mercredi 31 mai 2017

La bibliothécaire de Gudule

Il y a très longtemps que je voulais lire ce livre. 
C'est un classique de la littérature jeunesse qui figure sur les rayonnages de toute bonne bibliothèque ou librairie. 
Et c'est justifié. 
Guillaume s'est encore endormi en classe !
En guise de punition, son maître lui demande de raconter son rêve à la classe. 
Il se lance alors dans une histoire étrange, où il observe chaque nuit sa voisine d'en face, une dame âgée qui semble écrire à sa fenêtre une bonne partie de la nuit. 
Mais quand elle éteint la lumière, une jeune femme sort de son immeuble et file en courant dans la nuit. 
Tous ses camarades enthousiastes applaudissent. 
Mais où va-t-il chercher tout ça ? 
Guillaume, lui, se demande s'il aura le courage de la suivre ce soir... 

Le début est pas mal, n'est-ce pas? 
Il y a de quoi donner envie à un jeune lecteur d'en savoir plus, de suivre Guillaume et de découvrir cette jeune femme. 
Et puis il y a Doudou, l'ami de Guillaume qui parle en rapant, et toutes les aventures qui vont leur arriver. 
Car il s'en passe des choses !
On passe de rebondissements en rebondissements sans temps mort, on suit les personnages d'aventure en aventure et tout cela s'enchaîne parfaitement bien. 

Mais ce que j'ai vraiment aimé, ce sont les allusions à la nécessité de maîtriser l'orthographe et la ponctuation et l'amour des livres qui est exprimé ici. 
Les héros se retrouvent dans les pages de romans très variés et découvrent des personnages qu'ils ont envie de découvrir plus longuement ensuite. 
Il faut espérer qu'il en soit de même pour le jeune lecteur, mais tout est fait pour en tout cas. 

La version audio est expressive et assez courte puisqu'elle ne dure que 3h30. 
On entend bien les différents personnages et la lecture est énergique. 
Pour un jeune lecteur qui ne sait pas encore lire, qui n'est pas très à l'aise avec un livre entier ou pour un bon lecteur qui veut découvrir une autre façon de lire, c'est une bonne formule. 
J'avais mis le disque dans ma voiture, et à chaque trajet, on retrouvait cette histoire avec ma minette. 
Elle a été un peu perturbée parce que l'un des personnages s'appelle Doudou comme son Doudou, mais à part ça, elle a écouté certains passages avec attention, même à 3 ans. 

Si le roman est conseillé à partir de 8 ans, le livre audio, lui, me parait pouvoir être écouté dès 6 ans, quand les enfants apprennent à lire. 
Un bon petit roman pour l'été en tout cas. 




lundi 29 mai 2017

Ma part de Gaulois de Magyd Cherfi [Prix audiolib 🎧📚]

Et voilà le dernier billet pour l'édition 2017 du prix Audiolib !
Je termine cette année avec une autobiographie très vivante, une chronique des banlieues françaises et de l'ascension sociale.
C'est aussi une ode à la lecture, à l'effort et aux mots.

Dans sa cité, Magyd essaie de grandir entre sa passion des mots, sa volonté de bien faire et les copains qui lui reprochent d'être un intello. 
Ce n'est pas facile de suivre sa voie quand elle est à contre courant et qu'on observe la violence sociale du mauvais côté de la barrière. 
Mais à force d'efforts, d'acharnement et d'affirmation de soi, il va parvenir à sortir de ce qui aurait dû être sa vie... 

Je dois humblement avouer que je n'avais pas fait le rapprochement entre le nom de l'auteur et le groupe de musique Zebda dont il est le chanteur.
Cette information m'a sans doute traversée l'esprit, mais au moment de commencer la lecture, j'ai zappé.
Par contre, ce qui m'a marqué, c'est que la sélection de cette année pour le prix Audiolib a réuni plusieurs livres audios avec des similitudes.
Il y a eu les livres lus par leurs auteurs qui sont aussi chanteurs (celui-ci et Petit Pays), les autobiographies de chanteurs (celui-ci et Born to Run), et les livres de déracinés (celui-ci, Voici venir les rêveurs, Désorientale, Petit pays et le Dernier des Nôtres).
Evidemment, le traitement était chaque fois différent, mais c'est amusant de voir ces fils se tisser.

