Circé la magicienne de Marazano et Delmas [chronique BD]

Il y a parfois des livres avec lesquels cela ne colle pas. 

C'est le cas avec cette BD qui m'avait attiré fortement pour son sujet et sa couverture mais qui ne m'a pas séduite du tout.

 

 

 

 

L'histoire de Circé est bien connue et quand on s'intéresse un peu à la mythologie, on se souvient de cet épisode où Ulysse débarque sur son île avec ses compagnons qui sont transformés en cochon par la magicienne. 

Le récit est centré ici sur ce moment, en s'appuyant justement sur les connaissances des lecteurs. 

Il y a peu d'éléments de contexte et l'histoire commence dès l'arrivée d'Ulysse. 

Les personnages ne sont pas présentés, certaines informations sont fausses (Circé, seule fille du soleil par exemple alors qu'elle a au moins une sœur), et ce n'est pas ici que vous pourrez mieux connaitre l'histoire de Circé, dont le nom est pourtant le titre de ce livre. 

D'ailleurs, le récit est un peu expédié. 

Les personnages sont des types qui agissent conformément à ce qu'on attend d'eux. 

C'est conforme au récit originel mais quand même, un peu de psychologie ne fait de mal à personne.

 

MAIS... 

Tout ceci serait passé, j'aurais accepté d'être balancée dans cette histoire si le dessin et les couleurs avaient été différents ! 

L'esthétique des années 70 avec ce dessin noir, ces couleurs moches, désolée, mais ça ne m'a pas du tout plu !

C'est définitif. 

Le vintage doit rester vintage ! 

Si certains styles ne sont plus, et bien il y a une raison hein ! 

Je ne doute pas que cela plaise tout de même à certains lecteurs alors si vous n'êtes pas d'accord avec moi, n'hésitez pas, je vous mets des petits extraits ci-dessous pour que vous sachiez à quoi vous attendre 😆. 

Et si vous aimez, laissez un petit commentaire qu'on en discute. 

Je serais curieuse de savoir ce qui vous plait. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un porc au caramel pour le nouvel an chinois !!! 🇨🇳🇰🇭🇻🇳🍚🎉

Saviez-vous qu'en Asie, c'est aujourd'hui que la nouvelle année est fêtée ? 

Cela me parait bien plus tôt que d'habitude. 

Je le sais parce que souvent, je m'amuse à dire bonne année à mes collègues et ils ne comprennent pas pourquoi je leur souhaite une bonne année en février ou en mars 😂. 

Mais qu'à cela ne tienne, avec les Marmitonnes de la brigade du dimanche, nous avons décidé d'aller faire un petit tour en Asie (ce qui me convient bien, parce que l'Asie me manque vraiment beaucoup beaucoup, notre dernier voyage remontant à 10 ans !!). 

 

 

Je dois avouer que je n'avais vraiment aucune idée de recette quand les copines ont lancé l'idée !

Je sais cuisiner les gyozas, mais je ne me suis jamais lancé dans la préparation de la pâte moi-même et je n'avais pas la possibilité d'aller au supermarché asiatique cette semaine. 

On adore aussi les BoBun mais je n'y ai pas pensé. 

Et puis en laissant l'idée faire son chemin dans mon cerveau, j'ai repensé à un plat qu'on n'a pas cuisiné depuis longtemps, et qui, pourtant, est simplissime : le porc au caramel !! 

Bon, si vous venez souvent par ici, vous vous souvenez sans doute que parfois, chez moi, ce n'est pas simple de cuisiner ET faire une photo. 

Ce fut le cas pour cette recette ! 

Monsieur fait la cuisine souvent en ce moment et il a tendance à ajouter du curry un peu partout ou à dévier des sentiers tout tracés 😅.  

Il y avait donc une pointe de curry dans notre porc au caramel, ce que je ne vous conseille pas forcément...

J'avais aussi acheté du riz basmati, mais on a finalement eu du riz kamalis du Cambodge. 

Mais surtout, le plat a été dévoré en un déjeuner, sans qu'il ne reste rien pour faire une petite photo !!! 

J'ai donc refait une petite sauce ce midi et pris quelques grains de riz dans notre repas indien du dimanche pour faire quand même une photo 🤣. 

Et voilà la recette !

Pour 3 personnes : 

• des tranches de porc que vous pourrez découper en morceaux, 3 escalopes ou 3 cotes, ou des tranches de lomo... 
• 1 oignon
  
• 10 cl de caramel liquide
• 10 cl de sauce soja avec ou sans sel
  
• 10 cl d'eau
• sésame grillé
• du riz 

Dans une poêle, faire revenir l'oignon coupé en petits morceaux. 

Si vous utilisez du lomo, il est possible de le faire mariner dans la sauce soja pour qu'il soit plus tendre. Si la viande est plus épaisse, la couper en cubes et la faire revenir avec l'oignon. 

Ajouter la sauce soja, puis le caramel et l'eau. 

Remuer pour que la viande soit couverte de jus. 

