vendredi 28 juin 2024

La vie en fuite de John Boyne

C'est le mois de juin, c'est le mois anglais ! 
C'est une occasion parfaite pour vous parler de ce roman audiolu il y a quelques semaines ! 
Le résumé de ce titre m'a intrigué et même si cette période historique me fait un peu peur, j'ai tout de même tenté l'écoute. 
 
 
 
Mrs Fernby a 91 ans. 
Quand un nouveau couple achète l'appartement en dessous du sien pour le rénover et y loger, elle ne voit pas le changement d'un bon œil. 
Elle a ses habitudes et craint de voir arriver une famille bruyante et mal élevée. 
Mais lorsqu'elle voit le jeune Henry, elle ne peut s'empêcher de l'aider lui et sa mère dès leur premier jour dans l'immeuble...
 
 
Vous connaissez cet auteur ? Il a écrit plusieurs romans dont celui qui précède cette histoire : Le garçon en pyjama rayé. 
N'ayant pas lu ce roman précédent, j'ai découvert les personnages et l'histoire sans aucune information, mais ce n'était pas gênant. 
En revanche, ce qui m'a vraiment dérangé, c'est que je n'ai eu aucune empathie pour Mrs Fernby. 
Il y a eu une polémique à la sortie du roman Vous ne connaissez rien de moi de Julie Héracles car on lui reprochait d'avoir fait un portrait neutre d'une femme coupable (et je ne suis pas d'accord d'ailleurs). 
Ici, aucune polémique alors que le propos se veut autrement plus valorisant !! 
Mrs Fernby regrette apparemment mais tout dit dans son comportement qu'elle assume aussi les actes de sa vie, ses choix et ses failles. 
Elle a pourtant eu une vie très particulière. 
Il lui a fallut se battre pour s'en sortir, ok, mais les Autres, ceux qui n'ont même pas pu essayer ? 
Mrs Fernby est souvent égoïste, prétentieuse, vénale. 
Certes, elle se sent aussi coupable, mais réussit bien à faire avec. 
J'ai donc trouvé le récit intéressant, prenant parfois car on a envie de savoir ce qu'il s'est passé dans sa jeunesse, mais je suis restée spectatrice lointaine des évènements. 
 
Ce gros bémol mis à part, le récit est rythmé, il n'y a pas de temps morts et on enchaine les épisodes avec curiosité. 
C'est bien construit et les révélations finales sont touchantes. 
C'est clairement un auteur qui maitrise l'écriture et l'histoire du garçon au pyjama rayé m'intrigue (je crains néanmoins d'avoir cette fois beaucoup trop de sentiments à sa lecture). 

Je retenterai donc peut-être la lecture de cet auteur, j'ai été curieuse de cette histoire, je l'ai lu sans déplaisir, mais j'en attendais sans doute davantage. 
Peut-être serez-vous davantage séduit ?
 

 


 


 

Simone de Beauvoir, je veux tout de la vie, de Julia Kurbik et Julia Bernhard

Simone de Beauvoir, tout le monde la connait, ou plutôt, tout le monde connait ses écrits. 
Sa vie reste toutefois plus mystérieuse. 
On en connait les grandes lignes mais voici une bande dessinée qui se propose de nous en dévoiler davantage. 
 
 
 
 
 
Derdre se presse dans les rues de Paris.
Elle ne veut pas être en retard pour son rendez-vous avec Simone de Beauvoir.
Lorsqu’elle arrive, elle est accueillie par son hôtesse en pyjama qui l’a reçoit dans son salon pour lui parler de sa vie…


J’avoue avoir toujours été intriguée par la personnalité de Simone de Beauvoir.
On connaît ses écrits (que je me promets d’ailleurs de lire depuis longtemps sans en avoir pris le temps), son compagnon, mais on en sait finalement assez peu sur sa vie personnelle.
Dans cette bande dessinée, les autrices proposent de revenir sur des épisodes marquants de sa vie pour, sans doute, donner des clés de compréhension de ses écrits, ou, au moins, une meilleure connaissance de qui elle était.
De ce point de vue, c’est assez réussi.
Après un passage sur son enfance et son adolescence dans une famille aristocrate mais déclassée, on apprend qu’elle faisait partie d’une petite bande d’amis à laquelle appartenaient des philosophes dont le nom est encore beaucoup cité aujourd’hui comme Merleau-Ponty. 
Nul doute que cela lui a donné un cadre favorable à l'élaboration d'une pensée qui lui reste néanmoins complètement personnelle.
Plusieurs pages sont d'ailleurs dédiées à son évolution intellectuelle, la formation de sa pensée et de son envie de devenir un individu et pas une femme soumise à un mari.
On découvre aussi la vie de sa sœur, sa rencontre avec Sartre puis la période de la guerre tant critiquée (Sartre et Beauvoir ne se sont pas illustrés par leur résistance) et son amour pour Nelson Algren malgré sa vie avec Sartre (qui avait aussi de nombreuses conquêtes, c’était un accord entre eux).

C’est plutôt rapide, le format l’exige évidemment. 
Les évènements sont décrits en quelques cases, souvent efficaces, mais parfois, on aimerait qu'il y ait davantage. 
C'est aussi un portrait très valorisant, qui montre une admiration des autrices et pas de questionnement. 

Le choix graphique est très tranché, avec un dessin réaliste en noir et blanc, rehaussé de nuances de jaune moutarde. 
Ce choix est singulier, sans doute pour rappeler les photos sépias qui nous restent de cette époque mais cela fonctionne aussi très bien avec l'histoire qui nous est raconté. 
J'ai parfois eu du mal avec ces nez très dessinés, mais c'est un détail. 
 