Bon, "et le livre" me direz-vous ?

Eh bien, je ne sais pas trop en fait.
Magyd Cherfi revient sur sa vie avec une verve qui fait du bien et un enthousiasme communicatif.
Il évoque ses jeunes années dans la cité et puis les changements dans sa vie qui l'ont transformé profondément.
Il n'oublie rien de la violence du quartier où il a grandit, de la difficulté de trouver sa place et des efforts qu'il a dû faire.
C'est très bien écrit, drôle souvent, un peu grossier parfois.
On assiste à ses réflexions et si on connait peu cet univers, on peut découvrir une réalité bien éloignée de celle des centres villes.
J'ai aussi beaucoup aimé les passages sur la lecture et sur l'école.

Mais j'avoue que certains passages m'ont lassé.
Il y a quelques répétitions et surtout, je crois que les autobiographies m'ennuient, c'est comme ça.
Mon avis n'est donc pas totalement objectif (mais aucun ne l'est finalement).

Quand à la lecture, elle est faite par l'auteur him self ! 
Elle est très marquée par l'accent toulousain de Cherfi, ce qui la rend très expressive et vivante. 
Je sais que certains participants de ce prix n'ont pas aimé, mais je trouve qu'ici, ça fonctionne plutôt bien. 

Si vous aimez les autobiographies, si le sujet vous intéresse, vous aimerez sans doute bien plus que moi.








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dimanche 28 mai 2017

Une petite salade pour l'été qui est arrivé... 🌞🍱🏖

Il fait bôôôôôôôôôô !!!!
Moi, ça me met en joie !
Dès qu'il commence à faire beau, je retrouve mon jardin, je sors la table et les chaises d'été, je réfléchis à ces jeux qu'on va pouvoir faire dehors avec ma minette.
(J'enchaine aussi les machines à laver façon grand ménage de printemps 😝)




Pourtant, cette semaine a été gratinée !!
Une enfant malade, ça hypothèque lourdement le sommeil des parents, comme les collègues désagréables.
Et vous avez remarqué comme la communication par mail libère la parole de certains ?
Je me retenais jusque là, et puis j'en ai eu marre.
Eh bien je ne vous raconte pas ce que j'ai reçu depuis.
Une vraie déferlante !




Alors aujourd'hui, c'est cool Raoul avant de retourner travailler demain.
Ce matin, on a passé une heure avec ma maman, et puis on est rentré dans ma campagne et on s'est fait une petite salade de riz.
C'est une recette fétiche que je fais depuis pas mal de temps et qu'on aime beaucoup.
C'est un peu salé mais doux, c'est un peu gras mais pas trop, et surtout c'est frais.
Et vu que la chaleur nous est tombée dessus d'un coup (mais je ne me plains pas), c'est juste parfait.
ça vous tente ?




Pour 4 personnes : 

  • 120 g de riz qui ne colle pas
  • 8 tomates
  • 1 coeur de laitue bien croquante
  • 16 tranches de bacon
  • 1 ou 2 oignons
  • sauce pour crudités, ciboulette, persil... 



Faire cuire le riz et le laisser refroidir.
Couper les tomates en quartiers et la salade et l'oignon en lamelles.
Dans une poêle, faire griller le bacon et les oignons (ensemble, ça croustille et pas besoin de matière grasse en plus).
Dans un saladier (ou dans des assiettes à salades), mélanger la salade, le riz, les tomates, le bacon et les oignons grillés.
En général, je prépare ma sauce moi-même avec du yaourt à la grecque, de la moutarde, du vinaigre et une pointe d'huile. J'ajoute de la ciboulette et des herbes.

