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mercredi 25 septembre 2024

De cape et de mots de Flore Vesco et Kerascoët

Flore Vesco est toujours aussi incisive dans cet opus en BD qui reprend l'histoire de l'un de ses romans.
 
 
 
 
Serine fuit les envies de mariage de sa mère en se faisant demoiselle d'honneur de la reine. 
Hélas, ce n'est pas de tout repos et il lui faudra être bien maline pour s'en sortir à la cour...
 
Hier soir, j'ai lu cette BD d'une traite ! 
Ma fille l'avait emprunté à la bibliothèque, et avant de la rendre, j'ai eu envie de découvrir la version imagée de ce roman que j'avais beaucoup aimé. 
Évidemment, le roman est plus riche, avec un travail sur la langue si caractéristique de l'autrice qui joue avec les sons, les inventions et nous ravit avec un texte plus complexe qu'il n'y parait. 
Mais justement, le texte est peut-être trop riche pour les jeunes lecteurs qui lui préfèreront la BD pour lire cette histoire édifiante et si bien trouvée. 

Flore Vesco joue avec les codes des contes, elle les transpose, les transforme pour nous offrir une histoire où l'on reconnait le fond culturel commun européen, mais avec des variations, des trouvailles qui vont le renouveler et lui donner un nouveau souffle. 
Serine est une femme forte, qui porte son monde et qui a un caractère bien trempé. 
Elle est aussi un peu insouciante et pas toujours consciente du danger. 
Dans la BD, il survient un peu vite, là où il se faisait sournois dans le roman. 
Ma fille a néanmoins bien perçu ce qui fait le sel du récit et a vite compris qu'il ne faisait pas bon vivre à la cour du roi où le personnage s'est installé. 

Le dessin est frais, rapide, aussi vif que l'est Serine. 
Les couleurs viennent appuyer les personnages, le rose pour la reine par exemple, et pour ses demoiselles d'honneur que l'on identifie du premier coup d’œil. 
Après tout, elles se conduisent sans finesse, elles n'ont donc droit qu'à une couleur !

J'ai donc retrouvé ce récit avec joie et je guette la sortie d'un autre des romans de Flore Vesco qui ne devrait pas tarder...









vendredi 7 octobre 2022

Yoga d'Emmanuel Carrère

Ce billet est pour ceux qui pratiquent le yoga, et pour ceux qui s’en tiennent éloignés, tout comme ce livre, qui pourra vous plaire même si la méditation ou les postures parfois acrobatiques vous paraissent exotiques.
D’ailleurs, l’auteur lui-même discute son titre.
 
 

 
En quête d’un sujet de livre, le narrateur décide de raconter son expérience de la méditation.
Il part en retraite méditative mais un événement le rattrape et l’oblige à revenir dans le monde, l’emprisonnant dans une boucle qui semble se répéter sans cesse et le plonger dans des états de dépression qui succèdent à quelques brèves périodes de quiétude relative…
 
 
Il y a parfois des livres dont on s’imagine plein de choses et qui finalement parlent d’autre chose.
Cela ne veut pas dire qu’ils sont décevants, mais qu’ils surprennent, leur auteur nous mène alors par le bout du nez dans le chemin qu’il trace.
Emmanuel Carrère nous propose ici de le suivre dans un texte qui suit une période de sa vie plutôt sombre.
Il a décidé d’écrire un roman sur le yoga.
Il pratique la méditation depuis de longues années mais pour lui même, et comme il cherchait un nouveau sujet de livre, celui-ci lui a paru pas mal.
Pour se documenter un peu, il part faire une retraite de méditation intensive…
Emmanuel Carrère cherche l’équilibre, la paix intérieure, mais cela ne sera pas aussi facile que prévu. 
 
Il raconte dans ce texte ses hauts et ses bas, ses errances psychologiques, les évènements survenus dans sa vie qui vont aggraver son état mental.
Les différentes parties du livre permettent de le voir évoluer et de le suivre  dans sa quête de la guérison. 
 
