vendredi 29 avril 2022

L'horizon d'une nuit de Camilla Grebe

Un petit polar nordique, ça vous dit ?
Quoiqu’en regardant de plus près, pas sûre que ce soit réellement un « polar ».
Mais l’histoire se passe bien dans un de ces pays du nord de l’Europe recouverts de neige plus d’une moitié de l’année.   

 


Alors qu’elle fête la nouvelle année entre filles, Maria reçoit un appel qui va bouleverser sa vie.
Sa belle-fille Yasmin a disparu près d’une falaise et si la police pense d’abord à un suicide, elle se dirige très vite vers un meurtre.
Mais l’enquête prend un tour inattendu…  

Je n’ai jamais été déçue avec les romans de Camilla Grebe et celui-ci ne déroge pas à la règle.  
Son écriture est claire, fluide, elle nous emporte dans son univers en quelques pages en présentant des personnages attachants et un décor très présent qui installe l’histoire dans un cadre précis.

Dans ce récit, le lecteur est plongé d’emblée au coeur de la tourmente qui va emporter les personnages.
On suit l’histoire de Maria qui nous donne sa version des faits, puis chaque personnage important prend le relais pour raconter cette soirée où Jasmin a disparu et les quelques jours qui l’ont précédé.
On progresse ainsi doucement avant de plonger 20 ans plus tard pour découvrir ce que chacun est devenu et atteindre enfin la résolution de l’énigme.


Les personnalités, les relations entre les gens vont avoir une grande importance et vont déterminer les évènements.
Ce n’est pas un thriller haletant.  
La disparition de Yasmin a déjà eu lieu lorsque le roman commence et il n’y a apparemment plus personne qui menace cette famille.
J’avais deviné une grosse partie de la fin mais cela n’a pas entamé mon plaisir de découvrir le détail des petites actions de chacun et comment elles se sont imbriquées
Il s’agit donc plutôt d’un roman psychologique qui laisse le lecteur reconstituer petit à petit un puzzle complexe avec un très grand plaisir.
C’est toujours amusant de voir les évènements sous des regards différents et de les retrouver d’un récit à l’autre.

Cette version audio est lue par Marie Bouvier et Philippe Spiteri qui alternent en fonction de l’identité du personnage qui prend la place de narrateur.
Ils changent tous les deux leur ton de voix pour chaque personnage et cela donne vraiment un plus au texte, une couleur qui permet de bien se situer, même quand on reprend la lecture au bout de quelques jours. 

 

C'est donc encore une fois une belle lecture que je vous conseille sans hésiter ! 



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dimanche 10 avril 2022

DImanche assommé 📨🗳🤯🥺🌎 mais avec une tarte au sucre ! 🥧 📖

Et voilà le retour de la suite des aventures de la... Tarte au sucre !!! 
Je le sais, vous l'attendiez tous !! 
Non, ne me remerciez pas pour ce petit moment qui va vous changer les idées, c'est cadeau, bonus, gratuit, free, un calin de loin rien que pour vous !! 




Car oui ! 
J'ai réussi à cuisiner une tarte au sucre ce weekend ! 
C'était un vrai exploit et cela ne s'est pas fait sans difficulté mais j'y suis arrivée ! 

Samedi matin, pleine d'enthousiasme, j'ai donc sorti tous mes ingrédients, mais monsieur ayant décidé de commencer les travaux de la chambre de ma fille par le sol (parce que bon, pour changer une fenêtre, il faisait un peu froid 😆), il lui fallait un morceau de plancher alors que l'heure du cours d'alto approchait. 
Je laisse ma farine tranquille et j'embarque donc mes mouflets à la musique... 
Au retour, pas le temps. 
A 14h, je m'y mets, je lance le robot, le téléphone sonne... Ma fille est attendu pour un atelier à la bibliothèque qui commençait à.. 14h (j'avais compris qu'on pouvait y passer dans l'après-midi, grosse erreur). 
Branle-bas de combat, j'arrête le robot et nous filons. 
25 minutes plus tard, c'est reparti mais un peu lasse, je manque de patience et ne tiens pas les 20 minutes de pétrissage prévues. 
Et puis ma pâte ne monte pas franchement, malgré la proximité du poêle. 
Il faudra attendre plus de 2h pour obtenir quelque chose. 
Encore une heure de pousse dans le four et j'enfourne à... 18h ! 😂
Bon, on a mangé la moitié en dessert et l'autre le lendemain au petit déj et au goûter ! 
C'était déjà pas si mal et ça donnait un peu de douceur aux nouvelles de ce dimanche soir un peu triste car nous, voyez-vous, nous avions un peu d'espoir de voir passer Melenchon et surtout son programme pour la planète, pour les jeunes tout ça tout ça. 
Mais non. 
😔


