jeudi 18 juillet 2024

En juin, j’ai lu…

 Ce petit billet mensuel a l'avantage de garder une trace de mes lectures, et de me permettre de prendre conscience de mes lectures. 
Ce mois-ci, j'étais effectivement tentée d'écrire à la suite de "j'ai lu"... pas grand chose ! 
Et pourtant, j'ai quand même lu plusieurs livres ! 
J'ai commencé par renouer avec une série qui a l'avantage d'être légère et sans prise de tête. 
La nouvelle saison sur Netflix m'a assurément encouragée puisqu'il s'agit du tome 5 des Bridgerton consacré à Eloïse. 
Je préfère les lire avant de voir les épisodes et comme ils ne vont pas dans l'ordre, il faut aller plus vite qu'eux 😆. 
 

 
En numérique, j'ai mis sur ma liseuse un petit roman so british, mois anglais oblige ! 
Là encore, de la légèreté, et une série que je retrouve également toujours avec plaisir (mais qui n'est pas poursuivie en audio) avec les douze crimes de Noël de Rhys Bowen.
C'était un épisode qui se déroule à Noël, totalement hors saison, avec de la neige et des sapins, mais peu importe, Georgie et Darcy font toujours le boulot de distraction qu'on leur demande. 
N'espérez pas découvrir le coupable, c'est rarement possible, mais néanmoins, cette fois, l'intrigue policière était soignée. 
 
 
 

Une fois terminé les Bridgerton (c'est généralement rapide, je les dévore), j'ai tenté une autre série (décidément, c'était le mois des séries). 
On a beaucoup parlé des Cazalet à sa sortie et ils figurent en bonne place sur les tables des librairies. 
Je dois avouer que ce n'est pas un coup de cœur absolu, mais c'était distrayant. 
Peut-être poursuivrai-je un jour avec le tome 2, mais j'ai tout de même trouvé cela un peu long.
 
 


J'ai également tenté de lire le tome 2 d'une autre série parce qu'il est dans ma liseuse, mais j'ai le regret de dire que cela ne m'enthousiasme guère et je n'ai lu que 30 pages. 
Le tome 1 est assez ennuyeux, avec une intrigue alambiquée et des personnages peu convaincants. 
Le tome 2 démarre un peu mieux mais bon, on verra si je poursuis... 



En BD, par contre, je me suis laissée séduire par un titre demandé pour ma fille en service presse et que j'ai bien aimé. 
Je vous en reparlerai. 




Pour un mois très chargé au niveau pro, je trouve que c'est un bilan pas mal. 
Celui de juillet ne sera pas aussi bon, j'en ai peur 🫣. 
Les enfants, le chantier, le travail à finir, c'est différent mais aussi très très prenant ! 

Et vous ? Il y avait quoi sur votre table de nuit en juin ?






mardi 16 juillet 2024

Petite sale de Louise Mey

Voici un roman qui ne paye pas de mine, qu’on a peu vu, et qui, pourtant, est vraiment, mais vraiment à ne pas manquer ! 
J'ai passé quelques heures dans cette histoire et j'ai eu bien du mal à la lâcher ! 

 

 
Catherine est une de ces invisibles auxquelles on ne prête pas attention.
Petite bonne d’un propriétaire terrien tout puissant, elle se faufile dans la ferme du maitre sans qu’on la remarque, elle s’occupe des tâches peu reluisantes, elle porte le café au maitre mais doit se faire discrète.
Ce n’est pas valorisant, pas intéressant, mais il faut bien gagner de quoi manger et les maitres la nourrissent le soir.
Quand Sylvie, la petite fille du maitre, disparait alors qu’elle veillait sur elle, Catherine devient encore plus invisible mais observe le ballet des gendarmes, puis des policiers à la recherche de cette enfant que tout le monde espère voir revenir vivante…

Aviez-vous entendu parler de ce roman ?
Moi pas du tout et j’avoue que lorsque je l’ai vu parmi les services presse d’Audiolib, j’ai hésité.
Le résumé promettait un roman du terroir, une histoire d’enfant perdu, un récit sombre et froid.
Et puis je me suis laissée tenter et j’ai vraiment bien fait !!

L’autrice nous plonge effectivement dans une atmosphère sombre, un décor de terre, de boue, de froid et d’humidité.
Rien n’est confortable, pas même les chambres d’hôtel louées aux policiers venus de Paris qui, en cette année 1969, ressentent durement la différence entre la ville et la campagne.
On est plongé dans un film d’époque, on visualise sans problème les champs, les voitures de la fin des années 1960, les uniformes des gendarmes ou le village et ses habitants.
Le texte a une force évocatrice qui ne peut laisser indifférent.
Et puis il y a cette petite fille disparue dont on espère qu’elle va être rendue.
Sa famille est assez détestable et pas un ne rachète l’autre, mais à 4 ans, on ne sait pas tout cela et on ne peut que frissonner, espérer, être découragé parfois.

