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mardi 21 août 2012

Une odeur de gingembre d'Oswald Wynd


Comme beaucoup de blogueuses, je me suis laissée tenter par ce roman tant vanté.
Je l’ai laissé reposer un peu dans ma PAL, trouver sa place et son moment, mais il me faisait de l’œil et il n’y est pas resté trop longtemps.

Ce billet de lecture, par contre, a mis du temps à être écrit.
Je n’ai pas été emporté par ce roman, mais je ne l’ai pas non plus détesté.
Je dirais même que cela m’a plutôt plu.
Du coup, je ne savais pas vraiment par quel bout commencer.

Mary Mackenzie a pris la mer pour la Chine.
Sa vie vient de changer, car elle a accepté d’épouser Richard Collingworth l’hiver précédent et le rejoint à présent sur son lieu d’affectation.
Elle quitte donc sa mère et sa vie corsetée pour devenir l’épouse d’un attaché militaire à l’autre bout du monde.
A bord du bateau, elle apprivoise doucement cette nouvelle vie, et pendant trois mois, son journal lui permet de mettre des mots sur ce qui change en elle et autour d’elle.
Les jours passent, les continents changent, la température augmente et son mariage approche doucement.
Mais ce n’est que le début d’une vie qui va la mener de Pékin au Japon…

Mary est très jeune et trop seule pour se retrouver isolée à l’autre bout du monde.
Ce qui va lui arriver est évidemment une conséquence de sa solitude et de sa méconnaissance de l’Asie et des relations humaines.
Elle aspire à une indépendance très moderne, mais ce n’est pas encore la bonne époque, ni en Ecosse, ni en Chine, ni même au Japon.
Elle se retrouve alors sans cesse en décalage avec ce qu’elle pense, ce qu’elle veut, et ce que les autres décident pour elle.
Car finalement, ce qui la caractérise, c’est que les décisions importantes de sa vie ont pour la plupart été prises par d’autres.
Elle subit, elle est ballotée d’un univers à l’autre, mais elle n’est jamais heureuse. Seules les décisions qu’elle aura le courage de prendre lui donneront un peu de satisfaction.
Mais il lui faut d’abord murir.

Cet aspect est d’ailleurs celui qui m’a vraiment intéressé dans ce roman.
Mary est d’abord une jeune fille écervelée, ce qui se ressent beaucoup dans ses écrits.
Les premières pages sont celles d’une enfant qui découvre la liberté.
Elles évoluent ensuite et le mariage de Mary marque un passage vers sa vie d’adulte.
Elle note les paroles ambiguës de ses amies, le comportement de son mari, son isolement progressif, ce qui montre sa prise de conscience.
C’est une femme forte, et heureusement. Sans cela, elle se serait effondrée.
La contrepartie, c’est que je l’ai aussi trouvé bien insensible. Elle perd ses enfants sans exprimer l’envie de les retrouver.
Comme il s’agit de son journal, il aurait été logique qu’elle s’y épanche, mais non.
Ce manque de sentiment assez constant dans le roman m’a souvent gêné, je l’avoue.

A part cela, de nombreux passages sont vraiment intéressants.
La vie au Japon est décrite avec le décalage nécessaire à un occidental pour prendre la mesure des différences qui existent.
Les relations entre les Japonais, leurs relations avec les étrangers et le fonctionnement de la société sont bien expliqués sans que cela soit pesant.
La fin est également particulièrement émouvante, et une petite larme s’est frayé un chemin.

Au final, je ne sais toujours pas pourquoi je n’ai pas été particulièrement enthousiaste.
L’insensibilité apparente de Mary est sans doute en cause, probablement accompagné par le fait qu’elle pardonne tout, accepte tout, supporte et avance sans se retourner.

Mais cela ne doit pas vous empêcher d’aller lire ce livre si vous aimez les parfums d’ailleurs, les quêtes, les vies de femme exceptionnelles, les histoires un peu tristes.
D’autres billets sur de nombreux blogs vous donneront d’ailleurs une idée plus enthousiaste de ce livre.


Livre lu dans le cadre du challenge PAL express de juin qui quitte aussi ma PAL et s'ajoute au lecture du challenge Je vide ma biblio du forum Livraddict.




Je valide aussi la lettre W du challenge ABC et une troisième lecture pour le challenge Dragon 2012






jeudi 24 mai 2012

Shim Chong, fille vendue de Hwang Sok-Yong


Voilà un roman sur lequel mon avis reste très mitigé, bien que je l'ai laissé reposé quelques jours.
Le résumé de quatrième de couverture partait bien, j'avais très envie de le lire, mais il y a de nombreux éléments qui m'ont un peu dérangé.
J'ai aussi mis du temps à le lire (il me semble qu'il y a 3 mois que je l'ai commencé).
Pourtant, il s'y passe plein de chose, c'est trépidant, mais ces 500 pages me sont souvent tombées des mains.

