jeudi 4 août 2011

Compartiment pour dames d'Anita Nair


Une très belle découverte et un gros coup de cœur pour ce livre !
Je suis rarement super enthousiaste pour un livre et j’utilise avec parcimonie le coup de cœur sur ce blog. Je crois bien que je ne l’ai jamais fait encore.
Mais pour ce livre, je dois l’avouer, je me suis souvent couchée fort tard et j’ai profité du groupe électrogène des hôtels népalais.
Pour la petite histoire, j’ai commencé ce livre dans l’avion pour le Népal, ou plus précisément dans le premier avion, celui qui m’emmenait à Mumbai. J’ai donc eu un contact direct avec les hôtesses en saris, le curry dans le plateau repas et les consignes de sécurité en hindi. Une plongée immédiate dans la culture indienne !
C’est aussi un livre qui m’a permis de ne pas m’endormir pendant les quatre heures d’escale à Chennai où il était 2h du matin pour mon horloge interne.
Je l’ai poursuivi de Katmandou à Bodnath, en passant par toute la vallée et j’ai en tête des séances de lecture à la fenêtre en regardant l’orage qui se répercutait dans la montagne ou sur la terrasse à l’ombre du balcon à l’heure de la sieste, après la visite de nombreux temples tibétains.
La situation était donc favorable, mais en plus, le livre était très très bon !

Akhila est vieille fille. Elle vit avec sa sœur et les enfants de celle-ci dans un petit appartement de fonction, dans la baie du Bengale. Chaque jour, elle va travailler, et chaque jour, elle supporte sa vie. Jusqu’au jour où elle décide de partir.
Elle prend alors un billet de train et prépare sa valise, puis elle se rend à la gare où elle s’apprête à passer la nuit avec 5 autres femmes dans le compartiment pour dames du train pour Kanyakumari.
En montant dans le train, elle fait d’abord la connaissance de Janaki, une femme âgée qui voyage avec son mari, mais qui n’a pu avoir de billet ailleurs.
Elle rencontre ensuite Prabha Devi, une élégante indienne entre deux ages de la bonne société, puis la jolie Margaret qui est professeur.
La 5e occupante du compartiment s’efface pour monter sur sa couchette et ne repartira qu’à la fin du trajet, tandis que la 6e, une toute jeune fille, montera en cours de route.
Lorsque le train part, ces femmes si différentes essaient de s’installer tant bien que mal, et la conversation s’engage à la suite d’une question exprimée par Akhila.
Cette ambiance est propice aux confidences et elle se demande si la vie en couple est indispensable, et si une femme peut vivre seule.

Au fil des chapitres, chacune de ces femmes raconte tour à tour son histoire. Durant une nuit, elles vont se croiser, se livrer, dire les choses qu’elles n’ont jamais dites à personne.

Chaque chapitre porte le nom de celle qui raconte sa vie. L’une ne supporte plus son mari mais a trouvé un moyen de lui faire payer les souffrances endurées. L’autre a choisi de prendre sa vie en main après 20 ans de soumission à son mari et ses enfants. Une troisième explique comment elle s’est accommodée de sa vie d’épouse soumise.
Ces vies sont toutes singulières tout en parlant de toutes les femmes. Elles ne sont pas représentatives, ce ne sont pas des modèles, mais elles portent une part d’universalité qui fait réfléchir, qui interpelle le lecteur et surtout la lectrice.

Je me suis interrogée, j’ai été interpellée par ces histoires. Certes, la société indienne n’est pas la notre, et il est plus facile de vivre seule ici que là bas et pourtant, certaines choses ne changent pas.
Quand on a une trentaine d’année et qu’on vit avec un homme sans enfant, le mariage et la maternité reviennent souvent dans les conversations, notamment dans la famille. Et les femmes seules sont vues avec une certaine pitié, parfois, tout comme les hommes seuls d’ailleurs.
Il me semble que ce sont là des sujets bien présents dans les sociétés occidentales comme dans la société indienne traditionnelle.