 
Allez, on ne se laisse pas abattre ! (il reste les législatives 😜)
Pour les petites infos, j'ai utilisé la recette de C'est ma fournée !  
C'était bon mais probablement pas bien levé et on sentait trop le goût de la levure bien que j'ai respecté scrupuleusement les proportions indiquées. 
Il aurait sans doute fallut que je respecte le temps de pétrissage. 
J'essaierai une autre recette sans doute parce que j'adore ça et là, j'étais quand même déçue. 
Mais on a tout mangé ! 
(Mais bon, moi, j'chuis de Picardie alors la tarte au Chuc, je maitrise pas hein 😆)





La semaine prochaine, je ferai peut-être des sushis, ça sera plus facile 😅 (ou pas du tout 😂). 
En attendant, ici ce sont les vacances pour les enfants et c'est un peu sport vu que moi, je ne suis pas du tout en vacances et que l'homme a décidé de commencer la rénovation de la chambre de mademoiselle !! 
Alors bon, on fera ce qu'on peut hein ! 

Bonne semaine !













vendredi 8 avril 2022

Mise à feu de Clara Ysé 🎧 📘 [Prix audiolib 2022]

Ouvrir un roman dont on ne connait rien est une sorte de roulette russe inoffensive, un petit jeu avec le sort qui nous permettra de faire une belle découverte ou, parfois, une mauvaise pioche.
J’ai commencé Mise à feu sans savoir ce qui m’attendait.
Je me doutais que ce serait particulier, mais ça l’était encore plus. 

 



Dans la maison de l’Amazone, la vie est douce pour Nine et Gaspard, ses enfants, et pour Nouchka, leur pie qui veille sur eux.
Mais le 31 décembre, c’est le drame et Nine et Gaspard doivent vivre chez leur oncle.
Ils emménagent avec leur pie, Nouchka, dans un appartement dont les espaces de vie leur sont interdits, et peut-être même la vie tout court.
Leur mère, L’Amazone, leur écrit quelques lettres et leur raconte qu’elle rénove une maison qui les accueillera bientôt…


Bon, soyons honnête, ce roman n’est pas précisément un coup de coeur.
J’ai été déstabilisée dès les premiers chapitres par un univers décalé dans lequel je n’ai pas réussi à réellement entrer.
J’ai eu l’impression de regarder ces personnages se mouvoir sans arriver à ressentir quelque chose pour eux.
Le  début du récit est à la fois concret et réaliste, tout en étant émaillé de détails oniriques qui disparaissent au fil du texte lorsque les personnages grandissent mais on a parfois du mal à voir la frontière.
Cela en fait un texte poétique, doux, ascétique et sans détail superflu.
C’est assez beau, mais je n’y suis pas entré.  

C’est aussi un récit de souffrance et de non-dit.
Les enfants sont abandonnés et désœuvrés, ils semblent errer dans leur vie en attente de quelque chose qui n’arrivera jamais.
Quelques phrases laissent entrevoir ce qu’il leur faut affronter, ce qui les guette, et on sent bien que tout peut tourner mal d’un moment à l’autre.

C’est aussi un roman d’apprentissage, celui de la vie et des obstacles qu’elle met sur nos routes, celui de l’adolescence et du mal-être qui peut survenir.
Le début du texte m’a fait pensé à l’Écume des jours, lu il y a fort longtemps, dans cette évocation de la fête, avec cette pie qui parle à Nine et Gaspard ou les scènes du début du roman après l’incendie.

L’autrice lit elle-même son texte.
J’ai toujours un énorme a priori lorsque c’est le cas parce que je trouve que certains auteurs en font trop ou pas assez, ce ne sont pas des comédiens et parfois, cela gâche le texte.
Ici, c’est toutefois très agréable de l’écouter.
Clara Yse a une voix douce et elle habite son texte.
Par contre, lorsque Nine se souvient de son enfance, le texte est énoncé avec un écho, comme si la lectrice se trouvait dans une pièce immense.
C’était un peu ton much, comme une information dont on n’a pas besoin. Le texte est clair et annonce la plupart du temps qu’on bascule dans le souvenir.


C’est donc un avis en demi-teinte pour un roman bien écrit mais qui m’a paru un peu sec. J’ai eu du mal à voir où l’autrice voulait en venir et je ne l’ai pas suivi mais vous aimerez peut-être.







dimanche 3 avril 2022

Dimanche sucré ❄️☀️🍰

Ce dimanche, les copines marmitonnes avaient prévu de mitonner des délices belges... et moi aussi. 

