Quel bric à brac !
Il y a bien longtemps qu'il avait poussé la porte de cette maison et il ne se rappelait pas à quel point chaque recoin, chaque petite pièce contenait des petits bouts de vie.
Ce sac de golf, là, était à tante Jany.
Elle était drôle quand elle débarquait chaque été.
Elle ne pouvait s'empêcher de parler fort, de faire de grands gestes et on entendait son rire jusqu'au fond du jardin.
Et puis il y avait la malle d'oncle Sam.
Alors lui, c'était un sacré numéro.
Jamais marié, il n'en cultivait pas pour autant le célibat.
Mais celle qu'il préférait, c'était Mariette.
La petite valise ronde, là, devait lui appartenir.
Elle avait toujours de si jolis chapeaux.
Il en passait du monde dans ces chambres !
Mais personne ne restait.
La maison était belle, fraiche l'été, accueillante, bruissante.
Et puis l'hiver, tout s'étiolait.
Personne ne montait plus, la gare était trop loin, la maitresse de maison trop désagréable.
D'ailleurs, ce n'est pas elle qu'on venait voir mais la maison.
Elle régnait sur ses gens comme sur une armée.
Tout devait être parfait, toujours, quitte à refaire encore et encore.
Reculant dans le hall, il apprécia le calme qui s'était installé depuis toutes ces années.
Non, elle n'était pas indispensable.
La maison vivait sa vie et malgré ce qu'elle en disait, ce n'est pas elle qui la faisait tenir debout.
Il avait bien tenté de le lui dire, il lui avait demandé de partir, de les laisser en paix.
Elle n'avait rien voulu entendre.
Jusqu'au dernier moment, elle avait tyrannisé chacun en pensant que rien ne pouvait se faire autrement.
Et puis un jour, vraiment, c'en fut trop !
Il vit dans ses yeux qu'elle avait deviné.
Elle le regarda approcher, le vit lever ses mains, et n'eut pas une parole quand il serra de ses doigts sa gorge si fine.
Pour une fois qu'elle se taisait !
Les vacances étaient finies, ils sont tous partis chercher un autre endroit où jouer les pic assiettes.
A croire qu'il ne les intéressait pas.
Le calme est retombé et personne n'est plus venu le troubler.
Jusqu'à aujourd'hui.
Il l'avait bien mérité cette maison.
Voilà ce que m'a inspiré cette photo de Leiloona.
Bon lundi...
Il y a bien longtemps qu'il avait poussé la porte de cette maison et il ne se rappelait pas à quel point chaque recoin, chaque petite pièce contenait des petits bouts de vie.
Ce sac de golf, là, était à tante Jany.
Elle était drôle quand elle débarquait chaque été.
Elle ne pouvait s'empêcher de parler fort, de faire de grands gestes et on entendait son rire jusqu'au fond du jardin.
Et puis il y avait la malle d'oncle Sam.
Alors lui, c'était un sacré numéro.
Jamais marié, il n'en cultivait pas pour autant le célibat.
Mais celle qu'il préférait, c'était Mariette.
La petite valise ronde, là, devait lui appartenir.
Elle avait toujours de si jolis chapeaux.
Il en passait du monde dans ces chambres !
Mais personne ne restait.
La maison était belle, fraiche l'été, accueillante, bruissante.
Et puis l'hiver, tout s'étiolait.
Personne ne montait plus, la gare était trop loin, la maitresse de maison trop désagréable.
D'ailleurs, ce n'est pas elle qu'on venait voir mais la maison.
Elle régnait sur ses gens comme sur une armée.
Tout devait être parfait, toujours, quitte à refaire encore et encore.
Reculant dans le hall, il apprécia le calme qui s'était installé depuis toutes ces années.
Non, elle n'était pas indispensable.
La maison vivait sa vie et malgré ce qu'elle en disait, ce n'est pas elle qui la faisait tenir debout.
Il avait bien tenté de le lui dire, il lui avait demandé de partir, de les laisser en paix.
Elle n'avait rien voulu entendre.
Jusqu'au dernier moment, elle avait tyrannisé chacun en pensant que rien ne pouvait se faire autrement.
Et puis un jour, vraiment, c'en fut trop !
Il vit dans ses yeux qu'elle avait deviné.
Elle le regarda approcher, le vit lever ses mains, et n'eut pas une parole quand il serra de ses doigts sa gorge si fine.
Pour une fois qu'elle se taisait !
Les vacances étaient finies, ils sont tous partis chercher un autre endroit où jouer les pic assiettes.
A croire qu'il ne les intéressait pas.
Le calme est retombé et personne n'est plus venu le troubler.
Jusqu'à aujourd'hui.
Il l'avait bien mérité cette maison.
Voilà ce que m'a inspiré cette photo de Leiloona.
Bon lundi...