Ce texte est clairement très ego centré, ce qui, d’ordinaire, ne correspond pas vraiment à ce que je lis.
J’ai néanmoins beaucoup apprécié certaines belles pages et je me suis surprise à le terminer.
Il y a quelques passages plus difficiles à propos de la dépression, et l’auteur y passe de nombreuses pages.
Cela permet de comprendre cette maladie. 
 
C’est donc un roman de l’équilibre et du déséquilibre qui pourra vous plaire si vous aimez les textes introspectifs et contemplatifs. 
 
 


mercredi 12 mai 2021

Peau d'homme de hubert et Zanzim

C'est mercredi, c'est bande dessinée !! 

J'attendais avec impatience de pouvoir découvrir Peau d'homme, une B si vantée sur les blogs de lecteurs et de lectrice ! Et puis enfin, elle est apparue sur l'étagère des nouveautés à la bibliothèque ! 

Et cela valait le coup d'attendre ! 



Bianca, née dans une bonne famille, doit se marier avec Giovanni qu'elle n'a jamais vu que de loin. 
Dans cette Italie de la Renaissance, on ne choisit pas son époux et Bianca ne sait pas à quoi s'en tenir. Mais dans sa famille, les femmes ont un secret qui va lui permettre de mieux connaitre cet homme avec qui elle va devoir vivre toute sa vie... 

Quelle surprise ! 
On ne s'attend pas du tout à ce qu'on va trouver dans ces pages et quelle enchantement ! 
Dans un style graphique un peu décalé, l'histoire nous entraine avec Bianca et on la suit sans temps morts pour savoir ce qu'il va lui arriver. 
Au premier abord, le dessin pourrait paraitre un peu simpliste, avec quelques traits seulement mais en y regardant de plus près, la disposition des cases évolue en permanence, les volumes sont parfaitement disposés, les personnages sont de vrais "caractères". 

Cette histoire révèle d'ailleurs des personnages bien construits psychologiquement, brossés en quelques traits mais qui se questionnent, qui interrogent leur société et aussi la nôtre comme un miroir décalé qui permettrait de mieux réfléchir. 
Être un homme ou une femme, qu'est-ce que cela signifie ? Comment peut-on contourner les règles quand elles ne nous conviennent pas ? Est-ce différent d'être aimé ou d'aimer quand on est un homme ou une femme ? Et tant d'autres questions sur le rejet de la société, sur la vindicte populaire, sur la sexualité aussi. 

Contrairement à ce que le dessin un peu simpliste au premier abord pourrait laisser penser, cette bande dessinée est si riche qu'elle ne peut laisser son lecteur indifférent. 










mardi 24 novembre 2020

Rendez-vous avec le mal de Julian Chapman

Revoilà les détectives du Yorkshire !!  

Après la lecture du premier, il m'a fallut quelques mois pour avoir le deuxième à la bibliothèque mais ça y est ! 



Quelques semaines après la résolution de la série de meurtres qui a surgit dans Bruntcliffe, Samson reçoit dans son bureau Mme Shepherd qui lui affirme qu'on essaie de la tuer et un fermier du coin qui veut qu'on retrouve son bélier ! Comme les affaires ne se bousculent pas, Samson décide de chercher le bélier. Mme Shepherd lui a paru un peu confuse et il est sceptique sur ses capacités mentales. Mais l'action ne surgit pas forcément où on l'attend... 

Quel plaisir de retrouver Samson et Delilah dans ce deuxième tome. Je m'étais dit que j'attendrais Noël pour le lire et être dans l'esprit de cette période si spécial, mais je n'ai finalement pas eu la patience et ce n'est pas si grave, parce qu'il n'en est pas vraiment question. 