Bon appétit !




Je vous souhaite une bonne soirée et une belle semaine.
La mienne va être mouvementée, après les mails, il faut quand même affronter les gens.
Allez, haut les coeurs !!!
(et une chanson de circonstance)









jeudi 25 mai 2017

Jeux de miroirs de E. O. Chirovici [Prix audiolib 🎧📚]

Si vous avez raté ce roman ces derniers mois, c'est que vous vivez dans une grotte... 
Sa couverture en miroir était sur toutes les tables des librairies et beaucoup de blogueuses l'ont lu. 
Du coup, j'avais en tête des avis contradictoires qui s'entre choquaient, ce qui évite souvent de gâcher la lecture.
Et j'ai passé un bon moment.

Peter Katz, agent littéraire, a reçu un manuscrit comme il en reçoit tant. 
Mais celui-là est particulier. 
Dès qu'il l'a ouvert, il n'a pas pu s'en détacher. 
Il l'a lu d'une traite, passionné par le récit qui évoque un meurtre qui a eu lieu il y a plus de trente ans. 
Malheureusement, Richard Flynn, l'auteur, n'a envoyé que le début !
Katz tente donc de le joindre, mais apprend qu'il est décédé. 
Pourtant, il le sent, ce roman pourrait bien être un best-seller...  
  
J'ai passé un bon moment avec ce roman, je dois l'avouer. 
Il est un peu inégal et la première partie est clairement la plus intéressante, mais c'est très agréable. 
Le coup du manuscrit à été vu et revu, sauf qu'il n'est pas complet ici, ce qui permet d'alterner les histoires entre le cadre et Peter Katz, et la narration de Flynn.
A la moitié du roman, on sort de l'histoire de Flynn, et forcément, on a envie de savoir qui est l'assassin.
Du coup, les narrateurs changent, ce qui donne un peu de dynamisme au récit. 
Il y a d'abord l'agent littéraire, l'écrivain qui a envoyé son manuscrit, et puis un détective payé par l'agent et le policier qui a enquêté sur le meurtre. 

C'est donc un bon petit roman, un peu thriller mais pas trop, qui mérite le coup d'oeil.
Comme cela arrive de temps en temps, le battage médiatique l'a un peu desservi en laissant penser qu'il s'agit du livre du siècle alors que ce n'est tout de même pas le cas, mais j'ai apprécié la lecture.
L'auteur aurait pu aller plus loin sur l'aspect psychologie et manipulation.
C'est sans doute parce qu'il s'agit d'un premier roman qu'il n'est pas allé jusque là.

La lecture de Vincent Schmitt est très agréable. 
Il fait vivre le récit et les différents personnages avec une voix dans laquelle on se coule sans problème. 

Un chouette roman pour la plage cet été ! 


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mardi 23 mai 2017

Born to run de Bruce Springsteen [Prix audiolib 🎧📚]

Ce livre était la surprise de la sélection du prix Audiolib de cette année ! 
Au milieu des romans, cette autobiographie avait de quoi attirer l'attention. 
Écrite par un chanteur américain célèbre, elle relate une vie qu'on connait assez peu. 
L'homme est discret et son succès à été assez tardif. 

Le petit Bruce a grandit dans un quartier pauvre d'une petite ville du New Jersey où sa famille faisait ce qu'elle pouvait pour survivre. 
Il évoque ses grands-parents et leur maison en piteux état, sa mère qui l'adorait, son père plus distant et sa famille. 
Il parle aussi de ce qui l'a amené à devenir musicien, comme cette émission où il vit Elvis Presley à la télé et qui fut une véritable révélation. 
Se sentant prisonnier de son école catholique très stricte, il s'évade en apprenant seul à jouer de la guitare. 
Sa mère lui offrira d'ailleurs une guitare achetée chez un préteur sur gages pour Noël...

