou d'amours contrariés, un truc un peu à l'eau de rose.
Et puis finalement, ce roman qui s'intitule "Amours" (au pluriel !) parle surtout de déception, d'absence d'amour, de délaissement, de mépris, d'oubli de l'autre, de vacuité, même si certains arrivent tout de même à s'aimer un peu, mais de quel façon.
C'est tellement triste, sans espoir de réconfort.

Mais l'écriture est très belle.
Léonor de Recondo sait manier sa plume avec brio.
En peu de pages, quelques mois de cette famille défilent sous nos yeux et tout change sans changer vraiment.
Les maitres restent les maitres et les petites servantes servent jusqu'au bout.

Il y a aussi de bien jolies scènes qui marquent l'époque et ses changements.
Victoire, influencée par une amie, décide de brûler tout ses corsets, elle veut s'habiller chez Poiré et préfère se faire photographier plutôt que peindre.
L'histoire pourrait être datée par ces scènes, mais elle reste finalement très intemporelle.

Cela semble léger, une petite histoire sans doute tellement banal, mais c'est tellement profond que cela ne peut que toucher celui qui lit ce récit.

Attendez-vous à verser une petite larmichette à certains moments, mais laissez-vous aller.
Et puis 4h15, ce n'est pas bien long !




lundi 5 septembre 2016

Petit Pays de Gaël Faye

Cette rentrée littéraire est pleine de belles surprises !
Et pourtant, il n’est pas facile de choisir ce qui va réellement nous plaire quand on n’a qu’une couverture et un petit résumé.
Je pourrais attendre, voir les billets de blog fleurir et lire ces romans une fois que tout aura été dit dessus, mais c’est moins drôle, vous l’avouerez.
Et puis parfois, de billets en billets, on découvre beaucoup trop d’informations sur la trame du récit et adieu les surprises et les dévoilements progressifs.

Pour Petit Pays, pas de rebondissements à répétition (une surprise à la fin tout de même), pas de grosses surprises, mais une écriture magnifique et un récit parfaitement maitrisé !
Pour un premier roman, c’est un coup de maitre !

Gaby ne s’est jamais vraiment senti chez lui en France.
Son pays, c’est le Burundi, c’est là qu’il a grandit avec sa sœur Ana dans une impasse avec ses copains.
Un papa français, une maman rwandaise, ça ne gênait pas grand monde dans cette petite rue où on pouvait passer l’après-midi à voler des mangues et les dévorer cachés dans un van abandonné sur le terrain vague.
Et puis les élections sont arrivées, le président a changé.
Et puis le Rwanda voisin a basculé et tout a changé…

J’ai tourné longtemps autour de ce roman.
Le sujet ne m’enthousiasmait guère, je l’avoue.
La guerre, le Rwanda, les massacres, ce n’était pas ce que j’avais envie de lire en cette fin d’été.
Et puis finalement, je me suis décidée.
Et j’ai bien fait.

Le récit débute par une alternance de chapitres en italique et en police normale.
L’italique, c’est Gaby aujourd’hui, jeune homme déraciné qui ne trouve pas sa place et qui n’a qu’une envie : replonger dans ses années d’enfance idéalisées.
La police normale, c’est Gaby enfant qui raconte ses journées loin des préoccupations des adultes qui vont le rattraper.
Les mots sont bien choisis, les phrases claquent et ces passages en italique sont absolument magnifiques !
Je note rarement des citations, mais là, on ne peut que relire plusieurs fois ces phrases qui disent tout en quelques mots (que je mets à la fin de mon billet).
Et puis les mots se font plus classiques pour raconter les jours heureux et on se plonge dans cette enfance au goût de mangues qui va se terminer si brutalement.

Mais la très bonne idée de ce roman, c’est d’avoir tenu Gaby un peu à l’écart de cette guerre qui gronde.
Il vit dans son impasse, il joue avec ses amis et ses parents ont tenus à ne pas lui parler de politique.
Evidemment, il sait confusément ce qui se passe, il voit, il entend certaines choses, mais pendant plusieurs semaines, ce n’est qu’un arrière-plan qui l’inquiète sans le toucher.
Et puis il va être rattrapé par les paroles de ses amis, par les événements eux-mêmes, avant que tout bascule.

Ce n’est pas un roman qui se complait dans l’horreur, c’est un roman qui dit les choses, qui parle de l’indicible avec des mots simples et beaux, qui raconte ce qu’il ne faut pas oublier.
Comme dans la vraie vie, la guerre n’est pas là d’un coup détruisant tout sur son passage mais elle s’immisce dans la vie de ceux qui la subisse pour les marquer à vie.
Petit pays raconte ce basculement de centaines de vie, il rappelle qu’il ne faut pas oublier, il rappelle aussi le rôle des Français dans le massacre du Rwanda par quelques mots isolés.  
Il célèbre aussi le pouvoir des livres et c’est très beau à lire !

Ne faites pas comme moi, n’hésitez pas pour lire ce livre.
Il est beau, il dit de belles choses dans une belle langue, et de beaucoup moins belles qu’il ne faut pas oublier.
A ne pas manquer !

 Regardez comme c'est beau : 

« Une chaine d'infos en continu diffuse des images d'êtres humains fuyant la guerre. J'observe leurs embarcations de fortune accoster sur le sol européen. Les enfants qui en sortent sont transis de froid, affamés, déshydratés. Ils jouent leur vie sur le terrain de la folie du monde. »

« Je n'habite plus nulle part. Habiter signifie se fondre charnellement dans la topographie d'un lieu, l'anfractuosité de l'environnement. Ici, rien de tout ça. Je ne fais que passer. Je loge. Je crèche. Je squatte. Ma cité est dortoir et fonctionnelle. »

« Grâce à mes lecture, j’avais aboli les limites de l’impasse, je respirais à nouveau, le monde s’étendait plus loin, au-delà des clôtures qui nous recroquevillaient sur nous-mêmes et sur nos peurs. »


Gaël Faye chantait des chansons jusqu'à maintenant :) 






Et bravo pour le prix du roman Fnac ! 












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