Ce n'est pas moins de deux enquêtes que vont mener ici nos deux détectives de choc. Il faut retrouver un bélier et déjouer les plans d'un assassin qui sévit à Fellside Court, habituellement une tranquille résidence pour personnes âgées où habite le père de Samson. Les personnages de ce roman sont d'ailleurs apparus dans le premier tome au détour d'une visite faite dans les lieux (et on a bien envie de les retrouver encore dans les suivants). 

Comme pour le premier tome, c'est trépidant, on a envie de tourner les pages et de savoir si on avait bien deviné qui est l'assassin. Car l'auteur, assez intelligemment, nous met devant les yeux un coupable idéal en nous disant en permanence "mais non, ce n'est pas lui". J'avais donc trouvé l'assassin depuis longtemps, mais il restait plein de choses qu'il fallait éclaircir. Et d'ailleurs, il reste des éléments obscures quand on termine la lecture, invitant à poursuivre dans le tome 3 (ce que je ferai sûrement rapidement). 

On se demande toujours un peu quand même comment il peut y avoir autant d'assassin au kilomètre carré dans ces villages anglo saxons, mais bon, on fait comme si cela n'avait pas d'importance... 






mercredi 29 janvier 2020

Polina de Bastien Vivès [BD]

Cette BD (ou ce roman graphique ?) est beaucoup passée sur les blogs pendant un moment, et puis on ne l'a plus vu mais j'avais gardé l'envie de la découvrir.
En l'apercevant sur les étagères de la bibliothèque de mon village, je ne pouvais que tendre la main vers elle.

Bastien Vives raconte l'histoire de Polina, une petite fille acceptée dans une école de danse en Russie qui va devenir danseuse.
La vie de Polina ne tourne qu'autour de la danse, elle apprend son métier et doit faire des choix pas toujours faciles.
C'est un récit attachant, avec une jeune femme qui se remet parfois en question et essaie d'avancer autant qu'elle le peut en suivant ses envies de danse.
Il y a des moments de tension, d'autres où on l'observe dans sa vie plus quotidienne.
C'est vivant, rythmé et on a envie de tourner les pages pour savoir la suite.

Mais si le récit est assez traditionnel, le trait de cette Bd, lui, est très particulier.
Le choix du noir et blanc donne une impression de dureté, de tranchant.
Cela fait écho à la vie des danseuses qui est loin d'être rose, j'imagine, et cela permet à l'auteur de souligner le mouvement des corps.
Avec des aplats de noir pour les ombres et de grands traits pour les personnages, il crée une impression d'esquisse, de vivacité et peut-être aussi de mouvement mais cet aspect ne m'a pas trop convaincu.
Il y a en tout cas une force dans ce trait qui donne une tenue à l'histoire.

Au final, j'en garde un joli souvenir mais je crois que je suis quand même un peu déçue.
Les avis sont si dithyrambiques que je m'attendais à quelque chose de plus abouti.
Même s'il y a beaucoup de pages, le récit va très (trop) vite et Polina est peut-être trop esquissée.
J'ai découvert qu'il y avait un film inspiré de cette histoire.
Je crois que je vais tâcher de le voir pour pouvoir aller un peu plus loin.

Et vous ? Vous l'avez lu ?




mercredi 15 janvier 2020

Les gens heureux lisent et boivent du café [BD]

Il y a très longtemps que je voulais lire cette auteure !
Ses romans sont souvent en vitrine à la librairie de la gare, et comme elle en a écrit plusieurs, je me disais qu'il fallait que j'aille voir à quoi cela ressemble.
Bon, je me doutais quand même un peu du type de roman dont il s'agit, avec des histoires à ranger plutôt dans la catégorie "feel good".
Mais pourquoi pas.
Et puis j'ai trouvé cette BD dans ma bibliothèque de village et c'était l'occasion de tester en n'y passant pas des heures.

