Voici une biographie très intéressante d'un enfant devenu célèbre mais qui aurait sans doute souhaité être ailleurs puisqu'il s'agit du petit Louis XVII.
J'avoue une fascination pour ce petit garçon au destin tragique.
La
chute a dû être immense de Versailles où il était sans doute au centre
de toutes les attentions au cachot où il a dû vivre seul, isolé et privé
de tout contact humain.
Mourir à 10 ans au fond d'un cachot, quelle triste fin.
Hélène Becquet nous propose ici de nous plonger dans cette époque de tensions, de remous, de guerre civile et d'assassinats.
Cela nous semble bien loin désormais mais il y a beaucoup à apprendre de la façon dont cet enfant a été traité.
L'autrice est historienne et a mené ici un vrai travail d'enquête et de reconstitution de la vie de Louis XVII, fils de Louis XVI et Marie-Antoinette.
Son objectif est de nous permettre d'accéder à ce qu'à vécu Louis-Charles de France, 2e enfant du couple, en éclairant les zones d'ombre et en racontant la vraie vie de cet enfant qui a suscité tant de fictions et de fantasmes.
Elle aborde également les enjeux dont il était l'objet.
En tant que seul roi légitime après la mort de Louis XVI, il constituait l'espoir de renouveau des royalistes, et une menace pour ceux qui le gardaient prisonnier.
Hélène Becquet n'oublie pas les histoires qui ont couru ensuite, le faisant apparaitre à droite et à gauche, espoir toujours déçu pour ceux qui l'attendaient.
Le texte se lit très bien, on suit le fil de ces informations avec curiosité et on apprend beaucoup !
Ces derniers temps, je renoue avec des auteurs que je ne lisais plus depuis fort longtemps.
Après Amélie Nothomb, c'est Anna Gavalda que j'ai retrouvé avec ce recueil de nouvelles paru il y a quelques mois.
Je l'avais quitté avec la Consolante dont il me reste un souvenir très mitigé.
Le roman était inégal et j'avais été très déçue par l'une des parties.
La découverte de ces nouvelles était donc un bon moyen de retrouver cette auteure que j'aime beaucoup pour ses premiers livres.
Ce recueil est composé de 7 nouvelles qui parlent presque toutes de personnages qui se retrouvent face à une grande douleur.
Il leur faut faire face, remonter la pente, mais il n'y arrivent pas.
Un évènement déclencheur, une rencontre, va leur permettre de se remettre sur pied et de "fendre l'armure".
Les autres nouvelles parlent de pères et de leurs relations à leurs enfants ou de jeunes gens qui doivent trouver leur place dans la société.
La parole les délivre tous, ils se parlent à eux-mêmes ou écrivent, ou bien encore se racontent.
J'avais adoré le premier recueil de Gavalda.
Je me suis donc engouffrée dans celui-ci confiante et avec envie.
Les chutes sont souvent très bien trouvées et la tension monte doucement mais sûrement.
Malheureusement, autant le dire tout de suite, certaines nouvelles de ce recueil ne tiennent pas la comparaison.
Je connaissais déjà Happy meal que j'étudie avec mes étudiants.
C'est une petite nouvelle sympathique qui fonctionne bien, comme Mes points de vie, l'autre nouvelle mettant en scène un papa.
J'ai moins aimé L'amour courtois (dont je me rappelle assez peu d'ailleurs), Le Garçon est un texte sympathique mais sans plus. D'ailleurs, les chutes sont un peu bancales. La Maquisarde et le Fantassin sont de jolis textes qui marquent davantage.
Les personnages qui y sont décrits sont forts et leurs histoires sont délicatement racontées. Mon chien va mourir est aussi un texte touchant.
J'ai donc un avis mitigé à la fin de cette lecture, et je ne suis pas sûre de relire Gavalda très bientôt (mais qui sait ?).
La version audio est partagée entre 4 lecteurs différents, ce qui rend bien les différentes voix qui se mêlent ici, chaque nouvelle étant racontée à la première personne. C'est un bon moyen de découvrir les livres audios si vous ne connaissez pas, car les nouvelles permettent d'écouter pendant un temps assez court, ce qui n'est pas négligeable quand on n'a pas l'habitude.
