Et voilà !
J'ai terminé les quatre tomes de l'amie prodigieuse !
Il y a eu des hauts et des bas, mais c'est une lecture dont certains passages resteront dans ma mémoire, comme cet évènement qui marque le tome 4 d'une façon si absurde.
Elena est installée à Milan et élève ses enfants comme elle peut.
Elle a sut se créer un réseau de liens qui lui permettent de poursuivre ses déplacements sans s'encombrer de scrupules mais elle a du mal à produire de nouveaux textes.
Lila gagne bien sa vie et semble un peu plus posée, bien qu'elle veuille toujours se venger des Solara.
Les enfants grandissent ensemble et chacun essaie de supporter le mieux possible le poids du quartier et ce que cela implique de vivre là...
Dans ce dernier tome, il y a clairement une volonté de dénonciation de la part de l'auteur, ou au moins d'éveil des consciences.
Le quartier où ont grandit les filles revient au centre du décor comme un endroit dont on ne peut jamais s'éloigner bien longtemps.
Il dévore ses habitants, il fait peur mais il accueille aussi celle qui était parti pour lui permettre de repartir du bon pied.
La lutte des classes est sans cesse évoquée, comme un motif dont on ne pourrait pas sortir.
Il y a Lila qui distribue de l'argent, ceux qui le reçoivent et qui lui en veulent d'en donner, ceux qui n'en reçoivent pas et lui en veulent aussi.
Et puis Elena qui fait sa vie en parallèle et qui passe son temps à se justifier, ce qui, je l'avoue, ma quelque peu agacée.
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La traductrice de Ferrante en français |
Elle fait le choix de privilégier sa vie personnelle, ce pour quoi elle s'était battue tout le tome 3 (et déjà là, c'était un peu long).
Bon, ok, mais elle ne semble pas si à l'aise avec cette décision et ressasse sans cesse que ses filles allaient bien, qu'elle les aimait et qu'elle n'aurait pas pu faire autrement.
Comme le récit est rétrospectif, cela m'a semblé un peu trop insistant.
Les années passant, elle a sûrement dû passer à autre chose.
Mais peut-être l'auteur avait-elle peur qu'on trouve Elena trop insensible si elle cessait de se plaindre.
Et pourtant, il y a plus grave dans ce dernier tome et j'ai continué à la trouver bien égoïste.
Je ne vous raconterai pas quel est cet évènement qui survient ici, mais j'avais quand même envie d'en dire quelques mots.
Comme cela arrive souvent quand un roman finit mal, je me suis demandée si la cruauté de l'auteur pour son personnage était nécessaire.
Pour cette fois, je n'ai pas la réponse.
Peut-être que cela exacerbe la folie de l'une et l'égoïsme de l'autre, mais c'est tellement cruel.
Mais bon, dans un roman, il faut bien qu'il se passe quelque chose sinon on s'ennuie !
Pour finir, je dirais que cette "saga" me laissera un bon souvenir, malgré un troisième tome vraiment agaçant et un personnage principal parfois antipathique.
(Mais j'ai quand même toujours du mal à comprendre l'engouement mondial 😆)
Allez, bye bye Elena et Lila !
Je vous aime bien quand même !
Les autres tomes :
Et j'en profite pour participer au mois Italien qui a commencé hier 😊🇮🇹