mercredi 24 juillet 2013

Bien embêtée !

J'ai un problème...
Je ne me décide pas à finir les Evaporés !

Il me reste 30 pages et je voudrais tellement les savourer, j'espère qu'elles sont bonnes, je veux être dans un bon état d'esprit, pas fatiguée, pas distraite par autre chose...

Alors je repousse cette fin depuis trois jours !
Et je ne peux écrire aucun autre billet tant que je n'ai pas fini.

Bon, allez, je vous laisse, il faut que je trouve un petit coin peinard pour finir mon roman ;)



Ah non, là c'est trop loin (mais j'aimerais bien)




lundi 22 juillet 2013

C'est lundi... Tutti frutti !

Hello, bonjour, ciao a celles et ceux qui sont en vacances, qui n'y sont pas, qui y sont à moitié, à la mer, à la montagne, à la campagne...

Dans mon jardin normand, comme il se doit, le ciel a tonné depuis hier soir, et le déluge s'est abattu ce matin, nous rappelant que c'était encore lui qui décidait et qu'un mois de juillet se doit de comporter quelques orages !

Lorsque l'orage a cessé, j'ai profité d'un peu de cette fraicheur humide qui succède aux orages de mousson.
Cela ne dure jamais mais on sent la brise qui se charge doucement d'humidité et qui redevient chaude et moite.
Cette rareté est aussi ce qui fait son charme et pendant quelques minutes, en fermant les yeux, je me suis cru là-bas, dans une rue de Vientiane sous les frangipaniers.
Il ne manquait que leur parfum.




J'ai aussi fait pas mal de photos que je vous réserve pour dimanche prochain.

En attendant, au programme de cette semaine, il y a du crochet, de la couture (le chouette kit de juillet vient d'arriver :D ) et un peu de lecture aussi. 
Je suis presque à la fin d'un roman de la rentrée littéraire qui est vraiment vraiment pas mal. Je prends des notes et j'essaie de ne rien oublier pour vous en parler parce que ce serait dommage de ne pas vous donner envie de le lire.
Quand j'aurai terminé, je replongerai dans mon sac de bibliothèque pour les dernières BD qu'il contient.




Ayons aussi une petite pensée pour Kate qui est enfin à la maternité ^-^.
J'avais parié avec mon homme que la pleine lune la ferait accoucher, et j'ai gagné !
C'est un peu extravagant cette histoire, mais ça m'amuse. J'ai aussi un peu de compassion pour cette jeune femme qui est assaillie par les journalistes.
L'un d'entre eux (un français) a dit hier qu'il était tout de même inconcevable qu'une telle imprécision règne sur la date de naissance de ce bébé !!!! 
Depuis quand une naissance est-elle prévisible ? Oo




Et pour m'accompagner cette semaine,  j'écoute ça en ce moment.
Pas politiquement correct, je vous l'accorde, mais quand on aime on s'en fout.
On lit bien Céline malgré ses idées plus que douteuses après tout !




Mais ma préférée, c'est celle-ci (absente chez Deezer, allez savoir pourquoi ! )




Je vous souhaite une bonne semaine !



samedi 20 juillet 2013

Monet et Alice à Venise

Pendant plusieurs années, j'ai fait visiter le jardin de Giverny.
Ces visites me demandaient une bonne heure de route, mais j'adorais faire découvrir le jardin aux à des gens émerveillés.

Je ne connaissais pas toutes les fleurs, et c'était sans importance.
L'organisation des parterres et du jardin japonais était plus intéressante à transmettre, comme la volonté du peintre-jardinier, et surtout l'esprit de son art.
Les balancements des saules devant le bassin des nymphéas permet de mieux comprendre l'impressionnisme, l'objectif du peintre, ce qu'il voulait saisir de la lumière et de l'instant.

