vendredi 30 avril 2021

Le consentement de Vanessa Springora 🎧📘 [Prix Audiolib]

Une fois n'est pas coutume, ce n'est pas un roman qui fera l'objet du billet du jour mais un récit autobiographique dont on a beaucoup beaucoup parlé dans les médias à sa sortie. 

Je suis sûre que vous n'avez pas pu passer à côté (ce qui ne signifie pas que vous l'ayez lu évidemment). 


 

Il y a parfois des livres qui font peur, que l’on voit partout sans avoir vraiment envie de les lire parce qu’on les pense soit trash, soit racoleur (puisqu’ils plaisent à tout le monde). 
J’avais placé le Consentement dans cette catégorie. Vu le battage médiatique, la diffusion sur les blogs, les avis ultrapositifs alors que le sujet est très dur, je pensais ce livre loin de ce que je peux supporter ou apprécier. 

Et puis je l’ai reçu parmi la sélection du #prixaudiolib2021 et il a fallut l’audiolire. 
Et je me suis laissée emportée par les mots de Vanessa Springora, par son témoignage jamais trash, jamais impudique, par sa plume si légère pour dire ce passé si lourd. 

L’histoire a été racontée, depuis, de nombreuses fois. 
Un auteur d’un certain âge a profité toute sa vie de très jeunes femmes et tout le monde trouvait cela normal vu qu’il était écrivain et racontait tout cela dans son journal ! 
C’est d’ailleurs un fait connu dont j’avais déjà entendu parler et on peut vraiment s’interroger sur le silence, voire l’assentiment de la société. 

Mais Vanessa Springora ici veut reprendre la main et j’aime beaucoup sa façon d’envisager les choses en mettant à son tour cet homme dans un livre, en le transformant enfin lui aussi en personnage. 
Elle le dit dès les premières lignes et le lecteur se fait complice de ce projet si juste. 
La vengeance n'est pas vraiment violente, il s'agit plutôt de mettre des mots sur ce qu'elle a vécu tout en retournant la situation pour reprendre le contrôle. 

Le sujet du livre est donc très lourd mais on lit un livre plein de lumière, sans aucun pathos (et heureusement). Ce n’est pas froid pour autant mais on n’est pas ici pour se complaire. Il y a des faits, et c’est déjà pas mal. 
C’est fin, bien écrit, avec la bonne distance pour que ce soit supportable. Bravo pour cette magnifique vengeance !

La version audio, lue par Guila Clara Kessous suit le livre en proposant une lecture posée, distanciée mais pas trop. 
C'est difficile à exprimer, mais elle met dans sa lecture le ton qu'il faut pour qu'on la sache impliquée mais détachée. On sent que Vanessa Springora passe petit à petit à autre chose. 
L'entretien final avec l'autrice apporte aussi un plus, comme à chaque fois avec les livres audios qui en comportent. C'est un moment où on entend la voix de celui ou celle qui a écrit ces lignes et cela peut éclairer encore davantage la lecture. 

J'ai donc passé un très bon moment au milieu de ces mots et je vous conseille cette écoute même si, comme moi, le sujet vous repousse ! 







vendredi 23 avril 2021

La soustraction des possibles de Joseph Incardona 🎧📘 [Prix Audiolib]

Choisir une nouvelle lecture dans la pile des livres qui m’attendent est toujours délicat, surtout après avoir beaucoup aimé le roman précédent. 

Après avoir lu Taqawan, qui m’a vraiment beaucoup plu, j’ai hésité et puis j’ai choisi La soustraction des possibles sans trop savoir à quoi m’attendre. Malheureusement, je dois l’avouer, je n’ai pas vraiment accroché.  




Odile est femme au foyer. Elle a épousée un homme d’affaires suisse et mène une vie cossue. Mais elle est tombée amoureuse d’Aldo, professeur de tennis gigolo. Elle l’entretient pour qu’il reste avec elle, et lui trouve même un petit boulot de porteur de valises de billets de banque qui circulent entre la France et la Suisse. 
Aldo, docile, fait la navette entre Lyon et Genève et touche une petite commission au passage. Mais il en veut plus...

