Aujourd'hui je vous parle d'un roman dont je ne sais pas vraiment quoi penser.
J'ai attendu pour écrire mon billet.
J'ai laissé décanter cette histoire, je l'ai laissé se poser en moi, reposer dans mon esprit pour voir ce qu'il m'en reste et comment je la ressens après plusieurs jours, après plusieurs semaines.
Mais non.
Rien ne vient éclaircir mon ressenti.
J'aime et je n'aime pas indistinctement, sans pouvoir dire exactement ce qui me dérange.
Je me lance donc quand même dans la rédaction de ce billet qui risque d'être un peu décousu, mais tant pis.
Emile n'a pas une vie facile.
Son père mène la famille à la baguette, le levant à 5 heures du matin pour assurer son entrainement de soldat.
Il veille à ce qu'il ne se relâche pas, et cela concerne aussi sa mère.
L'appartement est spartiate, pas de chauffage, peu à manger, les coups pleuvent souvent, et les journées se ressemblent toutes.
Sauf quand son père lui donne l'ordre d'aller déposer des lettres à l'autre bout de la ville en pleine nuit.
Là, il se sent important car son père est agent secret !
Après avoir été parachutiste, professeur de judo, et même pasteur, il se cache désormais dans son appartement pour mener sa mission à bien...
Bon, vous l'aurez sans doute compris, le père d'Emile ne tourne pas très rond dans sa tête.
L'histoire est racontée par Emile qui se retourne sur son enfance alors qu'il vient d'enterrer son père.
Sans jugement, il raconte les faits, juste les faits et laisse le lecteur se débrouiller avec.
Il raconte les coups, pour lui et pour sa mère, il raconte les missions délirantes que lui donnent son père en pleine nuit, il raconte comment lui-même s'en est pris à un de ses camarades de classe et a reproduit la tyrannie de son père.
Il raconte aussi comment il a dû se détacher de ce "cocon" familiale un peu brutalement quand son père a décidé qu'il était assez grand pour se débrouiller tout seul.
Le récit est factuel, sans pathos et surtout sans jugement.
Emile accepte tout, ne se pose pas de questions sur son père ou sa mère.
Il grandit et ne se pose toujours pas de question, enfermé dans un schéma qui lui parait tellement normal qu'il est bien perdu quand il doit vivre autrement.
Sa seule question est celle de la profession de son père, suscitée par la traditionnelle question posée à l'école.
Alors pourquoi n'ai-je pas plus aimé ?
Les billets sur la blogosphère littéraire sont plutôt enthousiastes, les fans et les non fans de Chalandon ayant quasiment tous aimé ce roman.
J'étais donc enthousiaste en commençant ma lecture et je partais avec un a priori positif.
Je m'attendais peut-être à autre chose ?
Je ne crois pas, le sujet est clair et je savais ce que j'allais lire.
L'aspect autofiction est toujours un peu difficile pour moi, mais il ne transparait pas ici.
C'est un roman, sans réflexion sur le récit ou sur la mise en fiction.
Est-ce le sujet qui m'a dérangé ?
Oui et non.
Même si les femmes et les enfants battus sont un sujet toujours un peu perturbant pour moi.
Est-ce le style de Chalandon ?
Non, pas vraiment non plus, il écrit toujours aussi bien.
Mais peut-être est-ce tout de même un peu froid pour moi, un peu trop distancié.
Ou s'agit-il d'un mélange de tout cela.
Je ne vais pas creuser plus loin, je ne crois pas que j'arriverai à mettre des mots plus précis sur mon ressenti.
Je vous invite néanmoins à le lire pour vous faire votre propre avis.
Pour ma part, j'ai largement préféré le Quatrième mur, je l'avoue, mais cela ne m'empêchera pas de lire Mon traitre et Retour à Killybegs.
J'ai attendu pour écrire mon billet.
J'ai laissé décanter cette histoire, je l'ai laissé se poser en moi, reposer dans mon esprit pour voir ce qu'il m'en reste et comment je la ressens après plusieurs jours, après plusieurs semaines.
Mais non.
Rien ne vient éclaircir mon ressenti.
J'aime et je n'aime pas indistinctement, sans pouvoir dire exactement ce qui me dérange.
Je me lance donc quand même dans la rédaction de ce billet qui risque d'être un peu décousu, mais tant pis.
Emile n'a pas une vie facile.
Son père mène la famille à la baguette, le levant à 5 heures du matin pour assurer son entrainement de soldat.
Il veille à ce qu'il ne se relâche pas, et cela concerne aussi sa mère.
L'appartement est spartiate, pas de chauffage, peu à manger, les coups pleuvent souvent, et les journées se ressemblent toutes.
Sauf quand son père lui donne l'ordre d'aller déposer des lettres à l'autre bout de la ville en pleine nuit.
Là, il se sent important car son père est agent secret !
Après avoir été parachutiste, professeur de judo, et même pasteur, il se cache désormais dans son appartement pour mener sa mission à bien...
Bon, vous l'aurez sans doute compris, le père d'Emile ne tourne pas très rond dans sa tête.
L'histoire est racontée par Emile qui se retourne sur son enfance alors qu'il vient d'enterrer son père.
Sans jugement, il raconte les faits, juste les faits et laisse le lecteur se débrouiller avec.
Il raconte les coups, pour lui et pour sa mère, il raconte les missions délirantes que lui donnent son père en pleine nuit, il raconte comment lui-même s'en est pris à un de ses camarades de classe et a reproduit la tyrannie de son père.
Il raconte aussi comment il a dû se détacher de ce "cocon" familiale un peu brutalement quand son père a décidé qu'il était assez grand pour se débrouiller tout seul.
Le récit est factuel, sans pathos et surtout sans jugement.
Emile accepte tout, ne se pose pas de questions sur son père ou sa mère.
Il grandit et ne se pose toujours pas de question, enfermé dans un schéma qui lui parait tellement normal qu'il est bien perdu quand il doit vivre autrement.
Sa seule question est celle de la profession de son père, suscitée par la traditionnelle question posée à l'école.
Alors pourquoi n'ai-je pas plus aimé ?
Les billets sur la blogosphère littéraire sont plutôt enthousiastes, les fans et les non fans de Chalandon ayant quasiment tous aimé ce roman.
J'étais donc enthousiaste en commençant ma lecture et je partais avec un a priori positif.
Je m'attendais peut-être à autre chose ?
Je ne crois pas, le sujet est clair et je savais ce que j'allais lire.
L'aspect autofiction est toujours un peu difficile pour moi, mais il ne transparait pas ici.
C'est un roman, sans réflexion sur le récit ou sur la mise en fiction.
Est-ce le sujet qui m'a dérangé ?
Oui et non.
Même si les femmes et les enfants battus sont un sujet toujours un peu perturbant pour moi.
Est-ce le style de Chalandon ?
Non, pas vraiment non plus, il écrit toujours aussi bien.
Mais peut-être est-ce tout de même un peu froid pour moi, un peu trop distancié.
Ou s'agit-il d'un mélange de tout cela.
Je ne vais pas creuser plus loin, je ne crois pas que j'arriverai à mettre des mots plus précis sur mon ressenti.
Je vous invite néanmoins à le lire pour vous faire votre propre avis.
Pour ma part, j'ai largement préféré le Quatrième mur, je l'avoue, mais cela ne m'empêchera pas de lire Mon traitre et Retour à Killybegs.
C'est mon 8e roman de la rentrée littéraire 2015 !
Merci aux éditions Grasset
pour cette lecture.