Aucun message portant le libellé Charleston. Afficher tous les messages
Aucun message portant le libellé Charleston. Afficher tous les messages

lundi 21 juillet 2014

La plantation de Leila Meacham

Pendant mon "absence hospitalière", les éditions Charleston ont eu la gentillesse de continuer à m'envoyer les spécimens des titres destinés aux blogueuses Charleston de cette année. 
Cela m'a bien aidé, tant ces titres sont capables de vous changer les idées. 
Mais je vous en reparlerai. 

Pour aujourd'hui, je vais vous présenter La Plantation.  
Autant vous le dire tout de suite, c'est encore un coup de coeur pour moi ! 
Tous les romans que j'ai reçus des éditions Charleston ne me plaisent pas, je vous rassure.
Il y en a même quelques uns qui ne me plaisent pas du tout.
Mais je dois avouer qu'il y en a un certain nombre qui m'ont vraiment semblé très sympas, dont celui-ci.
Rassurez-vous, point de complaisance dans mon propos.
J'étais dans une disposition adéquate, ça aide, mais c'est vraiment un roman agréable à lire quand on aime le genre Scarlett O'Hara.

Silas Toliver vient d'être déshérité par son père.
C'est lui qui s'occupe de la plantation, mais c'est son frère ainé qui va en hériter. 
Refusant d'être au service de son frère ainé, Silas décidé de partir s'installer au Texas pour y fonder une plantation. 
Cette terre est vide et ne demande qu'à être habitée.
Silas partira donc avec son ami d'enfance Jeremy Warwick et sa jeune épouse Lottie.
Mais il n'est pas encore marié. 
Quant à Jessica Wyndham, de retour de Boston et du pensionnat, elle ne supporte plus les pratiques des esclavagistes et envisage sérieusement de participer aux filières d'évasion.
Mais Jessica est la fille d'un des plus riches planteurs de la région...

Si j'ai cité Scarlett O'Hara un peu plus haut, ce n'est pas pour rien.
Les plantations, la guerre de sécession qui couve pluie éclate, les robes à crinoline, les chariots des convois... Tout y est.
Mais l'histoire est collective ici et l'auteure nous raconte la saga des Toliver, de cette famille soudée malgré les épreuves et la difficulté de s'installer dans une terre vierge de tout.

Pour une saga familiale, c'est parfaitement réussi. 
Les Toliver sont installés avec les Warwick et les Dumont, une troisième famille rencontrée en route. 
Le lecteur va ainsi suivre le voyage, l'installation et le développement des affaires de ces trois grands propriétaires qui choisissent des domaines différents mais complémentaires. 
Leur vie n'est pas rose et si les affaires et la ville prospère autour d'eux, cela n'empêche pas les revers de fortune, les décès, la guerre de venir frapper à leur porte.
Le roman débute ainsi avec Silas et se poursuit avec son fils et les gens qui les entoure.

Comme dans toute saga familiale, par contre, les personnages se construisent au fil de l'histoire.
Pas de grande description psychologique, mais on les voit évoluer et avancer dans leur vie.
Le décor suit cette évolution et la ville grossit comme la plantation. 

Ce roman présente aussi l'avantage de vous permettre d'en apprendre davantage sur la guerre de sécession et la conquête des états-unis. 
L'esclavagisme est à l'origine de cette guerre, mais pas seulement et les exactions commises de part et d'autre sont souvent passées sous silence. 
De même, la conquête du Texas n'a apparemment pas été faite sans perte. 
Le Mexique refusait de céder la place et les indiens ont été chassés de leurs terres.
Tout n'est jamais tout blanc ou tout noir.

La plantation est enfin un roman qui se savoure d'autant mieux qu'il a une suite.
Pour une saga, c'est mieux de pouvoir suivre les personnages.
C'est le cas ici avec Les roses de Somerset publié avant la plantation.
Oui, vous avez bien lu. 
Leila Meacham a d'abord écrit les roses puis elle s'est dit que ce serait plus intéressant d'écrire ce qui a précédé cette histoire.
C'est une belle idée.

Voilà donc un roman pas compliqué mais néanmoins complexe, plutôt bien écrit avec une structure bien construite et un style fluide.
A recommander pour la plage en ce moment, la campagne ou au coin du feu cet hiver.









lundi 7 juillet 2014

L'île aux papillons de Corina Bomann

Que diriez-vous d'aller faire un tour au Sri Lanka ?
Ce petit pays est beaucoup plus calme depuis quelques années et c'est une destination qui figure justement dans la liste de mes futures prochains voyages.
Il paraît que c'est très beau et qu'on y est très bien accueilli.