Anita Nair détourne aussi avec ingéniosité un procédé assez classique de la littérature, pour parler d’un sujet universel.
La vie des femmes en Inde n’est pas toujours simple, mais où l’est-elle, finalement ?
L’idée d’utiliser le compartiment pour dames comme huis clos est à la fois originale et déjà problématique. À priori, l’idée de réserver un wagon pour les femmes est tentante. Pas de messieurs désagréables, pas de gestes ou de regards déplacés, un environnement sécurisant. Pourtant, cette idée me semble stigmatisante. Elle peut donner lieu à beaucoup d’autres compartiments, pour les intouchables, les blonds, les bruns, les petits, les grands…
Ces compartiments ont heureusement été supprimés aujourd’hui.

Comme j’ai aimé, j’ai tendance à penser que c’est un livre qui plaira à tout le monde.
Donc, si vous cherchez un bon livre, dépaysant et plaisant sans négliger la réflexion, n’hésitez pas.


Ce billet devait prendre place dans le défi L’Inde en fêtes au moment du Mewar Festival d’Udaipur et il a été lu dans  les temps. Le billet s’est cependant fait attendre… 




mercredi 3 août 2011

Chi, une vie de chat de Konami Kanata



La semaine dernière, je cherchais quelque chose de léger pour lire les soirs de fatigue, et il y a plusieurs semaines qu’il n’y a pas eu une petite BD sur ce blog.
Il fallait donc y remédier.
Suivant les billets enthousiastes de plusieurs blogueurs, je suis allée jusqu’à la librairie pour enfants et j’ai mis ce petit manga dans mon panier.
Pour le moment, je n’ai mis que le tome 1 parce que je dois vous avouer que j’ai trouvé la série un peu onéreuse. Plus de 10 euros pour un manga, il me semble que c’est cher.
Bon, on ne va pas discuter du prix des livres ici, et c’est vrai qu’il est en couleur, mais si je lis la suite, ce sera à la bibliothèque.

Chi est un petit chaton bien étourdi qui a perdu sa maman et le chemin de sa maison.
Effrayé et seul, il est recueilli par un couple et son petit garçon, Yohei, qui lui offrent un toit.
Mais dans l’immeuble où cette famille habite, les chats et les chiens sont interdits. Il faut donc trouver une autre maison pour cet adorable chaton.
La maman de Yohei passe de nombreux coups de téléphone sans résultat et la famille s’attache à ce petit chat et lui donne même un nom.
Le chaton s’appellera donc Chi et restera bien caché dans l’appartement...

 A partir de cette petite histoire, l’auteur développe 20 chapitres courts où Chi va chez le vétérinaire, se sauve de l’appartement, apprend son nom, découvre les balles rebondissantes…
C’est le format classique des mangas, me direz-vous, mais ici on lit à l’endroit et en couleurs (enfin, à l’endroit pour le lecteur occidental, bien sûr).
Ces petites histoires sont rigolotes, j’ai beaucoup souri en regardant ce petit chat qui apprend la vie.

Le dessin est attendrissant et doux, et les couleurs ajoutent encore plus de douceurs à ce manga.
On sent que l’auteur aime les chats et qu’elle les a observés. D’ailleurs, j’ai lu que raconter la vie des chats d’appartement était devenu sa spécialité et la deuxième série qu’elle dessine est consacrée à un chat adulte qui s’appelle Fuku Fuku.

J’ai donc passé un bon moment, et si vous cherchez un manga léger et rigolo, c’est parfait. Je pense que vous pourrez aussi le donner sans souci à vos enfants (je n’en ai pas pour tester). 
Par contre, si comme moi vous avez un chat un peu patraque en ce moment, ce manga risque de vous rendre un peu nostalgique.




Un manga de plus pour les mercredi en BD de Mango, et la PAL sèche du bar à BD.


Je m'aperçois que cela me fait une deuxième lecture pour le challenge animaux du monde de Sharon, et un deuxième animal (encore un chat et encore un manga) pour le challenge Petit bac d'Enna :)




mardi 2 août 2011

Bilan de juillet

Je m'aperçois en faisant celui-ci que je n'ai pas fait de bilan depuis mars.

Il faut dire que depuis cette date, j'ai quelques billets en retard qui traînent et s'écrivent tout doucement.
Mais les choses se font et cette semaine, vous pourrez (enfin) lire mon billet sur Compartiment pour dames d'Anita Nair.
Normalement, ce mois-ci, vous lirez aussi un billet sur le Dernier templier de Raymond Khoury, et un autre sur Visa pour Shanghai de Qiu Xiaolong. Ce sont mes objectifs du mois, en tout cas.
Il y a également deux partenariats, les Rillettes de Proust et les grands écrivains du Figaro.

