jeudi 17 novembre 2011

Les quatre Hollandais de Somerset Maugham


 Avant de lire ces nouvelles, je ne connaissais Maugham que de nom.
Je connaissais d'ailleurs davantage sa réputation que son travail, et je n'aurais pas été capable de citer un seul de ses titres, ce que je mets dans la catégorie de mes hontes personnelles.
Rassurez-vous, je n'ai pas réellement de hontes inavouables, et cette catégorie de mon égo personnel n'est là que pour m'indiquer les lacunes à combler.
Pour en revenir à Somerset Maugham, le partenariat auquel j'ai répondu chez Livraddict était une belle occasion de combler cette lacune. 800 pages d'un coup, c'est une belle progression !
Ce que je n'avais pas vu (j'ai sans doute lu en diagonale), c'est que ce livre est en fait la réunion de plus d'une vingtaine de nouvelles de l'auteur.
Il s'agit du dernier tome publié par les éditions Robert Laffont. Chaque tome contient plus de 800 pages afin de pouvoir présenter la production mirifique de l'auteur.
Dans celui-ci, il y a 30 nouvelles de taille variable. Certaines se déroulent en 4 ou 5 pages quand d'autres se déploient en 45 pages.

Difficile de faire un résumé de nouvelles, mais je vais essayer de vous parler de celle qui m'a le plus marqué et du cadre commun à toutes les nouvelles.
Le narrateur est effectivement le même dans toutes les nouvelles. Figure de l'auteur, c'est un voyageur acharné, qui vogue d'île en île et de village en village tout en conservant un certain confort. Il fait quelque fois des concessions et se retrouve dans des hébergements sommaires et rustiques, mais il aime avoir ses bagages, un bon lit et surtout son sac de livres.
Car ce narrateur voyage avec un sac de livres quelque soit sa destination, ce qui lui permet parfois de faire plus ample connaissance en partageant son stock avec son hôte par exemple.
C'est un de ces hôtes-lecteurs qui lui raconte l'histoire d'un homme croisé la veille au club.
Cet homme, il l'avait rencontré bien des années plus tôt, alors qu'il était gouverneur dans un autre coin de la Malaisie. Ils s'étaient alors lié d'amitié et l'homme avait une sœur dont le gouverneur était tombé amoureux. Mais les choses ne s'étaient pas passé comme il aurait pu le prévoir...

Au fil de ces 800 pages, les nouvelles se succèdent, comme les situations. Sur un bateau, dans une grande ville, dans un village isolé, sur une île, le narrateur se promène et nous emmène faire le tour de ces occidentaux qui ont subi ou fait le choix de s'exiler loin de chez eux.
Comme le dit l'auteur, lui ne fait que passer et sait qu'un bateau l'attend pour faire le chemin en sens inverses, mais pour beaucoup de ceux qu'il croise, le voyage de « retour » ne se fera jamais.

Il se dégage alors un parfum suranné de ces nouvelles.
Elles nous ramènent à ces années de colonisation où l'exotisme était si fort quand on pensait à ces espaces inconnus, et où les voyages duraient si longtemps. Il n'y avait pas de décalage horaire, les fuseaux horaires passant lentement, au fil des jours.
Et c'est aussi l'impression que j'ai eu au fil de ces nouvelles. Le temps défile lentement, le narrateur n'a aucun impératif, il suit ses envies et va de ville en ville quand on lui parle d'un lieu ou de quelqu'un à aller voir.
Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas, et malgré le format assez court, on s'attache aux personnages, on apprend à les connaître, mais comme le fait un voyageur, en quelques heures ou en quelques jours.

