mardi 12 avril 2016

Millénium 1, les hommes qui n'aimaient pas les femmes de Stieg Larsson

Depuis quelques temps (peut-être bien 2 ans…), les pavés me font peur.
Je leur préfère les petits volumes qui ne dépassent pas 300 pages, et même pour ça, je mets souvent trois semaines à les lire.
Du coup, la série Millénium comportant 3 tomes de 700 ou 800 pages, c’était hors de question que je me mette à la lire.
Imaginez si ça me plait ?
700 pages trois fois, à mon rythme de lecture actuel, c’est m’engager dans au moins 3 mois de lecture pas très variée !!
(oui, j’aime bien changer)

Mais c’était sans compter la sélection du Prix Audiolib 2016 qui comporte le tome 4.
Je n’imaginais pas lire le 4 sans avoir lu les trois précédents, et du coup, j’ai sorti le 1 des tréfonds de ma PAL (yes ! Un de moins !).

Chaque année à son anniversaire, Henrik Vanger reçoit une fleur séchée mise sous cadre.
Les fleurs viennent de partout et sont aussi postées de partout. Impossible de les tracer.
C'est obsédant et inquiétant, mais à son âge, Henrik Vanger ne fait plus que constater l'arrivée annuelle d'une nouvelle fleur.
Lisbeth Salander est une enquêtrice hors paire. Son apparence ne le laisse pas deviner, loin de là, mais quand elle décide de découvrir quelque chose sur quelqu'un, aucun verrou ne lui résiste.
C'est d'ailleurs ce que lui demande son employeur et il la paye bien pour faire ce travail.
Mikael Blomkvist aurait pu se défendre pendant le procès, mais sans que le public comprenne pourquoi, il a laissé l'accusation le torpiller et saborder son travail de journaliste.
La condamnation dont il vient d'écoper est sévère et il a besoin de se mettre au vert pour digérer tout ça.
Lorsque Henrik Vanger l'invite chez lui en pleine campagne au lendemain de Noël, Mikaël accepte sur un coup de tête bien décider à écouter ce qu'il a à dire, et à rentrer au plus tôt à Stockholm pour se terrer dans son appartement et accepter la défaite.
Mais une autre perspective s'offre à lui...

Mais qu’est-ce que c’était bien !!!
Mais pourquoi ai-je attendu si longtemps pour le lire ?

Ce roman ne se présente pas tout seul quand on décide de l'ouvrir.
Clairement, sa réputation l'accompagne, et son succès en librairie me rendait franchement frileuse.
Je n'ai pas vu les films, je n'étais pas très au courant de l'histoire, mis à part le fait qu'il y a un journal qui s'intitule Millénium et qu'il y a un risque de faillite.
Comme vous le voyez, j'ai quand même réussie à ne pas lire trop de chose dessus (je pense à Mior qui déplorait la semaine dernière qu'on en sache parfois un peu trop quand on ouvre un roman).
Je le sors donc de ma PAL, j'hésite à le lire ou à l'écouter en audio, mais je n'ai que la version papier sous la main.
Et puis je me dis que dans le métro, ça peut-être plus pratique (en fait non).
Et c'est parti...

Dès les premières pages, le style de l'auteur m'a happé (ou celui du traducteur ?).
Malgré les explications de la première partie sur les entreprises internationales et le fonctionnement d'un journal, je ne me suis pas lassée une minute et j'ai délaissé mes livres audios et mes ouvrages au crochet pour me plonger avec délice dans cette histoire.
Bon, j'ai quand même mis deux semaines, mais pour moi en ce moment, c'est un très bon score pour un pavé pareil !

Et puis j'ai aimé qu'il n'y ai pas de temps mort, une intrigue bien conçue, une fin bien travaillée qui laisse la porte à une suite sans totalement la rendre obligatoire.
Les personnages principaux sont bien construits, avec une épaisseur et une psychologie qui peut encore se développer dans les prochains tomes.
Et si je n'ai pas vu le film ou la série, je sais quand même que c'est Daniel Craig qui tient le rôle titre, et comment vous dire... Daniel Craig, c'est mon James Bond préféré, celui dont je peux revoir les épisodes encore et encore (surtout Casino Royale !).
Alors forcément, maintenant, j'ai deux envies très urgentes à satisfaire : lire le tome 2, et surtout voir le film !


Rho mais quand même... 


Si vous ne l'avez pas encore lu, je ne peux que vous encourager à le faire sans hésiter !









dimanche 10 avril 2016

Un cake au citron pour le teatime !!

En ce dimanche parfois ensoleillé où l'air normand est d'une fraicheur peu printanière, j'ai ressorti un thé d'hiver, épicé et un peu orangé, pour réchauffer ma fin d'après-midi.
Je l'ai accompagné d'une tranche de cake au citron dont j'ai pris la recette chez Sandrion, chez Asphodèle et chez Louise aussi.




