Cette année, dans la sélection du Prix audiolib, il y avait un pavé !
Mais c'est bien aussi les pavés.
Cela permet de s'immerger dans une histoire, de bien connaitre les personnages.
Et quelle histoire ici !!
Juan et Gaspard traversent l’Argentine en voiture pour se rendre à une réunion familiale. Gaspard a perdu sa mère récemment et avec son père, Juan, ils doivent trouver un nouvel équilibre.
La route défile mais Juan est malade et c’est parfois difficile.
D’étapes
en étapes, leur vie se dévoile, révélant d’étranges pouvoirs qui leur
permettraient de manipuler une force étrange et maléfique…
27 h d’écoute !
Pour le prix Audiolib, je classe généralement les livres par temps d’écoute quand je les reçois.
J’essaie d’écouter les plus longs en dernier pour pouvoir rester dans les temps.
J’avais donc placé Notre part de nuit en dernier parce que… quand même… 27 heures quoi !
Et même 27h43 !
Et vous savez quoi ?
Il aurait duré plus longtemps, j’aurais tout écouté !
J’avais tellement envie de rester encore avec Gaspard, de savoir ce qu’il se passe ensuite, comment tout cela évolue.
Mais bon, le roman est terminé, il faut passer à d’autres pages (tâche ô combien difficile après ce pavé !).
Et pourtant, il y avait une autre raison pour que je sois frileuse au début de mon écoute.
L’aspect fantastique est très très marqué dans ce récit.
Il est question de démons, de magie, de tarot, il y a des passages vraiment durs où l’autrice évoque des tortures et des mutilations (heureusement pas si souvent).
On suit les personnages à différentes époques de leur vie, et cela pourrait paraitre suffisant mais cet aspect fantastique s’y mêle et prend une vraie place.
Et puis finalement, on accepte ce que Mariana Enriquez nous raconte comme une possibilité.
On y croit et on cherche les petites manifestations obscures qui sont dispatchées dans le roman.
Vous l’aurez compris, Notre part de nuit est un roman assez inclassable, très étonnant et vraiment original par son sujet.
C’est un roman indéfinissable, fantastique mais crédible, très sombre et rempli de rebondissements tragiques.
C’est aussi un roman polyphonique, qui prend son temps et ses aises et on aime se plonger dans cet histoire, attiré par le récit comme les personnages sont attirés par l’obscurité.
Mariana Enriquez n’oublie pas pour autant de donner un cadre à son histoire et on y croise Bowie, dans l’Angleterre des années 70, la dictature argentine des années 80, le sida dans les années 90.
La version audio est lue par Féodor Atkine, Clara Brajtman et Françoise Cadol.
Ces trois voix correspondent à trois temps du récit où la narration est prise en charge par des personnages différents.
Elles s’accordent bien, donnent un rythme au roman et permettent d’éviter la lassitude au bout de plusieurs heures d’écoute.
Ce sont aussi des voix qui s’écoutent avec plaisir, sans emphase mais avec un ton bien adapté au récit.
Et comme toujours Feodor Atkine restera pour moi la voix de ce roman que j'entends encore quand je me remémore certains passages !
Je vous conseille donc sans réserve ce roman pavé mais néanmoins très digeste.
Pour l’été sur la plage, l’hiver au coin du feu, l’automne à la fenêtre ou le printemps au jardin, il vous ravira en toutes saisons !
Quant à moi, je m’en vais réécouter la dernière heure du roman pour retrouver Gaspard et mettre tous les morceaux du puzzle à leur place !
Tu me donnes envie de découvrir ce pavé digest.
RépondreEffacerC'est très spécial mais vraiment beau quand on se laisse porter par les évènements.
EffacerOh oui, j'avais adoré aussi !!
RépondreEffacerUne très très belle découverte que je ne suis pas prête d'oublier !
EffacerJe l'ai lu, et abandonné. Mais bravo pour ces 27h d'écoute.
RépondreEffacerJe comprends. C'est quand même assez spécial 😆
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