A la rentrée, j'ai eu envie de relire une petite BD de temps en temps.
Il y a bien trop longtemps que j’ai délaissé le genre et c’est un peu dommage.
J'ai donc cherché toutes les BD qui attendent d'être lues chez moi et je les ai mises au même endroit.
Mais finalement, c'est à la bibliothèque que j'ai trouvé ce que j'avais envie de lire le mois dernier.
Bon, malheureusement, je ne suis pas sure que le choix ait été si bon, mais ça ira mieux la prochaine fois (enfin j'espère parce que la précédente n'était pas folichonne non plus).
Elle a toujours l'impression que son cœur ne bat pas régulièrement, qu'il va s'arrêter d'un seul coup et qu'elle va mourir soudainement.
Alors qu'elle va passer quelques jours chez son père, elle tente de retrouver des souvenirs de son enfance et de se rappeler comment était le premier appartement où elle a vécu, mais elle n'y parvient pas.
Sa sœur ne semble pas décidée à l'aider, empêtrée dans sa vie personnelle, tout comme sa mère occupée à organiser une exposition de ses œuvres.
Juliette se sent bien seule dans cette petite ville de banlieue où rien ne semble évoluer...
Je crois que je me suis un peu ennuyée dans cette lourde bande dessinée (ou peut-être roman graphique mais il n'y a pas grand chose à raconter finalement).
Le temps s'y étire et n'y passe pas bien vite.
C’est joli, c'est doux, mais bon, ça pourrait être plus palpitant.
Il y a le café où se retrouvent ceux qui n'ont rien d'autre à faire, les petites maisons de banlieue à côté des petits immeubles, les grand-mères qui promènent leur chien, les déprimés, celle qui n'est pas bien dans sa peau, celle qui a un amant, celui qui couche avec sa bonne copine, sa bonne copine qui se croit aimée mais qui déchante, le mari trompé bien gentil...
C'est une histoire qui m'a semblé douce et cohérente, mais elle est peut-être trop douce.
Il ne se passe rien que de très banal et j'ai eu l'impression de lire une histoire déjà racontée.
Rien de nouveau sous ce soleil, mais j'ai l'impression que c'est le message qui est censé passer dans ces pages.
La vie de Juliette est banale, pas rose mais pas noire non plus.
J'ai lu cette histoire sans déplaisir mais sans enthousiasme non plus.
Les dessins sont en accord avec cette atmosphère.
Tout en rondeurs et couleurs pastels, ils se déploient parfois sur une pleine page qui vient rythmer le récit et d'autres fois dans une succession de petites scènes qui se succèdent sans cadre et sans parole.
C’est joli, doux, bien pensé.
J'aime toujours beaucoup les dessins au crayon de couleur et là, j'ai pu apprécier le talent de l’auteur (même si là aussi j’ai trouvé tout cela un peu trop doux, sans aspérité).
Au final, c’est donc un avis mitigé pour une BD aux belles images, douce mais un peu trop douce pour moi.
Mis à part le canard (il vous faudra lire tout de même pour le connaitre) et l'amant qui vient déguisé, je ne suis pas sûre d'en garder grand chose (mais c'est déjà pas mal peut-être).