Mais dans ce roman, il y a aussi une violente critique sociale.
Le grand-père de Sylvie est un seigneur local, il possède la terre, il emploie ou non les gens du voisinage, il décide et régie tout.
Face à lui, on se tait, on accepte et on ne se plaint pas comme les serfs du Moyen-Age.
C’est déjà beau d’avoir un travail.
Il y a aussi ces petites phrases qui font mouche.
Catherine s’interroge en voyant tous ces hommes chercher à protéger une petite fille.
Pour une fillette, ils se démènent, ils souhaitent qu’elle soit rendue pure et intacte, mais les jeunes filles, qui les protègent de ces mêmes hommes ?

La version audio est encore plus immersive.
Marie du Bled nous emmène dans la tête des personnages, de Catherine d’abord qui observe tout cela, puis de Gabriel dépêché de Paris pour retrouver l’enfant.
Elle module sa voix en fonction des chapitres, et on se retrouve devant les champs, dans la forêt, dans la voiture au milieu de l’action !

Vous l’aurez compris, je vous conseille cette écoute sans hésiter !
C’est un coup de cœur et une parfaite façon de passer les soirées d’hiver qu’il nous reste, ou celles de printemps qui arrivent !! 
 
 
 

 
 

 

dimanche 30 juin 2024

Financiers parfumés à l'earl grey ☕️🫖🥧🇬🇧

Pour ce dernier dimanche du traditionnel mois de juin so british, voici une petite douceur que j'ai préparé la semaine dernière. 
Je n'ai pas pu participer autant que je l'aurais voulu par ici, mais j'ai lu quelques pages bien britanniques en grignotant des scones et autres muffins et c'était déjà pas mal. 

 


Ma fille avait envie de financiers. 
Et moi, j'avais envie de quelque chose de plus anglais. 
En faisant fondre mon beurre, j'ai donc ajouté du thé earl grey pour voir ce que cela donnait. 
La version "cake" est déjà bien sympa quand j'ajoute du thé, mais les financiers sont pas mal non plus ! 
Je précise néanmoins que nos financiers ne sont pas à l'amande. 
Je n'en raffole pas et je préfère la poudre de noisette. 
C'est la même chose, on met la même quantité et le résultat est identique mais avec un goût légèrement différent qui va peut-être mieux avec le thé. 
 



Si cela vous tente, voici la recette. 
Si vous n'avez pas de moule à financier, cela fonctionne aussi avec un moule à mini tartelettes (ou de taille normale). 
 
Pour une vingtaine de mini financiers : 
125 g de blancs d’œufs (4 oeufs)
 150 g de sucre glace
125 g de beurre
50 g de poudre de noisette (ou d'amande)
50 g de farine 
2 gousses de vanille
3 cs de thé earl grey

Faire fondre le beurre et le laisser chauffer jusqu'à ce qu'il soit noisette. Infuser le thé dans le beurre en le laissant ensuite tiédir, puis le filtrer. 
Préchauffer le four à 210°. 
Tamiser le sucre glace, la poudre de noisette et la farine. 
Ajouter les graines de vanille. 
Incorporer les blancs d’œufs petit à petit dans le mélange farine, sucre, noisette en fouettant au batteur électrique. 
Verser le beurre refroidi mais encore liquide en continuant de fouetter et arrêter quand le beurre est incorporé (les financiers seront plus secs si on fouette trop longtemps). 
Remplir les moules presqu'à hauteur, enfourner pour 10 minutes (mais + ou - en fonction de la taille du moule). 
Attendre quelques minutes avant de démouler et laisser refroidir sur une grille. 
 

 

 
Et voilà pour le goûter !! 
Nous les avons mangé dans le jardin, et cela faisait bien longtemps qu'on attendait de pouvoir y passer quelques heures. 
Je ne vous cache pas qu'ils n'ont pas passé la soirée et que tout a été dévoré ! 

Je vous souhaite une belle dernière semaine scolaire, avec son lot chez nous de spectacle de fin d'année (ceux de l'école sont passés, ceux de la musique aussi et on est soulagés), goûter de clôture, anniversaire d'une copine, fête du golf et passage de grade au kendo ! 
J'ai repris le chemin de ce blog la semaine passée avec quelques billets (Simone de Beauvoir ici et La vie en fuite par là) et cela devrait se poursuivre normalement pendant l'été...

 





 

 

 



vendredi 28 juin 2024

La vie en fuite de John Boyne

C'est le mois de juin, c'est le mois anglais ! 
C'est une occasion parfaite pour vous parler de ce roman audiolu il y a quelques semaines ! 
Le résumé de ce titre m'a intrigué et même si cette période historique me fait un peu peur, j'ai tout de même tenté l'écoute. 
 
 
 
Mrs Fernby a 91 ans. 
Quand un nouveau couple achète l'appartement en dessous du sien pour le rénover et y loger, elle ne voit pas le changement d'un bon œil. 
Elle a ses habitudes et craint de voir arriver une famille bruyante et mal élevée. 
Mais lorsqu'elle voit le jeune Henry, elle ne peut s'empêcher de l'aider lui et sa mère dès leur premier jour dans l'immeuble...
 