Cuire à feu doux au moins 20 minutes pour que la sauce réduise et l'ajuster en fonction de vos gouts (plus ou moins de caramel par exemple). 

Cuire le riz pendant ce temps. 

Servir en saupoudrant du sésame grillé sur le porc et régalez-vous !! 

C'est une recette qui peut être faite avec des lardons, des lardons de bacon, du poulet, des restes de viande... ou avec un substitut végétarien. 

J'ai cherché ce que je pouvais mettre à la place du porc sans utiliser ces substituts mais j'avoue n'avoir pas eu d'idée. Cela doit pourtant se faire sans problème. 

Vous pouvez aussi adapter la sauce. Si vous aimez le sucré salé, n'hésitez pas à en préparer davantage (ce que je fais souvent). 

Plus vous laisserez réduire, plus la sauce sera épaisse et retrouvera le coté sirupeux du caramel.

Et bonne année du lapin !!!

 

Chez Isabelle, plein d'autres recettes asiatiques !!!

Les vertueux de Yasmina Khadra

J’ai découvert Yasmina Khadra il y a pas mal d’années avec L’attentat, un roman qui m’avait vraiment marqué.

Depuis, je tourne autour, je crois qu’il y a deux ou trois titres dans ma PAL et ma PAL audio de cet auteur, mais je ne m’étais pas décidée à le relire.

Et puis le résumé de ce roman m’a plus, il était dispo sur Netgalley et je me suis dit que c’était une bonne occasion.

Et j’ai bien fait ! 

 

 

Yacine est un petit berger qui sait lire et écrire.

Sa vie se résume à sa famille, son village et ses bêtes jusqu’à ce que le seigneur du coin le convoque pour lui proposer un marché.

Après ce jour, sa vie ne sera plus jamais la même.

Les ennuis et les désillusions s’enchainent, Yacine se laissant chahuter par son destin…

Difficile de faire un résumé qui donne envie sans trop en dire !

La vie de Yacine est effectivement bien remplie, mais l’un des intérêts du roman réside dans la découverte de ces péripéties.

On se dit souvent « mais que va-t-il encore lui arriver ? » (et si je vous raconte tout, bah c’est plus drôle !).

Et pourtant, tout est vraisemblable.

Certes, il est un peu naïf, mais s’il l’était moins, il ne pourrait de toute façon pas s’en sortir car chaque fois, il est piégé.

Tel un nouveau Candide, la fatalité le poursuit et se referme sur lui, mais chaque fois, il reste droit, honnête et une lumière finit par émerger.

 

On s’attache donc énormément à cet homme qui grandit puis vieillit en acceptant son sort.

On apprend à le connaitre, puis on le suit dans ses pérégrinations.

Yacine est parfois tel un petit garçon qui observe le monde avec de grands yeux sans pour autant percevoir tous les fils qui se tissent.

Les luttes pour l’indépendance de l’Algérie sont esquissées en toile de fond, la guerre à laquelle Yacine participe en France est évoquée pour mettre en avant la souffrance des hommes et l’absurdité des pertes.

Mais c’est surtout un roman de l’amitié, de l’entraide et un beau roman sur l’Algérie du début du 20e siècle.

L’écriture de Yasmina Khadra sert le récit avec fougue et tendresse.

Dès les premières pages, le lecteur est plongé dans cette histoire et se demande ce qu’il va se passer.

Il y a toujours un évènement à venir, une tension qui fait qu’on ne peut plus lâcher le livre.

La narration à la première personne nous immerge dans l’action.

Yacine raconte sa vie passée avec une tendresse pour lui-même qu’on ne peut que partager.

Les personnages secondaires ne sont pas oubliés, ce qui donne un roman vraiment équilibré.

La version audio lue par Slimane Yefsah sert le récit et vient apporter une vivacité bienvenue.

Le lecteur ne s’apitoie jamais, comme Yacine, et continue sa lecture avec entrain.

En bref, un excellent roman pour les lectures au coin du feu, ou pour toute autre saison !!

 

 

 

là où chantent les écrevisses de Delia Owens 🎧 📘 [Prix audiolib 2021]

Je me suis aperçue il y a quelques jours que j'avais plein de brouillons d'avis de lecture qui trainaient dans mes fichiers. 

Certains y resteront, il ne faut pas toujours se forcer à parler d'un livre qui ne fait que passer, mais d'autres méritent vraiment d'en sortir parce que ce sont de belles lectures et que j'ai envie d'en garder une trace. 

Et puis parfois, j'ai même fait une jolie photo ! 

 

 

 

 

Un matin comme un autre, Kya voit sa mère quitter la maison et le marais, l'abandonnant elle et ses frères et sœurs. 

Et puis chacun d'entre eux disparait à son tour, la laissant seule avec son père qui part parfois plusieurs semaines. 

A dix ans, il lui faut apprendre à se nourrir, à s'occuper d'elle-même, à vivre dans un environnement pas toujours accueillant. 

Les jours défilent, la faim l'oblige à trouver des solutions et à sortir parfois de sa solitude mais elle devient la fille des marais, celle qui intrigue et fait peur... 