Il n'est  pas question ici de s'installer pour côtoyer 500 pages les mêmes personnages, mais c'est finalement le regard du narrateur que l'on apprend à connaître, car c'est lui qui nous présente cette galerie de portraits.
Si je devais exprimer une préférence, ce serait évidemment pour les nouvelles les plus longues, qui m'ont tout de même laissé plus de temps pour m'installer dans l'histoire, mais j'ai aussi apprécié les textes plus court où en 3 ou 4 pages, l'histoire est écrite.
Le personnage du narrateur et le fait que certaines nouvelles fonctionnent ensemble ou reprennent des éléments lus précédemment est aussi un élément qui facilite la lecture en continu et invite à lire les nouvelles dans l'ordre.

Je n'ai pas encore parlé de l'écriture de Somerset Maugham, mais quand il s'agit d'une traduction, c'est toujours autant le travail du traducteur qui est loué que celui de l'auteur.
Je dirais néanmoins que la narration l'emporte souvent (logique dans des nouvelles), mais qu'il y a de beaux passages comme celui-ci qui parle de livres.

Pour ceux d'entre vous qui aiment les nouvelles, bien sûr, ceux qui ont une lacune à combler comme la mienne, qui veulent lire un texte bien construit, entendre parler des colonies, de jungle et de fièvres, s'évader un peu ou parfois beaucoup, ce livre est pour vous.

Je remercie Livraddict et les éditions Robert Laffont pour l'envoi de ce livre et cette belle lecture.



dimanche 13 novembre 2011

Un tour au Père Lachaise


En ce dimanche soir, je vous propose une petite visite au cimetière du Père Lachaise.
Ce n'est pas très gai, je vous l'accorde, mais ce doit être le dimanche soir qui me fait cet effet là...

Bonne soirée !

(On clic sur les photos pour les voir en plus grand)




















Du provisoire qui dure...





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Les dimanches en photo sont organisés par Lyiah et sont aussi chez 




samedi 12 novembre 2011

Pochette douillette pour livre de poche



Il n’y a pas eu de billet cette semaine, et pourtant j’ai lu.
Il va falloir que je m’y mette, parce que j’ai au moins 5 lectures qui attendent et 3 à venir. Vous devriez donc avoir des billets à lire la semaine prochaine. 

En attendant, je vous présente un petit bricolage que j’ai commencé l’été dernier et que j’ai terminé au mois d’octobre.
En prévision de mes voyages en train, je me disais que j’allais « devoir » promener mes livres dans mon cartable ou dans mon sac. Je mets « devoir » entre guillemets parce que cela n’en est pas un, vous vous en doutez. Il s’agit plutôt d’une nécessité (oui, le livre est un bien de première nécessité) et partir sans un livre le matin est assez difficile psychologiquement :^)

Jusque là pas de souci, mais il se trouve que je suis assez maniaque. J’essaie de ne pas casser la tranche de mes livres, je ne corne pas les pages, je n’aime pas les couvertures toutes dépouillées.
Or, un livre trimballé dans un sac finit immanquablement par être tout moche !

J’ai donc eu envie de faire deux pochettes, une pour les livres de poche et une pour les grands formats.
Pour le moment, seule celle destinée aux poches est prête, mais l’autre est en phase de réflexion, elle devrait arriver en janvier quand j’aurais eu le temps d’aller au marché st Pierre pour chercher du tissu.

(cliquer sur les photos, elles seront plus grandes)




C’est une petite pochette toute simple.
Le tissu extérieur est enduit et j’ai ajouté une épaisseur de molleton entre les deux tissus.
Pour la fermer, il suffit d'entortiller les liens autour des boutons. 
J'avais des gros boutons rigolos, mais j'ai eu peur de les accrocher dans mon sac et j'ai préféré prendre des plats. 






J'ai fait le patron avec un Folio de 800 pages (Anna Karenine), mais à l'arrivée, c'est un peu serré. 
Je pense que je m'arrêterai à des Folio de 500 pages. En tout cas, la Ferme Africaine de Karen Blixen rentre sans problème. 



