mercredi 23 novembre 2016

Juliette de Camille Jourdy

A la rentrée, j'ai eu envie de relire une petite BD de temps en temps. 
Il y a bien trop longtemps que j’ai délaissé le genre et c’est un peu dommage. 
J'ai donc cherché toutes les BD qui attendent d'être lues chez moi et je les ai mises au même endroit. 
Mais finalement, c'est à la bibliothèque que j'ai trouvé ce que j'avais envie de lire le mois dernier. 
Bon, malheureusement, je ne suis pas sure que le choix ait été si bon, mais ça ira mieux la prochaine fois (enfin j'espère parce que la précédente n'était pas folichonne non plus).  

Juliette est une jeune femme mal dans sa peau. 
Elle a toujours l'impression que son cœur ne bat pas régulièrement, qu'il va s'arrêter d'un seul coup et qu'elle va mourir soudainement. 
Alors qu'elle va passer quelques jours chez son père, elle tente de retrouver des souvenirs de son enfance et de se rappeler comment était le premier appartement où elle a vécu, mais elle n'y parvient pas. 
Sa sœur ne semble pas décidée à l'aider, empêtrée dans sa vie personnelle, tout comme sa mère occupée à organiser une exposition de ses œuvres. 
Juliette se sent bien seule dans cette petite ville de banlieue où rien ne semble évoluer... 

Je crois que je me suis un peu ennuyée dans cette lourde bande dessinée (ou peut-être roman graphique mais il n'y a pas grand chose à raconter finalement). 
Le temps s'y étire et n'y passe pas bien vite. 

C’est joli, c'est doux, mais bon, ça pourrait être plus palpitant. 
Il y a le café où se retrouvent ceux qui n'ont rien d'autre à faire, les petites maisons de banlieue à côté des petits immeubles, les grand-mères qui promènent leur chien, les déprimés, celle qui n'est pas bien dans sa peau, celle qui a un amant, celui qui couche avec sa bonne copine, sa bonne copine qui se croit aimée mais qui déchante, le mari trompé bien gentil... 
C'est une histoire qui m'a semblé douce et cohérente, mais elle est peut-être trop douce. 
Il ne se passe rien que de très banal et j'ai eu l'impression de lire une histoire déjà racontée. 
Rien de nouveau sous ce soleil, mais j'ai l'impression que c'est le message qui est censé passer dans ces pages. 
La vie de Juliette est banale, pas rose mais pas noire non plus. 
J'ai lu cette histoire sans déplaisir mais sans enthousiasme non plus. 

Les dessins sont en accord avec cette atmosphère. 
Tout en rondeurs et couleurs pastels, ils se déploient parfois sur une pleine page qui vient rythmer le récit et d'autres fois dans une succession de petites scènes qui se succèdent sans cadre et sans parole. 
C’est joli, doux, bien pensé. 
J'aime toujours beaucoup les dessins au crayon de couleur et là, j'ai pu apprécier le talent de l’auteur (même si là aussi j’ai trouvé tout cela un peu trop doux, sans aspérité). 


Au final, c’est donc un avis mitigé pour une BD aux belles images, douce mais un peu trop douce pour moi. 
Mis à part le canard (il vous faudra lire tout de même pour le connaitre) et l'amant qui vient déguisé, je ne suis pas sûre d'en garder grand chose (mais c'est déjà pas mal peut-être). 













lundi 21 novembre 2016

Agatha de Françoise Dargent

Depuis mon adolescence, je suis une grande fan d'Agatha Christie et de ses romans.
Je n'en ai pas lu beaucoup mais je les ai tous appréciés et j'aime aussi beaucoup cette femme.
Elle a grandit à une époque charnière, elle a connu les robes longues, les plages où l'on se baignait entre femmes dans des costumes improbables, et les mini jupes des années 60.
C'est une figure féminine majeure de la littérature et quand j'ai vu cette biographie romancée de ses jeunes années, je n'ai pas hésité une seconde.
Je précise tout de même que c'est un roman pour le jeune public. 

