mercredi 24 mars 2021

Sur un air de fado de Nicolas Barral

Il y a quelques années, nous avons séjourné quelques jours à Porto.  
Je garde de ce séjour la beauté de la ville, la gentillesse des habitants et la douce chaleur de ce mois de décembre. 
Depuis, j'ai évidemment très envie d'en voir davantage et d'aller plus au sud. Bientôt peut-être mais en attendant, voilà une bande dessinée qui vous plaira si vous aimez ce pays vous-aussi, ou si vous avez envie d'en savoir un peu plus sur son histoire ou si vous avez juste envie de lire une bonne BD ! 




En août 1968, Salazar fait une chute en lisant son journal et se cogne la tête. 
Fernando Pais, médecin à Lisbonne, mène sa vie en célibataire endurci, sans faire de vague. Un matin, alors qu'il fait ses visites quotidiennes au siège de la Police d'état, il prend la défense de João, jeune garçon rebelle qui vient de déposer une surprise malodorante devant la porte. 
En suivant João pour s'assurer qu'il ne lui arrive rien et prévenir sa famille, Fernando découvre des gens attachants, pauvres mais dignes... 

En faisant connaissance avec cette famille, Fernando Pais se remémore son passé et voit sa vie changer insensiblement au fil des jours, comme le fait son pays. 
Nicolas Barral en profite pour nous plonger dans cette époque de terreur sourde où la police surveille dans l'ombre et peut faire basculer des vies en un instant. On suit les révolutionnaires d'autrefois et d'aujourd'hui, on entre dans le siège de la PIDE, police d'état qui ne s'interdit rien pour arriver à ses fins. 
Mais les cruautés du régime sont en arrière-plan et c'est là tout le talent de l'auteur. Fernando vit sa vie, il fait son métier, ses yeux voit ce qu'ils ne devraient pas voir, mais il poursuit son chemin. Cela ne veut pas dire qu'il est d'accord ou qu'on le déteste pour son inaction mais parfois, le temps de l'action n'est pas encore arrivé, ou il est déjà passé. 
Le personnage vit dans son monde remplit de nostalgie, de cette impression de beau malheur que dégage le Fado et il semble se laisser porter par les évènements qui le ramène finalement toujours à la révolution. 

Et puis il y a Lisbonne, superbement mise en lumière par les clairs obscurs. 
On y déambule dans plusieurs quartiers, les tramways sont omniprésents, ainsi que la mer et ses navettes. C'est beau, chaud, nonchalant un peu aussi.  

Vous l'aurez compris, j'ai vraiment beaucoup aimé ! Et vous ? Tenté ? 




lundi 15 mars 2021

Taqawan d'Eric Plamondon 🎧📘 [Prix Audiolib]

Le choix du premier livre dans la pile des sélectionnés du Prix Audiolib est toujours délicat. S’il ne plait pas, la lecture va durer longtemps. Mais s’il est trop bon, tous les autres paraîtront moins bons 🙈.

Et pourtant il faut choisir alors je me suis dit que ce roman qui parlait d’Indiens serait peut-être aussi bon que celui de l’an dernier et j’ai eu bien raison ! 




 

Juin 1982, Océane rentre du lycée quand le bus est arrêté au bout du pont qui mène à la réserve de la Restigouche. Elle saute du bus et contourne le barrage de police en passant sous le pont. Mais ce qui l’attend de l’autre côté n’est pas réjouissant. La police occupe la réserve et malmène les indiens qui sont accusés de pêcher trop de saumon dans la rivière… 

 

Ce résumé est volontairement très succinct parce que j’ai trouvé ça tellement bien de tout découvrir au fil des mots. Du coup, je ne veux pas trop en dire pour vous laisser faire la même chose car ce roman est vraiment surprenant, et parfaitement maîtrisé. La tension monte petit à petit et on ne peut plus s’en détacher. 

J’ai lu que c’était un polar et effectivement, on y retrouve les codes de ce genre littéraire. La critique de la société québécoise et canadienne de l’époque est cinglante. L’auteur insiste sur le fonctionnement dévoyé de certains individus dans la police et les contournements utilisés par le gouvernement pour piéger sans cesse les Amérindiens. Mais c’est aussi un thriller parfaitement maîtrisé. La tension monte, les événements s’enchaînent sans qu’on les ait vu venir. Les personnages sont ballottés d’une situation à l’autre, et comme il n’a fallut que quelques mots à l’auteur pour qu’on s’y attache, on a très peur pour eux. 