 

Il faut bien avouer tout de même que ce billet m'a donné du fil à retorde !

Sans savoir vraiment pourquoi, j'ai du mal à définir ce que j'ai pensé en détail de cette lecture. 

J'ai beaucoup aimé une fois le livre refermé, mais je crois que j'ai eu du mal à entrer dans les premiers chapitres et c'est un peu resté comme un regret à la fin. 

Je vous explique pourquoi : les deux ou trois premiers chapitres m'ont paru déjà vus. 

C'était encore l'histoire d'une jeune fille américaine en pleine construction à qui il arrive des trucs pas marrants. 

J'en ai lu plusieurs ces derniers temps et j'ai eu un sentiment de répétition et d'ennui, comme si la littérature américaine ne produisait que cela (👉🏻 My absolut Darling, Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, Betty et même Dans la forêt). 

Étant donné les avis hyper positifs lus un peu partout, j'ai essayé de poursuivre en gardant l'esprit ouvert. 

Et j'ai bien fait. 

L'histoire de Kya est touchante, attendrissante. 

On ne peut qu'aimer cette enfant abandonnée qui s'en sort par sa seule volonté. 

On s'interroge évidemment sur sa solitude, l'abandon complet d'un système, d'une société qui préfère laisser ce qui ne fonctionne pas de côté, caché pour pouvoir mieux l'écraser ensuite. 

Car l'histoire de Kya n'est pas un conte de fée. 

C'est celle d'une enfant maltraitée, seule et forcément traumatisée par ces abandons successifs. 

L'intérêt de ce roman réside aussi dans les descriptions du marais, de ses oiseaux, de ses habitants. 

Lors de ses brefs passages, le père de Kya lui a appris quelques informations qui lui seront utiles et qu'elle approfondira. 

Elle connait le marais comme sa poche et en explore tous les recoins. 

La version audio est lue par Marie du Bled. 

Sa voix douce correspond parfaitement à ce texte sensible. 

Elle se fait oublier, tout en donnant des intentions justes et bien placées. 

 

Je vous conseille donc sans hésiter cette pépite américaine qui se place finalement assez haut dans mon classement personnel. 

Et si vous l'écoutez, ce sera encore plus agréable, vous verrez !!  

 

 

 

Cake au thé earl grey ☕️🥮

Cette semaine, la brigade des Marmitonnes part en Angleterre pour fêter le challenge "British mysteries" de Hilde et Lou qui repart pour une année ! 

J'ai un gros travail à rendre pour demain mais c'est dimanche, je suis fatiguée et je n'avais aucune envie de travailler. 

Par contre, j'avais très envie d'un cake ! 

Un truc tout simple, sans fruits confits, chocolat ou autre complication. 

 

 

 

 

Et j'avais envie, pour une fois, de choisir une recette pour moi, sans me demander si toute la famille va aimer. 

J'ai donc jeté mon dévolu sur un cake parfumé au thé earl grey. 

Autant vous dire que je me préparais à en manger pendant plusieurs jours (ce qui ne me dérangeait pas vraiment). 

Et là, sans crier gare, ma fille a adoré et même monsieur en a mangé deux parts !

Ça ne va pas du tout ! 

Mon cake est déjà presque terminé ! 

 

 

 

Ce qui n'est pas le cas de ma lecture puisque... si vous avez suivi... j'ai un travail à rendre et pas vraiment le temps de le lire. 

Pas grave, ce sera pour la semaine prochaine. 

Et la recette me direz-vous ? 

La voilà : 

• 200 g de farine
• 3 cc de thé earl grey ou 3 sachets
• 140 g de cassonade
• 3 oeufs
• 15 cl de lait 
• 120 g de beurre fondu
• 1 sachet de levure
  

 

 

 

Préchauffer le four à 180°. 

Dans une casserole, faire chauffer le lait puis hors du feu, mettre le thé et laisser infuser au moins 5 minutes. 

Dans une jatte, battre le sucre et les œufs pour obtenir un mélange mousseux. 

Ajouter la farine et la levure progressivement, puis le lait filtré. 

Ajouter le beurre fondu en mélangeant toujours. 

Verser la pâte dans un moule à cake et enfourner pour 40 minutes. 

 

J'ai utilisé de la cassonade, mais vous pouvez utiliser du sucre blanc. 

La pâte m'a semblé liquide et j'ai eu une petite frayeur en mettant dans le four, mais aucun problème finalement. 

J'ai également laissé dans le four quelques minutes de plus parce que j'aime les arêtes croustillantes sur les cakes. 

Voilà donc une recette qui va s'ajouter à mon petit cahier compilant les gâteaux qui plaisent chez moi. 

Et je vous abandonne pour retourner, quand même, à mon texte à rédiger qui n'avance pas tout seul (vraiment, je ne comprends pas pourquoi !). Plus que 1400 mots... 

 

Bon dimanche soir ! 

Chez Isabelle, plein d'autres belles recettes...