Il y a parfois des romans qui ne nous plaisent pas particulièrement, mais qu’on a quand même envie de terminer. C’était le cas pour celui-ci. 
Dès les premières pages, je n’ai pas vraiment accroché. Le narrateur commente les vies d’Odile et Aldo sur un ton détaché et cynique. C’est dur, un peu trash et je n’ai pas vu l’utilité de cette histoire. Le cynisme, pourquoi pas, mais les thématiques abordées m’ont laissé de marbre et je n’ai pas réussi à réellement me passionner pour ces personnages, ni même avoir un peu d'empathie. 
Les banques suisses, les échanges de capitaux pour les cacher dans les îles Caïman, la bourse, les problèmes de gigolo, ou ceux d’une banquière ambitieuse m’ont paru vains et sans intérêt. 

J’ai néanmoins vaillamment poursuivi ma lecture (a vitesse rapide 🙈) parce que j’avais envie de savoir ce qui allait se passer comme une midinette qui lit Gala 😂. 
Et je dois avouer que la fin est drôlement bien trouvé. L’auteur maîtrise le twist final avec brio (mais bon il faudrait soigner ce qui précède aussi 😆).

La version audio rend bien le cynisme de l'auteur. 
Le choix de Damien Witeka est parfait et on a l'impression d'entendre l'auteur nous raconter une histoire. 
Heureusement que je l'écoutais d'ailleurs, parce que sinon, j'aurais juste lu la fin ! 

Ce roman ne sera donc pas dans le top 5 de mon classement final mais si le sujet vous tente, n'hésitez pas ! 








dimanche 18 avril 2021

Des fraises et du chocolat ! 🍫🍓🌿

 Pfiou ! 
Je ne sais pas comment cela se passe chez vous, mais ici, ce troisième confinement est intense ! 
Rien à voir avec le premier, et heureusement mais bon, c'est quand même toujours aussi compliqué de télé travailler avec deux enfants !
Et certains jours, ce n'est pas le plus petit le plus pénible. 

Les temps d'écran ont explosé pour préserver ma santé mentale, je l'avoue, et pourtant, rien ne vaut une vraie journée tranquille pour pouvoir avancer dans son travail. 

Du coup, le blog en pâtit encore plus et je ne viens plus beaucoup discuter par ici. 



MAIS... j'ai recommencé à lire à un rythme tout à fait correct. 
Et ça, ça me met en joie. 
Du coup, j'ai des billets qui commencent à s'accumuler et il va falloir que je le trouve le temps de les terminer et de les publier. 
Je suis normalement en vacances deux semaines (avec plein de travail en retard) et je croise les doigts et les doigts de pied pour que ma fille reprenne l'école dans une semaine. 




En attendant, j'ai eu envie de vous parler de fraises aujourd'hui. 
C'est la saison, et l'an dernier, on en avait été un peu privé par ici parce qu'il n'y en avait vraiment pas beaucoup dans les rayons et il y avait d'autres priorités. 
Alors cette année, j'ai décidée d'en profiter, surtout que mon petit qui adore ça et peut dévorer la barquette entière fait une légère allergie à chaque fois qu'il en mange 🙈. 




Alors on va faire un billet un peu collaboratif. 
Je vous donne mes deux recettes préférées et vous me donnez les votre en commentaire si cela vous tente. 

Moi, ce que je préfère, ce sont les fraises dans le yaourt à la grecque ou le yaourt type fjord avec des crêpes dentelle au chocolat émiettées dans le bol !
Et ma deuxième recette préférée, ce sont les fraises arrosées d'un tout petit peu de jus de citron, avec de la menthe ciselée et un peu de sucre de canne. Je laisse mariner un peu et miam !! 

Et vous ? 








jeudi 8 avril 2021

Mars printanier

 