Monet était aussi un homme un peu particulier, bourru et solitaire, qui vivait avec une femme marié mais pas à lui.
Ce petit côté scandaleux séduisait les visiteurs, tout comme la vie quotidienne à Giverny avec tous les enfants et les commérages, le manque d'argent ou l'abondance, les visites et la culture des fleurs.
Je connais ainsi plein de petites anecdotes, les peines et les joie de ceux qui ont passé plusieurs années dans ces murs.

C'est pour cela que cette photo me touche et que j'ai eu envie de la partager avec vous.

En 1906, Alice est mariée à Monet depuis plusieurs années et leur vie s'est apaisée.
Mais sa fille préférée, Suzanne, est décédée en 1899, laissant Alice inconsolable.
Ce voyage est donc un cadeau de Monet qui espère ainsi lui redonner un peu le moral, lui qui s'absentait toujours seul d'ordinaire.

On a d'ailleurs beaucoup glosé sur ces absences solitaires, mais avec huit enfants, il fallait bien que quelqu'un s'en occupe, et Monet devait faire rentrer de l'argent.





Claude Monet et Alice Hoschedé Monet, Venise, 6 octobre 1906



vendredi 19 juillet 2013

Keith Haring, the political line au MAM

Encore une exposition que vous avez le temps d'aller voir !
Bon, ne trainez pas, tout de même, mais il vous reste plus d'un mois pour cette expo qui n'attire pas les foules.
Il y a du monde dans les salles, mais la queue à la billetterie est très rapide le matin et vous aurez largement la place d'apprécier les œuvres présentées ( qui sont souvent en grand format en plus).

Keith Haring fait partie de notre paysage culturel.
On ne sait pas forcément de qui sont ses œuvres, on les a vu passer ou on les a croisées quelque part. 
Ma maman m'a dit qu'il y avait une affiche dans la salle d'attente de son médecin, mais elle n'a aucune idée du nom du type qui fait ça ! 
Cette exposition est donc un excellent moyen de connaître un peu mieux cet artiste, et surtout de mieux comprendre son travail.

J'avais effectivement une idée assez maigre de ce qu'il cherche à dire dans ses peintures.
Je connaissais les grands thèmes, comme le bébé radiant et le sida, mais j'aurais été incapable d'assigner une signification précise à un tableau. 

En réalité, cela n'a pas vraiment d'importance car justement, Keith Haring ne donnait aucun titre pour laisser la liberté de chacun s'exercer. 
Il voulait aussi rendre l'art accessible à tous, ce qu'il faisait en taggant ou en ouvrant une boutique qui vendait ses œuvres reproduites en série, inventant ainsi le merchandising artistique. 
L'exposition décrypte également les sujet qui préoccupait l'artiste, assignant une signification à ces motifs répétés des dizaines de fois.
On apprend ainsi que le bébé radiant vise a dénoncer la menace nucléaire qui le préoccupait déjà dans les années 1980, alors que les chiens et les hommes armés d'un bâton symbolise les USA et l'oppression des masses. 
Cette dénonciation se porte vers des directions humaniste qui reste d'actualité malheureusement : le racisme américain et l'apartheid en Afrique du sud, la manipulation de la religion, l'homophobie, la menace du sida, la technologie qui nous avilit. 

On découvre ainsi un Keith Haring visionnaire, dénonçant l'envahissement de notre société par les ordinateurs et prédisant qu'un jour prochain, l'informatique dirigera le monde et que nous deviendrons dangereusement dépendant ! 
Ça fait réfléchir ! 
Il s'en prend aussi à la religion tout en insistant sur son respect de la foi. 
Le système imposé par des organisations manipulatrices s'oppose ainsi à la foi individuelle respectable et respectée, et les toiles dénoncent encore l'emprisonnement, la dangerosité de l'unicité de la pensée , l'avilissement des masses.
Sous couvert d'image faussement simples, la dénonciation est violente, tout comme ce qu'Haring exprime dans certains dessins. 

On aperçoit aussi Warhol au détour d'une photo Polaroïd et l'ombre du dadaïsme et de Duchamp plane sur les bâches utilisés abondamment ou sur les dessins à la craie réalisés dans le métro new-yorkais. 

