lundi 20 mars 2023

Le journal de ma disparition de Camilla Grebe

J'aime beaucoup les romans de Camilla Grebe. 
J'en ai d'ailleurs écouté plusieurs : l'horizon d'une nuit et L'archipel des larmes
Le journal de ma disparition s'inscrit dans la série des enquêtes de Hanne Lagerlind-Schön qui comportent 4 tomes. 
 
 
 
 
Malin a mis de côté le corps qu'elle avait retrouvé dans une forêt il y a 8 ans, alors qu'elle n'était qu'une adolescente. 
Mais elle est désormais inspectrice de police et lorsqu'on découvre un nouveau corps, elle doit aller prêter main forte à l'équipe déjà sur place où elle retrouve Hanne, une célèbre profileuse. 
Malheureusement, Hanne perd petit à petit la mémoire, ce qu'elle essaie de cacher pour ne pas être envoyé en retraite anticipée. 
Quand son coéquipier disparait dans la forêt et qu'elle est retrouvée sans connaissance, les choses se compliquent...

Les forêts suédoises sont denses et dangereuses semble-t-il. 
Camilla Grebe y trouve sans cesse de la place pour quelques petits meurtres où son équipe d'enquêteurs de choc se retrouvent pour trouver l'assassin. 
Ce n'est, hélas, jamais de tout repos et je ne sais pas si c'est le froid, mais ce sont des meurtriers bien agressifs qui n'hésitent pas à s'en prendre directement aux policiers. 
La tension monte ainsi inévitablement pour le plus grand bonheur du lecteur qui frissonne sans bouger de son fauteuil. 
 
Dans ce roman, comme à son habitude, l'autrice nous emmène sur plusieurs chemins différents. 
Il y a l'enquête actuelle de Malin, les pertes de mémoire de Hanne, l'enquête du premier meurtre, les souvenirs enfouis, les réminiscences du passé... 
Heureusement, tous ces fils tissent une histoire plausible et sont résolus à la fin du récit et la seconde moitié du roman est diablement efficace avec une montée en tension que le lecteur ne peut pas éviter. 
 
Mais ce roman, c'est aussi une description de la Suède rurale, des villages reculés où tout le monde se connait.
La solidarité est indispensable pendant les saisons froides, mais cette proximité est également plombante lorsqu'elle se fait inquisitrice. 
Chacun observe son voisin, le scrute, cherche ce qui cloche. 
Lorsque des migrants arrivent dans cette communauté, les regards vont pouvoir se détourner de leurs cibles habituels, et la haine va se montrer au grand jour.
 
La lecture d'Audrey Sourdive est toujours aussi agréable et fluide. 
Le style de l'autrice est simple et va droit au but, et elle y apporte une pointe de vie et d'intentions, tout en laissant au lecteur la possibilité d’interpréter.
Le livre dure 11h31, une durée moyenne parfaite pour s'immerger dans le récit ! 

C'est donc une lecture sympathique pour un dimanche au coin du feu, un roman où vous ne pourrez qu'aimer les personnages et avoir envie de les retrouver dans un autre volume qui vous permettra une nouvelle fois d'avoir peur pour eux !

 


dimanche 19 mars 2023

Gateau au citron et chaussette tricotée... ☕🍰🧶🧦

Hello, comment allez-vous ? 
Par ici, je vous donne quelques mots-clés pour vous faire une idée : laryngite, nuits pas tops, bonnes lectures, trains à l'heure 😅. 
Il y a donc eu un peu de tout cette semaine, du bon et du moins bon, des hauts et des bas, comme souvent mais j'avoue être un peu déprimée d'avoir encore une laryngite alors que cela fait à peine un mois que je me suis débarrassée de la précédente... 
 
 
 
 
Pour me remettre plus vite d'aplomb, j'ai eu envie d'un gâteau à la ricotta et au citron
 
Ma fille a râlé quand j'ai acheté mes citrons hier, parce qu'elle voulait des gaufres (il y en a un peu marre des gaufres et des crêpes qui ont représenté quasiment tous nos gouters du dimanche depuis 3 ans 😅). 
Et finalement, elle a mangé la moitié du gâteau !!!  
 