J'avoue, j'étais un peu sceptique. 
Les autobiographies de personnes célèbres, c'est toujours un peu suspect. 
C'est parfois mal écrit et je m'interroge souvent sur la vacuité de l'exercice. 
On peut être célèbre et avoir une vie totalement dénuée d'intérêt. 
Oui mais voilà, c'est tout de même Bruce Springsteen. 
Et quand on a une belle plume pour écrire des chansons, il y a des chances que ce soit le cas aussi pour écrire un bouquin. 

Dans ce texte, Springsteen raconte sa vie avec une vivacité et une verve qui en font un vrai roman de l'Amérique des années 50 à aujourd'hui. 
Son récit est aussi celui d'un pays plein de contradictions et d'opposés, loin du rêve américain et en même temps très proche puisqu'il en a largement profité. 
C'est très bien écrit, très vivant et quand on aime les portraits de l'Amérique de ces années là, on ne s'ennuie pas une minute. 
On le suit dans ses souvenirs d'enfance dans une maison insalubre mais précieuse pour lui, ou dans ses premiers concerts de chanteur qui devait éviter les coups.

Je dois néanmoins avouer que c'est moyennement mon truc et j'ai écouté distraitement une bonne partie du livre.
Il faut dire qu'il est long (plus de 600 pages ou 20h de lecture audio !!) et il faut quand même être fan pour les écouter.

Le lecteur, Jacques Frantz, est un choix parfait. 
Sa voix grave qu'on entend d'habitude pour le doublage de de Niro colle bien au récit et à l'image qu'on se fait de Springsteen. 
Sa lecture est expressive sans excès, ce qui laisse une large part à l'imagination de l'auditeur. 

Evidemment, si vous aimez Bruce Springsteen, ce livre est fait pour vous. 
Si ce n'est pas le cas, vous lirez un récit qui a tout du roman initiatique, parfait pour ceux que l'Amérique et les récits de destins hors norme passionnent.






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dimanche 21 mai 2017

Sunday mood 🌊🏊🏄🚣


Semaine chargée, expo Vermeer, déjeuner sur le pouce, étudiants déboussolés, réunion, vite rentrer à la maison, valise faite.




Rer en panne, train, tgv, enfant qui pleure, hôtel, shopping de consolation, shopping de culpabilité, dîner avec Liliba, soleil, terrasse, petit resto.




Boulot, didactique, pédagogie, clé usb, déjeuner, powerpoint, chaleur. 
Ciel gris, échanges, Foucault et Levi Strauss, thé avec Paolina, diner de gala, orage du tonnerre. 




Dernier jour, impatience, salon VIP, TGV hyper rapide, retour pressé, petites mains et grand sourire. 
Valise vidée, maison rangée, aspirateur passé, bateau de Vaiana monté.

Plage, galets, soleil, sable, châteaux, coup de soleil, sandwich, frites...
















samedi 20 mai 2017

The girls d'Emma Cline [Prix audiolib 🎧📚]

Il y a des périodes où des livres paraissent et parlent des mêmes sujets.
Il y a eu la disparition d'Agatha Christie (je suis d'ailleurs encore en train de lire un livre sur le sujet) et puis il y a eu les assassins de Sharon Tate.
Il se trouve que ces deux évènements me fascinent, mais dans des genres très différents évidemment.

Sharon Tate était belle, magnifique même, et surtout très très enceinte (8 mois et demi).
Les raisons de son assassinat et de celui de ses amis sont restées assez obscures, tout comme la motivation de ces femmes vraiment allumées !
Cela a peut-être renforcé l'horreur de l'évènement qui a marqué une rupture dans la société américaine.
Mais revenons au roman.

Evie s'ennuie. 
Elle a 14 ans, essaie de séduire des garçons sans succès, tente de se rendre jolie en suivant les conseils des magazines avec sa copine Connie. 
Et puis un jour, elle croise dans un parc des filles qui la font rêver, qui ne se préoccupent de rien et ont l'air de traverser la vie sans y réfléchir. 
Ce qui n'est pas le cas d'Evie qui, au contraire, réfléchit beaucoup trop. 
Et la rencontre se fait... 