Si vous appréciez Simone de Beauvoir, où si sa vie suscite un peu de curiosité, n'hésitez pas, il se pourrait que vous passiez un bon moment ! 
Julia Korbik a également écrit une biographie de la philosophe pour laquelle je me laisserai sans doute tentée...

 
 




 

 
 
 

dimanche 9 juin 2024

Sunday mood de reprise ? Mais avec un cake au citron !! ☕️📚🍰

Pfiou ! 
Deux mois sans poster par ici !!! 
C'est passé à une vitesse folle !
Trop de vraie vie, trop de travail, d'activités extra scolaires, de choses intéressantes mais fatigantes à faire. 
Parfois, il faut prioriser...




Alors que juin débute, je ne suis pas sûre que ce soit facile de revenir par ici, entre les spectacles de fin d'année, les dossiers à boucler avant les vacances, le chantier de la maison, mais juin, c'est aussi le mois anglais et j'adore y participer.
J'ai donc plongé dans la british attitude dès le début du mois avec une petite tranche de cake au citron et le tome 5 de la chronique des Bridgerton, toujours aussi délicieusement savoureuse.
Certes, ce n'est pas de la grande littérature, mais c'est sympatoche à écouter, on retrouve les héros avec plaisir et en version audio, cela permet de faire passer un trajet en train en un éclair ! 




C'est une valeur sûre, avec un bon gout bien citronné. 
Et je dois avouer qu'il n'y en a déjà plus !! 
C'est un signe de qualité. 




Lisez vous anglais pour ce mois de juin ? 








jeudi 6 juin 2024

En mai, j'ai lu... 📚☕️🫖

En mai, j'ai lu... pas grand chose !! 
Il faut bien l'avouer, les mois précédents ont été exceptionnels, mais le retour du chantier et du travail a fait baisser mon nombre de pages lues ! 
J'ai quand même écouté un roman qu'on a beaucoup vu à sa sortie, un tome 2 bien sympa et deux BD. 
 
 Simone de Beauvoir est un personnage qui me suit depuis longtemps. 
A Rouen, où j'ai fait mes études, il y a plusieurs lieux qu'elle a fréquenté avec ou sans Sartre, et ses écrits me questionnent, même si je n'ai jamais vraiment eu le temps de les lire (ou peut-être justement à cause de cela). 
J'ai donc ouvert cette BD avec curiosité. 
Je vous en reparlerai... 



J'ai ensuite ouvert le tome 2 de la série ayant pour héroïne Perveen Mistry. 
Le tome 1 était top, le tome 2 a quelques longueurs mais c'est quand même un très bon roman.




 Voici une autre BD dont il faudra que je vous parle plus en détail parce que c'est vraiment un livre à mettre entre toutes les mains. 
Et puis Lou Lubie, c'est toujours une garantie de passer un bon moment ! 
 
 
 

Et j'ai donc terminé avec La Louisiane dans mes oreilles. 
J'ai bien aimé, mais il y a quelque chose qui me retient d'en faire un coup de coeur. 
J'essaie de trouver ce qui m'a chiffonée et je fais un billet !
 

 Et vous ? Vous avez lu quoi en mai ?




mercredi 15 mai 2024

Les talons rouges de Antoine de Baecque

Que diriez-vous d’une petite plongée dans la révolution ? 

Juin 1789, l’Ancien Monde bascule. Les Villemort forment une longue lignée d’aristocrates, un clan soudé par l’idée ancestrale de leur sang pur, un sang dont précisément cette famille se délecte. Les Villemort, ces « talons rouges », sont aussi des vampires. Deux d’entre eux veulent renoncer au sang de la race pour se fondre dans la communauté des égaux. Ils sont les héros de ce roman oscillant entre le fantastique et le réel des journées révolutionnaires. Voici William, l’oncle revenu d’Amérique, qui a pris là-bas le goût de la liberté et épouse la cause des esclaves affranchis, s’entourant d’une garde couleur ébène. Voici Louis, le neveu exalté, beau, précipité dans l’action révolutionnaire, épris de Marie de Méricourt jusqu’à lui donner la vie éternelle. Comment échapper à la malédiction venue du fond des âges ?



 
Des vampires pendant la révolution française !
C’était un sacré pari de la part de l’auteur de miser sur ce croisement digne des plus grands romans fantastiques et… malheureusement… la mayonnaise ne m’a pas semblé assez prise.
J’avais envie d’aimer, vraiment, mais mettre des vampires dans un roman, cela ne fait pas tout.
On voit bien l’intérêt de la métaphore du sang pur, qui est d’ailleurs souvent exploité.
Néanmoins, vu le nombre de morts pendant la révolution, je ne suis pas sure qu’il soit vraiment nécessaire d’appuyer davantage sur ce point en utilisant la métaphore des vampires.
Celle-ci semble d’ailleurs un peu prétexte, puisqu’il n’y a pas de reprise réelle des codes du roman de vampire, et qu’il n’y a aucune mention de l’aspect fantastique du récit.
En revanche, la galerie de personnages développée ici est conséquente.
Vous trouverez très probablement une figure qui vous plait !  

Le style ne rattrape pas vraiment cette déception.
C’est simple, assez plat finalement.

J’y ai néanmoins trouvé de nombreuses informations historiques intéressantes.
L’auteur est apparemment prof d’histoire.
On croise des personnages ayant réellement existé, cela remet la période en perspective.

C’est donc une lecture intéressante d’un point de vue historique, distrayante avec ces vampires et ces personnages hauts en couleurs, mais un peu décevante avec un gout de trop peu de style et de vampires. 
 
 

 

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