J’ai une attirance
particulière pour tout ce qui parle des Pays-Bas et des Néerlandais*.
J’aime beaucoup ce pays
et ses habitants, leur mode de vie à la fois austère et festif, à la fois
public (les grandes fenêtres ont rarement des rideaux ou des volets) et privé
(l’ostentation est très mal vue).
J’ai également un faible
pour leur architecture contemporaine, leurs villes historiques et leurs
cuisines (néerlandaise et indonésienne).
Quand j’ai trouvé ce
roman policier dans les rayons de mon libraire spécialisé, je ne pouvais donc
qu’être séduite et je l’ai immédiatement mis dans mon panier.
Il est ensuite resté
quelques mois dans ma PAL, mais ça, c’est le lot de la majorité de mes livres.
Il y a quelques années, Karen et Michel se sont
installés dans un pavillon de la banlieue d’Amsterdam pour élever leurs deux
enfants. Michel travaille en ville et part tôt chaque matin, tandis que Karen
s’occupe des enfants et travaille de son bureau familial.
Après des débuts un peu difficiles, Karen a réussi
à trouver son rythme, et s’est même fait des amies. Elles ont créées le Club
des dineurs et les 5 familles se retrouvent régulièrement pour passer de bonnes
soirées.
La vie de Karen est donc bien organisée et suit
son cours, quand la maison d’Evert et de Barbara prend feu, piégeant Evert qui
ne s’en sortira pas.
Quelques jours plus tard, c’est Hanneke qui se
suicide en se défenestrant d’un petit hôtel d’Amsterdam.
Karen se sent l’obligation de comprendre la mort
de sa meilleure amie, mais elle sent aussi que ses amis souhaitent passer à
autre chose.
Pourtant, elle est certaine qu’Hanneke ne s’est
pas suicidé et décide de mener sa propre enquête, quitte à faire éclater leur
petite société…
Malheureusement, mon
enthousiasme n’a pas été récompensé.
Ce roman est sympa, mais
sans plus.
Il y a beaucoup trop de
personnages et j’ai mis du temps à identifier tout le monde. Il y a les amies
de Karen, les maris des amies, et il faut donc d’abord placer les femmes, puis
relier les hommes qui vont avec ces femmes, sans parler des enfants.
Bon, on arrive à se
repérer, mais ça finit par être un peu fastidieux, d’autant plus que l’auteur
ne les décrit pas vraiment, ce qui ne permet pas de les visualiser.
Pour m’y retrouver, j’avais
décidé de me concentrer surtout sur les personnages principaux, mais au bout
d’un moment, on est quand même perdu.
Il faut dire que tout le
monde ment, puis se drague, couche avec le mari ou la femme d’un autre, et on
finit par s’insulter, se fâcher voire se tuer, et là, c’est important d’avoir
compris les couples de départ pour identifier les adultères.
Le problème des
personnages passé, le roman pourrait être passionnant, mais hélas, il n’y pas
vraiment de tension.
Je pensais lire un
thriller, avec du suspens, un serial killer qui sévit dans le quartier et le
suspens qui monte dès que le soleil est couché, mais ce n’est pas le cas.
Il ne se passe pas tant
de choses que cela et tout ceci est un peu mou.
La narration fait
quelques aller-retour dans le passé pour qu’on puisse comprendre le présent, ce
qui change un peu et aère le récit, et Karen est un peu stressée, ce qui la
rend irritable, mais c’est tout.
Il y a quand même
quelques points positifs.
Les personnages sont
attachants, notamment Karen et Hanneke, et leurs faiblesses paraissent assez
communes (même si les adultères sont vraiment nombreux au kilomètre carré dans
ce quartier).
On finit par connaître
ces femmes et leurs époux souvent absents, et pourtant très présents dans
l’intrigue finale, et on ne peut s’empêcher de ressentir un peu d’empathie pour
eux.
La fin est un peu
caricaturale, mais ça fonctionne tout de même.
Pour résumé, vous
trouverez sans doute la lecture agréable si vous aimez les Pays-Bas et si vous
cherchez un petit roman policier de société.
Je signale également que
d’autres blogueurs ont beaucoup appréciés ce roman J.
* Les Néerlandais francophones vous
reprendront si vous les nommez « Hollandais » car la Hollande
historique correspond seulement aux régions du sud du pays aujourd’hui dénommé
Pays-Bas ^-^. C’était ma minute « prof ».
Encore un roman de moins dans ma PAL, lu dans le cadre du vidage expressproposé en Juin par Miss Bouquinaix et du challenge vidage de PAL deLivraddict.
Je valide aussi une nouvelle destination pour le challenge Tour du monde
car je n’avais pas encore lu d’auteur néerlandais.
Et j’ajoute un pays
au tour du monde en polar que j’ai commencé il y a quelques temps et que j’ai
nommé Polar du monde.
je l'ai lu dernièrement, le billet est à venir sur le blog, mais je n'ai pas tout à faire le même sentiment que toi, c'est vrai qu'il n'aurait pas du être marketé "policier" car je trouve que ce n'en est pas, c'est un roman psycho plutôt bien ficelé
RépondreEffacerOui, cela aurait sûrement été préférable en effet parce que je m'attendais vraiment à un thriller, d'où ma déception. Mais sinon ça se lit plutôt bien effectivement. Je vais guetter ton billet :)
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