Aaaahhh ! Grangé !
Je crois qu'il va passer dans le top de mes auteurs préférés.
Il y a toujours un peu trop de gore dans les meurtres qu'il décrit pour mon petit coeur tout mou, mais pour le reste, j'adore !
Paris, mai 1968.
Jean-Louis qui carbure à tout ce qu'il trouve saute d'une barricade à un amphi, d'une manif à une AG et prend sa part dans le bazar désorganisé de la rue.
Hervé, plus observateur, se laisse aller à suivre le mouvement mais suit sa vie de jeune étudiant un peu amoureux de sa copine Suzanne, ou de Nicole, pourquoi pas.
Et Nicole, quant à elle, la bonne élève, rédige des discours que personne n'écoute pour occuper l'espace comme elle le peut.
Quand un meurtre horrible les réunit, ils font fureur dans les rues de Paris, coincés dans la dauphine de Jean-Louis...
Quelle claque !!
Encore une fois, Grangé nous emporte à la suite d'un trio de héros dans une course folle pour rattraper un assassin tout en essayant de ne pas être assassiné soi-même.
Comme une boucle infernale, les personnages se retrouvent enferrés dans une aventure qui les dépasse et les oblige à courir et il faut bien avouer que c'est diablement efficace.
On ne peut que courir avec eux et retenir notre souffle tant que l'histoire n'est pas terminée !
Les meurtres s'enchainent (un peu sanglants à mon goût mais ce n'est pas l'essentiel du roman), les suspects défilent, le récit se retourne.
C'est vibrant, haletant, sans temps mort.
J'ai lu des critiques assez dures sur ce thriller.
Certes, il est moins puissant que Les Promises, et la fin est un peu excessive.
On croit que l'histoire est finie, et puis il en reste un peu, et enfin ça se termine, alors qu'un petit épilogue aurait été bienvenu.
Mais là encore, les personnages sont attachants, les liens se tissent dès les premières pages et on est immergé dans une enquête qui permet de se promener un peu dans le Paris de 68, au milieu des barricades et des couloirs de la Sorbonne (petite émotion, c'est parfois mon lieu de travail 😆), avant de filer en Inde pour d'autres couleurs et chaleur intense.
La version audio, lue par Mahtieu Buscatto, suit le rythme sans problème et on a l'impression d'être dans un de ces films de Belmondo avec une gouaille exactement comme on l'imagine.
Je crois que si je l'avais lu, il m'aurait manqué quelque chose !
Bref, vous l'aurez compris, si vous avez envie de passer un bon moment, n'hésitez pas.
On a peur, on frissonne, on cherche l'assassin, on est surpris, on est attendri aussi un peu.
Il y a quelques petits excès dans l'imagination de Grangé, il s'est un peu laissé aller mais on lui pardonnera pour avoir passé un bon moment !