mercredi 27 mars 2013

Le maître de peinture de Richaud, Makyo, Faure


Voilà encore un billet qui a trainé, trainé, ne se laissant pas attraper.
Pourquoi ? Comme d’habitude, je ne saurais pas vraiment vous le dire.
L’essentiel est que je l’écrive enfin, surtout que je n’ai jamais vu cette bande dessinée sur les blogs que je suis régulièrement.

Pourtant, il y a quelque chose d’intéressant dans les trois tomes de cette petite série.

Frédéric Cypian est, comme beaucoup de jeunes peintres, un peintre insatisfait.
Il attend le motif qui lui apportera la consécration, le tableau qui fera de lui un peintre reconnu et fière de son travail.
En attendant, il se bat aussi beaucoup en duel, invectivant la terre entière (et surtout d’autres peintres qu’il juge moins bons que lui) et ne connaissant pas la peur.
Et pourtant, un soir, il rencontre celle dont l’image ne le quittera plus.
Mais Eliza est la femme d’un grand peintre, reconnu et célèbre dans tout Varsovie.
Comment entrer chez le peintre ? Comment séduire Eliza ? Comment vivre dans cette ville où les révolutionnaires sont traqués, emprisonnés et torturés ?

Je ne vous le cache pas, l’histoire centrale est un peu cousue de fil blanc et ce qui doit arriver entre les personnages a de grande chance d’arriver.
Néanmoins, ce qui pousse le lecteur à tourner les pages tient plutôt du « comment ».
L’histoire rebondit sans cesse, éliminant puis rappelant les personnages secondaires.
Le scénariste joue avec le cadre historique (qui ne m’était pas familier, je l’avoue) pour développer son histoire et lui imprimer une dimension plus politique que sentimentale.
La dénonciation d’un régime autoritaire est permanente, mais il s’agit d’un travail de mémoire.
Les années ont passé, ce qui permet sans doute aux auteurs de pouvoir fournir au lecteur l’ensemble des informations qui lui permettent de comprendre la situation politique.

Dans cette bande dessinée, il se passe donc toujours quelque chose, tout en conservant une cohérence qui permet de suivre.
Frédéric est un personnage tourmenté (comme tous les peintres de fiction, non ?), son mentor aussi, et tout ce petit monde est soutenu par Eliza dont la beauté les fascine tous deux.
Mais ce que j’ai particulièrement apprécié, c’est que Eliza n’est pas lisse.
Elle n’ouvre pas les bras au petit jeune qui surgit dans sa vie.
C’est au contraire une femme forte, multiple, qui se dévoile progressivement.
Pour une fois, c’est appréciable.

Du côté du dessin, c’est très classique, peut-être même un peu trop mais cela correspond au genre et c’est tout de même parfaitement maitrisé.
Les couleurs sont parfois traitées dans des gammes de sépia qui atténuent l’ambiance et donne l’illusion d’un monde gris et terne.
L’atmosphère de cette époque est ainsi plus présente, tout en étant bien nuancée.

Une bande dessinée à découvrir si vous cherchez une bonne petite BD pour un dimanche après-midi, si vous aimez les artistes tourmentés, l’histoire de la Pologne et les histoires d’amour compliquées.




Emprunt bibliothèque
BD du mercredi de Mango














4 commentaires:

  1. Effectivement, je n'ai jamais vu cette BD ! Mais si la série est terminée, pourquoi pas, ça a l'air pas mal du tout malgré le dessin un brin trop classique...

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    1. Oui, ce dessin sombre m'a un peu arrêté aussi quand j'ai choisi cette BD, mais ça passe.

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  2. J'ai lu cette série il y a quelques temps. Mes souvenirs sont un peu flous mais c'est tout de même un bon souvenir. Par contre j'ai complétement oublié la fin.

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    1. Je crois que la fin s'efface aussi chez moi :/
      Ce sera une bonne raison pour la relire un jour !

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