mercredi 10 janvier 2018

Literary Life de Posy Simmonds

Folio a sorti (ou relancé ?) une petite collection de BD dernièrement.
J'ai jeté un oeil aux dernières parutions, et je suis tombée sur ce petit recueil parfait pour attendre l'heure des mamans sur le parking de l'école.
Et oui, parce que voyez-vous, depuis septembre, le matin j'attends, et l'après-midi j'attends.
Pas très longtemps, juste 5-10 minutes mais une fois garée sur le parking, je squatte ma voiture (il fait froid et j'ai un gros bidon) et il n'y a pas grand chose à faire.
J'ai tenté le livre audio, mais c'est trop court.
Les chapitres font plutôt 10 à 15 minutes, et c'est pénible de s'arrêter en plein milieu.
Ici, au contraire, je peux lire 2 ou 3 pages en fonction de mon heure d'arrivée et c'est parfait !

Dans ce recueil, on trouve donc une sélection des planches que Posy Simmonds a envoyé au Guardian chaque semaine pour son supplément du weekend The Guardian Revue.
Entre 2002 et 2005, elle a produit une grande quantité de dessins et de petites BD d'une page qui s'attaquent au petit monde de la littérature pour en montrer les travers.
On trouve de tout, des libraires déprimés, des auteurs au bord de la crise de nerf, des éditeurs peu scrupuleux, Dr Derek qui aide les auteurs en détresse ou le détective Rick Raker qui est là pour régler les soucis de concurrence ou de critique défavorable.

Le dessin est assez classique, sans être passe partout.
Certaines planches sont en couleur, ce qui donne un peu de fantaisie à la succession de ces pages.
Posy Simmonds ne peut pas être performante toutes les semaines, elle est humaine, et j'avoue que certaines pages m'ont moins amusée que d'autres.
Cela reste néanmoins un joli petit recueil où on sourit beaucoup.

Si vous aimez ce milieu littéraire un peu fermé et opaque, ce recueil pourrait bien vous plaire.
Et moi, maintenant, il va falloir que je me trouve un autre petit recueil du même genre pour attendre dans ma voiture !







Aujourd'hui, on est chez Noukette pour d'autres bulles...





lundi 8 janvier 2018

Chute


La digue avait lâché.


Sans prévenir, sans un bruit, elle s’était affaissée, glissant lentement dans le courant et se laissant submerger par les flots déchainés.
Il n’y avait pas eu de signes, pas d’alerte, rien qui puisse laisser penser qu’une fêlure se creusait.
Et puis soudain, le trop plein avait jailli, il s’était immiscé et avait fendu la muraille, balayant tout sur son passage.
Elle avait craqué sous le poids comme on se laisse pousser par le vent fort et la marée.
Elle n’allait pourtant pas si mal, on voyait bien qu’elle était fatiguée parfois, mais rien d’inquiétant.
Un peu de calme et tout s’apaisait.
Elle était solide.
On comptait sur elle.
Sans doute trop finalement.
On aurait peut-être pu s’en inquiéter avant.
C’est probablement pour ça qu’on ne s’en est pas aperçu.
Elle était devenue transparente.
Quoique non, pas transparente, plutôt très présente mais elle faisait partie du paysage.
On avait besoin d’elle, on savait qu’elle était là, et puis voilà.
Si on avait fait un peu attention, on aurait sans doute évité tout ça.

Mais voilà, c’est ainsi.
La vie ne laisse aucun répit.
Pas le temps de regarder ailleurs, il faut avancer, toujours avancer, ne pas se préoccuper de ce qui nous entoure, ne pas trop anticiper, c’est très couteux en temps comme en argent.

Les recherches avaient duré 3 jours.
On espérait qu’elle avait nagé, certains pensaient l’avoir vu plus loin.
Et puis non.
Elle avait tout laissée, ses enfants, son mari, sa vie.
Ceux qui l’avaient vu tomber disaient qu’elle souriait.