Si vous aimez les nouvelles et Gavalda, si vous aimez les personnages tourmentés, les histoires tragiques qui se terminent plutôt bien, les histoires amusantes, ce recueil pourrait bien vous plaire.
Cette semaine est terminée, et j'avoue que je ne suis pas fâchée !
Elle a été intense et épuisante, douloureuse et fraiche, pleine de sourires et de larmes.
Je crois que cela va être notre lot pendant quelques semaines même si nous avons encore quelques jours pour nous préparer au grand chamboulement qui nous mangera nos nuits et nos journées (et quand je ne dors pas, je suis une vraie furie, j'avoue).
Alors hier, pour nous poser un peu, j'ai pris le temps de faire des petits gâteaux avec ma demoiselle.
On a vraiment misé sur du très simple, classique et facile, mais j'avais envie de vous parler aussi de ce livre qui attendait sur mes étagères que j'ai le temps et l'occasion de faire quelques photos.
Il s'agit de Gâteaux et douceurs à IG bas de Marie Chioca.
Ce n'est pas le premier livre de Marie Chioca dont je vous parle par ici.
Il y a eu celui pour cuisiner avec les enfants, celui qui donne des idées pour votre boite à déjeuner, et celui pour cuisiner bio au fil des saisons.
En voilà un 4e qui nous plait tout autant !
Dans celui-ci, le pari est de remplacer les ingrédients très caloriques par des substituts comme la compote de pommes ou des farines qu'on n'utilise pas toujours spontanément.
Du coup, c'est un livre parfait aussi pour les diabétiques gourmands, ceux qui sont sensible au gluten ou au lactose.
Le seul problème que je rencontre (mais je le contourne aisément), c'est qu'il faut avoir un placard vraiment bien rempli en farines diverses et variées et chez moi, ce n'est pas simple.
Mais rassurez-vous, si vous n'avez pas LA farine de la recette, et bien vous pouvez toujours mettre de la farine normale.
Evidemment, si vous respectez les recettes, vous aurez plus de chance de réussir et je prends des risques en changeant plein de trucs.
Mais sans risque, la vie est fade, non ?
Comme je n'avais plus beaucoup de farine de blé dans ma réserve, je me suis dit que c'était le moment où jamais de sortir ce sachet de farine d'épeautre acheté il y a 6 mois en prévision du test de ce livre et qui n'avait finalement jamais été utilisé.
On trouve aussi des recettes préparées avec de la farine d'orge mondée, de grand et de petit épeautre, de son d'avoine, de poudre d'amande (plus facile à trouver).
Pour les sucres, on peut remplacer par du miel, du sirop d'agave, du sucre de bouleau, et pour les matières grasses, de l'huile de coco, de la purée d'amande, de la compote, du petit suisse, du tofu soyeux...
Chez nous, on est parti de la recette de mug cake que je vous mets sur la photo et comme on a changé plein de trucs, je vous laisse utiliser l'originale si vous êtes tenté.
On a obtenu un gâteau très parfumé, avec un petit goût qu'on ne connaissait pas dû à la farine de grand épeautre.
C'est assez marqué je trouve, un peu comme de la farine de seigle, mais ma demoiselle a mangé ses gâteaux sans rien dire, alors cela doit être une preuve que cela ne change pas grand chose.
Et sinon, aujourd'hui ma fille m'a reprise parce que j'essayais de la baratiner sur un mot qu'elle avait "lu" et c'est elle qui avait raison 😂 !!
ça arrivait déjà quand j'essayais de la truander sur le nombre de pâte à manger ou le nombre de bonbon restant dans le paquet la veille 😬, mais là, on avance d'un bond.
L'apprentissage de la lecture arrive, et je crois que cela ira bien plus vite que le rythme de l'école...
En attendant, elle "écrit" des O et des I et c'est tout mignon.
Allez, je vous laisse, on m'appelle pour le goûter, il y a des gâteaux à finir !
Bon dimanche soir et bon courage pour cette nouvelle semaine...
Et pour vos oreilles,
j'ai redécouvert cette chanson et je ne m'en passe plus...
Je vous mets la version originale et la nouvelle.
Je n'ai pas beaucoup de souvenirs d'enfance.