Cette semaine, Syl nous a effectivement proposé de choisir une recette chez une autre marmitonne du groupe.
Toujours un peu débordée, j'ai oublié de regarder avant d'aller faire mes courses...
Mais j'ai toujours des citrons et comme Asphodèle vante souvent sa recette de cake au citron fétiche, je me suis dit que ce serait une bonne occasion de la tester !
Et puis une recette aussi présente sur les blogs des copines qui cuisinent, c'est un signe de qualité, non ?




Et j'ai bien fait !
En ce dimanche après-midi, je suis très très contente d'avoir pris le temps de faire ce cake hier et de pouvoir prendre tranquillement mon thé pour finir ce weekend mi figue mi raisin.
Mais bon, vous le savez maintenant, quand il fait tout gris, je ne suis jamais très en forme.





Voilà donc la fameuse recette du "Cake ultime au citron de Bernard" : 

  • 200g de sucre
  • le zeste d'un citron
  • 120g de beurre fondu
  • 150g de farine
  • 3 oeufs
  • 1/2 cuillère de levure (j'ai mis 1 cuillère)
  • 80g de jus de citrons (environ 2 citrons)


Préchauffer le four à 170°.
Dans un récipient, mélanger grossièrement le beurre, le sucre et le zeste.
Apparemment, il ne faut pas mélanger trop pour que le cake ne se rétracte pas.
Mettre les oeufs, puis la farine et la levure.
Mélanger et ajouter le jus de citron.
Beurrer un moule à cake (Bernard conseille un petit moule haut de 160*80. J'ai pris un moule classique à cake).
Cuire 35 minutes à 170°.
Sortir le cake, le démouler, puis l'envelopper de film alimentaire. Le laisser refroidir complètement avant d'enlever le film alimentaire.




Il y a un glaçage prévu dans la recette originale (qui est ici), mais à la maison, on n'est pas trop glaçage.
Du coup, je n'ai pas non plus laissé mon cake retourné, j'aime bien voir le dessus tout gonflé (et j'ai sans doute aussi l'esprit de contradiction).




Verdict : ce cake est effectivement très goûtu, on sent bien le citron et il est surtout très moelleux.
Je l'ai coupé avec le couteau à nutella que vous voyez sur les photos, et ma minette a coupé son morceau elle-même !!
Je crois que je re-tenterai le film alimentaire pendant que le cake refroidit sur d'autres recettes, ça m'a l'air d'être une très bonne astuce.
Par contre, je préfère des textures plus aérées, moins compactes.
Mais je crois que ma petite famille, elle, adore cette version !

Quant à moi, je vais aller crocheter un citron pour la petite épicerie de ma minette en finissant le cake.





Bon dimanche !! 







vendredi 8 avril 2016

Les cahiers Filliozat : Mes émotions

Une fois n'est pas coutume, je vais vous parler d'un livre que je viens juste de recevoir.
D'habitude, pour les livres pour enfant, j'attend un peu, je vois si le livre nous plait vraiment, si ma minette accroche et les lis ou pas.
Mais là, celui-ci correspond tellement à ce qu'on vit juste en ce moment que je ne pouvais pas attendre.
(le terrible two qui est arrivé deux jours avant son anniversaire est bien là !)
(et puis il y a longtemps qu'on a parlé livre pour enfants par ici).




Je ne sais pas si vous connaissez Isabelle Filliozat, mais à la maison, c'est un peu LA référence avec Maria Montessori.
Elle a écrit plusieurs livres sur l'éducation des enfants, et plus particulièrement sur l'éducation bienveillante comme J'ai tout essayé.
Elle explique chaque fois comment gérer les émotions de ses enfants, les notres, comment gérer les crises et les conflits en restant bienveillants et à l'écoute (de nous-même aussi).
Cela fait du bien à lire et à entendre et je vais souvent chercher des infos dans ses pages.




Ici, elle s'est associée à Virginie Limousin et Eric Veillé pour les illustrations pour écrire un cahier pratique.
Apparemment, il s'agit du premier numéro d'une collection qui s'intitule "Les cahiers Filliozat".
L'idée est de proposer un ouvrage pour les enfants, un cahier où ils pourront écrire, découper, coller des autocollants (j'adore ça, vous le savez) et surtout essayer de mieux se connaître pour mieux gérer leurs émotions et comprendre ce qu'il se passe en eux.
Mais il y a aussi un petit cahier détachable d'une vingtaine de page à la fin pour les parents et pour leur permettre eux-aussi de mieux comprendre ce qui arrive. 
Et ça, c'est top quand même !!!