Quand j'ai vu que ce roman se déroulait en partie dans ce pays, je me suis réjouie de pouvoir en découvrir un peu plus.
La promesse de dépaysement est forcément plus importante avec ce genre d'endroit et le décor est important quand il est vraiment bien traité dans un roman.
Et c'est le cas dans ce récit qui devrait plaire aux amateurs de thé et de pluie de mousson.

Alors qu'elle vient de surprendre son mari en "charmante" compagnie, Diana reçoit un appel d'Angleterre.
Sa tante Emmely est à l'hôpital et il faut qu'elle quitte Berlin très vite si elle veut lui faire ses adieux.
Le moment lui semble bien choisi pour s'absenter et la voilà partie pour Londres et le manoir familial des Treymaine.
Ce qu'elle va découvrir est cependant bien loin de ce qu'elle attendait de ce séjour.
Un vieux secret de famille se dessine mais il faudra de la persévérance et une grande volonté à Diana pour parvenir à la solution de l'énigme...

La quête de Diana va la mener au Sri Lanka pour le plus grand plaisir des lecteurs.
Une écriture très visuelle permet de la suivre et d'imaginer les décors, les paysages et l'ambiance dans laquelle elle se retrouve plongée.
On devine assez vite qu'entre le manoir anglais et la plantation de thé qu'elle découvre dans les montagnes de Ceylan, le contraste va être très violent.
Pourtant, les événements s'enchaînent avec une relative douceur et l'on suit cette aventure et son héroïne en se prenant au jeu de l'énigme posée par la tante Emmely.

Avec une écriture très agréable, ce roman propose ainsi une quête personnelle et familiale qui va permettre à Diana de retrouver ses racines.
L'auteur n'hésite pas à brosser en quelques mots les détails d'une robe ou d'un paysage, plantant un décor ou dressant un portrait très visuel.
On voyage beaucoup également sans se trouver désorienté, on respire l'air pluvieux de Londres puis l'humidité de la mousson de Colombo en passant par Berlin, avec une délectation qui ne retombe jamais.

La narration fait aussi alterner le récit portant sur Diana et celui qui raconte l'histoire de ses aïeules.
Victoria et Grace Treymaine ont suivi leurs parents à Ceylan lorsque leur père a choisi de reprendre la plantation cent ans plus tôt.
Là réside évidemment le cœur du secret.
Qu'est-il arrivé à Grace pour qu'elle rentre seule en Angleterre ? Quels sont les secrets qui planent sur la plantation ?
Il faudra attendre la fin du roman pour le savoir, même si évidemment certains d'entre eux apparaissent assez vite aux yeux du lecteur attentif.

Par contre, j'ai relevé quelques petites incohérences dans le récit (encore un coup de mon esprit chagrin, sans doute).
Diana trouve une fleur de frangipanier séchée dans les pages d'un livre et la voit blanche et rouge, avec des couleurs vives et resplendissantes.
Or, il est impossible de faire sécher une fleur de frangipanier en conservant ses belles couleurs d'origine comme le décrit l'auteur.
La feuille jaunit quelque soit le mode de séchage artisanal, mais on ne le sait qu'après avoir essayé.
Il y a aussi des tenues vestimentaires qui ont l'air de changer sans prévenir, mais ce sont des détails.

Et pour finir, je crois que je vais créer une association pour la sauvegarde des fins de roman !
Il me semble qu'il arrive de temps en temps que l'auteur termine bien vite son récit après l'avoir longuement développé.
J'avais été très déçu de la fin d'un roman de Françoise Sagan notamment où la clôture du récit semblait vraiment bâclée.
Il me semble qu'il en est de même ici.
Comment peut-on captiver son lecteur pendant 400 pages et le quitter si vite en 35 pages en expédiant tout ce qui fait le sel du récit ?
C'est cruel et franchement pas sympa pour le lecteur qui est arrivé jusque là.
Mais bon, 35 pages, c'est tout de même pas mal ;^)

Ce dernier point ne doit toutefois pas vous arrêter car l'histoire est soignée jusqu'à la dernière page, et si vous cherchez le dépaysement, vous pourrez trouver ici votre bonheur.

