Parmi la sĂ©lection du Prix Audiolib cette annĂ©e, il y avait un roman dont je n'avais jamais entendu parler, un de ces romans dont le sujet est intĂ©ressant mais qu'on ne lit pas forcĂ©ment, mĂȘme si on n'est pas sĂ»re de ne pas manquer quelque chose (je sens que je vous ai dĂ©jĂ perdu avec ma phrase Ă rallonge...).
Ce roman s'intitule sobrement Les gardiens du phare, ce qui décrit exactement le sujet du récit.
Lorsque les trois
gardiens de l'un des phares les plus isolés de la cÎte disparaissent
d'un seul coup, sans prévenir, les hypothÚses les plus extravagantes
surgissent.
Mais que s'est-il réellement passé sur ce rocher en pleine
mer pour que leur disparition soit si soudaine que le phare semble avoir
été déserté sans préméditation, en un instant, comme si les gardiens s'étaient évaporés ?
20 ans plus tard, un écrivain célÚbre
vient interroger les veuves des gardiens pour tenter de dĂ©mĂȘler la
vérité...
Je ne savais pas trop à quoi m'attendre lorsque j'ai commencé l'écoute de ce roman.
Ătait-ce un thriller ? Un roman fantastique ? de la science-fiction ?
Mais finalement, ce n'est ni l'un ni l'autre.
Le récit est construit en deux temps.
Il y a les entretiens que l'écrivain mÚne avec les veuves dans le temps présent et puis on change de partie et ce sont les gardiens qui s'expriment et racontent leur histoire.
On attend des révélations mais comme je l'ai dit, ce n'est pas un thriller.
Chaque chose arrive donc en son temps, aprĂšs avoir fait le portrait de tous les personnages importants pour que le lecteur parvienne Ă bien comprendre ce qui a pu se passer.
Le style est fluide, le rĂ©cit nous conduit oĂč il veut sans heurt et mĂȘme si parfois on se perd un peu au dĂ©but, on finit par repĂ©rer tous les protagonistes.
Mais ce qui est vraiment intéressant, c'est justement les portraits psychologiques construits pour chacun.
Les veuves ont dĂ» se reconstruire aprĂšs les disparitions, tandis que les gardiens racontent leurs vies cloisonnĂ©es, coupĂ©es en deux oĂč ils ne peuvent pas vraiment vivre pleinement.
La disparition sera le résultat d'un télescopage de tous ces fils au mauvais endroit au mauvais moment.
La lecture de C. Braconnier et de G.
Orsat permet de faire entendre l'alternance de voix entre les hommes du
passé et les femmes du présent.
Ils savent s'effacer derriĂšre l'histoire
pour ne pas interprĂ©ter et laisser le champ libre Ă l’imagination du
lecteur.
C'est donc un trĂšs bon roman pour l'Ă©tĂ© ! (Ă dĂ©guster aussi cet hiver pendant une bonne tempĂȘte !)
Tu me titilles...mais comme ma sĂ©lection livre est faites pour l'Ă©tĂ© - je me le garde pour une soirĂ©e hivernale ou mieux encore un dimanche aprĂšs-midi rien qu'Ă moi (on peut toujours rĂȘver)
RĂ©pondreEffacerUne aprĂšs-midi tranquille... Le rĂȘve en effet đ
EffacerIl a l'air idéal pour l'été.
RépondreEffacerOui, un vrai roman pour les journées qui s'étirent
EffacerParfait. C'est ma prochaine Ă©coute !
RépondreEffacerAlors ? Tu as aimé ?
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