Ma maman a fait un grand tri dans sa maison il y a quelques années, et beaucoup de choses ont été jetées ou données.
Mais on avait déjà donné plein de jouets, de jeux de société ou de petites babioles qui prennent la poussière.
Du coup, j'ai gardé ce que j'aime vraiment, ce qui me touche ou me rappelle des souvenirs précis.
Voilà donc ma tortue boite à musique qui a presque 40 ans et mon petit Kiki tout crado de mon enfance.
Evidemment, une certaine petite fille les garde dans sa chambre, mais elle y fait attention, alors cela leur fait une deuxième vie !
Un petit thriller !
Ça faisait longtemps !!
J'ai pioché le mois dernier ce roman à suspense dans ma Pile à écouter un peu sans conviction, mais avec envie quand même.
On l'a pas mal vu à sa sortie papier et le résumé me tentait bien.
La vie de Jane n'est pas enviable ces temps-ci. Elle doit déménager et ses petits moyens ne lui permettent pas de trouver un logement qui lui plairait réellement. Et puis elle découvre la maison du 1, Folgate street, une maison blanche, spartiate, minimaliste. Le loyer est dérisoire mais en échange, l'occupant doit se plier à une sélection drastique, puis à un règlement très strict sur ce qu'il est permis de faire et ce qui est interdit. Jane se lance et accepte de vivre selon des principes qui ne tolèrent pas la moindre assiette sale qui traine. Et sa vie change du tout au tout, jusqu'au jour où elle découvre ce qui est arrivée à la précédente locataire de la maison...
Voilà un thriller efficace, bien fichu, même si quelques petits défauts viennent parfois gâcher un peu le plaisir (c'est le cas de le dire...).
L'auteur a choisi d'alterner les points de vue en mêlant les chapitres intitulés "maintenant Jane" et "avant Emma" (la précédente locataire).
On suit ainsi l'installation de Jane, son adaptation à la maison, et en alternance, l'installation d'Emma, son changement de vie également et ce qui va leur arriver ensuite.
Ce n'est plus très innovant, c'est un procédé très utilisé aujourd'hui, mais ça fonctionne très bien.
Le choix de centrer l'intrigue sur la maison est, en revanche, un peu plus original.
J'avoue une passion pour l'architecture contemporaine, alors forcément, les quelques pages sur ce sujet m'ont bien plu.
Mais rassurez-vous, c'est très rapide et on passe bien vite à autre chose.
Ce que l'on retient, c'est surtout l'aspect lisse des murs, le blanc, l'hermétisme de cette habitation où ces femmes se sentent pourtant très bien.
La maison envoie des questionnaires réguliers pour connaitre le mode de pensée des habitants et on se questionne forcément sur cette intrusion dans notre vie privée. Jusqu'à quel point, en effet, peut-on laisser son propriétaire agir sur notre vie privée ? La maison est à lui, mais a-t-il un droit sur la façon dont on l'utilise ?
Cela questionne forcément un peu.
Mais si j'ai bien aimé, j'ai quand même noté des petites choses agaçantes.
L'auteur a ajouté des petits moments "50 nuances de Grey" que j'ai trouvé parfaitement superflus.
Cela n'apporte pas grand chose à l'intrigue et ce n'est pas vraiment exploité.
Les héroïnes cèdent sans réserve au premier venu avec force détails et c'est un peu dommage.
La dernière partie manque un peu de subtilité également.
Les rebondissements sont franchement grossiers et là encore, on aurait sans doute pu s'en passer.
La version audio est vraiment bien lue, très agréable à écouter. Les 95 plages de lecture font un peu peur, mais en réalité, ça s'écoute sans y penser et ça passe tout seul. J'ai un peu regretté que les deux voix des deux lectrices ne soient pas plus distinctes, j'ai eu du mal au début, mais c'est un défaut auquel on s'habitue très vite.
Pour les soirées d'hiver, pour ceux et celles qui cherchent un appartement, pour ceux qui aiment les maisons minimalistes et ceux qui les détestent, pour celles et ceux qui cherchent un bon thriller, n'hésitez pas.
Par contre, si vous êtes enceinte et avez dépassé le 7e mois de grossesse, attendez un peu 😅