Comme à l'accoutumé, c'est un gâteau léger, bien parfumé (je ne lésine pas sur le citron), et surtout, sucré juste comme il faut, c'est-à-dire pas trop ! 
Il n'en reste qu'une toute petite part qui va disparaitre dès ce soir. 
Durée de vie : 5 h !!
 
 
 
 
Comme j'avais besoin de repos, j'ai profité de ce dimanche pour me lancer aussi dans le tricot de chaussettes. 
Je ne suis pas une grande tricoteuse mais naïvement, je pensais que cela ne poserait pas vraiment de problème... 
Grosse erreur 😂 ! 
D'abord, il m'a fallut m'équiper en aiguilles circulaires avec un tout petit cable (le magic loop, ça me semble compliqué). 
Ensuite, il fallait de la laine fine et puis enfin, il faut comprendre toutes les instructions un peu compliquées du livre que j'ai acheté 🤨. 
J'ai monté 3 fois mes mailles ce matin avant d'y arriver, et j'ai tricoté 5 rangs cet après midi dont la moitié est mal tricotée, parce que j'ai regardé une série en même temps et je me suis emmêlée les pinceaux dans mes mailles envers et endroit !




Eh oui ! Moi, faire une seule chose à la fois, ça m'ennuie ! 
Alors ça donne un début de chaussette martyr où je tente des trucs, je constate que ma laine feutre hyper vite, que j'ai bien du mal à tenir le cercle, que je ne vois pas mes côtes... 
Bref, je m'entraine et je ne suis pas prête de porter mes propres chaussettes 🤣. 
Mais j'ai découvert une petite série un peu féministe sur Netflix que je vais regarder bien vite parce qu'elle m'amuse !! 
J'ai aussi commencé l'écoute des Rois Maudits, et c'est pas mal pour le moment. 

Et nous avons fini l'après-midi en prenant le premier goûter dans le jardin, au soleil en admirant les petites plantes qui sortent, les jonquilles, les muscaris (que j'ai planté l'an dernier et je suis tellement contente de les voir pousser), les tulipes qui font des feuilles... 

Je vous souhaite une bonne semaine !! 




 


 

 

samedi 18 mars 2023

Tant que le café est encore chaud de Tochikazu Kawaguchi 🎧 📘 [Prix audiolib 2023]

Lorsque j'ai découvert la sélection du Prix Audiolib version 2023, j'ai été ravie de voir que ce roman en faisait partie.

Je l'ai écouté il y a quelques mois et j'ai adoré ! 

C'est donc avec grand plaisir que je commence cette série de billets sur les livres du prix avec ce titre qui ravira vos oreilles tel un petit bonbon sucré mais pas trop, réconfortant et apaisant.

 
 

 
Fumiko a rendez-vous avec son petit ami.
Malheureusement, il n’est pas là pour la demander en mariage comme elle l’espérait mais pour lui annoncer qu’il part.
Paralysée par la surprise, elle ne parvient pas à lui demander de rester.
Quelques jours plus tard, elle se souvient que le café dans lequel ils se sont vus à une réputation étrange.
Il serait possible d’y retourner dans le passé…

Un roman japonais fantastique… ou un petit roman feel good ?
Un peu de tout ça !
J’ai commencé l’écoute de ce titre en étant un peu circonspecte.
Je m’attendais à un texte léger, rapide, qui permet de passer un bon moment mais qui s’oublie très vite une fois terminé.
Et finalement, ce texte est plus profond que cela.

Il ne s’agit pas seulement d’un roman « feel Good », un de ces romans qui font du bien en rassurant sur le sens de la vie.
Il y a aussi une réflexion plus profonde sur ces actes que nous avons accompli et que nous regrettons parfois.
Et si nous pouvions revenir en arrière ? Si nous pouvions retourner dire cette phrase qui tourne en nous mais qui n’est pas sorti quand il l’aurait fallut ?
Le récit fait ainsi une belle place à une réflexion sur la façon d’envisager la vie, de considérer le passé, de vivre avec les autres et de les respecter.

