Depuis sa sortie, j’ai vu passer ce roman sur quelques blogs sans trop savoir quoi en penser.
Je trouve la couverture un peu clinquante, je l’avoue et avoir choisi un fond orange vif pour un auteur qui s’appelle Orange… comment dire… voilĂ quoi.
Audiolib n’y est pour rien, c’est la couverture originale.
Mais du coup, quand je l’ai vu dans la sĂ©lection du Prix Audiolib, j’Ă©tais intriguĂ©e et en mĂȘme temps dubitative.
Et j’ai… adorĂ© !
Dene a reçu en héritage une caméra et un projet de film documentaire sur les Indiens.
Orvil, 14 ans, va tĂ©moigner pour pouvoir acheter un vĂ©lo Ă son petit frĂšre Loney avec l’argent touchĂ©.
Tony souffre d’un syndrome d’alcoolisation fĆtale.
Et puis il y a Octavio et sa bande qui veulent braquer le pow wow…
12 personnages se croisent dans ce roman et 12 fils de vie se tissent et s’entrecroisent.
L’objectif de chacun est le mĂȘme : assister au grand pow wow, mais chacun y va pour son propre compte avec des intentions trĂšs personnelles.
Ces lignes qui convergent permettent de parler de sujets trĂšs diffĂ©rents mais qui se complĂštent si bien ici comme l’adoption, la quĂȘte d’identitĂ©, la difficultĂ© Ă se construire quand on ne connaĂźt pas ses racines.
Ces Indiens sont tous Cheyennes mais certains sont mĂ©tis, d’autres ont Ă©tĂ© adoptĂ©s, d’autres encore ne savent rien de leurs ancĂȘtres.
On lit aussi un roman militant qui dĂ©nonce la difficultĂ© Ă trouver sa place quand on est Indien, place qu’on ne vous accorde pas facilement dans cette sociĂ©tĂ© WASP.
Le narrateur se rĂ©serve quelques chapitres pour parler de l’histoire des Indiens d’AmĂ©rique, de leur massacre, des rĂ©serves, de la migration vers les villes et de l’intĂ©gration dans la sociĂ©tĂ© moderne.
L’alcoolisme et le nombre trĂšs Ă©levĂ© de suicides dans cette communautĂ© est abordĂ© plusieurs fois, mais on dĂ©couvre d’autres difficultĂ©s qui ne sont pas toujours propres Ă cette communautĂ©.
C’est Ă©clairant et cela permet de mieux envisager le reste du roman.
La lecture audio mĂȘle une voix fĂ©minine et une voix masculine en fonction du personnage qui est le sujet du chapitre.
Les comédiens lisent à merveille et sans pathos des descriptions épiques qui pourraient basculer facilement dans le tragique appuyé mais ne le font jamais.
C’est un vrai plaisir d’Ă©couter ce texte ciselĂ© et vraiment bien Ă©crit.
Il m’a peut-ĂȘtre manquĂ© une liste des personnages pour m’y retrouver mais elle aurait dĂ©voilĂ© trop d’informations sans doute et les noms des chapitres m’ont permis de compenser.
Mais il faut quand mĂȘme ĂȘtre trĂšs attentif pour ne pas se perdre et le livre audio n'est pas forcĂ©ment la meilleure forme de lecture pour ce texte, Ă moins d'avoir envie de le lire plusieurs fois.
Mais il faut quand mĂȘme ĂȘtre trĂšs attentif pour ne pas se perdre et le livre audio n'est pas forcĂ©ment la meilleure forme de lecture pour ce texte, Ă moins d'avoir envie de le lire plusieurs fois.
Je vous conseille de lire ce roman d’une traite, sans attendre trop longtemps entre les chapitres, ou l’enchaĂźnement des personnages et l’enchevĂȘtrement de leurs histoires risquent d’ĂȘtre difficile Ă suivre.
Mais si vous suivez, c’est un rĂ©el plaisir de le lire.
Voir ces histoires se croiser, se rĂ©unir, des familles se dessiner et suivre ces routes qui convergent toutes Ă la fin relĂšve d’une fine mĂ©canique que l’auteur maitrise Ă merveille.
J'ai eu un peu de mal avec les personnages nombreux. Mais quelle fin !
RĂ©pondreEffacerOui, on sent la tension monter et mĂȘme si on comprend tĂŽt que cela va se finir au powow, cela ne gache rien du plaisir de lecture !
EffacerLa couverture m'avais frappée aussi , je l'avais vue en librairie. J'ai aussi entendu de bons échos de ci de là , mais il ne me tente pas.
RépondreEffacerJe trouve que c'est un livre particulier et difficile à chroniquer. Je t'avoue que tous les avis lus ne m'avaient pas spécialement convaincue. Et puis finalement, j'ai vraiment beaucoup aimé.
EffacerCe roman est fait pour moi, je le note et te remercie !Je suis d'accord avec toi : la premiĂšre de couv' orange avec le nom de l'auteur, cela ne fait pas super sĂ©rieux, je trouve, trĂšs roman de gare Ă la San Antonio. Un peu du style "le pseudo qui tue ou Ă jeu de mots ", mĂȘme si c'est le patronyme de l'auteur. C'est la concomitance "nom de l'auteur + couverture" qui ne faut pas sĂ©rieuse. Enfin selon moi !
RĂ©pondreEffacerOui, je ne sais pas ce que l'Ă©diteur a voulu faire. On voit la couverture de loin, c'est sĂ»r, mais il aurait pu choisir de faire une allusion plus discrĂšte. Mais bon, le livre est excellent quand mĂȘme ;^)
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