Dans ce roman, Emma Cline s'attache à décrire les errements de l'adolescence, les réflexions, les hésitations, les apprentissages aussi.
La première partie est clairement un portrait de la jeunesse qui se cherche, qui met du temps à se trouver et qui n'y parvient pas toujours.
L'histoire s'emballe ensuite lorsque Evie rencontre les filles du ranch.
Si vous connaissez l'histoire du meurtre dont s'est inspirée l'auteur, vous savez sans doute que Manson avait créé une "famille" qui réunissait des filles paumées et quelques hommes.
Evie se retrouve dans cette communauté où elle se prend de passion pour Suzanne, l'une des figures fortes de la famille.
Elle va ensuite suivre le mouvement et se laisser emporter par la folie ambiante.

L'auteure rend parfaitement les pensées d'une jeune adolescente qui observe les évènements en étant à la fois détachée et complètement obsédée par cette nouvelle vie.
L'écriture est fluide et très visuelle, notamment les premières pages qui sont vraiment bonnes !
On a l'impression d'être plongé dans cette Amérique qui n'est pas toujours très reluisante.
Elle a aussi fait le choix de ne pas reprendre exactement l'histoire réelle en travestissant certains noms et en modifiant légèrement les situations.
C'est assez surprenant, étant donné le sujet connu par tous, elle aurait pu utiliser les noms sans problème, mais de toute façon, on les devine facilement dans les situations décrites.
Elle a sans doute voulu éviter le roman historique où on aurait pu lui reprocher d'éventuelles erreurs.
Elle réussit en tout cas parfaitement à créer deux mondes totalement différents et diamétralement opposés.

La version audio rend bien la tension du roman.
J'ai été perturbée au départ par la voix très jeune de la lectrice Rachel Arditti. 
Evie plus âgée raconte l'histoire d'Evie jeune, ce qui nécessiterait une voix plus âgée, mais on s'y fait finalement. 

Cela pourrait faire un parfait roman pour adolescente mais les scènes de meurtres risquent fort de ne pas correspondre à cette tranche d'âge (mais n'ayez pas peur, ce n'est pas si détaillé).
Si vous êtes un peu plus âgé, ce roman pourrait vous plaire.




Sharon Tate

J'ai lu ce roman avec Enna :) 



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vendredi 19 mai 2017

Opération Napoléon de Arnaldur Indridason [Prix Audiolib 🎧📚]

Dans la sélection du Prix Audiolib, il y a souvent un bon petit polar.
Il y a eu Yeruldelgger, ou La vérité et autres mensonges qui vient de sortir en poche et que j'avais beaucoup aimé.
Cette année, c'est plutôt un thriller qui a été choisi avec ce titre de Arnaldur Indridason.
Je l'ai gardé comme une gourmandise parmi les derniers livres du prix et j'ai bien fait.
Ce n'était pas la première fois que je lisais Arnaldur Indridason  mais un seul roman lu ne donne pas un avis assuré, et je ne savais pas du tout si j'allais aimé.

Kristine est avocate au ministère des affaires étrangères islandais.
C'est un boulot tranquille jusqu'au jour où un homme vient lui reprocher violemment les mauvais conseils qu'il a apparemment reçu du ministère.
Ce jour là, tout se détraque.
Elle met violemment dehors l'importun.
Son frère l'appelle du glacier où il passe quelques jours, mais la communication est coupée alors qu'il lui explique qu'il a vu des soldats en grand nombre.
Elle décide de rentrer chez elle, mais elle reçoit une visite inattendue...