Agatha est désemparée. 
Réfugiée dans un des grands arbres du jardin, elle repense à ce qu'elle vient d'entendre. 
Sa mère a décidé de vendre la maison où elle a grandit. 
Il faut qu'Agatha trouve une solution !
Il est hors de question qu'elle déménage !
Elle sait que depuis la mort de son père, l'argent manque mais il doit y avoir une solution. 
Sa sœur devrait pouvoir l'aider... 

Le début du roman m'a beaucoup plu.
Il permet de replacer Agatha Christie dans son époque et de prendre conscience des bouleversements qui ont eu lieu dans sa jeunesse. 
La baignade non mixte avec des cabines, les bals, la pension parisienne... 
C'est exotique pour nous aujourd'hui et quand on a 14 ou 15 ans et envie de découvrir l'auteure, c'est très intéressant.

On lit aussi l'histoire de sa famille, son père décédé et sa mère qui fait ce qu'elle peu pour se débrouiller, sa sœur et son frère ainés.
Le récit s'attarde sur ces années d'adolescence qui voient le passage à l'âge adulte avec ses choix et ses renoncements. 
Agatha veut être chanteuse d'opéra et va devoir travailler pour atteindre son objectif. 

Ces aspects sont très intéressants et j'ai lu la première moitié avec grand plaisir. 
Cela s'est un peu gâté ensuite, mais juste un tout petit peu. 
Le récit s'attarde beaucoup sur les premiers émois amoureux d'Agatha.
Pour le lectorat de destination, ce doit être plus adapté que pour moi, évidemment, mais j'ai surtout trouvé cela répétitif.
Agatha s'émeut de sa rencontre avec son ami d'enfance, avec le réceptionniste de son hôtel parisien, avec le jardinier de la pension... 
Je conçois que l'adolescence soit une période émotionnellement agitée, qu'il faille trouver un mari à cette époque, mais c'est un peu lassant. 
L'auteure passe aussi sous silence des aspects plus terre à terre au fil des pages. 
Les ennuis d'argent de la mère d'Agathe sont très présents au départ et disparaissent complètement ensuite, et du coup, on ne comprend pas bien comment elle parvient à payer la pension parisienne. 

Mais bon, si on omet ces petits bémols, c'est un roman qui paraît parfait pour des jeunes demoiselles qui auraient envie de découvrir la grande dame du crime sous un autre angle. 
C'est bien écrit, intéressant, on apprend plein de choses sans s'en apercevoir, et cela me semble une introduction parfaite avant de lire les romans policiers ou juste après en avoir lu un ou deux. 







Merci Hachette
et Netgalley 







dimanche 20 novembre 2016

Quatre-quart d'automne ☕🍰🍂

Pas de Sunday mood ce dimanche, mais plutôt un bon gâteau d'automne bien réconfortant !
La semaine s'annonce compliquée, difficile, pleine de négociations diverses et variées, de gens qui râlent et de consignes ministérielles.
J'ai donc du mal à penser à autre chose et prendre le train le lundi matin me met toujours autant le moral à zéro (mais ça m'a fait tout bizarre dimanche dernier de ne pas préparer mon cartable. Comme quoi, on s'habitue à tout).




Du coup, j'ai rangé ma maison (aka les jouets de ma demoiselle qui trainaient partout), j'ai mis des parts de gâteau dans mon cartable, j'ai préparé mes petites affaires, et je peux maintenant venir partager cette recette avant d'aller retrouver un bon bouquin.
Il y a bien longtemps que j'ai délaissé mes fourneaux.
Mais ce midi, ça m'a pris d'un seul coup face à ces deux pommes et cette poire que personne ne voulait manger et qui s'abimaient lentement dans le panier à fruit.
Ni une ni deux, j'ai ressorti cette petite fiche cartonnée que je chéris comme un trésor depuis des années, issue de je ne sais où mais qui contient cette recette magique !




Comme c'est le mois du Québec chez Karine et YueYin, j'ai changé un tout petit truc. 
J'ai mis du sirop d'érable à la place du caramel mais c'est tout aussi bon !! 

