dimanche 4 septembre 2011

Alice dans l’île au trésor de Caroline Quine



Pendant l’été, il y a souvent des petits challenges rigolos qui apparaissent. J’ai participé aux Harlequinades l’an dernier et ça m’a bien fait rire, et cette année je me suis laissée tentée par le challenge Le club des 5 de George.



Je dois vous avouer que quand j’étais petite, je ne lisais pas le Club des 5. J’ai lu les comtesse de Ségur (pas tous, d’ailleurs), quelques publications plus récentes à la bibliothèque rose comme les Jumelles de San Valley et en faisant des recherches, j’ai même retrouvé des livres lus dont je n’avais aucun souvenir, comme les TKKG, une bande de copains du même type que le club des 5, mais qui correspondait plus à mon époque.
Chez ma grand-mère, dans la bibliothèque où se trouvaient les bibliothèques roses (de ma maman), il y avait aussi des bibliothèques vertes qui ne m’ont pas tous attirés.
Je retiens néanmoins les Patins d’argent, un roman que j’avais adoré, mais allez savoir pourquoi, j’étais passée complètement à côté des Alice. Ma maman les gardait sans doute jalousement, ou l’étagère du dessus m’avait déjà fait de l’œil, puisque j’ai enchainé ensuite avec tous les Agatha Christie qu’elle contenait, puis le Comte de Monte-Cristo et les Trois Mousquetaires.
Cette bibliothèque n’était pas très grande, mais elle contenait des trésors !

Pour le challenge de George, j’ai d’abord cru que je n’aurai pas le temps d’aller piocher dans ce stock familial, et j’ai acheté un volume des sœurs Parker chez le bouquiniste que je vous ai montré ici.
Et puis finalement, j’ai pu récupérer quelques Alice. Je trouvais quand même cela plus amusant de lire ces livres que j’avais à peine regardé quand j’étais plus jeune.
Je suis donc repartie avec Alice dans l’île au trésor, et Alice et la maison hantée.
Ce que je n’avais pas prévu, c’est que je me préparais là à un rude choix ! Entre une maison hantée et une île au trésor, difficile de choisir ;)
Finalement, j’ai choisi le premier, où il est aussi question de maison hantée.


Alice Roy reçoit la visite d’Ellen, une connaissance de sa gouvernante Sarah.
Sur les conseils de Sarah, Ellen vient demander son avis à Alice car elle se voit proposer un emploi qui l’inquiète un peu.
Étudiante dans une école de chant, Ellen ne peut payer sa scolarité. Son père est handicapé suite à un accident, et la famille a du mal à subvenir à ses besoins. Elle souhaite donc travailler et a trouvé un emploi de professeur de chant et de pianos chez Mme Chatham. La fille de celle-ci, Trixie, est plutôt dissipée et mal-élevée, mais c’est surtout la maison et son atmosphère qui inquiète Ellen. Alice décide donc de l’accompagner pour son premier entretien.
Alors qu’elle visite le parc avec la petite Trixie, elle aperçoit un pavillon de musique dans lequel la petite fille refuse d’entrer, prétextant qu’il est hanté. Alice, téméraire, entre tout de même et se retrouve face à un individu étrange qui la menace.
L’individu ayant disparu, elle retrouve Ellen qui l’invite chez elle pour la remercier d’être venue. Là, le père d’Ellen raconte sa vie à Alice et lui parle d’une carte au trésor dont il possèderait une moitié, la seconde étant en possession de son frère jumeau, disparu quand ils étaient enfant…

J’ai été agréablement surprise par ce livre.
L’histoire se tient, les évènements s’enchainent à un rythme parfois un peu trop soutenu (Trixie disparaît trois fois de suite), mais cela reste vraisemblable. Alice est présentée comme une détective qui a déjà plusieurs mystères résolus à son actif, et une réputation régionale qui justifie que l’on vienne lui demander conseil.
Il faut dire qu’Alice n’est plus une enfant, elle conduit et même si son âge n’est pas précisé, je pense qu’elle a environ 18 ans. Elle a un petit ami (cela reste non-dit), et deux amies dont les rôles m’ont semblé secondaires. Il semble que Bess et Marion soit toujours là mais leur importance dans l’action dépend des romans.
Elle est aussi indépendante, prend l’avion, voyage, se déplace sans demander de permission. Son père l’aide beaucoup tout en lui laissant une grande liberté. Elle est aussi volontaire et ne se laisse pas faire. D’ailleurs, elle n’a jamais besoin de personne.

Alice découvre une pièce secrète...
J’ai beaucoup apprécié les illustrations également.
Elles sont bien placées, pas envahissantes mais agréables et illustrent bien le récit.