Shim Chong, jeune fille pauvre de Corée, est vendue par sa marâtre à un riche marchand chinois.
Pendant le voyage en bateau, elle est jetée à la mer, pour mieux renaitre en tant que Lenwa, abandonnant sa vie précédente, et une part de son identité.
En Chine, elle est d'abord la concubine d'un vieillard qui espère se nourrir de sa jeunesse pour gagner quelques années de vie, mais cela ne dure pas. Reléguée dans une cour au fond du jardin au décès de cet homme, elle est dès lors dévolue à la vénération de ses cendres et doit s'occuper de l'autel funéraire.
Mais cette vie n'est pas pour elle. En séduisant le fils cadet de ce marchand, elle espère sortir de cette arrière cour et trouver une place auprès de lui. Fasciné par cette jeune femme, il l'installe dans son « logement de fonction », une maison située à l'arrière de son lupanar, et de sa fumerie d'opium.
Lenwa y apprend la vie dans un lieu de plaisir, elle se forme et devient l'une des femmes les plus recherchées par les riches clients, notamment parce qu'elle en reçoit très très peu.
Mais l'un des musiciens du lupanar lui plait beaucoup, et quand les anglais attaquent la ville, elle vient de se marier en secret. Profitant de la confusion, les jeunes époux s'échappent, espérant pouvoir refaire leur vie un peu plus loin...

Je m'arrête là pour le résumé, pour ne pas tout dévoiler, mais Lenwa va encore changer de vie six ou sept fois.
Il lui arrive sans cesse de nouveaux malheurs, ou des rencontres qui pourraient lui permettre de s'installer et de vivre confortablement, mais elle refuse chaque fois de rester.
Alors qu'elle a épousé un prince, elle préfère partir et rouvrir un lupanar dans un endroit inconnu, plutôt que de rester dans son palais. Quand un anglais installé à Singapour lui demande de l'épouser, elle refuse et repart vers son ancienne vie.
Cette bougeotte pourrait se concevoir, mais je ne suis franchement pas certaine que la vie dans un lupanar soit un idéal à atteindre pour toute femme !

L'auteur développe effectivement une image qui m'a semblé assez masculine de ce que peut être la vie d'une femme dans ce genre d'établissement.
Dans la première vie de Lenwa, lorsqu'elle est initiée par ce vieillard chinois qui l'a acheté, Hwang Sok-Yong dépeint des scènes qui sont tout de même proches du fantasme.
Il nous demande d'imaginer cette toute jeune fille, arrachée à son père, à son village, déracinée violemment, dans un lieu inconnu, qui s'ouvre à la sexualité et y prend plaisir immédiatement, réclamant même plus que ce que cet homme faible peut lui donner.
Les scènes sont décrites avec force détail, et sans connaître l'auteur, j'ai deviné très rapidement qu'il s'agissait d'un homme.
De la même façon, jetée dans un lupanar de Formose, soumise aux paysans rustre et en manque de femme, elle vit cela très calmement et enchaine les passes de façon très naturelle.
D'ailleurs, quand elle réussit à sortir de ce milieu, elle y retourne chaque fois, et même si elle ne reçoit plus de client, cela ne la gêne en rien d'y soumettre d'autres jeunes femmes.

J'ai donc trouvé cette jeune femme bien insensible, et cet auteur bien complaisant, sans parler de cette succession de péripéties qui a finit par me fatiguer.
Certes, il faut qu'il se passe quelque chose dans un roman, mais comme le rappelle l'auteur à la fin du livre, la légende de Shim Chong était beaucoup plus simple, et c'est sans doute ce qui faisait tout son intérêt.
D'un autre côté, j'ai appris plein de choses sur la géographie de la région, vu tous les voyages de Lenwa !

Après ce commentaire qui, évidemment, n'engage que moi (je sais que beaucoup de lecteurs ont beaucoup apprécié ce livre), je ne peux que vous conseiller de vous faire un avis personnel et de le lire vous même ^-^


Merci à Libfly et aux éditions Points pour l'envoi de ce roman.




