vendredi 25 avril 2025

Elsbeth et l a malédiction du beau silence

Des enfants qui grandissent, c'est pratique, on peut lire tous ensemble le même livre, l'un après l'autre ou en même temps ! 
Et j'avoue, quand j'ai demandé cette BD lors de la masse critique Babelio de mars, j'ai tout de suite pensé que cela plairait à ma grande, et peut-être aussi à mon petit. 
Nous l'avons donc lu tous les 3... 
 

 
Elsbeth, sorcière en dernière année, doit choisir le thème de son mémoire de fin d'étude, et ce n'est pas facile. 
Elle a une idée, bien sûr, mais d'autres avant elle ont essayé de résoudre le mystère auquel elle s'intéresse et personne n'y est parvenu ! 
Il faut dire que ce n'est pas le plus simple, car là où vit Elsbeth, les hommes ne peuvent pas parler. 
Une malédiction leur a été jeté et ils sont depuis silencieux et incapables de pratiquer la magie...
 
Dans cette BD, évidemment, ce qui plait d'abord, ce sont les dessins et les couleurs ! 
Les personnages sont variés, avec des couleurs de peau parfois surprenantes, mais nous sommes chez les sorcières ! 
La palette choisie est douce, très actuelle et vient apporter encore plus de douceur à ce trait numérique, il est vrai, mais qui conserve une certaine tendresse. 
C'est vraiment très agréable à regarder, ce qui est tout de même intéressant pour une bd. 
 
L'histoire, ensuite, est intéressante, et on a évidemment envie de savoir ce qu'il va se passer ensuite. 
Ce premier tome est néanmoins un peu lent d'après ma grande. 
J'ai trouvé pour ma part qu'on apprenait plein de choses, ce qui est logique puisqu'il faut nous présenter tout le monde et poser l'univers dans lequel on nous plonge, mais il aurait pu se passer plus de chose, c'est sûr. 
En revanche, ce qui est vraiment sympa, ce sont les thèmes abordés. 
On y parle féminisme et écologie, et ça, c'est quand même peu souvent associé. 
Cela permet de discuter un peu avec les enfants et de leur donner à voir deux situations opposées, celle des femmes qui dirigent, et celles des hommes qui sont empêchés de parler. 
Les réactions chez mon fils et ma fille n'ont pas été tout à fait les mêmes, et cela nous a permis d'en parler. 
La BD semble néanmoins s'adresser plutôt aux jeunes filles avec ces personnages féminins en couverture, et ces couleurs, mais il faut aussi la mettre entre les mains des jeunes garçons ! 
 
Un premier tome sympa donc, très beau à regarder, et on attend la suite très vite pour confirmer ! 


 

mercredi 9 avril 2025

SImone Veil et ses soeurs, les Inséparables [BD]

C’est le retour de la BD en ce mercredi, cela faisait longtemps.
Mais une BD dont il n’est pas si simple de parler !!  Je lai lu il y a quelques semaines et j’ai laissé reposer cette lecture pour voir ce qu’il en sortait. 
 

Les auteurs ont choisi de parler des sœurs Veil, Simone bien sûr, mais également Denise, sa sœur aînée, dont on ne sait plus vraiment aujourd’hui qu’elle a été une grande résistante.
L’histoire est adaptée des Inséparables de D. Missika.

Un dimanche après-midi sous la neige, comme à leur habitude, les deux sœurs passent l’après-midi ensemble et se souviennent de leurs jeunesses, de la guerre et de ce qui lui a fait suite.
On remonte ainsi le fil de leurs vies, de la famille Jacob, qui s’installe à Nice et voit monter la menace, au retour après guerre et à la différence de traitement entre les deux sœurs.
Et c’est ce qui m’a le plus marqué dans cette histoire.
Denise évoque les conférences et les soirées auxquelles elle était invitée en tant que résistante, quand Simone lui oppose sa honte face à l’attitude de la société qui reprochait aux déportés de ne pas s’être défendu.
Le retour ne pouvait qu’être brutal, mais on a peu conscience aujourd’hui de ce rejet dont ils ont été l’objet.

Pour s’accorder avec ce récit, le dessin est réaliste et s’inscrit dans un décor chaleureux.
La chaumière normande de Simone Veil accueille les deux sœurs au chaud, alors que la neige recouvre le jardin.
J’ai beaucoup apprécié les petits clins d’œil à des tableaux célèbres, et l’histoire du chat et des enfants qui viennent apporter un peu de légèreté à cette tragédie.

Si vous avez envie d’en savoir plus sur le destin des sœurs Veil, cette bande dessinée sera parfaite. 







mardi 1 avril 2025

Écoute la pluie tomber d'Olivia Ruiz

Il y a quelques temps déjà, j’ai pu écouter la suite du roman à succès d’Olivia Ruiz La commode aux tiroirs de couleur.
Écoute la pluie tomber raconte l’histoire d’une des personnages secondaires du premier tome, et débute quelques années plus tard. 
 



Carmen pleure sa nièce adorée.
Le destin n’a pas épargné sa famille et le café de Marseillette résonne autant de rires que de larmes.
Elle se rappelle alors ce qui a marqué sa vie, ses errements comme ses réussites…
 
Dans ce récit plus court que le précédent, Olivia Ruiz retrouve les histoires de sa famille pour nous raconter celle de Carmen, l’une des sœurs de Rita, héroïne du premier roman.
Et il faut bien dire que Carmen est une personnalité particulière.
Ballottée par les flots, du sud de la France à l’Espagne franquiste, sur un paquebot voguant vers le lointain, en prison ou dans un train, elle ne sait pas toujours choisir ses alliés et se fait facilement avoir.
Grande naïve, elle se laisse embarquer dans des histoires louches sans une once de soupçon, quittant tout pour vivre un grand frisson qui la dépasse souvent.
On peut dire que c’est une femme entière, qui ne s’embarrasse pas de scrupules, et si elle veut partir, elle part !
Ce n’est pas forcément ce qui la rend heureuse, et elle se retrouve souvent dans des situations douteuses.
Au fil de ses aventures, elle rencontre des personnages plus ou moins recommandables, de ceux qui l’entraînent vers le fond, à ceux qui lui permettent de remonter la pente.
Elle croise ainsi la Yaya qui lui fait découvrir la lecture et l’amour des livres, donnant des passages qui m’ont vraiment plu.

C’est donc un récit dans lequel on s’immerge sans problème, en suivant Carmen et en espérant qu’elle va finir par s’en sortir.
Le seul petit bémol que j’aurais envie d’ajouter, c’est que cela va un peu trop vite.
Les évènements s’enchaînent les uns après les autres, les personnages sont très nombreux, souvent esquissés et on aimerait avoir un peu plus de temps pour les découvrir.
Certes, le roman suit un tome précédent, et j’avais lu la BD pour me remémorer les personnages mais c’est tout de même un peu rapide.

La version audio est lue par Olivia Ruiz elle-même, ce qui amène forcément un petit truc en plus.
Sa voix éraillée colle parfaitement à cette histoire d’une vie pas comme les autres qui trace son chemin sans se soucier des imprévus.


Si vous avez lu la commode aux tiroirs de couleurs, ne manquez pas cette suite qui navigue entre tristesse et joie, comme la vie !! 

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