Merci aux éditionsCharleston pour cette belle lecture.







vendredi 4 juillet 2014

Un printemps à la villa rose

Voilà un roman qui est tombé à pic !

Au fil des lectures proposées par les éditions Charleston pour le partenariat de cette année, je découvre une diversité de romans dont certains sont de très bons représentants de ces livres "feel good" à l'américaine que l'on peut parfois repousser pour trop de légèreté.
Je ne sais pas si c'est tombé au bon moment ou si celui-ci est très bon, mais lors de ma lecture, j'avais justement besoin de ce genre de roman.
Pour les lectures d'hôpital, surtout pour les longs séjours, il vaut mieux être équipé de livres qui nous plaisent, ou qui permettent de passer le temps sans trop réfléchir.
C'est exactement ce que permet ce récit, avec en plus une belle écriture et une histoire bien construite.

Après avoir perdu son mari, Jo-Marie Rose a décidé de changer de vie et a ouvert une maison d'hôte à Cedar Cove près de Seattle.
Elle se reconstruit doucement en prenant soin de ses hôtes.
Bien installée dans la ville, elle peut compter sur ses amis et ses voisins, même si Mark, le plus proche d'entre eux, vient de se casser la jambe.
Heureusement que le chien de Jo-Marie l'a conduite jusque chez lui, car il était coincé sous une table sans pouvoir prévenir personne.
Mais le week-end se poursuit d'une façon tout aussi mouvementée.
Les hôtes qui arrivent ne sont pas de tout repos et chacun a son histoire personnelle à démêler avant de repartir...

Je précise tout de suite que ce roman est le deuxième tome de ce qui ressemble fort à une série qui promet d'autres volumes.
Il est néanmoins possible de le lire sans avoir lu le premier.
Je ne vous cache pas également que vous aurez sûrement envie de lire le premier une fois celui-ci refermé, mais c'est un risque agréable à courir, non ?

Mais revenons à ce roman.
J'ai passé un très bon moment avec ces personnages et j'ai vraiment regretté de les quitter une fois la dernière page tournée.
Jo-Marie est une femme douce, avec des hauts et des bas, des difficultés personnelles qui lui donnent une épaisseur.
Elle fédère autour d'elle une foule de personnages très différents, qu'ils s'agisse de ses amis ou de ses hôtes de passage.
Car la bonne idée de cette série, c'est de l'avoir placée dans une maison d'hôtes.
Cela permet à la fois de miser sur des personnages récurrents et sur de nouvelles têtes à chaque volume.
Le roman se concentre également sur un seul week-end et les quelques jours qui le précédent, évitant ainsi le défilé de gens auxquels on n'aurait pas le temps de s'attacher.

L'écriture est fluide, sans affectation, mais elle est efficace et le récit coule sans longueur.
Les chapitres alternent les points de vue, ce qui permet de bien suivre les différentes histoires.
Évidemment, à certains moments, l'histoire est un peu cousue de fil blanc mais c'est aussi très agréable de lire de belles histoires quand le ciel est gris et le climat un peu morose.
Et puis après tout, pourquoi en demander plus à cette série ?
Elle remplit parfaitement son rôle de "remonte moral" et ce n'est déjà pas si mal.
Elle donne aussi une énorme envie d'aller visiter les environs de Seattle !

Si vous voulez un roman cocooning pour les dimanches au coin du feu, si vous cherchez un roman pour partir en vacances, lire dans l'avion ou sur la plage et ne plus penser à rien, cela pourrait bien vous plaire.
Quant à moi, je pense que je guetterai la sortie du tome 3 et je vais de ce pas me procurer le tome 1 !




jeudi 23 janvier 2014

La femme des dunes de Chris A. Bohjalian

Voici encore un roman Charleston pour ce billet de lecture.
Il faut dire que j’en ai lu deux l’un après l’autre juste après Noël, ayant pris un peu de retard dans les livres envoyés par l’éditeur.
Le prochain, ce sera d’ailleurs pour bientôt également, en espérant avoir moins de retard pour le suivant.
Je viens de commencer sa lecture, mais je vous en parlerai quand il sortira.

Pour aujourd’hui, je vous invite à vous plonger dans l’Histoire du peuple arménien et de ses relations avec l’Empire Ottoman.
Les publications sur ce sujet sont plutôt rares, surtout quand il s’agit de roman.
C’était donc une bonne surprise de découvrir ce titre, bien que cela ne soit pas un thème facile à traiter.

