jeudi 10 août 2023

Happy birthday to me !!!

 

Comme chaque année, à date fixe, il revient... 

On ne peut pas vraiment y échapper, et cela peut même être une jolie journée. 

C'est donc mon anniversaire aujourd'hui !! 🫣 

 

 

 

J'ai été gâtée par mes enfants, par moi-même aussi 😬

(on n'est jamais aussi bien servi...)

 

Cette journée marque pour moi un renouvellement, un départ symbolique vers autre chose. 

Mes 45 ans ont été rempli de hauts et de plusieurs très très bas alors j'entre dans les 46 d'un pied que j'espère bon. 

Il y a de jolis projets, mais il faudra beaucoup travailler pour atteindre les objectifs...


Alors c'est reparti pour une année !!


 


 

 

mercredi 5 juillet 2023

Le classement final !! 🏆 🎧📚 [Prix Audiolib 2023]

Ah ! Le fameux classement ! 
Quand on participe à un prix, il faut bien finir par classer les sélectionnés !! 
Et c'est parfois difficile... 
 
Souvent, les derniers sont vite placés. 
Parfois, c'est le milieu qui me pose problème, mais cette année,  j'ai eu du mal pour les 5 premiers !!! 
 
Il faut dire qu'il y avait vraiment de bons titres alors ce n'était pas simple mais voici mon classement ! 


  1. On était des loups
  2. Notre part de nuit 
  3. Entre fauves 
  4. Tant que le café est encore chaud
  5. Blizzard 
  6. Le carré des indigents
  7. Le roi de fer
  8. L’eau du lac n’est jamais douce
  9. A qui la faute
  10. Sa préférée

 



 

mercredi 14 juin 2023

Celeste de Chloé Cruchaudet

La BD du jour est un petit bijou dessiné. 
Elle est fine, élégante et pleine de belles couleurs. 
Il s'agit de la première partie de Céleste de Chloé Cruchaudet édité dans la collection Noctambules chez Soleil.
 
 
 
Saviez-vous que Marcel Proust avait une employée qui s'appelait Céleste Albaret ? 
Alors que Céleste arrive à Paris avec son mari, elle se rend vite compte que la vie enfermée dans son appartement va être très ennuyeuse. 
Elle est alors chargée de livrer les premiers exemplaires de la Recherche du temps perdu à quelques connaissances de Proust.
 
C'est ainsi que sa vie croise celle de Proust et qu'elle va changer radicalement. 
Et on peut dire qu'il lui en a fait voir de toutes les couleurs ! 
Ce n'était pas simple d'être employée chez le grand écrivain. 
Caractériel, souvent malade, il ne s'empêchait pas d'enquiquiner sa bonne en lui imposant un rythme totalement décalé et en lui faisant des demandes incongrues.
Mais Céleste était charmé. 
Elle resta à son service plusieurs années et était devenue ensuite une petite gloire de quartier qui montrait ses objets personnels hérités du grand écrivain à qui voulait les voir.
 
Chloé Cruchaudet raconte cette histoire avec un dessin tout en délicatesse. 
Elle nous emmène de l'appartement parisien à l'hôtel de Cabourg et l'on suit avec plaisir et curiosité ces personnages si singuliers.
La petite histoire croise parfois la grande, mais la plupart du temps, le lecteur comme Céleste est enfermé dans la petite vie de Marcel Proust, ses petites manies, son anxiété.  

J'ai beaucoup aimé ces pages où les cases perdent leurs frontières pour s'évanouir et se répandre sur tout l'espace. 
Il y a de l'air, et puis d'un seul coup plus d'air du tout.
Il y a du vent, des volutes, des mots qui s'envolent ou l'enfermement et les obsessions de cet homme névrosé. 
C'est très poétique et on se laisse porter par cette histoire.

Si vous cherchez une bande dessinée originale, élégante, qui vous apprend des choses aussi sur Proust, cela pourrait bien vous plaire ! 

 

 

 






 

 

 

 

lundi 12 juin 2023

L'homme qui aimait les plantes de S.Piatzszek et B.Blary

Je commence une petite semaine "BD" avec ce très joli titre "L'homme qui aimait les plantes". 
Ce livre est assez particulier. 
Publié dans la collection Quadrants du groupe Delcourt Soleil, il comporte un petit bandeau "la médecine autrement". 
Il y avait là de quoi m'attirer fortement !
 
 
 

 
L'histoire racontée ici est celle de Jacques Fleurentin, ethnopharmacologue qui a consacré son existence aux plantes qui soignent. 
Il a parcouru le monde pour dégotter les plantes les plus lointaines et pour documenter l'utilisation que les populations locales en font. 
Cela lui a permis de participer grandement à la constitution d'un répertoire de plantes et surtout, d'un répertoire d'usages qui permettent de garder une trace très utile quand on veut revenir à des soins plus naturels, ou en tout cas, moins de synthèse.
 
Mais dans cette bande dessinée, c'est la couverture aquarellée qui m'a tout de suite attirée !! 
La promesse d'un album aux couleurs douces est parfaitement tenue !
Le dessin est vif, descriptif (c'est une BD documentaire, ça correspond bien), et certaines pages qui se déploie sur tout l'espace promettent de belles vues de paysages, de plantes ou de voyages ! 
 
Et d'ailleurs, parlons-en des plantes. 
Plusieurs d'entre elles sont illustrées dans le livre, à la manière des planches de botanique du 19e siècle. 
On en apprend ainsi davantage sur la plante et ses usages, même s'il n'est pas du tout question ici de faire un traité d'herboristerie. 
 