Si cette expo vous tente, n'oubliez pas de télécharger l'audio guide avant votre visite ou de le louer sur place. 
Le commentaire éclaire vraiment l'expo. 
Une petite mention spéciale aussi pour la musique diffusée dans la salle des dessins du métro que j'ai adoré, avec un goût de trop peu car se replonger dans la musique des années 1980, c'est un régal dans un musée.

Les infos pratiques : 
Musée d'art moderne de Paris jusqu'au 15 aout.

On clique sur une photo pour voir en plus grand : 

Andy Mouse !! 



J'adore l'idée ! 



Rail de métro tagué



Panneau d'affichage du métro démonté pour conserver le dessin à la craie



Warhol qui regarde passer un plat de merguez !!!! 









La dernière toile !



mercredi 17 juillet 2013

Voyage aux ombres de Arleston, Alwett et Augustin

Lors de ma dernière razzia dans le rayon BD de la bibliothèque, je cherchais des histoires courtes, en un ou deux tomes, et je suis tombée sur cet album.
Voyage aux ombres est un volume unique, à la belle couverture et a priori très séduisant.
Pour les fans, vous y retrouverez l’esprit du monde de Troy bien qu’il n’y ait pas trace de Lanfeust et ses amis.

Dyssery doit épouser Phorée, mais elle n’a aucunement l’intention de se marier.
Désireuse d’être indépendante et de vivre libre, elle n’aspire qu’au célibat et cet homme plus âgé, propriétaire d’une filature, riche bourgeois du coin, ne l’attire vraiment pas.
Phorée est fat, vaniteux, il ne se préoccupe que de lui et s’il épouse Dyssery, tout le monde se demande bien pourquoi.
Sa position lui permettrait de faire un meilleur choix, la jeune femme étant considérée comme une trainée parce qu’elle a voulu faire du théâtre.
Mais Phorée s’en fiche, car Dyssery est très belle et lui plait ainsi…

En prenant cette bande dessinée sur le rayonnage, j’avais identifié l’éditeur, mais je n’avais pas vu qu’elle était rattachée au monde de Troy.
Je l’ai donc découvert en l’ouvrant, ce qui ne m’a pas dérangé outre mesure.
Par contre, je m’attendais à ce qu’il y ait des clins d’œil à d’autres albums, des personnages connus qui passent, mais je n’en ai pas vu.
C’est peut-être dû à mes lacunes en la matière.
Quoi qu’il en soit, cela n’a pas eu d’influence sur ma lecture.
J’ai pu entrer dans l’univers décrit par les auteurs sans difficulté, saisissant immédiatement les allusions à la magie et à l’existence des dieux qui sont exprimés dans les premières pages.

Le scénario s’appuie sur le mythe d’Orphée et l’on se plait à observer les détournements et les allusions disséminés par les auteurs.
Le val des Ombres où se rend Dyssery laisse entrevoir une infinité de possibilités, avec des personnages multiples, amusants ou non.
L’humour n’est pas absent, avec un petit démon nommé Zebl qui vient égayer un peu le quartier en faisant quelques plaisanteries salaces.
Les trois personnages principaux Dyssery, Phorée et Zebl sont bien construits, et même Phorée finit par être attendrissant.
La fin de l’album est d’ailleurs assez cruelle, retournant ce que je pensais de Dyssery.

 N’oublions pas la qualité des dessins de l’album qui vient apporter un soutien sans faille au scénario.
Dyssery est magnifique dans certains kimonos, tout en pouvant aussi être dessinée sur un mode plus humoristique.
Les couleurs sont souvent sombres, les décors sont chargés et détaillés.

Mon seul regret est finalement de quitter Dyssery trop vite, mais peut-être apparaît-elle dans d’autres albums.


Si vous avez envie d’un album sympa mais profond, si vous aimez le monde de Troy, laissez-vous tenter !




BD du mercredi chez Mango
Emprunté à la bibliothèque






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