Pour un moule à manqué d'une vingtaine de centimètres (23 je crois) ou pour un moule en couronne : 

  • 3 pommes / poires
  • caramel / sirop d'érable
  • 3 oeufs 
  • 100 g de beurre ramolli
  • 80 g de sucre (100 g dans la recette d'origine) en poudre (cassonade pour nous)
  • 100 g de farine
  • 1 cc de levure chimique


Préchauffer le four à 210° (th. 6).
Recouvrir le fond du moule de caramel / sirop d'érable.
Eplucher les pommes et les poires et déposer les morceaux dans le plat (il vaut mieux faire des morceaux pour cette recette pour que la pâte s'immisce bien entre les morceaux).
Dans un saladier, mélanger le beurre et le sucre, ajouter les oeufs entiers un à un, puis la farine et la levure.
Verser la pâte sur les pommes et les poires.
Enfourner pour 30 minutes.
Vérifier la cuisson avec la pointe d'un couteau, laisser tiédir avant de démouler (mais pas trop à cause du caramel qui fige).

DEGUSTEZ !!!!




Ce quatre-quart est très sucré avec le caramel comme avec le sirop d'érable.
On peut mettre du beurre demi-sel si on aime, ou du sucre blanc, ou du caramel fait maison, ou de la farine complète...
Il sera parfait aussi avec une boule de glace à la vanille, de la chantilly, de la crème fouettée...
Evidemment, ce n'est pas un gâteau de régime, mais quel plaisir de le trouver sur la table quand on est rentré de promenade cette après-midi !

Et puis pour la première fois, j'ai utilisé du bio pour la plupart des ingrédients !
C'est une première chez nous, mais je crois que je vais définitivement passer au bio pour les oeufs, la farine, le beurre, le lait...


Je vous souhaite un bon début de semaine... 


Et en guest-star, mon avocatier qui pousse, qui pousse... 











jeudi 17 novembre 2016

Un peu plus loin sur la droite de Fred Vargas

Il y a longtemps que j'ai délaissé Fred Vargas.
Après avoir dévoré plusieurs romans comme Pars vite et reviens tard, L'homme aux cercles bleus... J'ai fait une pause et j'ai oublié où j'en étais.
Il faut dire que chez Vargas, on peut tout lire comme on en a envie, mais les personnages se croisent et se décroisent.
Il y a les évangélistes héros de Pars vite et reviens tard, et puis il y a le commissaire Adamsberg et Danglard qui sont présents dans beaucoup d'autres romans.
Si on les lit dans le désordre, on ne comprend rien à l'évolution de leurs vies privées et c'est dommage.
Mais j'aime bien son style et je m'étais dit que ce serait pas mal de la retrouver en commençant une autre série.
Bon, en fait, c'est le tome 2, mais on comprend bien quand même et si vous faites comme moi, vous ne serez pas trop perdus.

Kehlweiler a des petites manies.
Il surveille tout et tout le temps.
Même s'il ne travaille plus officiellement, il se sent toujours investi d'une mission et grâce à son réseau d'indics, il garde un œil sur tout Paris, sur chaque arbre, chaque porte cochère et chaque banc public.
D'ailleurs, ce matin, il a trouvé un truc bizarre : un os humain dans une crotte de chien posée sur une grille d'arbre.
C'est pratique les grilles des arbres, ça permet de bien surveiller.
Et les bancs, ça permet de retrouver le propriétaire du chien, de le suivre et de découvrir une mort suspecte bien loin de Paris...

Quel plaisir de revenir au roman policier avec un bon petit polar !
J'avais un peu délaissé le genre ces derniers temps, n'ayant pas trouvé de titre qui me semble assez motivant pour y revenir.
Mais quand j'ai vu celui-ci, je me suis dit qu'il serait parfait pour un début d'automne (mais il sera aussi très bien pour d'autres saisons !).

