Voilà un roman parfait pour passer les après-midis au chaud sous un plaid en cette période de grand froid.
Un peu addictif, vif, intéressant, avec des personnages attachants et une fin en entourloupe, il tient en haleine pendant pas mal de pages.
Il y a 18 ans, Tessie s'est réveillée dans une fosse recouverte de Marguerites aux yeux noirs comme un tapis jaune et noir qui la veillait.
Elle n'y était pas seule, mais ses compagnes d'infortune avaient eu moins de chance qu'elle.
18 ans plus tard, elle décide d'aider un cabinet d'avocat spécialisé dans les annulations de condamnation à mort qui l'a sollicité.
Celui qui a été condamné pour le meurtre de 3 femmes et la tentative de meurtre sur Tessie n'est peut-être pas son monstre...
Comme cela arrive souvent quand on suit des blogs de lecture ou des comptes IG de lectrices, j'avais un a priori sur ce roman avant même de le commencer.
Je l'avais gardé pour une période calme, pour pouvoir m'y consacrer parce qu'il s'agit d'un véritable pavé, ce que j'ai du mal à lire rapidement ces temps-ci.
Du coup, je l'ai lu deux ou trois mois après sa sortie et je n'étais pas la première.
Après l'avoir vu chez deux ou trois lectrices, je m'attendais donc à un texte moyennement mal écrit et une fin pas terrible (et quand on a lu 560 pages, c'est franchement rageant).
Je ne sais pas si c'est à cause (ou grâce) à ça, mais finalement, j'ai beaucoup aimé, y compris la fin.
Evidemment, vous n'en saurez rien ici, je ne voudrais pas vous dévoiler ce qui fait le sel de ce roman, mais l'auteur a su construire un récit qui tient en haleine jusqu'au bout, surtout dans les dernières pages.
Il n'y a pas de fioritures, l'auteure ne se perd pas dans le travail stylistique, mais je m'étais trompé de suspect, ce qui chez moi est un gage de qualité !
Je comprends néanmoins ce qui peut déplaire car si l'auteur indique bien qui est le coupable (c'est quand même indispensable dans ce genre de roman), elle laisse une part de non dit qui est en même temps dit et c'est assez réjouissant de voir qu'elle se permet cette pirouette finale.
Il vous faudra tout de même vous plonger dans un thriller de 560 pages en grand format.
Comme Tessa raconte ce qui lui est arrivé après son agression, les chapitres alternent entre la Tessie d'autrefois, celle qui sort à peine de la fosse, et la Tessa d'aujourd'hui, celle qui essaie de faire annuler la condamnation à mort de Terrell.
Le procédé permet de sauter d'une époque à l'autre et de mettre les évènements en parallèle.
Et puis on apprend des choses sur l'ADN, les analyses génétiques de la poussière qui se dépose dans nos os et permet de retrouver où vous avez vécu dans votre vie !
L'auteure ne s'y attarde pas, mais ces quelques lignes m'ont fascinée.
C'est sans doute le seul intérêt de la pollution, mais il en faut bien un !
Je remercie aussi la traductrice d'avoir modifié le nom des fleurs.
A l'origine, Tessie est déposée dans une fosse recouverte de Suzanne aux yeux noirs, une espèce de fleurs proches des marguerites françaises.
Le titre du roman est aussi Black-eyed Susans.
Comme ce sont des fleurs peu connues chez nous, la traductrice a préféré les nommer Marguerite aux yeux noirs.
Vu le prénom de ma fille, j'aurais eu du mal à lire ce roman dans le cas contraire.
J'en déduis que ta fille s'appelle Suzanne !
RépondreEffacerBonne déduction ;^)
EffacerUn thriller de 560 pages en grand format, même addictif, non merci !
RépondreEffacer😂😂 Tu as bien raison !! Non mais je suis comme toi, surtout en ce moment où j'ai peu de temps pour lire. J'ai mis au moins deux mois à lire celui-ci (mais je lisais d'autres choses en même temps). Et puis finalement, c'était pas mal. Quand le roman est bon, ça passe vite 😉
Effacer