 
Vous connaissez cet auteur ? Il a écrit plusieurs romans dont celui qui précède cette histoire : Le garçon en pyjama rayé. 
N'ayant pas lu ce roman précédent, j'ai découvert les personnages et l'histoire sans aucune information, mais ce n'était pas gênant. 
En revanche, ce qui m'a vraiment dérangé, c'est que je n'ai eu aucune empathie pour Mrs Fernby. 
Il y a eu une polémique à la sortie du roman Vous ne connaissez rien de moi de Julie Héracles car on lui reprochait d'avoir fait un portrait neutre d'une femme coupable (et je ne suis pas d'accord d'ailleurs). 
Ici, aucune polémique alors que le propos se veut autrement plus valorisant !! 
Mrs Fernby regrette apparemment mais tout dit dans son comportement qu'elle assume aussi les actes de sa vie, ses choix et ses failles. 
Elle a pourtant eu une vie très particulière. 
Il lui a fallut se battre pour s'en sortir, ok, mais les Autres, ceux qui n'ont même pas pu essayer ? 
Mrs Fernby est souvent égoïste, prétentieuse, vénale. 
Certes, elle se sent aussi coupable, mais réussit bien à faire avec. 
J'ai donc trouvé le récit intéressant, prenant parfois car on a envie de savoir ce qu'il s'est passé dans sa jeunesse, mais je suis restée spectatrice lointaine des évènements. 
 
Ce gros bémol mis à part, le récit est rythmé, il n'y a pas de temps morts et on enchaine les épisodes avec curiosité. 
C'est bien construit et les révélations finales sont touchantes. 
C'est clairement un auteur qui maitrise l'écriture et l'histoire du garçon au pyjama rayé m'intrigue (je crains néanmoins d'avoir cette fois beaucoup trop de sentiments à sa lecture). 

Je retenterai donc peut-être la lecture de cet auteur, j'ai été curieuse de cette histoire, je l'ai lu sans déplaisir, mais j'en attendais sans doute davantage. 
Peut-être serez-vous davantage séduit ?
 

 


 


 

Simone de Beauvoir, je veux tout de la vie, de Julia Kurbik et Julia Bernhard

Simone de Beauvoir, tout le monde la connait, ou plutôt, tout le monde connait ses écrits. 
Sa vie reste toutefois plus mystérieuse. 
On en connait les grandes lignes mais voici une bande dessinée qui se propose de nous en dévoiler davantage. 
 
 
 
 
 
Derdre se presse dans les rues de Paris.
Elle ne veut pas être en retard pour son rendez-vous avec Simone de Beauvoir.
Lorsqu’elle arrive, elle est accueillie par son hôtesse en pyjama qui l’a reçoit dans son salon pour lui parler de sa vie…


J’avoue avoir toujours été intriguée par la personnalité de Simone de Beauvoir.
On connaît ses écrits (que je me promets d’ailleurs de lire depuis longtemps sans en avoir pris le temps), son compagnon, mais on en sait finalement assez peu sur sa vie personnelle.
Dans cette bande dessinée, les autrices proposent de revenir sur des épisodes marquants de sa vie pour, sans doute, donner des clés de compréhension de ses écrits, ou, au moins, une meilleure connaissance de qui elle était.
De ce point de vue, c’est assez réussi.
Après un passage sur son enfance et son adolescence dans une famille aristocrate mais déclassée, on apprend qu’elle faisait partie d’une petite bande d’amis à laquelle appartenaient des philosophes dont le nom est encore beaucoup cité aujourd’hui comme Merleau-Ponty. 
Nul doute que cela lui a donné un cadre favorable à l'élaboration d'une pensée qui lui reste néanmoins complètement personnelle.
Plusieurs pages sont d'ailleurs dédiées à son évolution intellectuelle, la formation de sa pensée et de son envie de devenir un individu et pas une femme soumise à un mari.
On découvre aussi la vie de sa sœur, sa rencontre avec Sartre puis la période de la guerre tant critiquée (Sartre et Beauvoir ne se sont pas illustrés par leur résistance) et son amour pour Nelson Algren malgré sa vie avec Sartre (qui avait aussi de nombreuses conquêtes, c’était un accord entre eux).

C’est plutôt rapide, le format l’exige évidemment. 
Les évènements sont décrits en quelques cases, souvent efficaces, mais parfois, on aimerait qu'il y ait davantage. 
C'est aussi un portrait très valorisant, qui montre une admiration des autrices et pas de questionnement. 

Le choix graphique est très tranché, avec un dessin réaliste en noir et blanc, rehaussé de nuances de jaune moutarde. 
Ce choix est singulier, sans doute pour rappeler les photos sépias qui nous restent de cette époque mais cela fonctionne aussi très bien avec l'histoire qui nous est raconté. 
J'ai parfois eu du mal avec ces nez très dessinés, mais c'est un détail. 
 
Si vous appréciez Simone de Beauvoir, où si sa vie suscite un peu de curiosité, n'hésitez pas, il se pourrait que vous passiez un bon moment ! 
Julia Korbik a également écrit une biographie de la philosophe pour laquelle je me laisserai sans doute tentée...

 
 




 

 
 
 

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