Bon, soyons honnête, l'histoire que nous raconte Arnaldur Indridason n'est pas neuve et il reprend toute une série de procédés qui ont déjà été vus.
Mais il le fait bien.
Je me suis laissée entraîner dans ces pages où l'on suit la pauvre Kristine à qui il arrive vraiment des trucs hallucinants mais finalement vraisemblables.
On se croirait dans un film américain à grand spectacle, un de ces films où les héros courent pendant une heure et demi sans s'arrêter en gardant un brushing impeccable.
Les soldats sont méchants comme des soldats, l'héroïne est futée comme une héroïne, le secret est secret comme tous les trucs que les Américains cachent au reste du monde.

Car il y a un gros secret !
Et tout le talent de l'auteur consiste à maintenir ce secret jusqu'à la fin.
J'avais trouvé (mais je ne vous dirai pas ici de quoi il s'agit évidemment) dès le début sans que cela gâche ma lecture, car j'étais curieuse de voir comment il allait se débrouiller pour nous le cacher jusqu'à la fin.
Il tourne autour du pot, mais tient le cap jusqu'au bout, ce qui est une vraie gageure.
Et puis lorsque j'étais adolescente, j'avoue m'être un peu intéressée à ce sujet et avoir lu des "essais" qui spéculaient sur les suites de l'après guerre.

La version audio est très agréable.
La lecture est expressive sans excès et ne dramatise pas le récit, ce qui permet de maintenir la tension de l'histoire et laisse une place à l'imagination du lecteur.


Si vous cherchez un petit thriller bien fait, plein de neige et de fuites face au vilain Américain machiavélique, ce livre pourrait bien vous plaire.





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dimanche 14 mai 2017

Sunday mood fleuri 🌻🌺🌹🌷

Le ciel est gris dans ma campagne en ce dimanche de mai.
Il reflète bien mon humeur, les déceptions de ces derniers jours et la promesse de jours plus gais car il commence à virer au bleu.
Je ne sais pas s'il existe de recettes miracles, de talisman contre les mauvaises nouvelles, de bouclier astral contre les chemins qui ne conduisent pas où on l'aurait voulu, mais si vous avez des plans, je prends !
Ces derniers temps nous voguons sur des montagnes russes et le verre à moitié plein se vide un peu trop souvent sans se remplir entièrement.
Alors il faut profiter des bons moments, tenir en attendant l'éclaircie, mais si elle pouvait être durable, ce serait reposant.

En attendant, voilà quelques fleurs du jardin de ma maman que j'envoie à Asphodèle qui est bien dans la peine et que je partage pour mettre un peu de beau dans ses journées tristes avec une petite musique à la fin du billet.


















Bon dimanche à vous ! 




mercredi 10 mai 2017

La maison de Paco Roca

En ce moment, chaque fois que je vais dans ma petite bibliothèque de campagne, il y a des petites pépites qui m'y attendent.
Il y a eu les Jours sucrés, Juliette que j'ai moins aimé mais j'avais envie de le lire depuis longtemps, toute la série des Okko dont je n'ai pas parlé par ici et puis celle-ci, La Maison de Paco Roca.




J'ai lu Rides de Paco Roca il y a quelques années mais je n'avais pas été très emballée.
Je me suis lancée dans les pages de La Maison en espérant que cela me plairait davantage et ce fut le cas. 

José, Vicente et Carla doivent vider la maison de leurs parents et la remettre un peu en état pour la vendre. 
Leur père est décédé et plus personne n'habite là depuis plusieurs mois. 
Mais chaque pierre, chaque arbre est marqué par des souvenirs heureux, des étés passés à construire la maison et son jardin...

Paco Roca nous propose ici un récit sensible, tendre et nostalgique sur les souvenirs et ce qui nous rattache au passé. 
Chacun de ces frères et sœurs va revenir dans la maison et se retrouver face à son passé plus ou moins proche. 
Ils ont fait leur vie, ils se sont éloignés mais leurs racines les retiennent à cet endroit dont il va falloir se séparer. 
Le récit est juste parce qu'il ne verse pas dans l'angélisme. 
Chaque membre de la fratrie à son caractère, ses reproches, ses regrets et voit les choses à sa facon. 
Ils ne sont pas identiques mais représentent bien ce que peut devenir une famille au fil des années. 

