Certains auteurs évoquent
en nous des histoires ou des décors,
des moments de lecture agréables
ou pénibles.
Pour moi, Olivier Adam fait partie de ces auteurs qui évoquent un moment de lecture
merveilleux, un temps suspendu où le
livre emporte tout, où plus
rien n'a d'importance et seul le livre compte.
Je l'ai découvert
en lisant Je vais bien ne t'en fais pas.
Ce roman est à la
fois doux et violent, il est original tout en étant
très prévisible.
J'ai lu deux ou trois autres romans de l'auteur qui m'ont fait
le même effet.
J'ai donc ouvert peine perdue en espérant que j'allais replonger dans
le même monde.
Mais Antoine est aussi un peu violent avec l'adversaire.
Impossible pour lui d'intégrer une grande équipe.
Marion a quitté
Antoine pour refaire sa vie, une vie plus calme avec leur fils.
Elle travaille dans un hôtel
face à la mer et
trouve sa vie plus calme depuis qu'elle a quitté Antoine.
Paul et Hélène ne sont pas venus depuis plusieurs
années dans cette
petite station balnéaire
du sud.
Mais Hélène voit sa mémoire s'effilocher et a eu envie
de revenir une dernière
fois.
Marco prend sa garde ce soir, et rien ne se passe comme
d'habitude...
La structure de ce roman est clairement ce qui m'a séduite.
Chaque chapitre est vu sous l'angle d'un des personnages et
construit une partie de l'histoire d'Antoine.
C'est d'ailleurs lui qui ouvre et ferme le roman.
Les pièces
du puzzle se mettent en place petit à
petit et le lecteur voit se construire une situation complexe dont les
pièces s'emboîtent parfaitement.
La situation de départ
est embrouillée et on la
voit se démêler sous nos yeux.
C'est tout simplement addictif !
A chaque nouveau chapitre (22 personnages et 23 chapitres), on
se demande qui va en être
le héros, quel est
l'histoire qui va être développé.
Certains personnages sont mis en avant, d'autres disparaissent,
mais tous participent à la
combinaison finale.
J'adore ces histoires qui se complètent
et forment un seul tableau à la
fin.
Cela témoigne
d'une grande finesse de construction de la part de l'auteur, et quand cela
fonctionne, c'est superbe.
Et c'est ce qui se passe ici.
Olivier Adam a fait un travail d'orfèvre qui fonctionne à
merveille.
C'est addictif et chaque chapitre ouvre sur une histoire intime
d'une densité incroyable.
(Point grognon on)
Néanmoins,
j'ai été un peu gênée
par quelques petits procédés stylistiques qui m'ont gâché
ma lecture.
Le premier et le plus présent
concerne les listes.
L'auteur fait des listes de plusieurs pages, des accumulations,
des enchaînements de
phrases courtes, hachées
qui n'en finissent plus et j'avoue avoir sauté
quelques lignes.
C'est trop long, trop répétitif, même si j'ai bien conscience qu'il s'agit là d'un choix stylistique de la
part de l'auteur.
La première
fois j'ai lu, la deuxième
je me suis demandé quand
est-ce que cela allait finir, et la troisième
je suis passé à la suite un
peu plus vite que prévu.
Le vocabulaire utilisé
dans le premier chapitre est le second point qui m'a un peu heurté.
Comme je m'attendais a quelque chose de plus doux, j'ai été
désappointée par ce début violent et un peu ordurier.
Mais bon, là encore,
je comprends que l'auteur ait changé
un peu de style.
On ne fait pas toujours la même
chose et il faut changer de temps en temps.
Et puis c'est censé
coller au personnage.
En résumé, j'ai passé un très bon moment avec ce roman (même si je trouve toujours un truc
à critiquer).
J'ai beaucoup aimé découvrir tous ces personnages, me
demandait à chaque chapitre
qui j'allais découvrir et
voir le cercle se fermer à la
fin.
Je conseille évidemment
!