vendredi 17 mars 2017

Et si tu n’existais pas de Claire Gallois

Une petite douceur, ça vous tente ?
Un roman d’une petite centaine de page d’une délicatesse incroyable, d’une sensibilité à fleur de peau qui ne pourra pas laisser indifférent.


A 6 ans, une mère qu’elle n’avait jamais vue vient l’arracher aux bras de sa tendre nourrice Yaya sans même lui laisser le temps de dire au revoir.
La voiture démarre dans un nuage de fumée, faisant disparaitre celle qui a bercé ses nuits, qui a consolé ses chagrins, celle qui était comme une mère quand sa mère ne saura pas l’être.
Commence alors une vie de résistance enfantine contre une famille qui ne sait pas aimer, qui ne sait pas parler quand il le faudrait et qui ne l’acceptera jamais vraiment…

Je viens de terminer ce texte et j’en suis absolument charmée.
C’est son résumé qui m’avait plu, ne connaissant pas du tout l’auteure.
Cette scène initiale de l’arrachement d’une enfant à sa nourrice par une mère qu’elle n’avait jamais vu m’a intriguée.
Ayant déjà largement de quoi faire dans ma bibliothèque, je n’avais pas pris ce livre, et puis j’y suis revenue, l’envie étant la plus forte (c’est souvent bon signe).
Et j’ai bien fait vu qu’il n’est pas resté plus de quelques jours dans ma PAL (fait exceptionnel).

Le résumé dit tout, l’histoire est assez simple, mais il y a bien plus dans ce roman.
Comme on peut s’en douter, cette enfant va passer plusieurs années à rechercher celle qu’elle ne connait que sous le nom de Yaya.
Rejetant cette famille qui ne l’a pas accueillie comme elle l’aurait dû, elle n’aspire qu’à retrouver un peu de la douceur passée.

Le texte qui nous raconte ces errances est d’une sensibilité à fleur de peau.
On ne peut que verser quelques larmes à la lecture des dernières pages, pour ce qu’elles racontent et parce qu’il va falloir sortir de ce cocon qu’a su créer Claire Gallois.
Et pourtant, le texte est dur.
Il ne s’agit pas d’un petit récit gentillet sur l’enfance.  
Ce que vit cette enfant n’est pas enviable et on voudrait pouvoir la prendre dans nos bras pour lui apprendre que la vie, ce n’est pas toujours comme ça.
Mais elle le sait, car elle a connu des temps plus heureux, ce qui rend son sort encore plus cruel.
Le paradis perdu l’est réellement et ne laisse aucun espoir.

Je me suis demandée si le livre était autobiographique, ou s’il racontait une histoire de famille, mais finalement, je n’ai pas vérifié.
Qu’importe l’origine, le texte est beau et cela suffit.
N’hésitez donc pas à dévorer cette petite pépite douce amère.










4 commentaires:

  1. Peut-être plus tard, pour le moment, pas trop envie de lire ce genre de choses , mais si tu parles de sensibilité à fluer de peau, ça pourrait me plaire.

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    1. C'est possible oui. C'est vraiment un beau roman avec un sujet qui passe tout seul en fait. ça a l'air dur, et puis les pages défilent entre beaux moments et difficultés. Je pense que je relirai cette auteure.

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  2. Je te sens sous le charme de ce texte.

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    1. Oui, complètement ! C'est vraiment beau et doux et dur à la fois. Un savant mélange qui ne se voit pas. Une belle réussite.

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