Le dessin sert le propos en adoptant une tonalité chaude où l'ocre domine. 
On a l'impression de sentir le soleil, la chaleur de l'Espagne. 
Les tons changent légèrement quand les personnages se remémorent un épisode du passé.
Le trait est vif et les cases sont très expressives mais toujours dans la retenu. 
Le format a l'italienne est aussi original. 
Cela permet à l'auteur de jouer avec la disposition des cases qui est parfois classique et parfois aligné différemment. 

C'est donc une chouette petite bd que je vous conseille sans hésiter. 
J'ai passé quelques soirées dans ces pages et je me suis régalée.









Là Bd de la semaine





samedi 6 mai 2017

Désorientale de Négar Djavadi [Prix Audiolib 🎧📚]

J'ai écouté plusieurs livres ces dernières semaines et je trouve enfin un peu de temps pour venir en parler par ici. 
Il faut dire que le prix Audiolib approche bientôt de son terme et il va bientôt falloir faire un classement. 
C'est toujours un moment délicat, mais je sais malheureusement déjà que ce roman ne fera pas partie des 5 premiers. 

Dans la sélection du prix cette année, il y avait quelques romans qui me faisaient vraiment envie.
Désorientale était de ceux-là.
Et la déception en fut d’autant plus grande.
Pourtant, j’avais lu des billets de blog plus ou moins enthousiastes.
J’aurais donc dû être prévenue, mais je suis une fille optimiste.

En Iran, le Shah a transformé la royauté en dictature et la présence des Américains rend l’air irrespirable.
Pour Darius Sadr, opposant politique, la situation est difficile, et encore plus pour sa famille.
Kimia se souvient de cette enfance bousculée alors qu’elle attend dans une salle d’attente du service de procréation médicalement assistée.
Elle se remémore son enfance, la Téhéran d’avant, sa famille, ses oncles, les vacances…

Comme c’est souvent le cas dans les romans qui utilisent les flashbacks, la narratrice se souvient d’autrefois de façon un peu décousue.
Elle passe du présent au passé ou de l’Iran à Paris sans prévenir et il faut être particulièrement attentif, surtout en version audio.
Je crois que dans la version papier, l’auteure a joué avec la typographie, les numéros de chapitre, les titres, les notes de bas de page, ce qui doit aider le lecteur à suivre ou en tout cas, donner des indications.
C’est un aspect qui disparait complètement dans la version audio mais on s'habitue assez vite et on suit les évènements en ayant envie de connaitre un peu mieux cette famille. 

Mais hélas, Négar Djavadi n'est pas avare de clichés ! 
Et ça m'a profondément agacée. 
Je ne veux pas dévoiler toute l'intrigue du roman, mais l'héroïne lesbienne qui, comme par hasard, était un garçon manqué dans son enfance et ne supportait pas les filles, c'est un peu vu et revu. 
Elle précise qu'on pourrait penser que c'est un cliché, mais qu'en Iran, ce n'est pas le cas. 
Bon, soit, mais que faire alors du jeune américain riche qui vit à Paris, qui est beau et fait serveur pour occuper ses soirées ? Et les parents flamands qui sont tous les deux blonds et se ressemblent parce que ces populations du nord ne se sont pas métissés 😣 (non mais sérieux ? Et les Chinois se ressemblent tous ?) ? 
Alors oui, dans la très bonne interview à la fin du livre audio, elle dit qu'elle a voulu écrire un conte, mais cela n'excuse pas tout. 
Chaque fois que je me laissais emporter par la lectrice, paf ! Un nouveau cliché arrivait ! 

Du coup, je ne vais pas vous conseiller ce roman mais lisez le si vous en avez envie et allez surtout lire d'autres avis plus enthousiastes que moi. 


http://www.audiolib.fr/prix-audiolib









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