Mais c’est aussi un roman avec une jolie histoire, ou plutôt des histoires qui se succèdent.
La structure du texte évoque les chapitres des mangas où chaque partie peut parfois constituer un récit autonome.
Il y a l’histoire de Fumiko, puis celle de Kei... quatre femmes en tout qui vivent des évènements complexes et ont besoin de boire cette fameuse tasse de café qui permet de revivre un moment particulier de leur vie. 
Les relations entre les personnages sont aussi pleines de délicatesse et d’émotion.  

La lecture de Philippe Spiteri est elle-aussi délicate et sereine, comme le texte de ce roman.
Elle permet de suivre le fil de l’histoire sans effort et est parfaite pour découvrir les livres audios si ce n’est pas déjà fait.

C’est donc un petit roman très joli, un peu triste mais émouvant, qui donne aussi à penser et est bien plus profond qu’il n’y parait. 
 
Une suite est sortie, je guette sa sortie en audio...
 
 
 
 
 
 




 

 

 

jeudi 16 mars 2023

T'zée, une tragédie africaine d'Apollo et Brüno

Il y a parfois des bandes dessinées qui paraissent intéressantes et nous attirent autant par la perspective de passer un bon moment que par celle d'apprendre quelque chose. 
T'Zée est de celle-ci en s'annonçant comme le récit de la chute d'un dictateur africain portant un nom fictif mais faisant tragiquement référence à une personnalité réelle. 
 
 
 
 
Lorsque l'on a un âge supérieur à 40 ans, on a tous entendu parler il y a une vingtaine d'années de ces dictateurs qui sombraient avec leurs pays les uns après les autres. 
Leur fortune était abondamment détaillée entre hôtels particuliers dans Paris et palais au fond de la jungle !  
T'Zée est de ceux-là. 
Après avoir dirigé le pays de manière autoritaire, il est renversé par la rébellion et mis en prison. 
Dans l'un de ses palais, sa femme Bobbi et son fils Hippolyte tentent chacun à leur manière de trouver la meilleure solution pour s'en sortir. 
Il n'y a plus vraiment d'espoir mais ils y croient encore... 
 
En ouvrant cette bande dessinée, vous plongerez directement dans un univers sombre aux couleurs de crépuscule. 
Les images se dessinent entourées d'un trait noir et les ombres sont des aplats qui lissent les personnages et renforcent l'atmosphère de fin d'un monde. 
Les pages sont dominées par les bruns, le orange, le vert, ce qui donne une unité à cette histoire. 
Ces choix graphiques sont audacieux, et les pages d'explication en fin d'album vous permettront de mieux les comprendre. 
 
Le pays décrit ici n'est pas nommé mais on devine qu'il s'agit du Zaïre, bien que cela ne soit pas le plus important.
Ce récit permet aux auteurs de montrer la folie de ces dictateurs, la solitude de leurs familles, le danger permanent qui vient autant de l'extérieur que de l'intérieur. 
La paranoïa est constante, elle accompagne la folie des grandeurs et on ne sait plus qui fait quoi. 
La mythologie africaine est aussi évoquée dans toute sa puissance. 
L'esprit des eaux poursuit T'Zée et les siens, les fétiches mènent la danse. 
Et puis il y a aussi Phèdre qui se dessine en toile de fond avec une structure en 5 actes et des personnages ballotés par le destin. 
Ainsi, bien qu'Hippolyte tente de s'extraire du schéma imposé par ses origines, il est sans cesse rattrapé et ne parvient pas à en sortir.   
 
Si vous avez envie d'une bande dessinée qui change un peu des schémas habituels, je ne peux que vous conseiller ce bel album qui vous transportera dès les premières pages ! 
 



 

 


 

 

 

dimanche 12 mars 2023

Cheese naan avec une pâte à pizza 🇮🇳🍛🥞

Après un mois de février très compliqué, j'ai retrouvé mes fourneaux pour ce dimanche que nous passons en Inde avec les copines marmitonnes !  

Et pour l'occasion, j'ai testé une recette qu'on voit beaucoup sur les réseaux sociaux et qui semble vraiment facile et efficace : les cheese naans préparés avec une pâte à pizza toute prête !! 

