Une petite bande dessinée
du mercredi, ça vous dit ?
J’en ai quelques unes en
réserve et je me suis dit que j’allais vous en parler, même succinctement, même
dans un billet assez court, histoire de ne pas les oublier et de (peut-être)
vous donner envie d’aller les découvrir.
Les billets trop courts
me laissent parfois un peu sur ma faim, mais pas de billet du tout me frustre
encore davantage alors allons-y pour cette nouvelle version de billets BD.
Et je commence avec ce
livre un peu noir, sombre mais pas inintéressant.
Un meurtre a eu lieu au Familistère de Guise.
Ce lieu emblématique d’une organisation sociale
non hiérarchisée est pourtant réputé pour la paix social qui y règne.
Dans cette ambiance si particulière où la
discussion doit primer sur la violence, comment un assassinat a-t-il put se
produire ?
Évidemment, les habitants songent plutôt à un
rodeur, mais quand un second meurtre survient, il faut se rendre à l’évidence.
Je dois d’abord confesser
une fascination personnelle pour ce lieu tellement avant-gardiste et si moderne
pour l’époque.
Le familistère témoignait
d’une confiance en la nature humaine de la part de son concepteur qui me semble
excessive mais vraiment belle (d’ailleurs, l’expérience n’a pas su perdurer).
J’avais donc repéré cette
BD depuis longtemps et j’ai été ravie de la trouver dans ma bibliothèque, car
elle me semblait assez atypique et originale.
Comme vous pouvez le voir
sur les quelques images qui sont dans ce billet, l’atmosphère est très sombre.
Les tonalités sont
toujours sépia ou bleue nuit, les aplats de noir sont nombreux et bien qu’il ne
fasse pas toujours nuit, le lecteur se trouve enfermé dans un environnement
obscur.
C’est très bien fait et
assez esthétique, de même que le trait du dessinateur qui s’attache à rendre un
peu de ce lieu si étonnant.
Néanmoins pourquoi tant
d’obscurité ?
C’est peut-être le
caractère industriel du lieu qui est mis en valeur ainsi.
On a souvent l’impression
que les usines étaient forcément entourées de lieux noircis, que chacun devait
être malheureux d’y travailler et que l’atmosphère ne pouvait pas y être gaie.
Soit, mais le familistère
n’est pas réputé pour avoir été un lieu triste ou obscur.
Cela ne correspond donc
pas à cette atmosphère.
D’ailleurs, j’ai trouvé
qu’il n’y avait pas assez d’information sur ce lieu, sur la vie que les
habitants y mènent.
L’histoire est un peu
accessoire, le coupable n’est pas identifiable par le lecteur et le familistère
semble être un décor pas vraiment investi.
C’est dommage. Cela
aurait pu faire un très beau livre pour le découvrir.
Mais ne fuyez pas ! C'est une BD qui se lit aussi très bien et qui permet de connaître un pan de cette histoire si particulière qu'est celle du familistère ;)
Mais ne fuyez pas ! C'est une BD qui se lit aussi très bien et qui permet de connaître un pan de cette histoire si particulière qu'est celle du familistère ;)