Oui, mais voilà, dans la vie, on ne fait pas toujours ce qu'on veut 😅. 
J'avais très envie d'une tarte au sucre. J'avais vérifié la liste des ingrédients, le temps de préparation (1h...), mais dans ce timing, il n'y avait pas le temps de repos pour que la pâte lève 🙈. 
Je m'y suis mise à 14h30, pleine d'entrain, et en recopiant la recette, je me suis rendue compte que pour le gouter, avec 2h de pousse, ça allait faire juste ! 
 
 
 
 
Qu'à cela ne tienne, je me suis dit que des gosettes, ce serait bien aussi... 
Mais pas de pâte feuilletée ! 
Pour une cramique, un temps de pause, pour des bouquettes, pas de farine de sarrasin dans mes placards ! 
En considérant ces éléments, l'état de mes enfants surexcités aujourd'hui, la petite migraine persistante depuis deux jours, et le gâteau qui attendait dans le frigo, j'avoue, j'ai laissé tomber 😂. 
Mais je ne déclare pas forfait car vraiment, cette tarte me fait très très envie !! 
Rendez-vous peut-être la semaine prochaine...  

 

 

Et sinon, j'envisage de commencer un petit roman de Gaëlle Josse la semaine prochaine. 
Le temps incite à rester chez soi après ces belles journées de printemps.
On a été bien gâtés en neige, ce qui m'a un peu agacée mais a ravie les enfants ! 
 
Et puis j'ai lu quelques BD ces derniers jours, comme l'adaptation de Sacrées Sorcières que ma fille m'a piqué ensuite ! 
Mais ce qu'elle préfère, ce sont les Mortelle Adèle ! Il va falloir que j'en lise quelques pages pour voir un peu à quoi cela ressemble. 

Bonne soirée et belle semaine !!!

 

 

 

 





 




 

 

jeudi 31 mars 2022

Le parfum des cendres de Marie Mangez 🎧 📘 [Prix audiolib 2022]

 Je le dis chaque année, mais le Prix Audiolib permet de découvrir des romans que je n’aurais très probablement jamais lu !
En voici un qui m’a bien plus et que je vous recommande pour passer un moment sympathique avec des personnages originaux. 

 




Sylvain Bragonard, thanatopracteur de son état, sent les corps dont il s’occupe.
Leurs parfums dit tout d’eux, de leur vie, de leur personnalité.
Alice fait une thèse de sociologie sur un sujet original : les thanatopracteurs !
Quand elle surgit dans l’établissement de Sylvain, elle le découvre bourru, taiseux, bien qu’ils réponde à ses questions et la laisse le suivre sans protester…

Quel joli petit roman !
L’histoire est assez classique, on devine vite ce qu’elle va devenir (mais la fin surprend tout de même…), mais ce n’est pas le plus important.
Ce qui est agréable dans ce récit, ce sont les descriptions, les évocations olfactives et sonores.
C’est un roman où les 5 sens sont activés, où le lecteur est invité à ressentir ce que le texte montre.
Alice déroule toute sa playlist, constituant une véritable bande son du roman, et certains titres très connus vous passeront forcément dans les oreilles.
Sylvain détaille les odeurs et leurs caractéristiques et c’est votre nez qui sera convoqué.
Alice parle trop et Sylvain pas du tout, avant de se mettre à cuisiner pour les autres, gâtant leur goût.
Et puis évidemment, il touche les corps qu’il doit embaumer.

Le cadre est lui aussi original, avec ces personnages qui glissent d’un mort à l’autre sans pathos et sans tragique.
Ce n’est pas gai a priori, mais l’impression qui en ressort est finalement toute autre.
Les personnes que Sylvain doit « préparer » sont décrites avec douceur et chaleur.
L’histoire alterne entre le métier de Sylvain et la vie quotidienne sans qu’il y ait de fossé entre les deux.
Marie Mangez réussit à en faire un métier comme un autre mais exercé par un personnage particulier.

Les secrets sont également au coeur du roman.
Si Sylvain dévoile la personnalité de ceux qu’il croise sur sa table, il est lui-même un personnage à dévoiler.
Le lecteur attend les révélations, l’origine de son mal-être, l’identité de ses fantômes.
C’est finalement lui le héros du roman.
Les personnages secondaires sont plus rapides, moins travaillés mais l’écriture est soignée de bout en bout et l’’auteur n’est pas avare de références qu’elle ne cache pas comme l’évocation du Parfum de Suskind ou le nom de famille de Sylvain.

La lecture de Sophie Frison est sensible et gaie.
Elle apporte une légèreté à cette histoire et un côté printanier (oui, c’est bizarre comme qualificatif pour une voix mais c’est l’image qui me vient).
Comme à mon habitude, j’ai écouté à la vitesse 1,25 et c’était parfait.


Si vous cherchez un petit roman original et sympathique, un peu de fraîcheur et de légèreté, ce texte pourrait bien vous plaire ! 









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