Vous allez voir, la recette est simplissime mais est-ce vraiment digne de ces cheese naans fondants que l'on trouve dans les restaurants indiens ? 
 
 
 
 
J'ai utilisé 2 pâtes à pizza du commerce, mais sans huile de palme et sans additif 😜 . 
J'ai pu faire 8 naans en coupant les pâtes en 4 parts. 
La recette est simple : 
  • Préchauffer le four à 200°.
  • étaler la pâte, couper en 4 morceaux. 
  • Avec un rouleau, étaler un peu la pâte pour qu'elle soit plus fine et mettre 2 vaches qui rit. Attention à ne pas trop affiner. S'il y a des trous, le fromage déborde.
  • Refermer les naans en essayant de bien fermer pour éviter les fuites de fromage. 
  • Poser sur une plaque de cuisson et mettre dans un four chaud.
  • Cuire une quinzaine de minutes (dès qu'il y a des zones plus foncées, c'est cuit). 
Déguster chaud, avec un bon thali avec un dahl de lentilles corails ou un egg curry



 
Bon, malheureusement, je dois avouer qu'on n'a pas été séduits 😆. 
C'est beaucoup plus rapide (mais bon, la partie façonnage reste la plus longue dans les deux cas), ça peut vous dépanner mais on est quand même loin des naans. 
La pâte à pizza est salée, ce qui nous a vraiment gêné et c'est plus épais et plus dur que la pâte à naan plus souple. 
C'est aussi une recette qui nécessite une pâte du commerce parce qu'une pâte à pizza maison gonflerait trop et vous obtiendriez des petits pains au fromage 🤣. 

Je vous conseille plutôt d'aller voir ma recette de cheese naans par ici qui ne vous prendra pas beaucoup plus de temps 🤗. 
 
 
 
 
Peut-être qu'il y aura une chakchouka par ici la semaine prochaine... 
J'adore ça et cela fait bien longtemps que je n'en ai pas fait !  
Vous connaissez ?
 
 
 
 
 
 

 
 Les Gourmandises avec Isabelle
Les étapes indiennes avec Hilde et Blandine



mercredi 8 mars 2023

Le ciel pour conquête de Yudori

En ce 8 mars, journée des droits des femmes, publier un billet sur ce roman graphique m'a paru une excellente idée ! 
Ce n'est pas un livre étiqueté "féministe" mais il parle de la place des femmes dans une société passée mais pas forcément si lointaine. 
 
 

 
Dans la bonne société hollandaise du 16e siècle, comme dans beaucoup d'autres pays, les jeunes femmes sont mariés sans qu'on leur demande leur avis. 
Amélie se retrouve ainsi mariée à Hans, riche marchand. 
Mais la vie de bourgeoise humble, travailleuse et modeste n'est pas ce à quoi elle aspire. 
Amélie rêve de science, de grandes découvertes, elle a soif de s'instruire et d'inventer. 
Quand Hans ramène de l'un de ses voyages une jeune esclave, la vie de la jeune femme prend une nouvelle tournure... 

Les premières pages nous plongent directement dans la vie d'Amélie qui vient de se marier et découvre un univers où elle trouve bien mal sa place. 
Il lui faut se conduire en maitresse de maison mais tout est difficile. 
Le carcan qui lui est imposé devrait régler ses journées et lui éviter de se poser des questions mais le regard de ses employées, les tâches imposées, la maison qui lui est étrangère, tout l'empêche de respirer. 
Le lecteur ne peut que compatir avec cette jeune femme que l'on sent à fleur de peau et trop enfermée. 
Tout en étant la femme du maitre, elle étouffe dans ses obligations. 
Le récit dresse un portrait en quelques pages qui est sans concession mais pas simpliste pour autant. 
L'histoire est aussi rythmée par des étapes qui vont transformer les évènements et les personnages. 
L'arrivée de la jeune esclave dévoile à Amélie des secrets qu'elle ne soupçonnait pas par exemple. 
Mais c'est l'avent-dernière partie du roman qui est la plus poignante et montre un rapport homme-femme uniquement exprimé dans la possession. 
La femme est un objet dont on peut disposer à loisir. 

