Quand je pense aux livres que j'ai lu et aux lieux qui leur sont associés, les souvenirs ne viennent pas spontanément.
Mais au bout de quelques minutes, des images se forment et elles sont souvent associées à des voyages...
La première m'emporte vers mon adolescence et un bord de piscine en plein été où je dévorais Le Comte de Monte-Cristo.
Mes amis ne comprenait pas forcément que je sois absorbée par mon livre au lieu de barboter, mais Dumas avait ma préférence cet été là.
Il a d'ailleurs tellement agacé ma petite bande qu'il a fini au fond de l'eau !
Hélas, un roman de 500 pages (le tome 2 je crois), ça ne sèche pas bien et la moisissure ayant décidé elle-aussi que c'était un bon livre, j'ai dû l'abandonner.
Quelques années plus tard, lors d'un stage long en Italie, à Turin, je me suis livrée à ma passion du moment pour Milan Kundera.
Le recueil de nouvelles intitulé Risibles amours a été lu pendant mes pauses sur les places ensoleillées de la ville ou dans le salon commun de la résidence étudiante où j'habitais.
Ma valise était lourde au retour et c'est une copine de stage qui en a hérité.
Elle l'a retrouvé il n'y a pas longtemps d'ailleurs.
Il y a quelques années, nous avons descendu le Mekong pendant deux jours sur un bateau à fond plat.
Deux jours, c'est long, et si le premier matin réserve des tas de surprises, ça se gate un peu l'après-midi, et c'est pire le second jour (mais c'est tout de même un très bon souvenir).
Heureusement, j'avais Le Déjeuner du coroner de Colin Cotterill, un excellent roman policier qui m'a permis de comprendre plein de choses sur le Laos, ses habitants et son histoire.
Pour alléger mon sac, j'ai fait don de ce roman à la bibliothèque de l'Alliance Française de Vientiane et il y est toujours.
Alors que nous allions quitter notre hôtel à Rangoon et ayant épuisé mes réserves de romans, j'ai échangé celui-ci dans la petite bibliothèque de l'hôtel.
Le temps d'attendre le vol à l'aéroport, du vol lui-même et du trajet en taxi jusqu'au centre de Bangkok et j'avais terminé.
Ce roman est donc resté à Bangkok et a poursuivi son chemin chez un bouquiniste de Banglamphu (mon dealer préféré de roman en vacances).
Au Népal, j'ai lu Compartiment pour dames dans un hôtel de Boddnath, un quartier tibétain de Katmandou. (billet ici)
L'hôtel était tenu par des moines et chaque matin très tôt, on entendait les trompes et les gongs.
Je prenais alors mon roman pour le dévorer avant de partir en balade ou je lisais très tard, dans l'impossibilité de pouvoir le lâcher.
N'ayant pas trouvé de bouquiniste, et un peu pour garder le contact avec ce souvenir, j'ai gardé ce roman.
En Inde, à Pondycherry sur la terrasse de l'hôtel, je lisais un roman policier plutôt pas mal, Saveurs assassines. (billet ici)
L'air était chaud et la ville un peu décevante.
Je crois que Pondy est un mythe trop grand pour les Français, la ville ne pourra jamais être à la hauteur.
Je n'ai pas laissé ce roman à l'Alliance Française, ils étaient trop désagréables.
Je ne l'ai pas laissé du tout d'ailleurs, les Indiens étaient trop désagréables*.
Dans le train entre Bangkok et Vientiane en Thaïlande, j'ai lu La dent du Bouddha toujours de Colin Cotterill. (billet ici)
Il n'y a pas beaucoup de roman qui se passent au Laos et malheureusement, les suivants ne sont pas traduits.
Mais celui-ci m'a accompagné pendant ce voyage inoubliable.
J'ai une passion pour les trains de nuit.
J'adore et si mes bagages sont en sécurité, je dors comme un bébé, bercée par le roulis.
Un vrai bonheur.
Ce roman a été échangé chez un bouquiniste de Vientiane.
Au Laos encore, lors du dernier voyage, j'ai découvert Brunetti sur un hamac dans une île du Mekong.
C'est bien rare, mais mon homme a accepté de se poser trois jours dans un hôtel avec petits bungalows climatisés (que nous utilisons peu à chaque fois).
J'en ai profité un maximum pour assouvir ma passion des hamacs avec ce roman échangé chez un bouquiniste à Luang Prabang, plus au nord.
Comme Nothomb, Brunetti a été vendu chez le bouquiniste de Bangkok mais à quelques années d'intervalle.
Et le dernier souvenir que j'ai d'une lecture associée à un lieu, c'est la Princesse des glaces de Camilla Läckberg, lue pendant mon séjour forcé à l'hôpital alors que j'attendais ma fille.
Le médecin chef passait tous les matins et me demandait si j'avais te
rminé, si le roman m'avait plu, si j'allais lire la suite.
rminé, si le roman m'avait plu, si j'allais lire la suite.
Lui les avait tous lu !
C'est ma maman qui a récupéré le livre mais il reviendra sûrement dans ma bibliothèque.
Je m'aperçois qu'il y a beaucoup de transit dans ces lieux de lecture, un aéroport, un bateau, un train.
Ce sont les moments du voyage où le temps s'étire et où on peut s'immerger dans un bon livre.
En revanche, il n'y a pas le Vietnam, dont j'avoue ne pas me rappeler les livres lus pendant le voyage.
Il faudra que je cherche.
Merci Galéa pour ce petit tag auquel j'ai répondu dans le train, comme il se doit pour un billet parlant autant de voyage.
Ce tag tourne pas mal en ce moment, mais si George, Delphine, Appelez-moi madame, Valou et Alice ont quelques minutes pour y répondre, je lirai leurs billets avec grand plaisir.
* cette petite phrase n'engage que moi bien sûr et ma visite du Tamil Nadu. A Cochin, les Indiens ont été adorables. J'en parle ici.