Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais cette année, la
rentrée littéraire est marquée par des livres qui parlent d’art, de peintres,
de femmes de peintres.
J’ai lu un essai de Camille Laurens sur la fameuse statue dedanseuse de Degas, et puis ce roman sur la femme de Francis Picabia :
Gabriële.
Mais j’en ai encore en réserve car on peut trouver aussi Je suis Jeanne Hébuterne sur
les étals des libraires, ou Mina Loy.
Mais revenons à Gabriële.
A 27 ans, elle vit seule à Berlin où elle
étudie la musique.
Sa volonté et sa force de
caractère lui ont permis de faire des études de musique où elle s’est
distinguée par son talent en composition.
Alors que ses parents
songent à la marier, elle s’esquivent et réussi à y échapper.
Mais lors d’un déjeuner
familial, son frère lui présente Francis Picabia et c’est un coup de foudre
intellectuel immédiat.
Gabriële et Francis ne
pourront plus se quitter…
Avouons le tout de suite, j’aurais voulu adorer ce roman.
J’ai lu de nombreux billets enthousiastes, et j’ai vraiment
l’impression d’être passée à côté.
Le rythme est trépidant et la vie de cette femme (et de son mari) est extraordinaire.
Et puis j’aime beaucoup le travail de Picabia et cela
m’intéressait énormément.
Mais je crois que le style ne me convient pas.
C’est un roman, et cela n’en est pas tout à fait un.
Les deux auteures sont les arrière-petites filles de Gabriële
Picabia.
Elles ont choisi de raconter la vie de leur aïeule en
s’immiscant parfois dans le récit, en faisant des réflexions sur leur écriture,
sur ce qu’elles se sont autorisé ou non.
Elles adoptent aussi une écriture très factuelle, émaillée de
citations de lettres et de textes de personnages croisés par l’héroïne éponyme.
Et je pense que c’est là que je n’adhère pas.
J’aurais aimé plus de sentiment, plus d’implication dans ce que
peut penser et vivre Gabriële.
Cela m’a semblé assez froid et finalement très frustrant.
Par contre, j'ai beaucoup aimé la présence de photos.
Dans un récit comme celui-là, on a forcément envie de voir les tableaux (mais là, il faut aller sur Google ou Qwant) et de scruter les visages, même en tout petit.
Par contre, j'ai beaucoup aimé la présence de photos.
Dans un récit comme celui-là, on a forcément envie de voir les tableaux (mais là, il faut aller sur Google ou Qwant) et de scruter les visages, même en tout petit.
Face à mon avis empli de déception, je vous conseille d’aller plutôt lire les billets
d’Antigone, Sylire ou Saxaoul si le sujet vous plait.
Cela vous donnera peut-être plus envie que moi.
2/6 romans lus