 
 
 
Le choix graphique oscille entre la bd franco belge et le manga. 
Le livre, plutôt épais, se lit de gauche à droite, à l'occidental, mais les pages sont noires et blanches. 
Certaines expressions sont également figurées avec des gros yeux et tendent vers le manga, même si ce n'est pas aussi exagéré. 
Je dois d'ailleurs avouer avoir eu un peu de mal avec le visage d'Amélie dans les premières pages car j'ai souvent trouvé ses yeux un peu trop présents. 
On s'habitue vite cependant et l'histoire prend le pas sur le reste assez vite. 
 
Je vous conseille donc ce joli pavé qui vous plongera dans une société lointaine dont les habitudes sont parfois encore d'actualité !
 
 
 





 
 

 

lundi 6 mars 2023

Cette nuit-là de Victoria Hislop

 Écrire une suite ou un roman dérivé peut être un piège.
Le second roman va-t-il égaler le premier ? Sera-t-il aussi bon ou au moins aussi intéressant ? Le lecteur ne sera-t-il pas frustré s’il a imaginé autre chose ?
Toutes ces questions ne m’ont pas empêchées de lire ce petit roman qui est la suite de l’île des oubliés. 

 
25 août 1957, la colonie de lépreux de l’île de Spinalonga voit partir ses derniers occupants.
A Plaka, en Crète, juste en face de l’île, on fête le retour des exilés guéris.
Alors qu’Anna s’approche de la fête, son mari Andreas lui tire dessus, rongé par la jalousie.
Fou de chagrin, Manolis, amant d’Anna et cousin d’Andreas, prend quelques affaire et monte dans un bateau pour la Grèce…

Pour ce roman, Victoria Hislop a choisi de s’intéresser à Manolis, personnage secondaire de l’île des oubliés qui était évoqué comme un oncle lointain dont on était sans nouvelle.
Tout en étant absent, ce personnage avait une grande importance et était fréquemment cité.
On est donc forcément curieux de connaître les détails de sa vie et l’autrice a su tiré le bon fil pour nous attirer.
Comme on peut s’y attendre, Manolis est très malheureux et doit reprendre sa vie en main.
Au hasard des rencontres et de son errement, il va croiser des routes toutes aussi torturées que la sienne et son personnage évolue petit à petit.
Le récit de ces évènements est croisé avec celui de la vie de Maria, et par ricochet, celle d’Andreas après son procès.


Maria décide en effet de rendre visite à son beau-frère dont elle élève la fille.
Ce n’est pas un geste simple, il a tout de même tué sa soeur, mais elle souhaite faire ce geste.
Les enfermements s’inversent, puisqu’elle est désormais libre de ses mouvements alors qu’il est enfermé.
Condamné à perpétuité, celui-ci doit aussi survivre dans une prison insalubre et surpeuplé, ce qui donne l’occasion à Victoria Hislop d’évoquer les prisons de cette époque.

L’histoire de Maria est celle qui m’a le plus touché, je l’avoue.
Elle se reconstruit doucement, elle se marie et doit retrouver une place dans une société dont elle a été exclue un certain temps.
Cela prend du temps, et on se demande si elle y parviendra réellement un jour.
Manolis, à l’inverse, s’enferme dans son chagrin et doit lutter contre ses démons tout comme ceux de ceux qui l’entourent parfois.
Cela m’a intéressée mais je n’ai pas été aussi sensible à son histoire.

Quant à l’écriture, elle est toujours aussi fluide et agréable.
Ce roman se lit vite, vous le dévorerez sans problème.
En bref, je vous le conseille donc sans hésiter, surtout si vous avez aimé l’Ile des oubliés. 
 
 
 

 

dimanche 5 mars 2023

Sunday mood de rentrée 😆☕️🫖

Hello, comment allez-vous en ce dimanche soir de pré rentrée pour la dernière zone ? 
Ici on oscille entre un simple retour à l’école pour les enfants qui ont repris depuis une semaine déjà, et un peu de panique pour maman qui y retourne avec une liste de trucs à faire à rallonge 😆 (et mardi, la maîtresse est en grève et mon jeune homme reste à la maison 😱) . 
Il faut bien avouer qu’une semaine de vacances, c’est peu. 
J’ai soigneusement évité mon bureau ces derniers jours pour me reposer vraiment mais j’aurais bien apprécié quelques jours de plus. 
 