Le seul défaut, c’est que le roman est finalement trop court ! On aimerait en savoir plus sur les personnages, leur psychologie et leur vie parce que, justement, on les aime déjà !

 

L’auteur Éric Plamondon a fait le choix d’intercaler quelques petits chapitres sur l’histoire du peuple Mi’gmac, sur le saumon, sur l’histoire du Canada. C’est un procédé qu’on trouve souvent en ce moment et que les auteurs utilisent plus ou moins bien. Ici, c’est d’abord un peu surprenant et puis très rapidement, on s’aperçoit que cela éclaire le propos. Vous apprendrez ce qu’est un Taqawan, comment les migrants ont truandé les Amérindiens pour voler leurs territoires, et comment vit le saumon (ce qui permet évidemment bien des parallèles avec les humains !). Cela n’a donc finalement rien de superflu.

 

La version audio est originale. 

Francois-Eric Gendron met de l’énergie dans sa lecture et on le suit avec enthousiasme. J’ai néanmoins été surprise par les passages où il utilise l’accent québécois. L’auteur étant québécois, choisir un comédien utilisant cet accent ne m’aurait pas choqué, mais pour toute la lecture. 

Là, le choix de ne lire que quelques passages est étonnant, sans qu’on comprenne immédiatement pourquoi ceux-là et pas le reste..

 

Mis à part ce petit bémol, c’était vraiment une très belle découverte ! J’ai adoré et je vous le conseille sans réserve !






lundi 1 mars 2021

Février tout démonté 🏚


Les premiers titres du Prix Audiolib sont arrivés / Commander trop de Lego pour les grands et les petits (mais on n'a jamais trop de Lego) / des copies, encore des copies, toujours des copies / Le premier rendez-vous chez le dentiste, stress et fierté de ma demoiselle / Rentrer après le couvre-feu et se faire un peu peur à moindre frais / 2 semaines sans achat et puis craquages sur Vinted à répétition /  Celle qui dessine des Cupidons et leurs flèches volantes (qui volent pour de vrai) / Refaire des goûters le weekend tout doucement / Le grand ménage, c'est reparti (et le tri) / Potato chicken curry, Biryani, chicken curry, tomato curry... / Le froid, la neige, comme il y a 3 ans... / Un petit pull pour un petit poupon / Broder des nuages qui s'aiment / 3 ans de cris, 3 ans de nuits hachées, 3 ans d'amour fou / Joyeux anniversaire mon petit chouchou / Celui qui adorait tous ses cadeaux d'anniversaire / Le traditionnel gâteau au chocolat pimpé à la crème de mascarpone et framboises / Tenter de finir la to do list avant les vacances (-> échec) / Magnifique Taqawan / Des gaufres, encore, oui mais avec THE recette ! / Les Playmobils indiens sur Vinted, ça part hyper vite ! / Enfin en vacances / La quête du Dessinons-la-mode comme quand j'étais petite qui continue / Un tout petit peu de travail à finir mais une grande bavarde qui m'empêche de le faire / Penser fort aux Birmans qui ont encore perdu leur liberté relative / Celui qui grimpait partout tout le temps et qui était quand même un peu fatigant / Ne plus regarder la télé / Gros craquage Snoopy chez Zara Home... En manque de sortie, moi, non !!! / L'islamo gauchisme supposé des universitaires qui m'agace tant quand j'écoute France Inter le matin / Faire des petits croquis pour un projet crochet de Pâques et avoir envie de commencer tout de suite / La Mairie qui nous avait oublié pour l'inscription de mon damoiseau 😤/ Le soleil... un petit air de printemps / Ma demoiselle surexcitée depuis le début des vacances / Trier, ranger, donner, jeter... / Celui qui demande "un petit coup de main" mais veut désormais faire "moi tout seul" / Une porte pour la salle de bains / 5 billets au mois de février ! Ce blog revit ! / Le dix de chute de mon enfance, merci Vinted / Mon bâtiment de jardin démolie par le maire parce que cela le gênait... 





















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