Diane a vécu un drame un an plus tôt et ne s'en remet pas. 
Elle végète dans son appartement et survit grâce à son ami Félix qui lui apporte ses repas et la secoue un peu de temps en temps.
Alors qu'il lui propose de faire un voyage pour se reprendre en main, elle décide de partir s'installer en Irlande pour pouvoir pleurer tranquille... 

Bon, je vais être honnête, je n'ai pas été hyper emballée.
J'ai passé un petit moment sympa avec Diane, Felix et les autres, mais tout est assez prévisible et ressemble quand même beaucoup à un Harlequin sauf qu'on ne consomme pas 😆😂.
C'est ce que je pensais trouver dans le roman, alors je ne suis pas déçue mais j'aurais aimé m'éloigner un peu du téléfilm de TF1.
Peut-être que la suite fait évoluer l'histoire.
En tout cas, pour moi, ce n'est pas convaincant.

Le scénario de Véronique Grisseaux est sans faille, le découpage en chapitre respecte les temps forts du récit.
Les dessins de Cécile Bidault sont clairs, les paysages sont esquissés avec de grands aplats de couleur.

Vous l'avez lu ? ça vous a plu ?
Et vous avez lu le roman ?












mercredi 8 janvier 2020

Mères Anonymes de Gwendoline Raisson et Magali Le Huche [BD]

Je commence cette année de lecture avec un billet BD !
Je ne sais pas si cela annonce le retour de ces billets plus régulièrement sur le blog, on verra, j'en ai déjà lu 2 depuis le début de l'année, ce qui est pas mal.
Celle que j'ai choisi pour aujourd'hui a néanmoins été lu il y a quelques temps mais j'avais envie de participer au challenge Feel good de Bouquinbourg dont le thème est "une BD humoristique".
Celle-ci sera parfaite !

Gwendoline Raisson et Magali Le Huche se sont associées pour cette Bd à la fois attendrissante et réjouissante.
Vous connaissez l'expression "ça sent le vécu" ?
Et bien c'est exactement ce que j'ai pensé pendant cette lecture.

Imaginez un groupe de parole en tout point semblable aux alcooliques anonymes mais pour des mères épuisées et dépassées.
Chacune s'y retrouve (sans enfant bien sûr) pour écouter les autres ou raconter tout ce qu'elles ont fait d'inavouables.
Il y a celle qui a peur de son fils, celle qui n'en peut plus, celle qui a l'impression de se dédoubler entre la mère parfaite des magazines et qui elle était avant d'accoucher...
Et puis il y a surtout une pilule miracle qui fait voir la vie en mieux !

Les situations sont drôles, parfois piquantes et toujours tendres.
Quand on est mère ou quand on en connait, on ne peut qu'être touché par ce qu'on lit, voire même s'y reconnaitre parfois.

Les dessins sont clairs, les décors sont esquissés pour mettre en valeur la scène centrale.
On reconnait bien le trait de Magali Le Huche.

En bref, c'est une BD sympathique qui ne peut que toucher le lecteur (ou la lectrice ?).





















mercredi 17 juillet 2019

Bangalore de Simon Lamouret [BD]

Petit à petit, je digère mon voyage en Inde et je garde les meilleurs moments.
Parmi ceux-ci, il y a un passage express à Bangalore entre un avion et un train sur la route de Hampi.
C'est une ville très particulière où une zone digne de la Silicone Valley s'est développée, où l'aéroport est impeccable et ses plates-bandes soignées, et où les ruelles de la ville ressemblent à toutes les ruelles des villes indiennes avec leur lot de surprises pour les Occidentaux.

Simon Lamouret séjournait en Inde et a eu envie de se poser dans cette ville pour l'observer et la dessiner.
C'est l'une des villes les plus riches en parcs et jardins, ce qui laissait penser qu'elle suivait un rythme différent.
Mais je ne crois pas et c'est apparemment aussi la conclusion à laquelle il est arrivé.

