Cette semaine, j’en ai eu
marre de lutter pour finir ces livres qui trainent dans mon panier « en
cours » depuis trop longtemps.
Certes, c’est une
résolution du nouvel an, mais je ne me suis pas fixé de délai.
J’ai donc abandonné
provisoirement les livres qui sont dans la colonne de droite de ce blog pour
piocher dans la pile des trois romans policiers reçus par mon homme ce mois-ci
(il est juré du prix des lecteurs du Livre de Poche).
Le choix n’était pas
facile, les trois romans en question étant un peu originaux.
Finalement, je me suis décidé
pour celui-ci sans savoir vraiment dans quoi je me lançais.
Semproni de Paula, inspecteur provincial en chef,
a fort à faire ces temps-ci.
Des meurtres particulièrement violents sont commis
en ville. L’assassin de l’espérance dissémine les cadavres après les avoir
éviscérés.
Pour avoir un peu d’aide, il remet en liberté son
ancien ami Menelaus Roca, lui même accusé de meurtre et emprisonné pendant 7
ans.
Sans compter Aniol Almarosa qui publie chaque
semaine une nouvelle livraison de son roman provocateur intitulé « la
ville secrète ».
Sous le dais d’ombre de la fumée des usines, dans
une Barcelone de film d’horreur, les coups pleuvent et les cadavres se
succèdent.
Je dois vous avouer que
j’ai souvent fait la grimace en lisant ce roman.
Les passagers assit en
face de moi dans le train devait se demander ce que je lisais, et je crois bien
que c’est encore une mauvaise pioche malheureusement.
J’ai d’abord été
enthousiasmé par le style de l’auteur.
Son écriture est
éminemment poétique, et je pense que le traducteur a réussit à transcrire toute
la recherche que l’auteur a mis dans son texte.
Puis tout cela se met à
devenir violent, trop violent et gratuitement.
Je ne crois pas être une
petite âme sensible, et si l’intrigue le justifie, j’accepte de lire des
passages un peu remuants.
Chacun y va de son petit
massacre, tout en ne tuant jamais vraiment la bonne personne.
Ils se défoulent tous sur
leur prochain, dans une atmosphère noire et étouffante qui va parfois jusqu’à
disparaître pour laisser la place à des manifestations de colère et de haine
sans justification.
Évidemment, on pourrait
penser que cela sert le propos de l’auteur, qu’il souhaite dénoncer la société
vérolée de l’époque, mais ça ne colle pas vraiment.
En bref, tous ces coups
m’ont lassé et je n’y ai pas trouvé ce que les auteurs de polar noir y mettent
habituellement et qui justifie leurs choix.
Quant à l’histoire, je
l’avoue là encore, la conclusion m’a échappé.
Je vois bien l’idée
générale, mais n’attendez pas quelque chose de clair parce que vous serez bien
déçu.
Si vous aimez Huysmans, les belles écritures et
les romans emberlificotés, vous pourriez avoir une meilleure opinion de ce
roman que moi.
Quoi ? Tu as abandonné ta bonne résolution ?!
RépondreEffacerAh non, je ne l'ai pas abandonnée, et j'arrive presque au bout du diable dans la ville blanche. Mais je me suis dit que ce serait plus facile si je lachais un peu ce livre quelques jours ;)
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