Certaines choses m’ont quand même fait sourire.
La traduction des prénoms et des noms d’abord. Celui de l’auteur est Carolyn Keene à l’origine, tandis que celui d’Alice Roy est Nancy drew. Je trouve ce patronyme plus piquant, mais sans doute était-ce nécessaire de franciser tout cela à l’époque de la publication.
Il y a aussi quelques petites phrases que j’ai notées.
Au milieu du roman, l’auteur écrit : « Alice était très riche ». Bah oui, d’ailleurs elle a un yacht, une belle maison et une belle voiture. Ce qui met plutôt mal à l’aise face à Ellen qui doit travailler pour étudier… En revanche, c’est un atout pour l’auteur qui ne se soucie pas de trouver un bateau ou de l’argent pour payer un voyage à New York. C’est donc très pratique.

Mais parlons-en de l’auteur. J’ai découvert que sous le pseudonyme de Caroline Quine se cache un consortium d’auteurs qui travaillent depuis 1930 à ses aventures. Une jeune femme aussi indépendante, c’est surprenant pour l’époque, surtout que le roman que j’ai lu est seulement le 15e à avoir été publié.
Qui dit consortium dit inégalité. Je pense qu’il faut donc veiller à la qualité du roman choisi, mais celui-ci est passionnant.

J’ai été bien bavarde sur ce roman et vous aurez compris qu’il m’a plu, tout en sachant qu’il s’agit d’un roman pour ado d’un autre temps.
Néanmoins, il me semble qu’il a très bien vieilli et qu’il pourrait encore facilement plaire à une lectrice de 10-12 ans. Il montre l’image d’une jeune femme positive, volontaire mais respectueuse et à l’écoute des autres. Rien n’est daté ou démodé, c’est assez intemporel.
Pour ceux qui souhaitent se replonger dans leurs jeunes années, c’est pas mal aussi ;)



Au passage, je précise qu’au fil de mes recherches, je me suis aperçue que la bibliothèque verte ne ressemble plus du tout à ce qu’elle était il y a encore quelques années, mais les choses changent apparemment. 


et voilà un challenge rondement mené, pour lequel j'atteins le niveau Annie sur le fil du dernier jour (merci d'ailleurs pour le délai ;) ) 


9 commentaires:

  1. J'adorais la série des Alice quand j'avais 8-10 ans. Et j'ai aussi dévoré la série des jumelles de Sun Valley ;-)
    Savais-tu que cette série existait aussi pour les lectrices plus âgées avec les jumelles à l'université ? Mes cousines les lisaient et je les ai lus aussi plus tard. Et bien, c'était plus vache ;-)

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  2. ahlala, le club des cinq, Alice, fantomette, les 5 detectives... c'est toute mon enfance! (ça y est je me sens vieille!)

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  3. Moi j'ai trouvé à ma relecture d'Alice (j'étais fan) que c'était bien daté et complètement invraisemblable (c'était Alice chez les incas pour ma part) pour le coup. Et puis ce milieu plein de fric m'a un peu énervée aussi je dois dire. (et ça n'a rien à voir mais "par ta faute" ;-), j'ai acheté le guide bleu inde du sud !!)

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  4. les Alice sont très datés !!
    certains des "alice" ont aussi été par une jeune femme (mais une femme qui écrivait des livrs à l'époque, c'était mal vu !)

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  5. @ Manu : plus vache ? Tu m'intrigues, je vais partir en quête de ces livres chez les bouquinistes ;)

    @ Flou : oui, c'est ce que je me suis dit aussi, mais on peut aussi se dire que c'était le bon temps parce que si tu voyais les titres actuels, c'est inquiétant.

    @ Delphine : je pense que cela dépend pas mal du roman choisi, vu qu'il y a eu une bonne vingtaine d'auteurs. Le mien était pas mal et comme je le dis, je ne l'ai pas trouvé trop daté. L'argent d'Alice n'est mentionné que deux fois, ce qui permet de ne pas s'appesantir sur le sujet. Un bon titre, apparemment ;)
    Et je te souhaites de bonnes vacances avec le guide bleu ;D

    @ Lystig : je crois vraiment que cela dépend des volumes, mais pour un roman paru en 42, celui-ci m'a paru intemporel. Certes, il y a de petites choses qui font sourire, mais j'ai apprécié que ce ne soit pas misogyne ou trop stéréotypé.
    D'après ce que j'ai lu, il y avait plusieurs femmes dans le consortium d'auteurs et après la seconde guerre mondiale, elles sont devenues majoritaires.
    Disons que je suis bien tombée :D

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  6. J'étais trop jeune pour juger de leur qualités littéraires, mais la série des Alice a occupé ma table de chevet ! J'ai dévoré beaucoup de ses livres !
    Du coup, je ne suis pas sûre que je vais les relire, trop peur d'être déçue ;) ! Ils vont rester sagement dans un petit coin de ma mémoire !

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  7. @ Diabazo : il y a des chances pour que tu sois déçue, en effet. On garde toujours une belle image, et si j'ai aimé, c'est sans doute aussi que je ne les avais jamais lu ;)

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  8. Tant de souvenirs !Je suis ravie d'être tombée sur ton blog même avec 5 ans de retard ! :)

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    1. Déjà 5 ans !! ça ne nous rajeunit pas ! Et bienvenue par ici :^)

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