Je reviens aux ateliers d'écriture du lundi avec un texte écrit il y a plusieurs mois. 
La photo de cette semaine m'a remis en mémoire ce petit morceau d'écriture qui m'avait fait du bien à l'époque et qui attendait dans son petit coin. 
L'écriture cathartique... 
Mais je crois qu'il faut aller au bout du processus parfois pour que cela fonctionne réellement alors en ce début d'année, je le pose là, sur la photo d'une chute vertigineuse. 


D'autres textes chez Leiloona... 





dimanche 7 janvier 2018

Sunday mood brumeux...

Dimanche soir...
Pour la première fois depuis plusieurs semaines, j'ai le blues du dimanche soir. 
Pourtant, je devrais être soulagée, demain c'est la rentrée et je vais retrouver mes heures de boulot tranquille dans la journée (plutôt que le soir après manger). 
Mais la rentrée, c'est aussi le retour du cartable, du lever (relativement) tôt, de l'enchaînement des horaires (et je vais essayer de ne plus me tromper...), de l'enfant fatigué qui lâche ses nerfs en rentrant à la maison...




Et puis ce soir, il y a eu la reprise du bain, du démélage de cheveux, du coupage des ongles.
J'ai eu l'idée folle de couper un peu la frange de ma fille et PAF !!
Je ne l'ai pas loupée.
C'est la dernière fois que je le fais moi-même.
La prochaine fois, elle ira chez le coiffeur avec son petit frère.
Mais en attendant, je sens que la repousse va se faire attendre et je m'en veux forcément beaucoup.

C'est dommage, parce que pour une fois, j'étais plutôt fière de moi en ce dimanche soir.
Mon bureau est rangé et prêt pour demain matin.
J'ai préparé le cartable de ma minette, son manteau est propre et j'ai même ciré ses chaussures !!!
(ça sent bon, ça brille, j'adore)
J'aurais presque pu passer une bonne soirée.


A droite, ça brille, à gauche, c'est tout crado


Et puis pour le coup de grâce, ce soir, j'ai aussi eu le droit à une question qui tue.
Ma fille m'a demandé pourquoi j'avais eu envie de faire un autre enfant...
Grand moment de solitude !
Que répondre ? Le cerveau carbure à 100 à l'heure pour trouver un truc qui ne la traumatise pas à vie et finalement, j'avoue, je n'ai rien trouvé.




Alors pour lui changer les idées, on a fait les devoirs qui attendaient le dernier moment.
Ce sont les premiers devoirs de ma minette.
On aurait pu les faire avant, mais bon, raconter ses vacances tant qu'elles ne sont pas finies, c'est moyen.
On a fait la liste de ce dont elle se souvenait, on a mis trois images et hop, dans le cahier !




Et vous saviez, vous, qu'il n'y avait pas de fève dans les galettes individuelles ?
C'est quand même un peu radin, non ?
Pas de galette aux pommes ou à la framboise si on est seul à aimer, et pas de fève !
Je ne raffole franchement pas de la frangipane, comme tout le monde à la maison.
C'était donc pour montrer à ma fille et lui faire goûter, mais on a été super déçu !


Bon, aller, passons à autre chose !! 

Je vous souhaite une bonne semaine... 


Et bye bye France Gall, 
j'étais super fan il y a quelques années 😢









samedi 6 janvier 2018

Un petit projet photo 📸 #2018projet52 #1

Cette année, je me lance dans un petit défi par ici et sur Instagram.
Je ne participe plus à la photo du mois depuis plusieurs mois, parce qu'il y avait des thèmes imposés parfois compliqués, parce que l'ambiance était bizarre, parce que j'aimais aller commenter chez les autres et que je n'avais plus le temps.
Mais un petit rendez-vous photo, ça me manquait quand même pas mal.




Et puis mon reflex prend la poussière, je ne m'en sers plus trop depuis quelques mois.
Je me suis donc lancée dans le défi proposé par Milie du Projet 52.
Je connaissais déjà et le principe est assez simple.
Chaque semaine, on poste une photo en respectant un thème imposé.