Pour corser un peu la chose, j’avais décidé qu’on ne devait pas voir les coutures à l’intérieur.
La pochette est donc réversible, mais cela m’a pas mal compliqué la tâche et j’ai dû faire un petit patron pour voir à quel endroit je devais laisser l’ouverture destinée à retourner la pochette (cousue sur l’envers, évidemment).
J’ai trouvé plusieurs tutoriels sur Internet, mais cette phase n’est pas toujours claire, et même les tutos en photo ne me parlaient pas beaucoup.
Je suis donc assez fière du résultat.




Si vous voulez un patron, n’hésitez pas à me le demander dans les commentaires.
Je ne sais pas du tout s’il y a des couturières parmi vous, alors j’avoue que je n’en ai pas fait, mais je peux faire un joli dessin avec les différentes étapes.




Pour le grand format, le modèle sera complètement différent.
Mais pas forcément plus simple, sinon ce n’est pas drôle ;^)



lundi 7 novembre 2011

C'est lundi, je lis...


... je lis dans le train, je lis dans mon fauteuil, dans mon canapé, dans mon lit... Je lis quand j'ai le temps, quand je mange, quand je suis dans le bus...



Enfin bref, vous avez compris l'idée ;^)

Et sinon, en ce moment, je lis plein de truc.
J'ai terminé les Vestiges de L'aube la semaine dernière et du domaine des murmures.
Et le programme pour la semaine prochaine est celui-ci :








Et une petite information en passant : 


Sur le site du monde.fr, la dernière bande dessinée de Guy delisle intitulée les Chroniques de Jerusalem est en pré publication.
Il n'y a que les 170 premières pages, mais c'est déjà très très bien et j'ai hâte de lire la suite.






dimanche 6 novembre 2011

L'art conceptuel... (et rangement du blog)


J'avais envie de changer de pays aujourd'hui et de vous emmener là où nous n'étions pas encore allé sur ce blog, mais mes billets photo étaient un peu mal étiquetés et j'ai du mal à voir en un coup d'oeil si j'ai déjà publié quelque chose sur un pays ou pas.

J'ai donc pris quelques temps pour ranger les billets photo et vous pouvez maintenant naviguer plus facilement entre les différents pays ou les régions (et moi aussi par la même occasion).
Les libellés sont classés et tous affichés tout en bas du blog.

Pour voyager un peu, il y a déjà :

Ce qui m'a amusé, c'est que tous les pays où j'ai traîné mon sac à dos en Asie du sud-est sont représentés sur ce blog, avec une proportion plus forte pour le Népal, parce qu'il s'agit du voyage le plus récent sans doute.
Je note qu'il manque l'Italie, mais mes voyages précèdent l'apparition du numérique, ceci expliquant cela.
J'ai aussi eu l'impression de mieux choisir les photos et de maîtriser un peu plus la mise en page.
Comme je visualise mieux maintenant le nombre de billets pour chaque pays, je vais pouvoir équilibrer tout cela et publier des photos sur des thèmes précis comme ici ou sur un endroit qui m'a plu comme là.

Et aujourd'hui, je vous emmène moins loin et j'inaugure une nouvelle catégorie : Paris.

Au mois de juin, il y avait une nouvelle édition de l'exposition Monumenta dans la grande hall du Grand Palais à Paris.
Chaque année, un artiste peut "envahir" la halle et installer une oeuvre monumentale.
J'avais déjà vu Anish Kapoor au Guggenheim de Bilbao et on n'avait pas été très convaincu, notamment par une oeuvre qui s'appelait "caca de béton" ou quelque chose comme ça. Je vous laisse juge de l'intitulé qui en dit déjà long sur l'oeuvre en question.

Mais l'oeuvre du Grand Palais m'a davantage enthousiasmée.




On entrait d'abord dans une structure rouge où le son se répercutait et où l'air était comme comprimé. J'ai immédiatement pensé à un ventre maternel, mais il y a sans doute mille façons de vivre cette oeuvre.




Ensuite, les visiteurs ressortaient et allaient faire le tour de la structure dans la hall.
Impressionnant !


















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Les dimanches en photo sont organisés par Lyiah et sont aussi chez 


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