 
 
 
Pendant ces quelques jours, j’ai écouté deux livres ! 
J’ai terminé Blizzard de Marie Vingtras qui est pas mal du tout avec un twist final plutôt bien trouvé. 
Il y a quelque chose qui me retient d’en faire un coup de cœur mais c’est un bon roman. 
Et puis j’ai audiolu On était des loups de Sandrine Colette et là, en revanche, c’est un coup de cœur absolu !!! 
Ce roman est une merveille. 
J’ai terminé avec Sa préférée mais je suis passée à côté. 
On ne peut pas aimer à tous les coups 😅. 
Il faut maintenant que je rédige des avis un peu plus détaillé…
 
 
 
 
J’ai ressorti aussi mon tambour à broder. 
Depuis plusieurs mois, je dessine des patrons mais je ne brode pas. 
Je crois que je manque de confiance. 
Peut-être que ce petit renard va me permettre de renouer avec mes fils de soie. 

 
 
 
Cette semaine a aussi été marquée par un grand changement chez nous. 
Les enfants n’ont plus le droit aux écrans que 2h le mercredi et le week-end. 
Et ils ont été privés aujourd’hui aussi 😬.
Il faut tenir le rythme, ils sont énergiques et ont tendance à s’étendre un peu dans toute la maison mais je suis sure que c’est le bon choix. 
On verra sur la durée. 



 Bonne semaine à vous et bon mois de mars !!! 


 

 
 
 
 
 
 

mardi 28 février 2023

Anne, la maison aux pignons verts de Lucy Maud Montgomery [Version audio]

Connaissez-vous la jeune Anne Shirley ?
Quand j’étais petite, ma maman avait un exemplaire de la maison aux pignons verts et disait volontiers que c’était un beau roman qu’il faudrait que je lise plus tard.
Voilà qui est fait ! 
 
 

 
Lorsqu’il va chercher à la gare l’orphelin qu’il a prévu d’héberger pour l’aider à la ferme, Matthew cutberth découvre que c’est une fille qui l’attend sur le quai.
Lors du trajet de retour, elle s’émerveille des arbres, du lac, et bavarde sans interruption, ce qui n’est pas sans déplaire à Matthew.
Mais Marilla n’est pas de cet avis.
Après avoir fait connaissance avec Anne, elle envisage de la ramener à l’orphelinat pour l’échanger avec le garçon qu’elle attendait…

Quand on s’attaque à un monument de la littérature, se faire un avis peut être un peu difficile.
On a forcément déjà lu ou vu des choses, surtout lorsqu’il y a une série à succès qui a été tirée du roman.
J’ai aussi choisi la version audio et je crois qu’il y a plusieurs traductions qui sont disponibles chez plusieurs éditeurs.
Mais je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre car je me suis justement retenue de voir la série avant d’écouter le roman.

La première chose que je peux dire, c’est qu’Anne est une sacrée bavarde, ce que la version audio met vraiment en avant !
On a l’impression de l’entendre parler, parler et parler encore, surtout dans les premiers chapitres où elle découvre Avonlea.
Fort heureusement, on s’habitue et le roman laisse la place progressivement au récit de la vie d’Anne.
Et cette vie est vraiment mouvementée.
Entre ses étourderies, la découverte de sa nouvelle vie, ses amies et l’école, elle ne s’ennuie pas et le lecteur non plus.
La voix de la lectrice nous fait entendre la narratrice qui raconte ce que vit Anne.
Elle anticipe parfois en annonçant un malheur ou une grande joie mais elle ne juge pas cette enfant espiègle qui sait apparemment si bien se faire aimer.
C’est doux et tendre à la fois, et on se surprend à attendre la future bêtise avec impatience.
Evidemment, en grandissant, Anne en fait moins, et c’est alors son univers qui s’élargit et passe au premier plan.