Malgré les réticences de son mari, Laura Petrosian, auteure de romances à succès, décide de s’intéresser à l’histoire de ses grands-parents et d’en faire un roman.
S’agit-il de la quarantaine ? D’une photo croisée dans un journal ? D’un besoin d’en savoir plus ? Ou tout ceci en même temps ? 
Laura n’en sait rien mais elle va découvrir tout un pan de l’histoire du peuple arménien qui lui était inconnu, malgré ses origines.
Elisabeth Endicott, sa grand-mère, a effectivement passé plusieurs mois à Alep où elle a secouru les réfugiés arméniens qui y était conduit par les gendarmes turcs.
Lors de son séjour, elle a croisé la route d’Armen, un jeune ingénieur arménien qui cherche à savoir ce que sont devenues sa femme et sa fille…

Il me faut d’abord vous dire que ce roman est très original.
Sa structure est plutôt classique.
Une jeune femme étrangère à une situation s’y trouve plongé et doit s’y adapter.
Elle rencontre un jeune homme qui va lui permettre de comprendre cette situation.
Mais ce qui fait l’originalité du roman, je l’ai dit plus haut, c’est le choix du cadre historique.
Le génocide arménien est un sujet délicat, peu connu, qui peut effrayer le lecteur.
Il faut donc une bonne dose d’audace ou une belle histoire pour l’attirer.

Chris A. Bohjalian a eu cette audace, ainsi que l’envie d’écrire sur ses aïeux.
Ce choix nous offre la lecture d’une petite histoire dans la grande, et nous permet de découvrir le génocide sous le regard d’une jeune femme sensible, un peu naïve parfois, éprise de liberté et d’émancipation tout en ne souhaitant pas choquer son entourage.
C’est un équilibre difficile à trouver, surtout juste avant la première guerre mondiale.
Cela offre également au lecteur un roman très intéressant d’un point de vue historique, dans la tradition de ces romans où les informations données au lecteur sont primordiales pour qu’il comprenne et apprenne.
Le récit est simple mais sans pathos excessif, ce qui est préférable avec un sujet pareil.

Le personnage de Laura Petrosian permet aussi d’aborder la période actuelle et d’envisager les suites qui ont été données à cet évènement.
De nombreux Arméniens se sont réfugiés aux États-Unis et les communautés se sont reconstituées, laissant les Turcs face aux Arméniens. 

On voit aussi que l’auteur a dû faire de nombreuses recherches sur sa famille, leur histoire et l’Histoire.
Il n’est pas possible de faire un tel récit sans se plonger intégralement dans ces recherches.
Néanmoins, ces informations sont parfaitement intégrées et tout coule et se lit sans déplaisir.
La lecture n’est toutefois pas "plaisante".
Elle ne peut pas l'être avec un pareil sujet mais on se prend à suivre ces personnages ballotés au gré du vent un peu malgré soi, et on finit par ne plus lâcher le livre.

Il y a tout de même un point qui m’a dérangé.
Chaque début de chapitre revient au présent et raconte l’histoire de Laura Petrosian.
Les mises en parallèle sont parfois difficiles à suivre tant on est pris dans l’histoire d’Elizabeth et pas dans celle de sa descendante.
J'ai compris où l'auteur voulait en venir, retraçant ainsi son parcours psychologique, mais cet aspect morcelé m'a dérangé.
Cela m'a fait l'effet d'une coupure indésirable dans la plongée dans le passé qu'elle nous propose, bien que son propos soit intéressant.
J’ai d’ailleurs été très surprise de constater que l’auteur était un homme tant je pensais que l’histoire de Laura était la sienne !

Si vous aimez les fresques historiques, les beaux personnages, les plongées dans l’Histoire, les histoires d’amour contrarié, ce roman pourrait bien vous plaire.



Merci aux éditions Charleston pour cette lecture édifiante.




jeudi 16 janvier 2014

L'Italienne de Adriana Trigiani

Les éditions Charleston vous réservent un pavé de choix pour ce début d'année.
Un pavé au sens propre autant qu'au sens figuré car ce volume fait plus de 600 pages qui vous plongeront dans l'Italie du début du siècle et les États-Unis de l'entre-deux guerres.
En suivant la vie de deux jeunes gens qui vont se croiser au fil des soubresauts de l'histoire, le lecteur voyage et découvre la grande Histoire de l'immigration italienne.
L'auteur nous emmène aux côtés de ses personnages pour nous faire vivre cette période si peu connue.


