Mon premier Marcel !!
Il y a bien longtemps que je tourne autour, que j'hésite, que je m'interroge, que j'ai peur d'être déçue, que je ne suis pas sûre d'avoir envie de me lancer dans la recherche.
Et puis sur Babelio, il y avait ce tout petit livre audio proposé pour une opération Masse Critique !
Parfait pour commencer, n'est-ce pas ?
Enfant délaissée, la jeune fille qui parle ici s'est laissée aller à des plaisirs coupables, emportée par les fêtes et les mauvaises fréquentations.
Alors qu'elle pensait avoir réussi à remettre sa vie en ordre, un verre de champagne remet tout en question...
Violante a grandi seule dans son château avec son régisseur Augustin.
Elle lit, elle passe du temps seule dans les bois, s'occupe de ses gens.
Et puis survient un jeune homme charmant...
Marcel, tout jeune, a commis ces deux nouvelles assez amorales.
Dans les deux textes, une jeune fille se laisse aller à la débauche ou à la flatterie, devenant futile, voire perverse.
Chaque fois, ces jeunes filles ne sont pas heureuses et se laisser aller à ses penchants naturels ne semble pas être une si bonne idée.
Récits d'initiation au plaisir charnel et à la vanité, elles en deviennent vaines et en meurent réellement ou symboliquement.
Mais chaque fois aussi, la fréquentation des humains semble être à l'origine de leurs errements.
Vivre seul dans un château au milieu de la forêt apparait comme le seul rempart à la perversion, à condition que personne ne s'y invite.
Dans la première nouvelle, la jeune fille qui raconte revient sur son enfance, sur l'amour qu'elle porte à sa mère, sur ce qui l'a fait basculer vers la luxure.
Tout se dit à demi mot, elle semble ne pas pouvoir tout expliquer.
Pour le lecteur, c'est parfois un peu obscur aussi, et la fin est si soudaine que j'en suis restée toute surprise, vérifiant sur ma tablette si je n'avais pas oublié de télécharger une piste terminant la nouvelle.
Dans la seconde, sans doute écrite plus tard, le texte est mieux maitrisé.
Violante est une jeune femme qui a besoin de tester sa féminité sur le monde mais elle s'y perd, loin de son château et de son milieu "naturel".
Elle ne retrouvera d'ailleurs jamais le chemin de ses origines et perdra tout intérêt en devenant une femme inutile.
Ces deux nouvelles sont très bien écrites, c'est quand même du Marcel.
Le style de Proust laisse couler les mots et on voit bien passer les sentiments qui ont poussé la jeune fille à des extrémités coupables.
Mais le fait que ce soit des nouvelles rend le texte un peu abrupt, sec et très rapide.
J'ai lu également qu'il fallait y voir la relation entre Proust et sa mère dans celle de la jeune fille et de sa mère.
Soit, prenons le pour une confession de Proust alors.
Si vous n'avez jamais écouté de livre audio et si vous voulez lire Proust, laissez-vous tenter, cela pourrait vous plaire.
Il y a bien longtemps que je tourne autour, que j'hésite, que je m'interroge, que j'ai peur d'être déçue, que je ne suis pas sûre d'avoir envie de me lancer dans la recherche.
Et puis sur Babelio, il y avait ce tout petit livre audio proposé pour une opération Masse Critique !
Parfait pour commencer, n'est-ce pas ?
Enfant délaissée, la jeune fille qui parle ici s'est laissée aller à des plaisirs coupables, emportée par les fêtes et les mauvaises fréquentations.
Alors qu'elle pensait avoir réussi à remettre sa vie en ordre, un verre de champagne remet tout en question...
Violante a grandi seule dans son château avec son régisseur Augustin.
Elle lit, elle passe du temps seule dans les bois, s'occupe de ses gens.
Et puis survient un jeune homme charmant...
Marcel, tout jeune, a commis ces deux nouvelles assez amorales.
Dans les deux textes, une jeune fille se laisse aller à la débauche ou à la flatterie, devenant futile, voire perverse.
Chaque fois, ces jeunes filles ne sont pas heureuses et se laisser aller à ses penchants naturels ne semble pas être une si bonne idée.
Récits d'initiation au plaisir charnel et à la vanité, elles en deviennent vaines et en meurent réellement ou symboliquement.
Mais chaque fois aussi, la fréquentation des humains semble être à l'origine de leurs errements.
Vivre seul dans un château au milieu de la forêt apparait comme le seul rempart à la perversion, à condition que personne ne s'y invite.
Dans la première nouvelle, la jeune fille qui raconte revient sur son enfance, sur l'amour qu'elle porte à sa mère, sur ce qui l'a fait basculer vers la luxure.
Tout se dit à demi mot, elle semble ne pas pouvoir tout expliquer.
Pour le lecteur, c'est parfois un peu obscur aussi, et la fin est si soudaine que j'en suis restée toute surprise, vérifiant sur ma tablette si je n'avais pas oublié de télécharger une piste terminant la nouvelle.
Dans la seconde, sans doute écrite plus tard, le texte est mieux maitrisé.
Violante est une jeune femme qui a besoin de tester sa féminité sur le monde mais elle s'y perd, loin de son château et de son milieu "naturel".
Elle ne retrouvera d'ailleurs jamais le chemin de ses origines et perdra tout intérêt en devenant une femme inutile.
Ces deux nouvelles sont très bien écrites, c'est quand même du Marcel.
Le style de Proust laisse couler les mots et on voit bien passer les sentiments qui ont poussé la jeune fille à des extrémités coupables.
Mais le fait que ce soit des nouvelles rend le texte un peu abrupt, sec et très rapide.
J'ai lu également qu'il fallait y voir la relation entre Proust et sa mère dans celle de la jeune fille et de sa mère.
Soit, prenons le pour une confession de Proust alors.
Si vous n'avez jamais écouté de livre audio et si vous voulez lire Proust, laissez-vous tenter, cela pourrait vous plaire.
J'ai le premier tome de la Recherche qui m'attend,ce sera aussi mon premier Proust, j'espère parvenir à le lire. Bonne idée que d'avoir attaqué sur des courts récits
RépondreEffacerIl est aussi dans ma PAL... Un jour je serai décidé, mais peut-être pas cet été. Je ne le sens pas en ce moment et j'ai l'impression qu'il faut être dans le bon état d'esprit.
EffacerJe vais faire comme toi. Si je dois démarrer l’œuvre de Marcel, ce sera d'abord par le biais des nouvelles. Merci pour cet article.
RépondreEffacerQuand un auteur nous fait peur, ça me parait un bon moyen de le découvrir ;^)
EffacerJ'ai commencé La Recherche en lisant "Du côté de chez Swann" pour mon cours de Littérature. J'ai bien aimé mais j'en suis restée là ce qui est fort dommage !
RépondreEffacerIl est dans ma PAL et prévu depuis longtemps, mais je n'ai pas encore osé l'ouvrir, je l'avoue.
EffacerUn texte de l'auteur que je ne connaissais pas. Merci pour la découverte.
RépondreEffacerDe rien :^) Ce sont de toutes petites nouvelles un peu abruptes, mais on voit déjà le style de l'auteur.
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