Avec cette lecture, je valide deux participations à des challenges : le challengeDragon et le challenge tour du monde.  






mercredi 29 février 2012

Le pavillon des hommes, tome 1


Je reviens vous parler de BD après avoir délaissé ce genre pendant plusieurs mois.
J'apprécie toujours autant ces petites cases, mais il m'est plus difficile de m'approvisionner en ce moment.
Il faut dire que j'ai un peu négligé 2 bonnes résolutions de la rentrée intitulées : « piscine » et « bibliothèque ».
Je ne désespère pas, et je pense que dans un mois, je pourrai sentir le chlore et posséder une carte de bibliothèque.
En attendant, j'ai quand même dégoté ce petit manga, mais je ne peux pas vous dire comment. Il y a sans doute un billet de blog, quelque part, qui a attiré mon attention, et la couverture a fait le reste.

Au Japon, sous l'ère Edo, une maladie inconnue auparavant décime la population masculine.
La variole du Tengu, comme on l'appelle, touche les jeunes hommes, et parfois aussi les plus âgés. Si les second en réchappent, les premiers y succombent tous en quelques jours.
En quelques années, les hommes ne représentent plus qu'un quart de la population, et les femmes prennent progressivement leur place dans tous les postes clés de la société, y compris celui de Shogun.
Les jeunes hommes survivants, quant à eux, s'arrachent à pris d'or et sont souvent prostitués par leurs familles, vendus pour un soir à des femmes non mariés qui veulent un enfant.
Ce n'est pourtant pas le cas pour Mizuno, issu d'une famille pauvre de samurai qui se refuse à le vendre, mais aimerait tout de même le voir marié pour avoir une bouche de moins à nourrir.
Refusant tous les partis que lui trouve sa mère, le jeune homme prend la décision de quitter sa famille pour intégrer le pavillon des hommes, harem personnel du Shogun et symbole de son pouvoir.

Le titre de ce manga, les résumés que j'avais pu lire, m'avaient laissé penser que j'allais tomber sur un équivalent japonais de Manara.
Et bien, pas du tout ! L'auteur de ce manga suggère mais ne montre jamais, ce que permet aussi la naiveté de Mizuno.
À son arrivée au pavillon, il est jeune et sort juste de son village. Certains gestes surpris involontairement ne sont pas compris immédiatement, mais il apprend avec le lecteur et découvre les usages de ce lieu particulier.
Comme il s'agit du premier tome, il est probable que l'auteur ait souhaité également expliquer clairement le fonctionnement du pavillon, ce qui donne parfois des apartés qui rappellent la hiérarchie des différents grades possibles.
J'avoue que je n'ai pas tout retenu, mais ça n'a pas beaucoup d'importance.
On comprend facilement qu'il y a des postes plus ou moins importants et qui les occupe.

Par contre, ce qui m'a paru beaucoup plus intéressant, c'est la qualité du dessin.
Il y a quelques petits personnages rigolos, comme on en trouve  dans tous les mangas, mais leur usage est modéré. Le trait est fin, probablement réalisé au stylo pinceau ou à la pointe fine, et certains passages de nuit sont tracés uniquement avec quelques traits noirs et blancs sur fond gris.
Les yeux sont particulièrement soignés, comme le dessin des différentes pièces de vêtements portés à la cour d’Edo.

Cette lecture était donc une très belle surprise, et j’espère que les tomes suivants tiendront leur promesse.
Si les beaux mangas, le moyen âge japonais, les belles histoires bien faites vous font envie, ou si vous voulez découvrir un nouveau manga, celui-ci devrait vous plaire.

Vous trouverez d'autres idées de lecture BD chez Mango


Une première lecture pour le challenge Dragon.





jeudi 9 février 2012

De nouveaux challenges...


Je m'acharne depuis le début de l'après-midi pour écrire des billets de lecture qui me résistent.
En désespoir de cause, et parce qu'il est bien tard (oui, 19h15, pour moi c'est tard:p), je me suis dit que j'allais faire autre chose.
Après tout, rien ne m'oblige à publier aujourd'hui mon avis sur Un orage immobile de Sagan (vu que je suis déjà en retard pour le challenge Sagan, ça ne changera rien) et Miss Mackenzie est une lecture commune qui doit attendre le 16 février. Quant aux romans lus en Inde, ils peuvent aussi attendre quelques jours, puisqu'il y a un mois que je les ai lu.

Je vais donc plutôt vous parler de deux nouveaux challenges apparus ces derniers jours sur les blogs de lecture et qui me paraissent bien alléchants.

C'est d'ailleurs le cas de le dire pour le premier qui nous propose de parler de nos livres de cuisine et de réaliser une recette par livre présenté.
Après tout, quel est le meilleur moyen de vanter un livre de recettes ? 





Le second challenge est sur le blog la culture se partage, et nous propose de lire asiatique. 
Eh bien moi, je dis oui ! 
Et je m'inscris, car il y a des trucs dans ma PAL qui n'attendent que ça :)




Et vous ? De nouveaux challenges ? 




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