Prenez des personnages bien campés, une histoire tortueuse mais cohérente, un petit suspense bien distillé, Paris, un village breton, un chien mal éduqué, un orteil perdu, secouez le tout et voilà une histoire qui tient le lecteur en haleine sans temps mort.
Quelques chapitres sont vus du point de vue du tueur, mais ils ne sont pas nombreux, ce qui maintient un flou assez angoissant.
Le final permet de retourner toutes les interprétations du lecteur, et je n'avais pas trouvé le tueur avant d'être à quelques pages du dévoilement.

La version audio sert à merveille ce texte à la construction impeccable.
Le lecteur module sa voix en changeant de personnage et son intonation dynamique permet de suivre le récit sans aucun effort.
Je crois qu'il y a un troisième tome à cette série dont je vais guetter la sortie en audio.
En attendant, je pense que le tome 1 ne mettra pas longtemps à rejoindre ma bibliothèque de livres audios.

Si vous cherchez un petit roman policier peu violent, avec des personnages forts que vous pourrez suivre dans plusieurs romans, une histoire bien construite et un peu de suspense, précipitez-vous chez votre libraire, celui-ci pourrait bien vous plaire.








Merci Audiolib
pour cette lecture enthousiasmante.




mercredi 16 novembre 2016

Un livre pour les petits écrivains en herbe (et les grands)

Ce mois-ci, c'est le NanoWrimo, ce mois dans l'année où l'on peut se lancer dans l'écriture d'un roman avec des tas de gens qui ont en commun l'envie d'écrire.
Pendant un mois, on se motive, on publie des photos de l'oeuvre en train de se faire, on s'envoie des tweets d'encouragement et l'émulation collective est là pour remotiver ceux qui s'arrêtent à chaque nouveau début de chapitre.
Je ne participe pas, j'ai déjà trop de choses à écrire pour le boulot, mais un jour, pourquoi pas.
En attendant, un peu pour coller à l'ambiance, j'avais envie de vous présenter un livre qui serait parfait pour débuter un NanoWrimo !




Ce livre s'intitule très clairement "Le livre du petit écrivain".
Il est conçu pour accompagner les enfants qui ont envie d'écrire et de se lancer dans la rédaction d'un récit, une nouvelle ou quelque chose de plus vaste.




En 64 double pages, on voit petit à petit toutes les étapes préparatoires à la création d'une histoire puis la rédaction elle-même.
Il faut faire une espèce de brainstorming, puis s'échauffer un peu l'imagination et ensuite se lancer.
On réfléchit aux personnages, aux descriptions, à l'action, au étapes principales puis au déroulement de l'histoire.




C'est très bien conçu et j'ai retrouvé des activités qui correspondent à ce qu'on préconise dans les ateliers d'écriture.
L'idée d'échauffer l'imagination pour ne pas se lancer d'un seul coup dans l'inconnu est très intéressante et on peut poursuivre les activités en les déclinant souvent avec d'autres thèmes.
Les illustrations sont rigolotes et ma minette (de deux ans et demi, elle n'écrit pas encore) adore feuilleter le livre pour imaginer des trucs.




Et puis les activités sont ludiques, variées, elles vont bien avec les illustrations.
Mais ce que j'ai vraiment apprécié, c'est qu'elles n'imposent rien.
Il y a des propositions, des débuts de phrases, des adjectifs, mais rien d'obligatoire.
L'enfant (ou l'adulte) reste libre d'écrire ce qu'il veut ou de suivre les conseils s'il est coincé.
Ce livre a donc le mérite de guider, d'accompagner, mais pas trop pour laisser toute la place au déploiement de l'imagination.




Je crois bien que je vais présenter ce livre à mes étudiants pour leur montrer ce qu'on peut faire avec des élèves qui ont envie de s'exprimer.
C'est un très joli livre à offrir, à s'offrir si on veut écrire, un de ces livres intelligents qui ne peuvent pas laisser indifférent.

Noël approche, alors si vous avez un jeune écrivain à gâter, n'hésitez pas !!





Merci Usborne. 




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