Pendant ce mois anglais, de nombreuses lectures
communes sont organisées chaque jour.
Je ne me suis pas formellement inscrite à celles
qui m’intéressaient mais j’ai noté plein de titres et de dates, piochant pour
l’essentiel dans ma PAL.
Or, il y a quelques temps, j’ai fait provision des
premiers tomes de l’inspecteur Monk que j’ai découvert en début d’année avec
enthousiasme.
J’essaie de trouver des Monk d’occasion, alors je
m’y suis prise à l’avance (^-^), ce qui me permet d’avoir des réserves.
Octavia
Haslett a été assassinée dans sa chambre d’un coup de couteau en pleine
poitrine.
Dans
cette maison huppée de Queen Anne Street, la famille de sir Basil Moidore est dévastée
par cette mort.
Octavia
est en effet la fille de Sir Basil et rien ne laissait présager cet événement.
Des
traces de passage sur la façade de la maison semblent indiquer qu’un
cambrioleur s’est laissé surprendre et a protégé sa fuite en l’assassinant.
Mais rien
n’est simple quand l’inspecteur Monk entre en scène.
La thèse
du cambrioleur lui semble trop simpliste, la famille lui cache quelque chose,
et le personnel ne répond pas vraiment aux questions.
Il va
falloir toute l’astuce et l’inventivité de Monk pour résoudre cette affaire
difficile, aidé bien sûr, par Hester et le fidèle Evan…
Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce
deuxième tome tient toutes ses promesses !
Il est parfois délicat de maintenir l’intérêt des
lecteurs dans un deuxième tome.
Les personnages ont déjà été présentés et l’auteur
doit relancer le récit sans baisse de rythme.
Ici, Anne Perry a trouvé une idée très originale
et vraiment intéressante pour le lecteur.
Elle poursuit en effet l’histoire du tome
précédent tout en introduisant un nouveau récit.
Monk va évidemment chercher l’assassin d’Octavia,
mais il doit aussi s’occuper du procès qui fait suite au premier tome.
D’ordinaire, une fois le coupable démasqué, on
passe à autre chose et puis c’est tout.
Ici, on retrouve les personnages, Monk et Hester
doivent aller témoigner, ils assistent au procès et au verdict.
On peut ainsi suivre les événements dans une vraie
série qui n’oublie personne.
Évidemment, la lecture des différents tomes dans
l’ordre est préférable, sinon le lecteur risque d’être perdu.
Ce procédé accentue également l’empathie pour les
personnages.
Si Monk et Hester restent les personnages principaux,
d’autres sont là aussi, comme Callandra Daviot ou Evan, et certains
apparaissent et semblent devoir s’installer.
L’avocat Rathbone, très intéressé par Hester, se
présente ainsi comme un nouveau membre de l’histoire à part entière.
L’aventure de Monk et Hester n’avance pas
beaucoup, en revanche, mais c’est agréable que tout ne se règle pas dès le
deuxième tome.
Par contre, j’ai trouvé que le personnage de
Callandra était une facilité que s’autorise Anne Perry avec un peu trop de
fréquence.
Dès que les personnages ont un problème, notamment
professionnel, ils filent chez elle pour demander de l’aide, qu’elle leur
accorde immédiatement.
L’auteure ne s’y attarde pas, et les choses sont
parfois suggérées (comme si elle avait mauvaise conscience ?), mais c’est
un peu répétitif.
Mis à part cette réserve, j’ai adoré ma lecture.
Le récit est rythmé, sans temps mort, l’alternance
de l’enquête en cours et du procès fonctionne bien, et l’on passe sans cesse du
point de vue de Monk à celui d’Hester, et parfois à celui d’Evan.
La société victorienne est décrite sans faux
semblant, qu’il s’agisse du personnel ou des patrons.
J’ajoute que je n’avais pas trouvé le
coupable !
Je soupçonnais vaguement les responsables, sans
avoir découvert le fin mot de l’histoire.
Bravo Mme Perry.
Par contre, j’ai un souci.
J’ai 4 tomes d’avance, mais le suivant, je crois
bien que je ne le retrouve pas !
Au secours, je vais être en manque de
Monk !!!
En bref, si vous voulez lire une bonne série
policière victorienne, plongez-vous dans cette série, et si vous avez lu le
premier… mais qu’est-ce que vous attendez pour lire le deuxième ?