Attention, ce billet est totalement
partial.
C'est mon avis personnel et il est très
très probable que je ne le partage pas, mais voilà !
Je n'ai pas compris ce livre !
Je suis assez déconcertée, parce que
cela m'arrive rarement.
Quand je ne comprends pas, je vais
généralement chercher un ouvrage comme le profil d'une œuvre ou un
texte explicatif, et pour Nadja de Breton ou certains textes
de Mallarmé, cela me permet généralement de comprendre le projet
de l'auteur.
Car il en a forcément un.
Mais ici, il s'agit d'un texte qui
vient d'être traduit et qui est bien trop récent pour être
accompagner d'un péri texte explicatif.
J'ai donc vaillamment lu les 180
pages qui m'étaient proposées, en essayant de noter des
régularités, de distinguer des personnages, de repérer une trame
narrative.
Vous me direz, parfois, il n'y a pas de
trame narrative, et c'est aussi bien. Mais je n'avais pas grand chose
d'autre pour me raccrocher.
De quoi ça parle ?
Le livre se présente sous la forme de
plusieurs nouvelles (ou des chapitres non numérotés et portant
chacun un titre distinct comme pour une nouvelle).
La première « raconte »
l'histoire d'un artiste qui vole le texte d'autres artistes et fait
des plagiats puis se plagie lui-même. Il finit par être condamné
par un tribunal, mais cette condamnation fait partie de son travail
de création et poursuit son œuvre.
Apparaît ensuite Marcel Proust, qui
habite une copropriété où les copropriétaires s'invitent tout le
temps chez lui. Ils veulent regarder la télé et tenir les réunions
de copropriété chez lui. Il essaie d'abord de les éviter pour
pouvoir continuer à écrire, puis décide de les accompagner.
Dans la troisième nouvelle, les choses
commencent à déraper. Les deux histoires se sont entrecroisées,
puis un troisième personnage est apparu, puis Roméo et Juliette qui
habitent une société futuriste où les stalactites et les
stalagmites tombent amoureux au coin du feu et où les escalators ne
font que monter alors qu'on voudrait qu'ils descendent (du paradis
apparemment).
Enfin, bref, vous l'aurez compris, les
choses se gâtent à mesure que les pages se tournent, et si il est
encore à peu près possible de comprendre quelque chose pendant les
50 premières pages, le fil se perd de plus en plus par la suite et
ça devient vraiment confus.
J'ai pourtant essayé de suivre
plusieurs pistes interprétatives (un reliquat de mes études de
lettres).
J'ai d'abord cru que la première
histoire était une métaphore de son travail, car il parle de
plagiat et de transformation de texte. Je pensait qu'il nous
présentait son projet ou son travail.
Le titre aussi m'a fait penser que
l'auteur avait choisi de construire sa narration comme dans le film
Pulp Fiction. Les éléments se présentaient donc de façon
éparpillée, puis se réunissaient à la fin. Mais ce n'est pas
arrivé.
Les titres intermédiaires m'ont égaré
encore plus (si cela est possible), car ils laissent penser que tout
ceci fonctionne comme un recueil de textes, mais certains personnages
sont récurrents.
Si je retiens un point positif, tout de
même, c'est la qualité de la langue de Cantavella.
Ce texte est très poétique, et on
comprends aisément que ce soit Mathias Enard qui l'ai traduit. J'ai
retrouvé un peu la beauté du texte de son dernier livre.
Cette poésie ne m'a toutefois pas
permis de comprendre le texte ou d'accrocher davantage à ce délire
très élaboré qui nécessite peut-être une connaissance de la
littérature plus grande que la mienne.
Je remercie les Chroniques de laRentrée littéraire et les éditions du cherche-midi pour m'avoir
permis de lire ce livre.
Je valide aussi ma première lecture
pour le challenge Romans sous influence et une lecture supplémentaire
pour le challenge 1% littéraire.