Passons au bilan.
Ce mois de juillet, j'ai peu lu, un peu envahie par le travail, ce qui est finalement paradoxal pour un mois de juillet...

J'ai lu :

  •  Le mec de la tombe d'à coté de Katerina Mazzetti, 
  • l'homme qui voulait vivre sa vie de Douglas Kennedy. 

J'ai en cours :

  • le Mandala de Sherlock Holmes de Jamyang Norbu
  • Le maître du jardin de Valere Staraselski


J'ai écrit et publié :

  • 18 billets 
  • 4 billets de lecture
  • 6 billets de photo
  • 1 billet sur les ebooks (d'autres sont à venir)


J'ai aussi terminé plusieurs challenges et j'en ai renouvelé d'autres.


Le challenge 1% littéraire 2010 a pris fin. 

Pour ce challenge, j'ai lu :

Herisson  nous propose de le renouveler. Comme j'ai déjà 4 services presses, je me lance et je rempile pour l'an prochain. 
Je pense déjà lire Le maître du jardin (en cours), Héritage (le prochain livre à lire), Proust fiction et Mommun



J'ai aussi terminé l'objectif PAL 2e édition qui avait été relancé par Antigone il y a un an. 
Comme prévu, j'ai lu au moins un livre de ma PAL par mois et je finis à 12 livres lus. 
Bon, ce qu'il ne faudrait pas dire ici, c'est que ma PAL comptait 122 livres quand j'ai commencé cet objectif PAL et qu'elle en compte aujourd'hui 174. 
Je vais donc continuer à lire au moins un livre par mois, mais j'essaierai aussi d'en lire davantage. 
Si une lecture commune vous tente, ma PAL remise à jour est par ici. 
Et je crois qu'elle est définitivement libre et sauvage. 






    lundi 1 août 2011

    Un lundi parmi tant d'autres 17°

    Ce lundi chez Zaza, on parle d'insectes, de petites bêtes, de rampantes ou de volantes.

    J'avoue, je suis arachnophobe. Je me soigne, j'approche de plus en plus les araignées que je croise, mais de là à en mettre une sur mon blog, il ne faut pas exagérer.
    J'ai préféré les petites bêtes volantes, mais dans mon jardin, comme ces deux abeilles qui font leur travail dans mes capucines.




    Et un papillon du sud pour bien commencer le mois d’août.





    Les autres participants sont chez Zaza :)





    dimanche 31 juillet 2011

    Un dimanche... dans mon potager tibétain

    Enfin ! Le soleil semble être revenu et semble surtout vouloir rester un peu.

    Cette année, j'avais prévu de repeindre mes fenêtres, mon portail, ma grille devant la maison (15 mètres à peindre), mais avec la pluie, le temps tout gris, je n'ai même pas encore sorti les pinceaux.
    Le potager est bien en peine lui aussi et si deux tomates promettent de pousser, on se demande si les autres auront le temps de rougir.

    Pourtant, cette année, on a trouvé un épouvantail d'enfer : des drapeaux de prière tibétains. Et ça marche !

    (et vous avez droit à plein de photo, parce que j'ai eu la permission d'user et d'abuser du reflex de mon homme, et je sens que je vais y prendre goût)
    Et comme d'habitude, un clic sur la photo pour la voir en plus grand ;)



    Mon potager tibétain 
    avec salade, patates, radis, tomates, courge, persil, sauge, chou rouge



    Des radis gris et des salades...






    Et ça c'est quoi ? 
    Les radis gris de l'an dernier qui sont restés dans le potager. 
    Ils ont bien poussé, fleuri, et nous ont donné plein de graines pour recommencer :)

    Le chou rouge est au pied des radis...



    Une tomate... 



    Des pieds de tomate sous les auspices de Bouddha...



    Une future courge...





    Aujourd'hui, je participe pour la première fois à la photo du dimanche chez Magda et Chouquette
    Toutes les liens vers les photos seront en ligne chez Magda (si j'ai bien compris)




    Les dimanches en photo sont organisés par Lyiah et sont aussi chez 



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