Le sujet est traité avec soin, en 88 pages qui vont vite (c'est la vie d'un homme, il y a beaucoup à dire) mais qui permettent aussi de bien comprendre son parcours, ce qui l'a motivé dans la vie. 
On croise quelques personnes connues, mais ce n'est pas le plus important. 
Les inconnus, les nomades, les guérisseurs de village sont finalement ceux qui détiennent le savoir et méritent l'écoute et le respect. 

C'est donc une très jolie découverte que je vous conseille sans hésiter !
 











vendredi 9 juin 2023

L'eau du lac n'est jamais douce de Giulia Caminito 🎧 📘 [Prix audiolib 2023]

Oups ! Je crois que ce roman m’a inspiré un billet à rallonge !!
Sans doute ai-je essayé de comprendre ce qui m’a empêché de vraiment aimer mon écoute, car je dois avouer que je reste indécise.
L’histoire est forte et ne laisse pas indifférent, mais je n’ai pas réussi à avoir réellement de l’empathie pour la narratrice.  



Antonia est une femme forte.
Elle fait des petits boulots pour maintenir sa famille à flot, nourrir ses quatre enfants et son mari handicapé.
La vie ne lui fait pas de cadeau et elle doit se battre sans cesse pour ne pas sombrer.
Sa fille raconte les combats, les victoires et ce qu’elle ressent face à cette mère autoritaire qui lui impose sa façon de voir les choses.
Elle raconte aussi sa vie, l’école, le lycée, ses amis, ses petites et grandes révoltes…

Giulia Caminito tente ici de croiser les portraits de plusieurs femmes.
Il y a d’abord sa mère, Antonia, une femme forte, énergique, volontaire qui se débrouille pour que sa famille survive avec très peu.
Antonia est sèche et dure mais elle doit faire vivre ses quatre enfants, son mari handicapé.
Elle ne tolère aucun écart et tente d’enseigner l’honnêteté et la valeur du travail à ses enfants.
Puis il y a elle-même enfant puis adolescente, jeune fille un peu paumée et en quête d’elle-même.
Et il y a les amies, Iris, Carlotta et les autres, chacune avec ses défauts et ses qualités, de passage ou pour longtemps.
Dans la postface, l’autrice indique qu’elle a voulu parler de sa mère, d’elle-même et d’Iris, sa grande amie.
J’avoue avoir été surprise car si Iris a une grande place, d’autres jeunes femmes sont également très présentes.


C’est aussi un roman à la première personne.
La narratrice n’est pas une copie conforme de l’autrice.
Elle lui emprunte apparemment beaucoup de traits et d’actions mais ce n’est pas une autobiographie.
De même, le portrait de sa mère est accompagné d’adaptations, notamment pour les lieux ou certains évènements.
Ce choix de focalisation nous plonge littéralement dans les pensée de cette jeune femme en pleine construction, à la recherche de repères et de certitudes.
Elle se débat avec une violence qu’elle sent sourdre en elle, tout en ne sachant pas comment la canaliser.
Ce qui m’a particulièrement frappé, ce sont les passages où elle explique comment elle se voit et comment elle ressent les situations, puis les commentaires des gens qui la côtoient et qui ont ressenti ou observé autre chose.
Rien n’est lisse et on peut parfois se tromper lourdement sur les pensées des gens qui vivent proches de nous.

L’autrice tente aussi le portrait d’une époque en évoquant le décalage de sa narratrice avec ce que vivent les autres jeunes.
En disant qu’elle n’a pas de portable, elle peut dire que tous ses camarades en avaient, et décrire ces nouveaux rituels de communications que l’on connait tous aujourd’hui.
Elle décrit cette partie de la population qui n’a accès à rien au milieu de l’opulence d’autres familles qui ne semblent pas s’en rendre compte.
Elle évoque enfin comment sa mère la pousse pour qu’elle fasse des études, et l’échec qui menace car aucune des deux n’a les codes pour aller au bout de cette ambition.

Malheureusement, j’ai trouvé cela très long, très négatif et je n’ai pas bien vu ce que Giulia Caminito voulait nous montrer.
La narratrice ne supporte rien, ni sa mère qui tente de maintenir la famille à flot, ni une partie de ses amis.
Elle grandit en détestant tout et tout le monde.
Évidemment, sa vie n’est pas simple et on imagine très bien (voire on se souvient d’avoir vécu cela) que les économies permanentes, la récup, le peu de moyen, ce n’est pas agréable quand on est une adolescente qui ne demande qu’à vivre sa vie.
Mais elle évoque ses frères qui, eux, s’en accommodent très bien, comme deux idiots qui ne réfléchissent pas assez.
Cette vision négative de tout affaiblit le récit et donne envie de lui remettre les idées en place.
Et puis il y a ces listes, interminables, trop nombreuses.
C’est un choix littéraire qui peut se justifier mais elle fait des listes pour tout !
Je trouvais déjà le livre un peu long, mais chacune d’entre elles m’achevaient 😆.

La version audio vient heureusement sauver un peu le roman et permet de le terminer, même si ce ne sera clairement pas un coup de cœur (mais il faut bien qu’il y ait des romans à mettre dans le bas du classement du prix Audiolib !).
Florine Orphelin apporte de la douceur à ce récit un peu dur.
Elle lit le texte en gardant une retenue qui n’en rajoute pas lorsque la narratrice se fait très critique et c’est assez bienvenue.


Si mon avis est mitigé, c’est sans doute que j’apprécie peu ces romans pendant lesquels je me demande où l’auteur veut en venir.
Si vous aimez les portraits d’une époque, les récits de femmes, cela pourrait bien vous plaire.

 


 
 





 

 

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