 Evidemment, ma minette est encore trop petite, mais on a regardé certaines pages ensemble comme celle qui est sur la photo ci-dessous et elle a été très attentive.
(et moi, ça me fait beaucoup rigoler ! #teammauvaisemère )
 Il y a des idées très variés, des bonhommes à dessiner, des dessins à compléter pour identifier la peur, la colère, la honte, la tristesse...
Et surtout des conseils pour se calmer, comme la dose d'ocytocine : il suffit d'un calin de 20 secondes pour avoir la dose qui permet de se calmer !
(oserais-je vous dire qu'en ce moment, je refuse d'en faire quand ma minette se jette par terre ? #teammauvaisemère je vous dis)




Et regardez-moi ces autocollants !
Ils sont très expressifs et j'adore ! (un peu plus, ça aurait été parfait).
Les pages sont épaisses pour pouvoir colorier au feutre, il y a plein de vignettes à découper, des enveloppes à fabriquer pour les ranger, et pour une fois, rien derrière ces feuilles à découper, donc pas d'hésitation à avoir !




En bref, ce cahier devrait être prescrit sur ordonnance médicale pour tous les enfants dès 4 ou 5 ans !
Nous, on va voir tout ce qu'on peut transposer pour un enfant de 2 ans.
Et surtout, je vais me plonger dans le cahier de 24 pages pour les parents et tenter d'appliquer tout ça.
(peut-être que je devrais même carrément remplir le cahier moi-même certain jour...)

Et je vous conseille ce livre dont je parlais là pour aller avec :)










Merci Nathan 
pour ces livres qui font du bien.










jeudi 7 avril 2016

Premières lignes à lire et relire #1

Chez Ma Lecturothèque depuis quelques semaine, il y a un nouveau rendez-vous.
Je l'ai découvert chez Moka et retrouvé ensuite chez George.
Il s'agit de citer le début d'un récit, ses premières lignes, ce qui doit accrocher le lecteur et lui donner envie de rester et de tourner les pages les unes après les autres.

Lorsque j'ai lu le billet de Moka, j'ai tout de suite pensé à une première phrase qui évoque pour moi l'exotisme, tout un monde de parfum, de chaleur, de tromperie et de rage.
Et comme souvent quand on a un souvenir chéri mais un peu ancien, il s'est cristallisé en une image un peu partielle, un peu tronquée. 
Une petite recherche m'a suffit pour retrouver ce texte qui n'est finalement pas celui de mon souvenir.

Alors que je me souviens parfaitement de cette première phrase que je connais par coeur et qui semble rouler dans mon palais lorsque je la prononce, celles qui suivent ne sont pas celles dont je me souvenais, mais peu importe finalement.
Avec ces cothurnes, ces sycomores, ces lis, ces grenades, c'est tout de même très beau.
Je garderai quand même cette première phrase comme un beau souvenir, comme ce qui évoque tout le roman qui suit.
Et puis tout ces R, tout ces T, ça sonne, ça roule, ça vibre, ça tape.

Et je change la règle du jeu pour vous proposer une devinette (quand même un peu facile) :

Quel est donc ce roman qui commence ainsi ? 



" C'était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d'Hamilcar.

Les soldats qu'il avait commandés en Sicile se donnaient un grand festin pour célébrer le jour anniversaire de la bataille d'Eryx, et comme le maître était absent et qu'ils se trouvaient nombreux, ils mangeaient et ils buvaient en pleine liberté.

Les capitaines, portant des cothurnes de bronze, s'étaient placés dans le chemin du milieu, sous un voile de pourpre à franges d'or, qui s'étendait depuis le mur des écuries jusqu'à la première terrasse du palais ; le commun des soldats était répandu sous les arbres, où l'on distinguait quantité de bâtiments à toit plat, pressoirs, celliers, magasins, boulangeries et arsenaux, avec une cour pour les éléphants, des fosses pour les bêtes féroces, une prison pour les esclaves.
Des figuiers entouraient les cuisines ; un bois de sycomores se prolongeait jusqu'à des masses de verdure, où des grenades resplendissaient parmi les touffes blanches des cotonniers ; des vignes, chargées de grappes, montaient dans le branchage des pins ; un champ de roses s'épanouissait sous des platanes ; de place en place sur des gazons se balançaient des lis ; un sable noir, mêlé à de la poudre de corail, parsemait les sentiers, et, au milieu, l'avenue des cyprès faisait d'un bout à l'autre comme un double colonnade d'obélisques verts. "







mardi 5 avril 2016

Le meilleur des mondes d'Aldous Huxley { Prix Audiolib }

Je dois vous avouer un secret : je suis fan de films d'anticipation !
J'adore Bienvenue à Gattaca sans restriction, je suis fan de Minority Report et d'Inception.
Mais quand il s'agit de livres, j'ai plus de mal, je l'avoue.
Néanmoins, quand j'ai vu ce titre dans la sélection du prix Audiolib, j'étais ravie de pouvoir lire ce classique du genre, un peu pour le découvrir et un peu pour voir si vraiment je n'aime pas ça.
Alors en route pour le futur.