A l'âge de 7 et 10 ans, Ciro et Eduardo doivent s'installer au couvent.
Leur père a disparu dans une mine du Minnesota, laissant leur mère seule en Italie et sans argent pour les élever.
Les deux garçons l'attendront en vain, bien nourris, aimés et logés par les sœurs en échange de tâches communes.
Enza grandit un peu plus haut dans la montagne, entourée de ses frères et sœurs, maniant l'attelage comme son père et rêvant d'acheter la maison familiale pour mettre tout le monde à l'abri.
Mais les évènements se bousculent et quand Ciro croise Enza, un amour réciproque semble prêt à grandir entre eux sans entrave.
Ce ne sera pourtant que passager.
Ciro doit partir pour New York sans délai, Eduardo entre au séminaire, tandis qu'Enza et son père vont quitter leur montagne pour des contrées moins accueillantes...

Voilà une histoire qui me paraissait alléchante avant même d'avoir ouvert le livre.
La structure est très classique : la vie ne fait pas de cadeau à nos jeunes amoureux qui se trouvent séparés alors qu'ils viennent juste de se rencontrer.
La question qui suit semble inévitable, vont-ils pouvoir se retrouver ?
S'ensuit évidemment une suite de péripéties (il faut bien tenir 600 pages) qui réunit et éloigne nos amoureux plusieurs fois avant la dernière partie du roman.
Mais ce qui est intéressant dans ce roman, ce sont davantage les thèmes qui y sont développés.
L'histoire de Ciro et d'Enza se déroule sur fond d'immigration italienne et d'expansion des États-Unis.
On y observe le développement de New York, tout autant que l'Italie et ses difficultés économiques.
Ce n'est pas toujours très gai, je vous l'accorde, tout en promettant de belles scènes et des descriptions intéressantes.

Les personnages d'Enza et de Ciro sont également très attachants, et dès les premières pages, leur histoire emporte le lecteur et l'invite à tourner les pages pour mieux les connaître.
Il faut dire, d'ailleurs, que le style de l'auteure est très vif.
Il s'agit d'une traduction, mais il n'y a pas de temps mort.
La narration est construite en alternance, en se focalisant soit sur Ciro, soit sur Enza sans laisser retomber la tension et l'on est toujours en attente du prochain évènement qui va bouleverser leur vie une fois encore.
Le titre d'origine comme sa traduction m'ont toutefois longtemps intrigué pendant ma lecture : "The shoemaker's wife".
Le début du récit est plutôt centré sur Ciro et Enza ne prend de l'importance que bien plus tard.
Or c'est elle l'Italienne ou la femme du cordonnier.
Mais le roman bascule ensuite, et c'est elle qui est sans doute la plus forte dans le couple qu'elle forme avec Ciro. 

J'ajouterais tout de même deux bémols, vous me connaissez.
J'ai trouvé que les personnages étaient tout de même un peu trop "gagnants".
Quelques soient les évènements qui les touchent, ils arrivent toujours à trouver la bonne idée, la bonne personne, le bon boulot qui leur permettra de réussir ce qu'ils ont entrepris.
Tant mieux pour eux me direz-vous !
Mais dans la vraie vie, il me semble qu'il y a aussi des moments où l'on fait des mauvais choix ou des mauvaises rencontres sans qu'il y ait toujours quelqu'un pour vous rattraper.
La dernière partie du roman m'a également parue moins intéressante et j'ai eu plus de mal à rester attentive, ce qui laisse tout de même 500 pages de lecture endiablée.

Mis à part ces deux réserves, ce roman réserve une lecture très agréable et plutôt enthousiasmante.
Comme je l'ai dit plus haut, ces deux jeunes gens plein de fougue sont attachants et on se détache difficilement de leur ascension sociale.
On découvre aussi certains aspects du développement des États-Unis de l'intérieur, à une période (1915-1935) qu'il ne me semble pas voir souvent dans les romans.

Je vous conseille donc ce roman-fresque sans hésiter si la période historique vous plait, si vous aimez les belles histoires à rebondissements, si vous cherchez un pavé pour la plage (oui, oui, même en hiver on peut le faire) ou pour les dimanches après-midi au coin du feu (plus facile en hiver), si vous aimez l'Italie et les gnocchi au pesto !


Merci aux éditions Charleston pour cette jolie lecture.

Ce roman est sorti depuis le 13 janvier 2014. 





LinkWithin

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...