Dans cet album, les pages en noir et blanc se succèdent.
Il s'agit parfois de grandes illustrations sur deux pages, d'autres fois de petites séquences d'une ou deux pages avec des cases légendées.
Le trait est vif et rond, les nuances de gris rendent bien les paysages et je me suis retrouvée dans certaines rues que j'ai aimé reconnaitre.
L'auteur est ironique et tendre, il dépeint l'Inde comme elle est et s'en accommode.
S'il ne peut pas faire comme il avait prévu, il change ses plans, comme le font les Indiens eux-mêmes. 
Les dessins sont censés avoir été pris sur le vif, au coin des rues, et l'effet "petite scène" est parfaitement réussi.

J'avoue avoir toujours une affection particulière pour ces albums dessinés.
Je sais comme il est difficile de rendre ce qu'on ressent et ici, j'ai trouvé que Simon Lamouret y parvenait vraiment.
On sourit, on scrute les dessins, on cherche les détails.
C'est très agréable à lire et je vous conseille Bangalore sans hésiter que vous ayez envie d'aller en Inde ou non !!











mercredi 7 février 2018

Quatre soeurs de Malika Ferdjoukh et Cati Baur (tome 1,2 et 3)

Un seul billet pour trois BD d'un coup, ce n'est pas dans mes habitudes, mais ces BD là, quand on les commence, on n'a pas trop envie de lire autre chose avant d'avoir terminé ! 
Il manque néanmoins le tome 4 qui vient de sortir, et qui n'est pas encore disponible dans ma petite bibliothèque. 
Je ne doute pas qu'il y arrive bientôt et que je puisse finir cette série rapidement. 
En attendant, voilà les tomes intitulés Enid, Hortense et Bettina




Dans la Vill'Hervé, cinq soeurs se débrouillent pour vivre aussi bien que possible. 
Charlie, 23 ans, s'occupe de tout le monde et essaie de maintenir le navire à flot, mais ce n'est pas facile. 
L'argent ne coule pas à flot, la chaudière fait des siennes, l'orage cause parfois des dégâts imprévus, et il faut bien manger. 
Enid, 9 ans, la plus petite, fait sa petite vie dans le jardin où elle s'occupe des animaux. 
Hortense, 11 ans, la plus timide, tente de lutter contre ces rougeurs qui montent parfois et l'empêchent de parler en public. 
Bettina, 14 ans, la plus coquette, essaie de se débrouiller avec ses affaires de coeur. 
Geneviève, 16 ans, aimerait garder un jardin secret mais ce n'est pas simple. 
Et la vie s'écoule à la Vill'Hervé avec son lot de joies et de peines... 

L'histoire est celle des romans de Malika Ferdjoukh intitulés Quatre soeurs (et oui, il y a bien 5 soeurs mais chacune a quatre soeurs, d'où le titre).
J'y ai retrouvé beaucoup de questionnements de mon adolescence, je l'avoue, et les romans doivent être chouettes pour les ados.
La multiplication des personnalités permet forcément de s'identifier à l'une des soeurs ou à l'un des évènements qui leur arrive et cela doit être réconfortant quand on est en plein dans ces questionnements.
Affaire de coeur, timidité, découverte de la maladie, difficulté à trouver sa place, relations entre amis... tous ces thèmes sont parlants quand on a 12 ou 14 ans.
On comprend donc parfaitement le succès de cette série.

La version BD met bien en valeur ces thèmes (mais sans doute moins finement que les romans).
Chaque tome correspond à un volume des romans et concerne une des soeurs, sans vraiment négliger les autres.
Je dois néanmoins avouer que j'ai été un peu déstabilisée par le changement graphique qui se produit au fil des albums.
On le devine sur les couvertures (et encore plus dans le tome 4 qui vient de sortir apparemment), le trait s'allège et les couleurs sont plus flashys.
Evidemment, cela correspond aussi au passage des saisons dans les albums, mais si j'ai aimé le trait précis et néanmoins tendre du tome 1, j'ai moins apprécié le coup de crayon plus rapide (et parfois un peu moche) du tome 3.
Cati Baur évolue dans son métier, c'est normal, mais pour une série, je trouve que cela manque d'unité.
Du coup, après avoir dévoré le tome 1, les 20 premières pages du tome 2, je me suis arrêtée... avant de me décider à les lire quand même, il fallait bien que je les ramène à la bibliothèque et j'ai très bien fait parce que j'ai vraiment beaucoup aimé finalement.