En l'an 632 de l'ère de Ford, les bébés poussent dans des bocaux et sont sélectionnés pour accomplir toute leur vie la même tâche.
Pour les tâches serviles et peu attrayantes, les embryons sont répétés encore et encore, créant des bataillons d'individus tous identiques destinés à appuyer sur un bouton ou permettre aux Alpha  plus élaborés de vivre leur vie le plus confortablement possible.
Les rations de Somma permettent de tout supporter, de se mettre en congé de sa vie et de tout oublier.
Les traitements maintiennent les corps jeunes et en bonne santé.
Dans ce monde aseptisé où tout est à sa place, Lenina a envie de sortir un peu de sa routine et elle accepte l'invitation de Bernard pour aller passer les vacances dans la réserve à sauvage qu'il souhaite visiter.
Mais la visite ne va pas tout à fait se passer comme prévu.

Bon, disons le clairement, le début du récit m'a paru imbuvable et je crois que c'est en partie dû à la version audio (mais en partie seulement et juste pour le début).
Dans un roman d'anticipation, forcément, il faut présenter au lecteur tout ce qu'il s'est passé pendant les années qui le séparent du récit.
Il faut expliquer, détailler un peu et cela nécessite d'y passer quelques pages.
Huxley le fait plutôt bien en utilisant le motif de la visite de novices à qui on explique les choses.
C'est une étape indispensable et il choisit d'utiliser des étudiants qui visitent le centre de créations des nouveaux humains produits en flacon, ce qui en fait un passage un peu sec et hiératique.
C'est plutôt lassant, et j'étais parfois un peu perdue, surtout en audio où il faut être attentif.
Du coup, j'ai eu peur que cela se poursuive sur le même ton.

Heureusement, il n'en est rien.
Passé les premières pages, le récit démarre vraiment, Lénina confirme à Bernard qu'elle viendra avec lui et ça devient vraiment intéressant.
Huxley crée deux mondes parallèles : celui qui vit selon les principes de Ford, et la réserve à sauvages qui croit en Dieu et vit sans technologie.
Mais les codes qui régissent ces deux fonctionnements sont finalement assez proches.
Dans les deux cas, les individus sont endoctrinés, aveuglés par la manipulation mentale qu'ils ont subis depuis leur enfance mais les résultats sont contradictoires.
On peut alors s'interroger sur la cible de l'auteur.
Le contrôle par la technologie est-il identique au conditionnement religieux ?
Vouloir le bonheur de tous en le leur imposant est-il une solution idéale ?

Ce roman donne assurément à réfléchir.
Il est rempli de références comme le mythe du bon sauvage, les expositions universelles du 19e siècle avec les cages remplies de "sauvages", le conditionnement psychologique, les méfaits de la religion, le rejet de la différence, la reproduction sociale, l'asepsie de plus en plus présente, la quête du bonheur sans son pendant qui permet de l'apprécier...
Sans compter les noms de certains personnages qui sont des références à peine voilées.
On ne peut pas en sortir indemne et il me semble que le lecteur sera forcément touché par l'un de ces thèmes.
L'irruption d'un individu différent, un sauvage né d'un père et d'une mère, dans cette société bien organisée met forcément en valeur les excès du contrôle (et de la drogue).

J'ai évoqué la version audio un peu plus haut.
Le lecteur Thibault de Montalembert est très bon.
Je l'avais déjà constaté en écoutant l'île du point Nemo l'an dernier (serait-il toujours assigné à la science-fiction ?), il a un ton et un timbre de voix vraiment très agréable.
Mais dans le roman, Huxley s'amuse à croiser les voix de ses personnages, ce qui rend le récit vivant.
Or, quand on écoute l'histoire, même si le lecteur module sa voix en fonction des personnages, ces passages sont difficiles à saisir.
Comme il n'y en a que deux, on passe néanmoins outre sans problème.
La dernière plage du CD comporte aussi un texte de l'auteur qui revient sur son récit plusieurs années plus tard.
Il évoque notamment la fin de l'histoire et explique qu'il aurait pu finir autrement, même si au moment de l'écriture, il n'a vu qu'une fin possible.


Pour résumer, c'est donc une très bonne version du roman, mais il vous faudra peut-être avoir la patience de passer la piste 7 pour bien l'apprécier.








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