Le roman est rythmé, sans temps mort.
Les évènements puis les années s’enchainent et lorsque les derniers mots sont lus ou écoutés, on est un peu triste de quitter Anne et Avonlea.
Heureusement, il y a d’autres tomes qui se chargeront de raconter la suite !




 

 

lundi 20 février 2023

Hiverner, se reposer, se replier et s'aimer dans les moments difficiles de Katherine May

Je lis peu de romans « feel good » ou de livres de développement personnel mais de temps en temps, il y a un livre qui arrive au bon moment.
C’est le cas d’ « Hiverner », que j’ai découvert au mois de décembre, au moment où le froid s’est installé.
 

 

Katherine May a dû affronter un burn out, puis son mari est tombé gravement malade, et elle a elle-même dû s’occuper de son corps pour se soigner.
Elle raconte dans ces pages comment elle s’est repliée sur elle-même pendant tout un hiver, hivernant à la fois socialement et physiquement.
Cette période difficile a ainsi fait suite à une lente remontée vers la vie…

J’ai commencé ce livre en ayant un gros doute.
Allais-je aimé ? Était-ce le bon moment pour le lire ?
Le développement personnel, ça va 5 minutes, et si, en plus, il s’agit de parler de périodes tristes, pas faciles à passer, cela m’enthousiasmait assez peu au moment où j’ai envisagé de l’écouter.
Mais bon, un livre qui s’intitule Hiverner est sans doute plutôt fait pour être lu l’hiver (en vrai, pas seulement mais j’y reviendrai).  
Et effectivement, ce livre est parfait pour l’hiver car l’autrice y décrit un hiver de sa vie en nommant ses chapitres du nom des mois de l’année.
Elle raconte comment elle a repris le contrôle de sa vie, de son corps, en abandonnant sa vie, en hivernant.

Les évènements qui ont donné l’impulsion pour écrire ce livre sont simplement évoqués au début du récit, ce qui permet de se concentrer sur la reconstruction et de ne pas tomber dans le tragique, comme on aurait pu le penser.
Elle alterne les récits de souvenirs, les actions qu’elle a mis en place, et les commentaires pour expliquer comment cela lui a permis de mieux vivre.
Elle décrit ainsi le processus qui lui a permis d’hiberner, pourquoi c’est indispensable à l’être humain et montre que nous le faisons naturellement.
Et on ne peut s’empêcher de regarder sa propre vie en cherchant ces périodes où, effectivement, nous nous retirons plus ou moins de la marche du monde.
J’ai beaucoup aimé les deux premières parties de ce livre car elles ont résonné en moi à un moment où j’avais moi-même besoin de me replier sur moi-même et d’en profiter.
C’était vraiment très agréable d’entendre une confirmation de ce que je ressentais et j’y ai trouvé plusieurs synchronicités (elle faisait de l’alto, instrument assez rare que pratique ma fille par exemple).
L’autrice a également le même travail que moi et je me suis beaucoup retrouvée dans ses propos.
 
Ce livre a aussi un avantage très intéressant.
Vous pouvez le lire d’une traite ou en suivant les mois qui sont indiqués.
Vous pourrez ainsi suivre le fil de la progression de l’autrice et le vivre vous-même, ou le découvrir en une fois et laisser poser ces mots jusqu’à ce qu’ils infusent en vous.

J’avoue, en revanche, m’être un peu lassée de la succession de digressions.
C’est intéressant, mais les liens entre le sujet et les digressions est parfois très ténu et cela m’a donné l’impression de suivre le fil d’une pensée vagabonde.
Il y a eu quelques passages où j’ai manqué de cohérence et il me fallait beaucoup d’attention pour comprendre s’il s’agissait d’un souvenir, ou d’une digression qui devait être interprétée comme une image signifiante.
Heureusement, avant la fin du livre, j’ai retrouvé le fil.