Et comme la série est complète, c'est le moment parfait pour la découvrir si vous ne l'avez pas encore lu !







La BD de la semaine est chez Moka !






jeudi 4 janvier 2018

Frappe-toi le coeur d'Amélie Nothomb

Je commence l'année avec un billet enthousiaste, une jolie lecture qui m'a enchantée et qui méritait bien un billet.
Cette lecture remonte pourtant au mois de novembre, quand j'ai réussi à attraper le dernier roman d'Amélie Nothomb dans ma petite bibliothèque de campagne.
Je l'avais repéré dès la rentrée littéraire de septembre et j'avais vraiment vraiment envie de le lire. 
Pourtant, comme beaucoup je crois, j'avais délaissé l'écrivaine belge depuis pas mal d'années. 
Après avoir beaucoup aimé les trois ou quatre romans que j'avais lu (dont un récupéré dans la bibliothèque d'un hôtel en Birmanie et lu à l'aéroport pendant le transit vers Bangkok...), j'ai trouvé qu'elle faisait toujours un peu la même chose et que c'était souvent trop rapide pour moi. 
Mais là, je ne sais pas pourquoi, j'avais vraiment envie de le lire. 
Et j'ai bien fait ! 

Marie est jeune, belle, c'est la reine de sa petite ville de province et elle entend bien en profiter. 
Mais quand le fils du pharmacien tout aussi jeune et beau l'approche d'un peu trop près, elle ne peut s'empêcher de lui céder, séduite par les regards d'envie qu'elle sent se poser sur elle. 
Et puis elle tombe enceinte, et puis il faut se marier.
Diane dort pendant toute sa grossesse, fuyant dans le sommeil le gâchis qu'elle pressent. 
Plus jamais elle ne sera jeune et belle, plus jamais elle n'aura la vie devant elle et c'est la faute de sa fille...

Amélie Nothomb déploie ici tout son talent pour camper ce personnage de mère qui ne veut pas l'être, de femme superficielle et finalement pas très intelligente. 
Sa fille devient son tourment et même si elle fait tout pour ne pas la voir, on sent toute la haine qu'elle peut avoir pour ce petit être et on devine qu'elle ne peut s'empêcher tout de même de l'aimer un peu. 
La première partie du roman est à la fois terrible et navrante. 
Cette mère qui ne peut pas l'être n'inspire même pas la pitié. 
Le texte est rapide, incisif, il décrit un processus implacable qui fait de Diane, sa fille, une enfant malheureuse qui n'a pourtant rien demandé. 
J'ai lu plusieurs billets qui regrettaient que la deuxième partie du roman ne soit pas à la hauteur de la première. 
Peut-être est-ce parce qu'elle se déroule dans mon milieu professionnel, mais je crois que je l'ai aimé encore plus que la première. 
Diane s'est éloignée de sa mère toxique mais s'est trouvé une mère de substitution qui l'est finalement tout autant. 
La conclusion du roman est à la hauteur des pages qui précèdent et surtout de l'auteure qui sait distiller une petite pointe de crime sans qu'on le voit arriver. 

Si vous cédez à la tentation, ce petit roman ne vous prendra que quelques heures et vous permettra peut-être de découvrir ou redécouvrir Amélie Nothomb.