Je vais essayer de poster sur IG et sur le blog chaque semaine.
Je pense que l'année sera un peu compliquée au niveau lecture, alors cela me donnera l'occasion de venir publier par ici au moins une fois par semaine, sans doute le vendredi ou le samedi.
Il y aura un peu de vie comme ça (et sûrement aussi des Sunday mood et des bilans du mois, j'adore ça !).

Pour cette première semaine, le thème était "couleur". 
Je m'aperçois qu'il était au singulier, j'aurais pu trouver autre chose mais ma minette ayant ressorti son jeu de tri crocheté home made cette semaine, c'était l'occasion de le reprendre en photo !!




Pour l'occasion, je me suis même fait deux petits logos dont l'un est plus glamour que l'autre j'ai l'impression 😂.
(Le premier est pour George et le second pour MTG 😁)
On fera au feeling en fonction des semaines.


Et vous ? Vous vous êtes lancé dans un petit challenge du même genre cette année ? 







jeudi 4 janvier 2018

Frappe-toi le coeur d'Amélie Nothomb

Je commence l'année avec un billet enthousiaste, une jolie lecture qui m'a enchantée et qui méritait bien un billet.
Cette lecture remonte pourtant au mois de novembre, quand j'ai réussi à attraper le dernier roman d'Amélie Nothomb dans ma petite bibliothèque de campagne.
Je l'avais repéré dès la rentrée littéraire de septembre et j'avais vraiment vraiment envie de le lire. 
Pourtant, comme beaucoup je crois, j'avais délaissé l'écrivaine belge depuis pas mal d'années. 
Après avoir beaucoup aimé les trois ou quatre romans que j'avais lu (dont un récupéré dans la bibliothèque d'un hôtel en Birmanie et lu à l'aéroport pendant le transit vers Bangkok...), j'ai trouvé qu'elle faisait toujours un peu la même chose et que c'était souvent trop rapide pour moi. 
Mais là, je ne sais pas pourquoi, j'avais vraiment envie de le lire. 
Et j'ai bien fait ! 

Marie est jeune, belle, c'est la reine de sa petite ville de province et elle entend bien en profiter. 
Mais quand le fils du pharmacien tout aussi jeune et beau l'approche d'un peu trop près, elle ne peut s'empêcher de lui céder, séduite par les regards d'envie qu'elle sent se poser sur elle. 
Et puis elle tombe enceinte, et puis il faut se marier.
Diane dort pendant toute sa grossesse, fuyant dans le sommeil le gâchis qu'elle pressent. 
Plus jamais elle ne sera jeune et belle, plus jamais elle n'aura la vie devant elle et c'est la faute de sa fille...

Amélie Nothomb déploie ici tout son talent pour camper ce personnage de mère qui ne veut pas l'être, de femme superficielle et finalement pas très intelligente. 
Sa fille devient son tourment et même si elle fait tout pour ne pas la voir, on sent toute la haine qu'elle peut avoir pour ce petit être et on devine qu'elle ne peut s'empêcher tout de même de l'aimer un peu. 
La première partie du roman est à la fois terrible et navrante. 
Cette mère qui ne peut pas l'être n'inspire même pas la pitié. 
Le texte est rapide, incisif, il décrit un processus implacable qui fait de Diane, sa fille, une enfant malheureuse qui n'a pourtant rien demandé. 
J'ai lu plusieurs billets qui regrettaient que la deuxième partie du roman ne soit pas à la hauteur de la première. 
Peut-être est-ce parce qu'elle se déroule dans mon milieu professionnel, mais je crois que je l'ai aimé encore plus que la première. 
Diane s'est éloignée de sa mère toxique mais s'est trouvé une mère de substitution qui l'est finalement tout autant. 
La conclusion du roman est à la hauteur des pages qui précèdent et surtout de l'auteure qui sait distiller une petite pointe de crime sans qu'on le voit arriver. 

Si vous cédez à la tentation, ce petit roman ne vous prendra que quelques heures et vous permettra peut-être de découvrir ou redécouvrir Amélie Nothomb.

C'est en tout cas un très bon cru que je vous conseille sans hésiter.






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