Le cabanon démoli et disparu / Les excuses du maire (au minimum) qui sont toujours en attente et n'arriveront sans doute jamais / La plainte classée sans suite ! Explications en attente aussi ! / La colère sourde qui gronde continûment / Piquer piquer pour passer mes nerfs / 5 nouveaux livres à écouter pour le Prix audiolib / La fraicheur du printemps qui approche / L'impossibilité de se concentrer pour travailler / Samedi matin Lego / La soustraction des possibles dont la place dans le classement sera soustraite aussi / La boule sur le pied qui ne présage rien de bon (et qui a eu le temps de s'installer) / Dis l'univers, tu me laisses un peu souffler des fois ?? / Visite à la librairie de consolation et achat d'un livre pour moi, exception à la règle notable ! (mais j'ai fait du tri dans ma PAL alors j'ai le droit 😬) / Vider et déplacer des commodes, faire des glissements de meuble d'une pièce à l'autre, libérer de la place pour un petit bureau chez ma demoiselle et une étagère à Lego pour mon damoiseau / Choisir la poubelle (recyclée) plutôt que la ressourcerie pour toutes les vieilleries / Vider son sac par mail et "devant" l'ensemble des collègues, passer pour une enquiquineuse râleuse mais ça ne peut plus durer / Vinted, ça roule tout seul / Le consentement, si bien écrit et pas si dure qu'il n'y parait / Petits oeufs de Pâques au crochet / Reconfinés !!! / Et mon terreau, je l'achète où moi  ? / Trop de chocolat dans le placard, avec quelques boites de Lego et de Playmobil... Pâques sera sans famille mais pas sans cadeaux / Reprendre le désherbage de la terrasse, comme il y a un an, dans une boucle temporelle qui n'en finit pas... 😆/ La surprise du banquet des fossoyeurs délicieusement ironique (mais beaucoup trop long quand même) / Demoiselle malade... maman malade... / Bac à sable explosé ! / Les grilles de travaux toujours dans mon jardin, les morceaux d'ardoise laissés par le couvreur... Grosse envie de tout balancer devant la mairie... / Renouer avec le lecture papier et dévorer ce roman tout juste acheté / Les jouets d'enfance qui reviennent grâce à Vinted / Reflex tout coincé / Le BGG dans la voiture en rentrant de l'école et la découverte de Roald Dahl / 7 ans !! L'âge de raison (mais pourquoi on dit ça maman) / Une dizaine de cadeaux, une enfant ravie, une après-midi Lego, une autre Barbie...





























mercredi 24 mars 2021

Sur un air de fado de Nicolas Barral

Il y a quelques années, nous avons séjourné quelques jours à Porto.  
Je garde de ce séjour la beauté de la ville, la gentillesse des habitants et la douce chaleur de ce mois de décembre. 
Depuis, j'ai évidemment très envie d'en voir davantage et d'aller plus au sud. Bientôt peut-être mais en attendant, voilà une bande dessinée qui vous plaira si vous aimez ce pays vous-aussi, ou si vous avez envie d'en savoir un peu plus sur son histoire ou si vous avez juste envie de lire une bonne BD ! 




En août 1968, Salazar fait une chute en lisant son journal et se cogne la tête. 
Fernando Pais, médecin à Lisbonne, mène sa vie en célibataire endurci, sans faire de vague. Un matin, alors qu'il fait ses visites quotidiennes au siège de la Police d'état, il prend la défense de João, jeune garçon rebelle qui vient de déposer une surprise malodorante devant la porte. 
En suivant João pour s'assurer qu'il ne lui arrive rien et prévenir sa famille, Fernando découvre des gens attachants, pauvres mais dignes... 

En faisant connaissance avec cette famille, Fernando Pais se remémore son passé et voit sa vie changer insensiblement au fil des jours, comme le fait son pays. 
Nicolas Barral en profite pour nous plonger dans cette époque de terreur sourde où la police surveille dans l'ombre et peut faire basculer des vies en un instant. On suit les révolutionnaires d'autrefois et d'aujourd'hui, on entre dans le siège de la PIDE, police d'état qui ne s'interdit rien pour arriver à ses fins. 
Mais les cruautés du régime sont en arrière-plan et c'est là tout le talent de l'auteur. Fernando vit sa vie, il fait son métier, ses yeux voit ce qu'ils ne devraient pas voir, mais il poursuit son chemin. Cela ne veut pas dire qu'il est d'accord ou qu'on le déteste pour son inaction mais parfois, le temps de l'action n'est pas encore arrivé, ou il est déjà passé. 
Le personnage vit dans son monde remplit de nostalgie, de cette impression de beau malheur que dégage le Fado et il semble se laisser porter par les évènements qui le ramène finalement toujours à la révolution. 

Et puis il y a Lisbonne, superbement mise en lumière par les clairs obscurs. 
On y déambule dans plusieurs quartiers, les tramways sont omniprésents, ainsi que la mer et ses navettes. C'est beau, chaud, nonchalant un peu aussi.  

Vous l'aurez compris, j'ai vraiment beaucoup aimé ! Et vous ? Tenté ? 




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