C'est en tout cas un très bon cru que je vous conseille sans hésiter.






mercredi 22 novembre 2017

Chaussette de Loïc Clément et Anne Montel

Loïc Clément et Anne Montel sont de retour avec un album qui a déjà été beaucoup lu sur la blogosphère !
Il faut dire qu'il est à l'image des Jours sucrés, un autre album de ce duo que vous retrouverez ici.
On dirait un petit bonbon sucré mais un peu amer au milieu, une sucrerie qu'on déguste doucement en observant tout ce qu'il y a sur ces illustrations si riches.
Mais vous avez peut-être envie de savoir de quoi ça parle.

Le petit garçon qui raconte cette histoire nous parle de Chaussette, sa voisine, et de son chien Dagobert. 
Il connait Chaussette depuis toujours, et depuis toujours, il la voit faire la même chose tous les jours. 
Jusqu'au jour où... 

Dans cet album, on retrouve la douceur des dessins d'Anne Montel dans laquelle j'avais aimé me plonger en lisant Les jours sucrés.
C'est toujours tellement délicat, avec plein de personnages et de détails dans les arrière-plans.
Les vues de la ville sont minutieuses, avec des gens derrière les fenêtres qui vivent leur vie, et c'est tout aussi intéressant de suivre l'histoire de Chaussette que de regarder ce qui l'entoure.

L'histoire n'est pas en reste et nous raconte la vie quotidienne de Chaussette et de son chien sans grands évènements, mais avec délicatesse.
C'est court, peut-être un peu trop, mais on le déguste jusqu'à la dernière case !


Vous l'aurez compris, c'est un album que je vous conseille sans modération !!!



La Bd de la semaine, c'est chez Mo





mercredi 8 novembre 2017

Le quatrième mur de Chalandon, Corbeyran et Horne

Je me rappelle de cet été où je découvrais les livres audios et où j'avais dévoré Le Quatrième mur dans mon jardin, sur une couverture, en crochetant un gilet (jamais fini) pour ma fille qui dormait juste à côté (et était si petite).
C'est un joli souvenir, tout comme celui de cette lecture qui m'a profondément marquée.
Retrouver cette histoire dans une BD d'une centaine de page était donc un pari risqué, mais j'avais envie de le tenter tout de même.

Samuel Akounis, militant grec, vient raconter son combat dans l'amphithéâtre de Jussieu où Georges a pris place. 
Après l'avoir écouté, Georges l'aborde pour en parler et ne le quittera plus. 
Jeune militant révolté, il combat le fascisme en manifestant et en jouant des poings. 
Il se reconnait donc dans cet homme sans âge mais pas sans passé qui tente de le guider vers un militantisme plus efficace... 

Bon, autant l'avouer tout de suite, ce ne fut pas une lecture enthousiasmante.
Raccourcir un roman pour en faire une BD, ce n'est pas simple, mais là, j'ai franchement eu l'impression que tout était trop rapide, trop raccourci, trop esquissé.
Je n'ai pas retrouvé les thèmes qui m'avaient tant plu dans le roman, la montée en puissance de l'action, le drame qui se joue, les jeux sur les regards, les références au théâtre.
Ici, les cases s'enchainent, les parties aussi, l'histoire est saccadée, tout va trop vite et on ne comprend plus rien.
Antigone est bien là, mais finalement trop là.
Il n'y a plus qu'elle.
On suit cette histoire sans ressentir grand chose là où j'avais été tellement révoltée par l'attitude de Georges et le gouffre dans lequel Samuel l'avait précipité.
Je viens de relire mon billet de l'époque et je dois bien avouer que ce qu'il manque à cette BD m'est apparu encore plus clairement.
Même la fin est trop explicite.

Le dessin vient un peu rattrapé la BD en proposant un album tout en gris avec des visages très expressifs.
Les personnages sont vifs, les décors sont travaillés.
Au moins un bon point.

Je suis un peu dure sans doute dans ce billet, mais c'est à la hauteur de ma déception je crois bien.
N'hésitez pas à juger par vous-même.





La BD de la semaine est chez Noukette aujourd'hui








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