Une
petite douceur, ça vous tente ?
Un
roman d’une petite centaine de page d’une délicatesse incroyable, d’une
sensibilité à fleur de peau qui ne pourra pas laisser indifférent.
A 6 ans, une mère qu’elle n’avait jamais vue
vient l’arracher aux bras de sa tendre nourrice Yaya sans même lui laisser le
temps de dire au revoir.
La voiture démarre dans un nuage de fumée,
faisant disparaitre celle qui a bercé ses nuits, qui a consolé ses chagrins,
celle qui était comme une mère quand sa mère ne saura pas l’être.
Commence alors une vie de résistance
enfantine contre une famille qui ne sait pas aimer, qui ne sait pas parler
quand il le faudrait et qui ne l’acceptera jamais vraiment…
Je
viens de terminer ce texte et j’en suis absolument charmée.
C’est
son résumé qui m’avait plu, ne connaissant pas du tout l’auteure.
Cette
scène initiale de l’arrachement d’une enfant à sa nourrice par une mère qu’elle
n’avait jamais vu m’a intriguée.
Ayant
déjà largement de quoi faire dans ma bibliothèque, je n’avais pas pris ce
livre, et puis j’y suis revenue, l’envie étant la plus forte (c’est souvent bon
signe).
Et j’ai
bien fait vu qu’il n’est pas resté plus de quelques jours dans ma PAL (fait
exceptionnel).
Comme
on peut s’en douter, cette enfant va passer plusieurs années à rechercher celle
qu’elle ne connait que sous le nom de Yaya.
Rejetant
cette famille qui ne l’a pas accueillie comme elle l’aurait dû, elle n’aspire qu’à
retrouver un peu de la douceur passée.
Le
texte qui nous raconte ces errances est d’une sensibilité à fleur de peau.
On ne
peut que verser quelques larmes à la lecture des dernières pages, pour ce
qu’elles racontent et parce qu’il va falloir sortir de ce cocon qu’a su créer
Claire Gallois.
Et
pourtant, le texte est dur.
Il ne
s’agit pas d’un petit récit gentillet sur l’enfance.
Ce que
vit cette enfant n’est pas enviable et on voudrait pouvoir la prendre dans nos
bras pour lui apprendre que la vie, ce n’est pas toujours comme ça.
Mais
elle le sait, car elle a connu des temps plus heureux, ce qui rend son sort
encore plus cruel.
Le
paradis perdu l’est réellement et ne laisse aucun espoir.
Je me
suis demandée si le livre était autobiographique, ou s’il racontait une
histoire de famille, mais finalement, je n’ai pas vérifié.
Qu’importe
l’origine, le texte est beau et cela suffit.
N’hésitez
donc pas à dévorer cette petite pépite douce amère.
Peut-être plus tard, pour le moment, pas trop envie de lire ce genre de choses , mais si tu parles de sensibilité à fluer de peau, ça pourrait me plaire.
RépondreEffacerC'est possible oui. C'est vraiment un beau roman avec un sujet qui passe tout seul en fait. ça a l'air dur, et puis les pages défilent entre beaux moments et difficultés. Je pense que je relirai cette auteure.
EffacerJe te sens sous le charme de ce texte.
RépondreEffacerOui, complètement ! C'est vraiment beau et doux et dur à la fois. Un savant mélange qui ne se voit pas. Une belle réussite.
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