La version audio est lue par Marie Gamory.
Je trouve ce format parfait pour ce genre de livre car on a l’impression que l’autrice nous parle, qu’elle nous explique son propos.
La voix de la lectrice est comme une amie qui vous raconte ses errances vers la guérison pour vous inciter à suivre votre propre chemin.
C’est aussi un bon mode d’accès à ce texte destiné à des lectrices et lecteurs qui vont peut-être moyennement bien et qui pourront l’écouter avec moins d’effort qu’une lecture.


C’est donc un texte que je vous conseille si vous êtes dans une période de fatigue, ou si vous allez bien, mais êtes intéressé par un texte ouvrant la porte à un peu de repos, à une mise en retrait salutaire pour revenir plus fort ensuite.

 
 


 

 

 

vendredi 17 février 2023

Les grandes oubliés de Titiou Lecoq

Anti féministes, fuyez ce billet !
Mais nan, j‘rigole ! Au contraire, restez par ici, cela vous déridera le cerveau 😬.
Bon, en vrai, il y a peu de chance qu’il y ait ce genre de personne par ici, alors toi lectrice (ou lecteur, il y en a peut-être quelques uns), apprête-toi à lire un billet sur un livre vraiment instructif. 
 
 



Titiou Lecoq retrace ici l’histoire du point de vue des femmes célèbres.
De votre jeunesse et de vos cours d’histoire, vous avez peut-être retenu des noms célèbres mais si on y réfléchit, la plupart concerne des hommes et laisse complètement de coté les femmes.
Quelques unes sont passées à la postérité mais elles sont tout de même très rares.
L’autrice propose donc ici de réparer ces oublis en remettant sur le devant de la scène ces femmes oubliées.
Et il y en a un certain nombre !

Mais il s’agit aussi de retracer une petite histoire sociale des femmes.
Les noms ne sont pas toujours restés, mais qu’à cela ne tienne.
Titiou Lecoq explique, décrit le fonctionnement de la société à différentes époques et montre que les femmes ont toujours eu une position déterminante même si la mémoire collective tend à les invisibiliser.

Je dois néanmoins avouer une certaine méfiance personnelle face à ce genre de livre grand public.
Je crains toujours une vacuité plus ou moins grande, la volonté de simplifier à l’extrême pour vendre de la copie.
Et ce n’est clairement pas le cas ici !
Le texte s’appuie sur des sources historiques, l’autrice cite ses sources et  explique sans problème qu’avant, elle était persuadée de certaines choses mais qu’en se renseignant, elle a changé d’avis.
Elle raconte ses souvenirs d’enfance et implique le lecteur.
On est obligé de se demander si on a fait ou pensé la même chose.

Le texte est également très agréable à lire ou écouter.
Sa plume est vive, énergique et vivante.
Titiou Lecoq lit elle-même son livre et la version audio est parfaite car elle nous interpelle, et s’adresse à nous directement.
On a l’impression qu’elle nous parle.
Et puis j’ai écouté ce livre en grande partie pendant des travaux et le montage de meubles avec beaucoup, beaucoup de tiroirs.
L’homme qui partageait cette tâche a donc écouté malgré lui et j’ai rarement eu aussi peu de remarques pendant le montage d’un meuble.
Aucune réflexion sur les différences entre les hommes et les femmes pour le montage d’un tiroir !
Je crois même qu’il a écouté et retenu certaines informations, notamment sur le moyen âge car il réclamait quand j’arrêtais l’écoute !

Et finalement, s’agit-il d’un livre féministe ?
Assurément mais pas d’un livre purement militant.
Vous pourrez vous servir de ces informations dans un dîner en ville ou pour votre culture personnelle. Toutefois, ce qui importe, c’est cet accès à l’histoire qu’il permet sur un mode ludique et moderne.
L’analyse pourrait être plus poussée mais c’est un livre accessible qui fait envie et c’est une grande qualité.
Le lecteur est libre, ensuite, d’aller consulter les sources mentionnées.

C’est donc un ouvrage très utile pour la prise de conscience.
Même si celles et ceux qui le lisent sont sans doute déjà convaincus, ils trouveront des arguments et pourront s’assurer qu’ils sont sur le bon chemin.
Alors ? Vous hésitez encore ? Vous l’avez déjà lu ? 
 
 
 
 
 
 



 
 


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